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Voici le bilan que nous pouvons dresser, à l’échelle de 5 ans, de l’érosion des effectifs de notre section :
– Année 2022 : 8 départs en retraite et 5 recrutements de CRCN ;
– Année 2023 : 7 départs en retraite et 5 recrutements de CRCN + 1 par la voie du concours réservé aux personnes en situation de handicap + 1 dans l’ancienne CID 55 « Sciences et données » ;
– Année 2024 : 6 départs en retraite et 5 recrutements de CRCN ;
– Année 2025 : 5 départs en retraite et 4 recrutements de CRCN ;
– Projection pour l’année 2026 : 9 départs en retraite et 4 recrutements de CRCN.
À l’échelle de 5 ans, le bilan serait donc de 35 départs pour 25 arrivées, ce qui signifie que dans la section « Mondes anciens et médiévaux », 30 % des départs en retraite n’ont pas été remplacés dans les années récentes (contrairement à la politique de l’établissement). Cette érosion de 10 postes correspond à près de 5 % de l’effectif global de notre section, soit la moitié d’une décimation en 5 ans. Alors que 14 % des postes de l’Institut CNRS SHS sont donnés aux Commissions interdisciplinaires (CID), leur définition ne permet pas à suffisamment de jeunes chercheurs relevant du périmètre de la Section 34 de candidater sur ces postes, même si la section reconnaît pleinement l’intérêt et l’importance des approches pluridisciplinaires et encourage vivement tous les candidats qui le peuvent à procéder à des doubles candidatures. Les membres de la mandature précédente ont voté deux motions formulant un constat similaire, l’une en début et l’autre en fin de mandat. La récurrence du constat ne peut que renforcer notre inquiétude sur l’avenir de notre communauté scientifique, qui semble laissée à l’écart de la politique de remplacement systématique des départs en retraite (à l’échelle de 5 ans) négociée entre le CNRS et le Ministère de l’Économie et des Finances.
Nous appelons donc l’Institut CNRS SHS à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation très préoccupante.
Destinataires :
– M. Antoine PETIT, président-directeur général du CNRS.
– M. Alain SCHUHL, directeur général délégué à la science du CNRS.
– M. Fabrice BOUDJAABA, directeur de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales.
– Mme Sylvia NIETO-PELLETIER, directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales en charge de la section 34.
Copie :
– M. Mathieu CASSIN, président du Conseil scientifique de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales et coordinateur de la C3N.
– M. Olivier COUTARD, président du Conseil scientifique du CNRS.
– Mme Évelyne BRUNET-PRIOUX, présidente de la Conférence des présidents du Comité national.
]]>Début juillet 2025, alors que les sections du Comité National de la recherche scientifique étaient en cours de renouvellement, les personnels de l’UMR 7324 CITERES ont été informés d’une procédure de désengagement du CNRS de leur unité. Le calendrier comme la méthode sont problématiques : cette décision a été prise par l’ancienne direction de l’Institut CNRS SHS sans informer ou consulter les sections, ni prévenir la délégation régionale 08, ni encore les autres tutelles de ce laboratoire.
L’UMR CITERES constitue, depuis longtemps, un point de référence reconnu pour les études sur l’archéologie et l’espace urbains — thématiques particulièrement bien implantées à Tours et dans la région Centre-Val de Loire. Ce laboratoire possède une cohérence forte : les dynamiques spatiales et territoriales des sociétés structurent les objets et travaux des 4 équipes qui le composent (CoST, EMAM, DATE et LAT) et s’y déploient de manière interdisciplinaire.
Le désengagement annoncé est le préalable à une transformation en EMR de la seule équipe LAT, sous réserve de validation du projet : l’horizon est donc une « désUMRisation », accompagnée d’une EMR-isation. Les conséquences néfastes de cette décision sur l’écosystème de la recherche régionale n’ont, semble-t-il, pas été mesurées. Ses effets plus généraux à l’échelle de la région Centre-Val de Loire ont légitimement inquiété des représentants de la Région. Elle intervient alors que les équipes de ce laboratoire avaient commencé à réfléchir, à la demande de l’Institut CNRS SHS, à une refonte des quatre équipes de l’unité. Surtout, les précédents rapports d’évaluation de l’unité ne laissaient pas présager une telle décision. Ils dressent un bilan positif de ce laboratoire important à l’échelle régionale comme nationale. Il compte 16 agents CNRS dont 5 chercheurs (3 dans l’équipe COST et 2 dans l’équipe LAT) et son dynamisme attire d’autres chercheurs puisqu’un collègue CR va le rejoindre en janvier 2026 et que, chaque année, des candidats au concours demandent à être rattachés à ce laboratoire. Parmi les ITA, deux IGR HDR sont respectivement directeur de la Maison des Sciences de l’Homme Val-de-Loire (MSH-VdL) et directeur-adjoint de l’UMR CITERES. 34 collègues de l’INRAP, conventionné avec ce laboratoire, sont par ailleurs impliqués dans l’équipe du LAT (Laboratoire Archéologie et Territoires) dont la transformation en EMR risque de mettre à mal l’attractivité essentielle d’une équipe qui joue un rôle structurant pour l’archéologie métropolitaine. Cette décision fragiliserait donc plus globalement les SHS à l’échelle nationale et casserait les dynamiques engagées régionalement avec notamment la MSH VdL et la Zone Atelier Loire (ZAL).
Cette annonce est d’autant plus surprenante pour cette unité qu’elle survient au début de sa période de contractualisation. Il va de soi qu’elle a des effets délétères – professionnels et/ou personnels – sur l’ensemble des membres de ce laboratoire, et en particulier sur les agents du CNRS qui y font vivre une recherche publique de grande qualité.
Le passage en tutelle secondaire ne peut être entendu que comme un préalable à une restructuration, ce qui signifie qu’il s’agit d’une modification substantielle. Les conventions liant les laboratoires à leurs tutelles mentionnent, certes, la possibilité de modifications pour des raisons exceptionnelles et motivées, mais celles-ci doivent respecter un préavis. Dans le cas de CITERES, la convention de site qui faisait foi, mentionnait un préavis d’un an : pourtant le DU a été averti oralement le 2 juillet dernier que le CNRS se retirait partiellement dès la fin de l’année, en vue d’une transformation ultérieure en EMR. L’Université de Tours n’a, semble-t-il, pas été avertie officiellement en amont, le président de l’université ayant reçu un courrier daté du 21 octobre 2025 qui annonçait le passage du CNRS en tutelle secondaire au 1er janvier 2026. Que le CNRS passe en tutelle secondaire en cours de contrat sans solliciter l’avis des sections et, le cas échéant, du CSI constitue une modification unilatérale.
Considérer qu’un passage en tutelle secondaire du CNRS, phénomène nouveau qui touche actuellement plusieurs unités, n’est pas une modification majeure méritant d’être soumise préalablement à l’avis consultatif des sections et à celui du CSI en cas de divergence nous interroge. Lorsque les sections seront sollicitées pour statuer sur le projet d’EMR, les collègues en poste dans l’UMR CITERES auront en effet déjà vécu depuis plusieurs mois les effets néfastes et difficilement réversibles du désengagement partiel du CNRS. En outre, procéder à un tel désengagement partiel en cours de contrat crée une situation d’insécurité pour l’ensemble des unités, puisque le quinquennal cesserait alors d’être un horizon stable et garanti.
À l’heure où la recherche scientifique et la recherche en SHS tout particulièrement font l’objet de nombreuses attaques, il est plus que jamais crucial de maintenir un maillage d’unités CNRS sur l’ensemble du territoire.
Pour l’ensemble de ces raisons, les membres de nos quatre sections demandent que le processus en cours à l’UMR CITERES soit suspendu et que la position de nos sections puisse être exprimée et entendue préalablement à toute modification. Nous réaffirmons que toute décision de désengagement, même partiel, doit rester fondée sur l’évaluation collégiale, transparente et scientifiquement argumentée.
Motion adressée à
M. Antoine Petit, Président Directeur général du CNRS
M. Alain Schuhl, Directeur général délégué à la science
M. Fabrice Boudjaaba, directeur de l’Institut CNRS SHS
Mme Caroline Bodolec, directrice adjointe de l’Institut CNRS SHS
Mme Sylvia Nieto-Pelletier, Directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS SHS, chargée des sections 33 et 34
Mme Sandrine Maljean-Dubois, Directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS SHS, chargée de la section 39
Mme Anne-Cécile Hoyez, Directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS SHS, chargée de la section 42
En copie à
Matthieu Cassin, président du Conseil scientifique de l’Institut CNRS SHS
Olivier Coutard, président du Conseil scientifique du CNRS
Évelyne Brunet-Prioux, présidente de la Conférence des présidents du Comité national
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Évaluation périodique des chercheurs
Critères communs d’évaluation
– Régularité et qualité de la production scientifique ;
– Rayonnement national et international ;
– Qualité du projet de recherche ;
– Activités de formation et de valorisation de la recherche ;
– Encadrement et animation de la recherche, insertion dans l’unité, prise de responsabilités.
Critères d’évaluation spécifiques selon les grades
Chercheurs CRHC
– Niveau d’expertise scientifique ;
– Implication soutenue dans la vie de l’unité ;
Chercheurs DR2
– Pilotage de la recherche ;
– Participation et/ou direction de programme scientifique d’envergure nationale et/ou internationale ; capacité à fédérer un collectif de recherche
– Responsabilités et implications dans l’encadrement et la formation à la recherche ;
– Mobilité thématique ou fonctionnelle.
Chercheurs DR1 et DRCE
– Même critères que pour les chercheurs DR2 avec une exigence renforcée;
Avancement de grade des chercheurs
Critères communs à tous les chercheurs pour les demandes de promotion
En fonction de l’avancement dans la carrière et de la nature de l’avancement sollicité :
– La production scientifique, son originalité, sa qualité et son rayonnement ;
– L’intégration à l’unité de recherche (participation aux projets, travaux d’intérêt général, responsabilités, liens avec des programmes nationaux ou internationaux) ;
– Enseignement et formation dispensés ; diffusion et valorisation de la recherche.
– Expertise reconnue dans un ou plusieurs domaines ;
– Responsabilité dans la conduite de projets et l’animation de la recherche ;
– Rayonnement national et international ;
– Élargissement des thèmes de recherche au cours de la carrière ;
Critères spécifiques selon les grades
Avancement au grade CRHC
Cf. critères communs énoncés plus haut.
Avancement au grade DR1
En plus des critères énoncés ci-dessus :
– Publications d’ouvrages ou d’articles fondamentaux et/ou HDR ;
– Forte reconnaissance internationale ;
– Rôle moteur dans l’animation et/ou l’administration de la recherche, capacité à fédérer un collectif de recherche ;
– Responsabilités collectives et encadrement des étudiants et des doctorants ;
– Direction de programme(s) scientifique(s) d’envergure nationale et internationale.
Avancement au grade DRCE
– Mêmes qualités que pour DR1 avec une exigence renforcée.
Critères de recrutement des chercheurs
Une attention particulière sera portée à la qualité de rédaction du projet, à sa problématisation et à l’exposé de la méthodologie. La prise en compte des critères sera modulée selon l’expérience de recherche des candidat.e.s.
Critères communs à tous les chercheurs
– Cohérence, pertinence scientifique, caractère novateur et clarté du projet de recherche ;
– Originalité et qualité de la production scientifique ;
– Qualité de la présentation de l’activité antérieure (formation, expériences de recherche et d’enseignement, ouverture internationale, expériences professionnelles) ;
– Capacité à s’insérer dans une équipe ;
– Capacité à transmettre la recherche à différents publics.
Critères spécifiques selon les grades
Recrutement au grade CRCN
En plus des critères communs à tous les grades :
– Potentiel scientifique et qualité du projet ;
– Capacité à se positionner dans le champ ;
– Ambition et faisabilité du projet ;
– Capacité à se projeter dans la durée (à court, moyen et long terme) ;
– Qualité de la présentation orale et de la discussion lors de l’audition.
Recrutement au grade DR2
– Publications d’ouvrages ou d’articles fondamentaux et/ou HDR ;
– Engagement dans la communauté scientifique nationale ou internationale ;
– Élargissement des thèmes de recherche et/ou renouvellement thématique ;
– Expertise reconnue dans un ou plusieurs domaines à l’échelle nationale et/ou internationale ;
– Responsabilités dans l’animation de la recherche (direction d’équipe, implication dans les tâches collectives, organisation d’écoles, de colloques, direction de programmes, direction de comité de rédaction de collection, de revues scientifiques, etc.) ;
– Participation à la formation à la recherche.
]]>La section s’est réunie du lundi 3 au mercredi 5 novembre 2025 en salle Joliot-Curie du comité national.
Membres présents : Emmanuel Botte, Marie Bouhaïk-Gironès, Évelyne Brunet-Prioux (présidente), Agnès Charpentier, Sylvie Crogiez-Pétrequin (en visioconférence), Sylvain Dhennin, Alexandre Disser, Arianna Esposito, Mathieu Eychenne (en visioconférence), Anne Gangloff, Jean-Damien Généro, Eneko Hiriart (en visioconférence), Estelle Ingrand-Varenne, Claire Judde de Larivière, Fernand Peloux, Airton Pollini, Felix Relats Montserrat, Corinne Sanchez, Delphine Thierry-Mieg, Nele Ziegler
Entretien avec la direction de l’Institut
Le lundi 3 novembre, la section a reçu Fabrice Boudjaaba, directeur de CNRS Sciences humaines & sociales, accompagné de Sylvia Nieto-Pelletier, directrice adjointe scientifique en charge de la section 34.
Discours préalable du directeur
Fabrice Boudjaaba. Je souhaite remercier les membres de la section pour leur investissement dans la tâche d’intérêt collectif qui est désormais la leur. Je voudrais rappeler les principales missions de la section : 1. Le jury de concours ; 2. Le suivi des carrières des personnels chercheurs 3. Le suivi des laboratoires (renouvellement, création, fermeture d’unité). Il y a aussi d’autres travaux collectifs, comme le rapport de conjoncture pour la fin de la mandature, ou d’autres missions secondaires, notamment les avis sur les délégations, ou bien sur l’évaluation permettant l’attribution de la prime RIPEC C-3, ou encore le recrutement et la titularisation des chaires de professeurs juniors (CPJ).
1. Votre rôle de jury d’admissibilité pour le concours est important et repose sur le principe de l’excellence scientifique : il s’agit de recruter les dossiers que vous jugez les meilleurs sur des postes coloriés ou des postes blancs. La section doit bien entendu conserver sa liberté et sa curiosité intellectuelle pour recruter sur des postes blancs, qui permettent d’engager des recherches dans des voies parfois inattendues, mais il faut aussi suivre les priorités scientifiques affichées par le CNRS, d’où l’existence des postes coloriés, avec, dans les deux cas, le critère fondamental de la qualité des dossiers. Ensuite, le jury d’admission, qui se fait à l’échelle de toutes les sections de l’Institut sur la base des listes établies par les sections, dresse pour sa part la liste finale des collègues effectivement recrutés. Il ne s’agit nullement de défaire ce que le jury d’admissibilité a fait mais simplement de s’assurer que les critères que le CNRS estime importants ont bien été respectés : l’excellence, le respect de la parité femmes/hommes, l’équilibre entre les disciplines et les périodes. Le classement peut être modifié en fonction de ces éléments, s’ils ne sont pas respectés. Il est à noter que le CNRS attend des recrutés l’internationalisation de leurs recherches et leur capacité à animer des réseaux et des communautés scientifiques. Mais de ce point de vue, il n’y a jamais eu de problèmes avec les choix faits par votre section lors des mandatures précédentes.
2. Pour le suivi des carrières, la section rend des avis. Je vous encourage à ne pas mettre des avis favorables à des collègues dont la carrière présente des difficultés : les autres avis permettent de déclencher des aides qui ne sont pas des sanctions, mais plutôt la mise en place de processus d’accompagnement.
3. Pour ce qui est du suivi des laboratoires, cela reste une mission historique du comité national qui certes a perdu de son poids avec celui pris par le HCERES. Cependant, si le HCERES évalue le laboratoire in vitro et donne une image de la recherche dans ce laboratoire à un moment donné, vous, vous avez une vision nationale de tous les laboratoires du dispositif CNRS, qui est essentielle pour accompagner l’Institut dans ses prises de décision.
Nombre de postes aux concours
Évelyne Brunet-Prioux. Je voudrais commencer par quelques remarques démographiques. D’après les chiffres qui apparaissent dans la base marmotte, notre section compterait 235 chercheurs. Sur 25 ans, nous avons perdu 30 % d’effectifs, ce qui est une perte monstrueuse. À la Conférence des Présidents du Comité national (CPCN), Alain Schuhl nous a pourtant expliqué que, sur une échelle de 5 ans, le CNRS remplaçait tous les départs à la retraite, et il a précisé que c’était le cas pour tous les instituts, y compris l’INSHS. Nous sommes par conséquent d’autant plus inquiets de ne pas avoir été concernés. Combien de postes pouvons-nous espérer voir s’ouvrir au prochain concours, sachant que, sur les trois années précédentes, nous avons constaté que le nombre de postes attribués à notre section équivalait généralement au nombre de départs à la retraite moins un poste ? L’année qui vient, avec les départs en retraite des collègues nés en 1959, nous allons avoir au moins 8 départs[1], or on a déjà eu vent d’un nombre de postes bien en dessous des 7 que nous aurions espéré avoir selon ce schéma.
Fabrice Boudjaaba. Il est vrai que vous avez perdu 30 % de postes et il est aussi vrai que les départs à la retraite sont remplacés, car c’est ainsi que cela a été négocié avec les services de Bercy. Mais on ne remplace que les départs à la retraite, non les collègues qui partent avant la retraite, notamment pour aller enseigner à l’étranger. On ne remplace pas moins en SHS qu’ailleurs. Vous avez perdu 30 % de postes en 25 ans certes, mais il faut distinguer plusieurs périodes : le principe du remplacement automatique de chaque collègue qui part à la retraite n’est pas antérieur aux années 2010 et l’essentiel de vos pertes a eu lieu avant ces années-là. Par ailleurs, on ne peut pas mettre en rapport le nombre de collègues qui sortent et le nombre de collègues qui entrent dans la section, à cause des commissions interdisciplinaires (CID), puisque nous mettons 14 % des postes qui nous sont alloués aux CID et les 86 % restants sont distribués aux sections. Enfin, l’érosion de la section ne fait que refléter les politiques publiques de l’État depuis de nombreuses années, mais néanmoins, on remplace les départs à la retraite depuis quinze ans. L’autre donnée, c’est que, depuis 3 ou 4 ans, le nombre de postes au concours a diminué et là où, pour l’Institut, on avait une soixantaine de postes, l’an dernier, il y en avait 38.
Les postes ne sont pas publiés, donc je ne parlerai pas des coloriages pour garder la confidentialité avant leur publication. Pour votre section, nous partons sur une hypothèse de 4 postes de CRCN. J’ai bien conscience que c’est peu, que c’est décevant, mais cela l’est pour vous comme pour nous : il est difficile de faire vivre pleinement des UMR et une communauté scientifique avec si peu de postes. Les 10 sections de l’InSHS ont entre 2 et 4 postes au concours cette année. Outre la faiblesse du nombre de postes accordé par l’État au CNRS, il faut ajouter une réorientation pour embaucher des ingénieurs et des techniciens avec un effet de balancier au détriment du nombre de chercheurs. En décembre, on ouvre les postes sans savoir quel sera le plafond d’emplois exact du CNRS à l’année n+1 ; les concours IT ont lieu en mars et, là, on connaît le plafond : pendant longtemps, il y a eu des ajustements qui se sont faits au détriment des IT. On ouvre 270 postes de chercheurs, pour être certain d’assurer un nombre suffisant de postes d’IT.
Évelyne Brunet-Prioux. Je rebondis avec un bémol, pour vous dire que j’ai siégé dans la section entre 2012-2016, période supposément faste des années 2010, à vous entendre, et que, déjà à l’époque, on ne remplaçait pas les postes des collègues qui partaient à la retraite. On nous assurait alors qu’il était nécessaire de garder des postes « en réserve » pour lisser sur plusieurs années et que ces postes non remplacés le seraient après la fin des départs des collègues appartenant à la génération du baby boom… promesse qui ne fut pas tenue.
Fabrice Boudjaaba. Comme le disait un ministre célèbre, les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Le CNRS négocie avec Bercy une trajectoire d’emploi, et Bercy tient la trajectoire envisagée. Je suis navré, je n’ai pas plus de réponse. Le nombre de postes au concours est objet d’un dialogue avec Bercy chaque année : on demande, et on obtient 270 postes par an… Je ne veux pas entrer dans une discussion qui porterait sur des postes dus ou non à votre section, car les choses ne se passent pas ainsi.
Évelyne Brunet-Prioux. Le pourcentage de postes coloriés est-il lui aussi confidentiel ? En tout cas, si c’est la moitié, c’est beaucoup trop, surtout quand les coloriages n’ont pas pu être discutés avec des éléments d’information suffisants, comme c’est le cas de cette année où nous venions tous de prendre nos fonctions.
Fabrice Boudjaaba. Il est difficile de parler de pourcentages sur quatre postes, mais oui, il y aura bien deux postes coloriés sur les quatre que vous allez avoir. Mais attention, ce sont des coloriages, non des fléchages, c’est-à-dire que ce sont des indications, non pas des injonctions. S’il n’y a pas de bons candidats sur les postes coloriés, ne recrutez pas sur ces postes, et cela fera l’objet d’une discussion entre nous, à l’issue du concours, sur l’opportunité ou pas de présenter à nouveau ces mêmes coloriages l’année suivante. À quoi sert le coloriage ? Dès lors que le CNRS a une politique scientifique, il la traduit par des outils : réseaux thématiques, financement de projets, mais aussi postes coloriés. Ces postes ne sont pas destinés à des laboratoires particuliers. Le principe premier reste l’excellence : ne recrutez pas sur des coloriages si vous avez un doute sur la qualité des dossiers. Ces coloriages sont construits en fonction de l’existence d’un vivier de candidats, les profils sont très larges. Cette année, le dialogue entre nous a été très court, car le ministère met du temps à établir la liste des nommés, mais au-delà de cette année particulière, ce sera plus simple ensuite. Je ne suis pas très inquiet.
Repérimétrage des sections
Sylvain Dhennin. Avec le repérimétrage des sections, nous avons vu des chercheurs arriver dans notre section sans que celle-ci n’ait pu émettre un avis. Certains posent des problèmes, car il s’agit de chercheurs sur lesquels la section avait déjà émis des avis défavorables à leur rattachement. Y a-t-il des possibilités de corrections, quelle marche à suivre si nous voyons le dossier d’un chercheur qui, a priori, n’a rien à faire dans notre section ?
Fabrice Boudjaaba. Il y a déjà eu des corrections, quelques étourdis se sont trompés, puis s’en sont rendus compte. Si vous avez des dossiers problématiques, signalez-les. De toute façon, au moment où vous aurez à les évaluer, vous pourrez dire que vous ne pouvez pas les évaluer, que vous n’êtes pas compétents et on se chargera de les remettre dans la bonne section. En cours de mandat, si un chercheur veut changer de section, il faut qu’il ait l’accord de sa section de départ et l’accord de sa section d’arrivée.
Évelyne Brunet-Prioux. Ces nouveaux périmètres créent de la confusion, surtout pour la philologie, et en particulier avec la nouvelle section 38, qui l’affiche dans ses mots-clés. La présidente de cette nouvelle section est elle-même philologue et antiquisante. Vous avez convoqué une réunion des présidents et des DAS des sections 34, 35, 37 et 38 pour évoquer ces périmètres et les possibles recoupements et je vous en remercie. Mais, nous souhaitons d’ores et déjà affirmer collectivement que nous continuerons à recruter en philologie antique et médiévale, comme la section l’a toujours fait et que la philologie fait bel et bien partie de nos mots-clés.
Fabrice Boudjaaba. Personne ne vous le conteste. Pas de problème, il y a de la place pour la philologie en 34, en 37, en 38 mais il faut se mettre d’accord sur des mots-clés. On va trouver les formules pour aider les candidats à s’orienter.
Question des fusions ou du désengagement du CNRS de certaines unités
Sylvain Dhennin. Nous souhaiterions évoquer la fusion entre les laboratoires lillois HALMA et IRHIS pour former HARTIS qui a été imposée et qui impacte la vie des collègues dans ces unités.
Fabrice Boudjaaba. Tout cela est défini dans le code de la recherche. Vous avez à vous prononcer sur une restructuration. Il y a eu des ratés de calendrier, mais vous avez désormais reçu le dossier à évaluer pour cette session. Votre avis sera convergent ou divergent avec la position de l’Institut. S’il y a divergence, le conseil scientifique se réunira pour en discuter en décembre. Les ouvertures, fermetures ou restructurations de laboratoires sont évaluées par les sections du Comité national. En ce qui concerne toutefois la question des tutelles, si le CNRS décide de passer en tutelle secondaire, il s’agit d’une décision qui ne relève pas du Comité national.
Évelyne Brunet-Prioux. Justement, nous nous inquiétons du cas de CITERES à Tours, où le CNRS a annoncé de manière assez brutale qu’il souhaitait passer en tutelle secondaire au 1er janvier prochain. Que signifie concrètement « devenir tutelle secondaire » ? Sommes-nous d’accord que les deux seules issues possibles sont, d’un côté, la transformation d’une équipe au sein de l’unité en EMR[2] et, de l’autre côté, en cas de rejet du projet d’EMR, la désUMRisation sèche, autrement dit le retrait complet du CNRS ?
Fabrice Boudjaaba. Oui, ce sont les deux issues possibles. Avant, il y avait un système avec des FRE (Formation de recherche en évolution) qui étaient ascendantes ou descendantes. Si on était une FRE ascendante, on allait devenir une UMR, si on était une FRE descendante, on donnait un an pour que les agents du CNRS retrouvent un poste dans une autre unité. Aujourd’hui, le CNRS peut être tutelle principale ou secondaire : il utilise le dispositif de la tutelle secondaire dans les unités où il estime qu’il doit être présent car il y a une équipe sur une thématique particulière, sur laquelle il veut investir. Pour cette unité, on passe en effet en tutelle secondaire, soit pour aller vers un retrait total, soit pour aller vers la création d’une EMR. L’unité a deux ans pour construire un projet d’EMR, mais le CNRS n’est plus tutelle du reste de l’unité. Cela correspond au souhait de l’investissement du CNRS dans l’unité, en fonction de là où il y a une force. Je ne veux pas m’étendre ; le projet d’EMR de CITERES sera évalué par les sections, une fois que le projet scientifique sera proposé.
Évelyne Brunet-Prioux. C’est une modification de taille ! Il est difficile de comprendre que cela n’ait pas été soumis en amont à l’avis des sections. Cette décision est très lourde et CITERES n’est pas une petite unité : il y a du personnel CNRS en nombre.
Fabrice Boudjaaba. Cette décision n’a rien à voir avec le nombre de personnels mais avec le spectre thématique sur lequel le CNRS veut investir, à savoir ici sur l’archéologie territoriale et donc le LAT uniquement. En 2014, l’Institut comptait 206 UMR. En 2024, il y en a 207. Le CNRS ne sort pas des unités chaque matin, et il en a plus qu’il y a dix ans ! Il y a 10 ans, au niveau de l’Institut, on avait une soixantaine de postes au concours CRCN chaque année. Désormais, on dispose de 38 postes pour alimenter 207 UMR. On est donc obligé d’éviter d’éparpiller les moyens de manière indifférenciée. Dans le cas de CITERES, il y a la volonté du CNRS d’alimenter une équipe déjà solide et le CNRS reste bien présent à Tours autour du patrimoine et de l’archéologie (avec également le Centre d’études supérieures de la Renaissance – CESR).
Sylvie Crogiez-Pétrequin. Il y a quatre équipes actuellement à CITERES. Certes, le LAT a deux chercheurs du CNRS, mais une autre équipe, CoST en a trois. Il y a par ailleurs une convention signée avec l’université de Tours qui stipule qu’il faut un préavis d’un an avant le retrait d’un des acteurs. Le président de l’Université a reçu l’information au mois d’octobre. Ce préavis ne concerne-t-il pas aussi ce changement ?
Fabrice Boudjaaba. Non. Cela n’a rien à voir avec cette convention.
Sylvie Crogiez-Pétrequin. Il s’agit donc d’une décision unilatérale du CNRS.
Fabrice Boudjaaba. Oui, c’est le cas. D’autres tutelles peuvent prendre aussi des décisions de manière unilatérale, en décidant par exemple de baisser leurs subventions aux UMR de près de moitié, comme l’a fait une université parisienne récemment pour les unités où elle est impliquée. C’est son droit. Une convention ne comprend pas des engagements en termes de moyens précis, car les différentes parties ne sont pas capables de prévoir ce que sera l’avenir et donc de dire à l’avance comment elles vont s’impliquer dans la durée.
Affectation des candidats
Félix Relats Montserrat. Vous avez rappelé l’importance du concours de recrutement des chercheurs, à qui il est demandé de construire un projet avec des laboratoires susceptibles de les accueillir. Les candidats, logiquement, se projettent dans ces vœux et les construisent de manière réfléchie. Or ces dernières années le nombre de candidats dont les vœux ne sont pas respectés est considérable. Pourriez-vous nous préciser quelle est la position de l’Institut vis-à-vis des vœux d’affectation des candidats ? Je signale, pour rappel, que le dossier écrit des candidats indique bien un classement des laboratoires qu’ils choisissent, avec un vœu 1 et un vœu 2…
Fabrice Boudjaaba. Ce classement est une légende urbaine. La numérotation est juste celle des lignes. Si un candidat n’a qu’un seul vœu de laboratoire, il faut qu’il ne mette qu’un seul laboratoire car il n’y a pas de hiérarchie dans les vœux. La politique d’affectation des candidats revient seulement au CNRS et à son PDG en particulier. Le CNRS affecte à 95% sur l’un des deux vœux exprimés par les candidats, mais on tient compte de paramètres qui ne dépendent pas du candidat : on regarde par exemple si tel ou tel laboratoire a besoin de chercheurs, s’il a déjà été abondé par le passé, s’il n’y a pas toujours les mêmes laboratoires demandés. On examine les situations particulières à des laboratoires. Il existe beaucoup de paramètres autres que les souhaits des lauréats. Mais, in fine, c’est le CNRS qui recrute et son PDG qui affecte.
Fernand Peloux. Nous savons que, pour un collègue recruté en 2025, l’Institut ne l’a affecté dans aucun des deux laboratoires qu’il avait pourtant indiqués, au profit d’Orient & Méditerranée. Visiblement, le problème est que les deux laboratoires qu’il avait demandés ont pour tutelle principale l’INEE tandis que l’INSHS est tutelle secondaire. Le cas s’est présenté dans les mêmes termes pour un autre collègue recruté en 2024. Par ailleurs, en 2025, il y a aussi eu deux autres recrutés qui n’ont pas été affectés dans le laboratoire dans lequel ils voulaient explicitement aller en premier choix. Autant de difficultés en deux années, c’est problématique.
Fabrice Boudjaaba. Il y a en effet une question de plafond d’emploi propre aux instituts. Si on affecte des chercheurs dans des laboratoires en dehors de l’Institut, on perd ces chercheurs et on a donc plus de difficultés.
Fernand Peloux. Cela pose problème car ces refus d’affectation cassent des dynamiques scientifiques interdisciplinaires dans les laboratoires où les candidats ont été entraînés, où ils ont souvent commencé à travailler. Plus largement, cela pose aussi la question, dans certaines métropoles régionales, de la pérennité, à terme, de la présence de chercheurs du CNRS antiquisants ou médiévistes, puisqu’ils se trouvent tous dans des laboratoires pilotés principalement par l’INEE (Dijon, Nice, Rennes, Toulouse…). Enfin, c’est aussi la dynamique du début de carrière de ces jeunes chercheurs qui se trouve mise à mal, puisqu’ils ne sont pas affectés là où ils ont voulu, là où ils ont construit leur projet, avec les équipes et les équipements dont ils avaient besoin pour le conduire.
Fabrice Boudjaaba. Je ne veux pas commenter les cas passés ; je ne les ai pas en tête. En SHS, il n’y a pas besoin d’équipements particuliers, sauf peut-être en archéologie, mais le projet scientifique ne s’effondre pas en leur absence. La situation n’est pas catastrophique.
Promotions
Évelyne Brunet-Prioux. Je voudrais qu’on évoque le nombre de promotions envisageables. D’après Alain Schuhl, il s’agit d’une année exceptionnelle, car tous les CRCN aux échelons 9 et 10 passeront CRHC. Tous n’ont pas présenté leur candidature. Est-ce que cela offre un volant de possibilités pour ceux qui sont à l’échelon 8 ?
Fabrice Boudjaaba. A priori, ce ne sera que les échelons 9 et 10.
Évelyne Brunet-Prioux. Lors de la Conférence des présidents du Comité national, Alain Schuhl a dit qu’il serait possible de faire passer un collègue à l’échelon 8, dans certains cas précis et à condition de présenter un argumentaire très solide. Nous voudrions exploiter cette possibilité.
Fabrice Boudjaaba. Si Alain Schuhl vous a dit qu’avec un argumentaire solide, on pouvait obtenir une promotion pour quelqu’un qui se trouve à l’échelon 8, faites-le !
Évelyne Brunet-Prioux. Et les promotions de DR2 vers DR1 ?
Fabrice Boudjaaba. Je n’ai pas les chiffres, mais un des effets positifs de la LPR, c’est qu’il y a plus de postes de DR1 qu’auparavant. Je vous encourage à classer le plus de dossiers possibles dès lors que vous les estimez d’une qualité appropriée à cette promotion. Le nombre de lauréats est une donnée indépendante.
Avis de la section non suivis
Airton Pollini. L’an dernier, tant sur la médaille de bronze que sur le classement d’un directeur de recherche externe, nous avons donné deux avis qui n’ont pas été suivis. Pourquoi ?
Fabrice Boudjaaba. Pour les directeurs de recherche externes, je rappelle la procédure : le concours de directeur de recherche au CNRS, vous le savez, est un concours soutenable en termes d’ETP pour le CNRS uniquement dans la mesure où il recrute en priorité des CR du CNRS, sinon le CNRS exploserait son plafond d’emploi et risquerait d’avoir de sérieux problèmes avec Bercy. Antoine Petit a souhaité néanmoins que quelques postes ouverts à des personnalités extérieures au CNRS soient proposés. Quand vous avez une candidature de valeur, classez-la, en tête de liste, mais il y a 15 postes pour 45 sections… Par conséquent, un choix est opéré in fine par le jury d’admission. Comme les SHS sont 12 % des effectifs du CNRS, à la fin, si les SHS ont deux postes, c’est bien. Or, toutes les sections recrutent désormais des DR externes et donc la concurrence est très rude. Il faut essayer quand même… Cette année, avec les désistements, 4 postes ont été recrutés par l’Institut. En ce qui concerne les médailles de bronze, il est préférable de proposer deux noms, mais je ne peux pas vous dire ce qu’il s’est passé avec votre proposition, je ne le sais pas.
Question des CPJ
Alexandre Disser. Les CPJ sont des dispositifs récents. Quelle probabilité pour la section d’avoir l’ouverture d’une CPJ qui corresponde aux thématiques qui la concernent ? Quel est le rôle de la section dans la définition des profils de ces CPJ ?
Fabrice Boudjaaba. En SHS, on en a généralement 5 ou 6. Elles concernent nécessairement plusieurs sections. Nous ne voulons pas, sauf exception, faire de CPJ fléchées pour un laboratoire car nous voulons que ces postes soient possibles pour plusieurs laboratoires. Vous intervenez à partir du moment où nous vous sollicitons pour entrer au jury, une fois que le poste est défini. On vous invite à y participer. Ensuite, in fine, au comité de titularisation de la personne recrutée sur ce poste, il y aura aussi une personne de la section.
Alexandre Disser. Est-ce que cela enlève un poste de directeur de recherche au concours ?
Fabrice Boudjaaba. Non, cela n’a pas été conçu comme cela. Une CPJ dure de 3 à 5-6 ans. In fine, après la titularisation cette année de la première CPJ arrivée à son terme, on a le nombre de postes habituel de DR + une CPJ. Rien n’indique que cela ne devrait pas rester comme cela, ce n’est donc pas à la place des postes de DR. Les CPJ sont permises par la LPR, qui n’est pas le même cadre que les postes de DR qui, eux, se négocient avec le ministère.
HCERES
Agnès Charpentier. Il nous importe que les élus C puissent participer aux visites du HCERES. On a appris que l’institut INSB prenait en charge la visite des élus C pour permettre qu’ils soient systématiquement représentés. L’INSHS pourrait-il faire de même ?
Fabrice Boudjaaba. Non, c’est au HCERES de prendre ses responsabilités en finançant les visites, même si je suis d’accord avec vous sur l’importance de la présence d’élus C dans ces visites. On plaide pour.
Questions diverses
Marie Bouhaïk-Gironès. Les nouveaux recrutés au grade de CRCN ont-ils la RIPEC C-3 au même titre que leurs prédécesseurs avaient la PEDR ?
Fabrice Boudjaaba. Oui, à condition qu’ils cochent la case lors de leur entrée, ce que tous ne font pas.
Fernand Peloux. Merci pour ces échanges francs et directs. Une dernière question. Nous avons repris le carnet hypothèse de l’ancienne section 32 qui est un instrument important pour la transparence et la communication vers notre communauté. Nous avons le projet d’y publier, comme nos prédécesseurs, les comptes rendus de nos échanges en session, avec Mme Nieto-Pelletier et vous-même. Vous n’avez pas d’objection à cette publication ?
Fabrice Boudjaaba. Non, je ne vois pas d’obstacle à cela, simplement je veux bien relire avant publication. Merci à vous tous, et bon courage.
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Éléments d’information relatifs au HCERES
Le HCERES poursuit actuellement ses activités, malgré la décision de l’Assemblée nationale, car la CMP du Sénat n’a pas encore statué. Compte tenu des incertitudes liées à ce contexte, la section 34 statue pour le moment au cas par cas sur l’opportunité de nommer un délégué lorsque le HCERES la sollicite. Des délégués ont ainsi été nommés pour toutes les visites prévues en présentiel.
En revanche, la section 34 a refusé de participer à la visite HCERES en visioconférence de l’unité ArAr (Lyon), considérant que la visioconférence ne permet pas d’apprécier les conditions de travail effectives au sein de l’unité et qu’elle fait obstacle à des échanges de qualité avec les personnels. La section 34 rappelle qu’elle demande le retour à des visites en présentiel pour toutes les unités, ainsi que la participation à ces visites des élus C pour toutes les unités accueillant des PAR. La section 34 tient toutefois à assurer son plein soutien aux collègues concernés par cette visite.
La présidente de la section 34 doit prochainement rencontrer la présidente du HCERES et insistera, lors de l’échange, sur la nécessité de la présence des élus C, ainsi que sur le principe de visites en présentiel.
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Activités de la section
Au total, la section avait à traiter 103 demandes.
Pour la médaille de bronze, la section a proposé Amélie Chekroun, chargée de recherche au CNRS à l’Institut de Recherche et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM, UMR 7310, Aix-en-Provence).
Pour la médaille d’argent, la section a proposé Katell Berthelot, directrice de recherche au CNRS au Centre Paul-Albert Février (Textes et documents de la Méditerranée antique et médiévale, TDMAM, UMR 7297, Aix-en-Provence) et Abbès Zouache, directeur de recherche au CIHAM (UMR 5648, Lyon), en détachement auprès de l’IFAO (Le Caire).
Promotions
La section rappelle qu’au moment où elle établit son classement, le nombre de possibilités de promotions n’est pas encore connu. L’arbitrage est effectué en mars de l’année suivante par la direction du CNRS ; les résultats sont publiés dans l’Intranet du CNRS. Pour faciliter son travail de classement, la section invite les candidats à composer leur dossier avec le plus de soin possible, en se conformant aux directives données.
Enfin, la section décide collectivement que ses membres ne peuvent être candidats à des promotions pendant sa mandature.
• Promotions CRCN vers CRHC
Il faut rappeler que, d’après les indications officieuses données par la direction du CNRS, cette promotion s’adresse prioritairement – si ce n’est exclusivement – aux CRCN des 9e et 10e échelons (également du 8e échelon pour les CRCN de 62 ans et plus). La section incite vivement tous les collègues qui sont dans cette situation à déposer leur candidature. La section précise en outre qu’une telle promotion ne pénalise en aucune manière les CR qui désireraient par la suite se présenter au concours DR2.
Il y avait 15 candidatures
1re – Aline Tenu (ARSCAN, UMR 7041)
2e – Marie Cronier (IRHT, UPR 841)
3e – Myriam Sternberg (CCJ, UMR 7299)
4e – Laura Battini (PROCLAC, UMR 7192)
5e – Alcorac Alonso Deniz (HISOMA, UMR 5189)
6e – Stéphanie Haxhi (ARSCAN, UMR 7041)
7e – Tarek Oueslati (HALMA, UMR 8164)
8e ex æquo – Dan Dana (HISOMA, UMR 5189)
8e ex æquo – Vanessa Py-Saragaglia (IRAMAT, UMR 7065)
10 – Anca Cristina Dan (AOROC, UMR 8546)
Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 7 promotions ont été obtenues (il y avait 14 candidats, 9 ont été classés).
• Promotions CRHC vers HEB
Il y avait 1 candidature
1er – Christophe Nicolle (PROCLAC, UMR 7192)
Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 2 promotions ont été obtenues (il y avait 2 candidats).
• Promotions DR2 vers DR1
Il y avait 12 candidatures
1re – Alessia Guardasole (Orient et Méditerranée, UMR 8167)
2e – Giulia Boetto (CCJ, UMR 7299)
3e – Anne-Laurence Dupont (CRC, UAR 3224)
4e – Valérie Matoïan (PROCLAC, UMR 7192)
5e – Corinne Castel (Archéorient, UMR 5133)
6e – Florian Téreygeol (IRAMAT, UMR 7065)
7e – Sandra Lippert (AOROC, UMR 8546)
8e – Michel Dabas (AOROC, UMR 8546)
9e – Dominique Stutzmann (IRHT, UPR 841)
Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 3 promotions ont été obtenues (il y avait 11 candidats, 4 ont été classés).
• Promotions DR1 vers DRCE1
Il y avait 8 candidatures
1er– Hans Christian Müller (IRHT, UPR 841)
2e – Laïla Nehmé (Orient et Méditerranée, UMR 8167)
3e – Philippe Dillmann (IRAMAT, UMR 7065)
4e – Katell Berthelot (TDMAM, UMR 7297)
5e – Juan Carlos Moreno García (Orient et Méditerranée, UMR 8167)
6e – Milagros Navarro Caballero (Ausonius, UMR 5607)
Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 3 promotions ont été obtenues (il y avait 7 candidats, 4 ont été classés).
• Promotions DRCE1 vers DRCE 2
Il y avait deux candidatures
1er– Pierre Moret (TRACES, UMR 5608)
2e – Marie-Dominique Nenna (CCJ, UMR 7299)
Pour rappel, en mars 2025, il y avait 2 candidatures : 2 promotions ont été obtenues.
Titularisations des CRCN
Avis favorables pour
- Adeline Bats (ARSCAN, UMR 7041)
- Hadrien Collet (IREMAM, UMR 7310)
- Laure-Hélène Gouffran (TELEMME, UMR 7303)
- Florian Réveilhac (HISOMA, UMR 5189)
Demande d’éméritat
La section se permet de rappeler que les demandes d’éméritat sont à formuler pour le 1er janvier de l’année précédant celle du départ en retraite. Il appartient aux DRH des délégations régionales de transmettre le dossier au SSI du CNRS, afin qu’il soit soumis aux sections au printemps. En cas d’oubli ou problème de procédure, les personnes concernées ne doivent pas hésiter à contacter directement la présidente de la section, afin qu’une solution puisse être recherchée.
Avis très favorable pour
Anne-Valérie Schweyer (IFRAE, UMR 8043)
Avis de pertinence sur un projet d’association au CNRS
Avis très favorable pour HARTIS (Lille)
Changements de direction d’unité
Avis très favorable à la nomination de
- Cyril Aillet en qualité de directeur et de Marie-Céline Isaïa, Clément Lenoble et Sylvain Parent en qualité de directeurs adjoints du CIHAM (UMR 5648)
- André Binggeli en qualité de directeur de l’IRHT (UPR 841)
- Richard Bouchon en qualité de directeur et Franck Capisano en qualité de directeur adjoint de la MOM (FR 3747)
- Laurent Capdetrey en qualité de directeur adjoint du laboratoire Ausonius (UMR 5607)
- Rémy Crassard en qualité de directeur et de Sébastien Gondet en qualité de directeur adjoint d’Archéorient (UMR 5133)
- Kamel Doraï en qualité de directeur de l’IFPO (UAR 3135)
- Maguy Jabert en qualité de directrice du LAMS (UMR 8220)
- Patrice Marcilloux en qualité de directeur et Hélène Vu Thanh en qualité de directrice adjointe de TEMOS (UMR 9016)
- Stéphanie Mauclair en qualité de directrice adjointe de la MSH Val de Loire (UAR 3501)
Évaluation d’écoles thématiques
Avis très favorable pour
- ITINERANCES portée par Angelos Dalachanis
- NEOLATINLYON par Smaranda Marculescu
- OPUS, porté par Iwona Dudek
Avis favorable pour
- PASTOFUTUR, porté par Pierre Fechter
Évaluations de chercheurs et chercheuses à mi-vague (5 semestres)
- ArcHiMedE (UMR 7044) : 3 avis favorables
- ARTeHIS (UMR 6298) : 2 avis favorables
- CCJ (UMR 7299) : 8 avis favorables
- CEPAM (UMR 7264) : 1 avis favorable
- CITERES (UMR 7324) : 1 avis favorable
- CNE (UMR 8562) : 1 avis favorable
- INSHS (INS 1640) : 1 avis favorable
- IFPO (UAR 3135) : 1 avis favorable
- IMBE (UMR 7263) : 1 avis favorable
- IRAA (UAR 3155) : 2 avis favorables
- IRAMAT (UMR 7065) : 10 avis favorables
- IREMAM (UMR 7310) : 1 avis favorable
- LCE (UMR 6249) : 2 avis favorables
- TDMAM (UMR 7297) : 3 avis favorables
- TELEMME (UMR 7303) : 1 avis favorable
- LA3M (UMR 7298) : 3 avis favorables
Évaluations de chercheurs et chercheuses à vague (10 semestres)
- IRHT (UPR 841) : 1 avis favorable
Évaluation de chercheur à la suite d’un avis différé
- HALMA (UMR 8164) : 1 avis favorable
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Décisions de la section
Examen des candidatures à la composante C-3 du RIPEC en 2026
La section 34 du Comité national de la recherche scientifique a choisi de participer au processus d’attribution en 2026.
Préparation des concours CRCN et DR2 2026
La section 34 du Comité national de la recherche scientifique a choisi de ne pas auditionner les personnes candidates au concours de DR 2e classe 2026 et de ne pas faire appel à des experts.
Critères d’évaluation
La section a rédigé et validé ses critères d’évaluation des dossiers.
Rédaction d’une motion relative à la situation de l’UMR CITERES
En collaboration avec les sections 33, 39 et 42, la section 34 a rédigé une motion qu’elle a adoptée à l’unanimité.
[1] Le nombre des départs s’élèverait en réalité à 9 en raison d’un départ anticipé, comme nous l’avons appris en cours de session.
[2]Une EMR est une « équipe mixte de recherche », dispositif créé en 2020 et qui ne concernait jusqu’à présent que 19 unités d’après l’annuaire du CNRS. Il s’agit d’une unité où le CNRS ne soutient financièrement qu’une équipe.
]]>Attention, la section 32 deviendra section 34 à partir de septembre 2025.
Préambule : rappels sur les concours CRCN et DR du CNRS
L’objectif de ces annales est d’informer les personnes candidates ainsi que les unités de recherche sur les résultats des concours CRCN et DR2 2025 de la Section 32 du CoNRS, et de permettre à l’ensemble des personnes qui se présenteront au concours 2026 de mieux préparer leur candidature. Il s’agit d’informer sur les critères d’évaluation de la section lors des différentes étapes du concours, dans la limite de ce qu’il est légalement possible de diffuser en termes d’information.
Le périmètre de la Section 32 et ses mots clés sont les suivants : « Mondes anciens et médiévaux : archéologie, archéométrie, histoire, philologie, histoire des arts. Europe, Afrique, Asie, de la protohistoire à la fin du Moyen Âge ». La Section 32 a vocation à accueillir des chercheuses et des chercheurs travaillant sur l’histoire des sociétés avec écriture et des sociétés sans écriture, mais qui ont été en contact avec les premières, depuis la Protohistoire jusqu’à la fin du Moyen Âge. Les programmes de recherche peuvent concerner l’ensemble des sources produites par ces sociétés et toutes les approches envisageables pour les analyser. La section encourage les personnes candidates et les membres des laboratoires à consulter ses critères d’évaluation (qui sont susceptibles d’évoluer) : https://www.cnrs.fr/comitenational/evaluation/criteresdevaluation/PDF/32_criteres_2018.pdf.
Les concours de chargé ou chargée de recherche classe normale (CRCN) et de directeur ou directrice de recherche (DR) se déroulent en quatre phases (voir : https://carrieres.cnrs.fr/concours-externes-des-chercheurs-h-f/). La première est celle de l’admission à concourir : il s’agit pour le service général des concours du CNRS de vérifier l’éligibilité des dossiers. La deuxième et la troisième étape sont conduites par les membres de la Section 32 réunis en jury d’admissibilité. Celui-ci est composé de 18 membres (chercheurs et chercheuses du CNRS, enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses des universités) couvrant l’ensemble des disciplines et des bornes géographiques et chronologiques de la section (voir : https://www.cnrs.fr/comitenational/contact/annuaire.php?inst=32; (voir aussi, pour la mandature 2021-2025 : https://section32.hypotheses.org/annuaire-des-membres-2021-2025). La composition des membres de la section sera entièrement renouvelée à partir de septembre 2025.
Pour le concours CRCN, le jury d’admissibilité procède d’abord à une présélection sur dossier des personnes candidates qui seront admises à poursuivre et à passer une audition devant la section. Pour les DR2, il n’y a pas d’auditions, la sélection s’effectuant uniquement sur dossier. À l’issue des auditions (pour les CRCN), puis des délibérations, une proposition de classement des admissibles est communiquée au jury d’admission.
Le jury d’admission est composé par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales. Il est indépendant des sections et décide des résultats finaux du concours. Il comprend la directrice de l’Institut (ou son représentant), cinq membres nommés par le ministre chargé de la recherche, sur proposition de la directrice, cinq membres nommés par le ministre chargé de la recherche, après consultation du conseil scientifique de l’institut, parmi les membres des sections du comité national de la recherche scientifique de rang au moins égal à celui des postes à pourvoir. Pour ces dix membres, cinq au moins doivent être des chercheurs du CNRS, choisis pour deux d’entre eux au moins parmi les membres élus au comité national de la recherche scientifique.
Lors des phases de sélection des candidatures, la section évalue les dossiers sur des critères de qualité scientifique (voir plus bas « Recommandations »). Elle s’attache à produire une évaluation qualitative, tenant compte de la diversité et de la spécificité des champs disciplinaires, ainsi que du parcours et de l’activité scientifique des personnes candidates. Les membres de la section veillent au respect des équilibres disciplinaires et de la parité ainsi qu’au maintien de disciplines rares et de domaines fragilisés par les départs à la retraite, tout en favorisant l’émergence de nouvelles thématiques.
Pour les concours CRCN, entre un tiers et la moitié des postes sont dits « coloriés » ou « définis de manière prioritaire » : les recrutements s’effectuent dans ce cas sur des profils définis par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales et affichés sur la page internet des concours chercheuses chercheurs CNRS : https://www.cnrs.fr/fr/concours-ch. Le jury d’admissibilité évalue ensuite, au cours des différentes phases de délibérations, quels sont les candidats et candidates dont les dossiers correspondent aux profils définis. Le jury d’admissibilité n’a pas l’obligation impérative de pourvoir ces postes « coloriés ».
L’ensemble des personnes ayant candidaté peuvent contacter les membres du jury d’admissibilité entre la fin du concours, qui correspond à la date de prise de poste des lauréats du concours précédent (le 1er octobre de chaque année) et l’ouverture du concours pour l’année suivante (généralement aux alentours de début décembre). Au cours de cette période, les personnes ayant candidaté ont la possibilité de prendre contact avec le président du jury et les membres de la section les plus proches de leurs préoccupations scientifiques. Les membres du jury contactés ne peuvent pas divulguer le détail des délibérations. En dehors de cette période, les membres de la section n’ont pas le droit de communiquer avec les candidats et les candidates au sujet du concours.
Bilan du concours CRCN 2025 et de la mandature 2022-2025
En 2025, 4 postes CRCN ont été mis au concours, dont 2 coloriés sur les thèmes suivants : « Crises, mutations, résilience des sociétés antiques (Méditerranée, Proche et Moyen-Orient) » et « Archéologie et histoire de l’Europe du nord et du nord-ouest médiévale ».
Éléments de bilan de la mandature 2022-2025
Les annales du concours 2022 (https://section32.hypotheses.org/40) présentent un bilan complet des concours depuis 2018. Ne seront repris ici que quelques éléments statistiques des quatre années de la mandature 2022-2025.
La section 32 du CoNRS connaît depuis 2018 une diminution vertigineuse du nombre de postes CRCN mis au concours (8 postes en 2018 contre 4 en 2025). On déplorera une nouvelle diminution du nombre de postes (4) mis au concours en 2025 par rapports aux trois années précédentes (2022-2024), mais une stabilité du nombre de postes coloriés (2) depuis 2022. Le nombre de postes en constante diminution ne suffit pas à compenser les départs à la retraite et les effectifs de la section ne cessent donc de diminuer. Pas moins de 6 collègues ont fait valoir leurs droits à la retraite en 2024, et au moins 4 collègues devraient faire de même en 2025. Ainsi, en un peu plus de 20 ans, la section a perdu 78 CR et DR (295 en 2002 contre 217 actifs fin 2024).

Depuis 2018, toutes les personnes classées admissibles par la section 32 au-dessus de la barre déterminée par le nombre de postes octroyés par le CNRS ont été recrutées lors de la phase d’admission.
Sur un total de 20 postes de CRCN pourvus en section 32 au cours de la mandature 2022-2025 (5 en 2022, 6 en 2023 [année où un recrutement handicap est venu s’ajouter aux 5 postes mis au concours dans le cadre de la procédure commune], 5 en 2024, 4 en 2025), 11 hommes et 9 femmes ont été recrutées. Ces 20 personnes lauréates ont été affectées par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales dans 14 unités. Les 3 unités les plus représentées sont ARSCAN (3), HISOMA (3) et Orient & Méditerranée (3).
La liste complète par ordre alphabétique des personnes recrutées CRCN dans le cadre de la mandature 2022-2025 :
- AMBU Martina (histoire, christianisme, Corne de l’Afrique médiévale) – TDMAM, UMR 7297, Aix-Marseille.
- BATS Adeline (archéologie, alimentation, vallée du Nil, Âge du bronze) – ArScan, UMR 7041, Nanterre.
- BOISSEAU Claire (histoire de l’art, Europe médiévale) – Centre André Chastel, UMR 8150, Paris.
- CAPEL, Chloé (archéologie islamique, Afrique du Nord médiéval) – Orient & Méditerranée, UMR 8167, Paris.
- COLLET Hadrien (histoire, Islam médiéval, Afrique de l’Ouest) – Iremam, UMR 7310, Aix-en-Provence.
- CREPY Maël (paléoenvironnement, géoarchéologie, milieux arides) – HiSoMa, UMR 5189, Lyon.
- DABROWSKI Vladimir (ethnobotaniste, Péninsule arabique) – Orient & Méditerranée, UMR 8167, Paris.
- DOSOO Raymond (philologie, copte, grec, magie, Égypte, Antiquité tardive – médiévale) – Orient & Méditerranée, UMR 8167, Paris.
- GASC Sébastien (Numismatique, Islam, Occident médiéval) – IRAMAT, UMR 7065, Orléans.
- GONZÁLEZ BORDAS Hernán (épigraphie, Maghreb, Antiquité) – Ausonius, UMR 5607, Bordeaux.
- GOUFFRAN Laure-Hélène (histoire, Europe occidentale médiéval) – TELEMMe, UMR 7303, Aix-en-Provence.
- LEFRANCQ Coline (archéologie de l’Asie du sud antique et médiévale) – ArScAn, UMR 7041, Nanterre.
- MINVIELLE LAROUSSE Nicolas (archéologie minière, archéométrie, Europe occidentale médiévale) – LA3M, UMR 7298, Aix-Marseille.
- MOUAMAR Georges (archéologie, archéométrie, Âge du Bronze, Proche Orient) – Archéorient, UMR 5133, Lyon.
- PEFAU Pierre (archéologie, Protohistoire, Antiquité, Europe occidentale) – IRAA, UAR 3155.
- PINCHE, Ariane (Occident médiéval, édition numérique) – CIHAM, UMR 5648, Lyon.
- REVEILHAC Florian (philologie, linguistique, Anatolie, protohistoire) – HiSoMa, UMR 5189, Lyon.
- RICCIARDETTO, Antonio (médecine antique, papyrologie, Égypte) – HiSoMa, UMR 5189, Lyon.
- ROLLAND Joëlle (archéométrie, Europe occidentale, Âge du Fer) – Trajectoires, UMR 8215, Paris.
- VILAIN, Sarah (archéologie protohistorique de la Méditerranée orientale) – ArScAn, UMR 7041, Nanterre.

On constate une baisse tendancielle du nombre de candidatures. 104 personnes ont été admises à concourir en 2025 (c’est-à-dire qu’elles avaient soumis un dossier administrativement complet leur autorisant de participer au concours), contre 122 en 2024, 133 en 2023 et 169 en 2022. La pression du concours pour la section 32 avant présélection reste toutefois forte à 1/26 en 2025 (pour rappel 1/24,4 en 2024 et 1/26,6 en 2023).
Données sur le concours CRCN 2025
Personnes candidates admises à concourir (104)
L’admission à concourir signifie que la personne candidate remplit les conditions pour concourir (elle est titulaire d’une thèse de doctorat en France ou de son équivalent à l’étranger) et que son dossier comporte toutes les pièces demandées. Ce dossier est alors transmis au jury d’admissibilité pour évaluation, afin de sélectionner les personnes qui seront auditionnées.
Les 104 personnes admises à concourir en 2025 présentaient le profil suivant :
- Première candidature en section 32 : 40,38% (rappel 2024 : 38.5 % ; 2022 : 43,2 % ; 2023 : 34,6%).
- Âge moyen : 37 ans (rappel 2024 : 37,6 ans ; 2023 : 37,5 ans ; 2022 : 37,5 ans).
- Âge médian : 36 ans [28-56] (rappel 2024 : 37 ans [30-55] ; 2023 : 36 ans [28-61] ; 2022 : 37 ans [28-60]).
- Parité : 60 femmes / 44 hommes (rappel 2024 : 70 femmes / 52 hommes ; 2023 : 68 femmes / 65 hommes ; 2022 : 86 femmes / 83 hommes).
- 96 personnes candidates (92 %) ont été formées (doctorat) en France exclusivement ou en co-tutelle avec au moins une université française.
Les laboratoires de formation se répartissent de la manière suivante :

- 8 personnes (7.7 %) ont été formées uniquement dans des institutions académiques situées à l’étranger (3 Italie, 2 UK, 1 Belgique, 1 Israël et 1 Australie).
- Médiane du nombre d’années après la thèse : 4 ans (rappel 2024 : 5 ans, 2023 : 5 ans ; 2022 : 5 ans). Les personnes candidates ayant soutenu leur thèse depuis 7 ans ou moins représentent 83,65% (rappel 2024 : 80% ; 2023 : 81,2% ; 2022 : 73,4%) ; on notera que les personnes auditionnées ont soutenu leur thèse un maximum de 9 ans avant leur candidature.
Le nombre de candidats et candidates et de personnes auditionnées par nombre d’années depuis la soutenance de la thèse, se répartit de la manière suivante :

- Périodes couvertes par les projets :
Rq. : Pour le graphique ci-dessous, les projets qui se concentrent sur le IIIe et/ou le IIe millénaire en Égypte, dans le monde égéen, dans l’Orient ancien et plus généralement en Asie, sont considérés comme portant sur l’Antiquité. L’Âge du Fer marque le début de la Protohistoire en Occident, qui se retrouve intégrée au périmètre de la section 32. Les projets en diachronie intègrent au moins deux périodes et peuvent dépasser les bornes chronologiques de la section.

- Les vœux d’affectation des candidats et candidates (en moyenne de 1 à 2) ont porté en 2025 sur 48 laboratoires différents (36 laboratoires pour les 1ers vœux).
Plus de 40% des 1ers vœux se sont concentrés sur 5 laboratoires (12 pour l’IRHT ; 9 pour Orient & Méditerranée ; 8 pour ARSCAN ; 7 pour TRACES et 6 pour AOROC). Les laboratoires ayant reçu le plus de demandes 1er, 2e et 3e vœux sont l’IRHT (17), O&M (15), ARSCAN (15) et HISOMA (14). 23 laboratoires ont fait l’objet de seulement une ou deux candidatures en 1er vœu, et 12 laboratoires n’ont été mentionnés qu’en 2e vœu.
Les vœux d’affectation émis par les candidats et candidates n’influencent en rien les résultats de la phase d’admissibilité du concours. L’affectation incombe à l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales, une fois que le jury d’admission a publié les résultats définitifs du concours. La section souligne qu’il n’est pas nécessaire de multiplier les vœux d’affectation : un vœu principal est souhaité ; deux vœux sont possibles. Une lettre d’accueil du ou des laboratoires souhaités, sans argumentation scientifique, est nécessaire.

Personnes candidates admises à poursuivre et convoquées pour audition
- 46 personnes ont été admises à poursuivre, soit 44% des candidatures admises à concourir (rappel 2024 : 41% ; 2023 : 46% et 2022 : 40%).
- Pression après présélection : 1/11,5 (rappel 2024 : 1/10 ; 2023 : 1/12,2 ; 2022 : 1/13,6).
- Nombre de candidatures : 1e et 2e candidatures : plus de 50% ; 6e et 7e candidatures : près de 11 %. Aucune personne auditionnée n’avait candidaté plus de 7 fois.

- Âge médian : 36 ans [31-46] (rappel 2024 : 35 ans [30-41] ; 2023 : 35 ans [27-47] ; 2022 : 36 ans [28-46])

- Parité : 29 femmes / 17 hommes (rappel : 2024 : 26 femmes /22 hommes ; 2023 : 33 femmes / 28 hommes).
- Nombre médian d’années après la thèse : 4 ans (rappel 2024 : 4 ans ; 2023 : 5 ans ; 2022 : 4 ans).

Classement du jury d’admissibilité et admissions
Les auditions se sont déroulées sur 5 jours, du 31 mars au 4 avril 2025. Toutes ont été réalisées en présence sur le campus Jussieu, à Paris. Lors de l’audition, les candidats et candidates disposaient de 15 minutes pour présenter leurs travaux et leur projet ; toutes et tous se sont aidés d’un diaporama de type PowerPoint. Cette présentation était suivie d’un échange de 10 minutes avec le jury. Les délibérations ont eu lieu du 7 au 9 avril 2025 au siège du CNRS à Paris. Le classement établi par le jury d’admissibilité a été communiqué le 9 avril sur le site de la C3N (https://c3n-cn.fr/). Quelques jours après, il a été publié sans classement selon le mérite mais par ordre alphabétique sur le site des concours du CNRS. Le classement était le suivant :
- AMBU Martina : admissible classée 1
- DABROWSKI Vladimir : admissible classé 2
- MINVIELLE LAROUSSE Nicolas : admissible classé 3
- DOSOO Raymond Korshi : admissible classé 4
- HOFSTETTER Carole : admissible classée 5
- DE SAXCÉ Ariane : admissible classée 6
Les données concernant les candidats et candidates admissibles sont les suivantes :
- 3 femmes / 3 hommes (rappel 2024 : 3 femmes / 5 hommes et 2023 : 4 femmes / 4 hommes).
- Âge médian : 37,5 ans [33-46] (rappel 2024 : 37 ans [32-40] ; 2023 : 35 ans [27-40]).
- Nombre médian d’années après la thèse : 6 ans [3-9] (rappel 2024 : 4,5 ans [2-8] ; 2023 : 5 ans [0-7]).
- Nombre médian de candidatures : 4,5 [2-7] (rappel 2024 : 4 [2-5] ; 2023 : 2 [0-5]).
Lauréat(e)s du concours 2025
Les 4 personnes classées au-dessus de la barre par le jury d’admissibilité ont été admises par le jury d’admission. Celui-ci s’est réuni le 10 juin 2025 et a classé M. Ambu, V. Dabrowski, R. Dosoo et N. Minvielle Larousse 1ers ex-aequo sur la liste principale. Il a classé C. Hofstetter 1ère et A. De Saxcé 2e sur la liste complémentaire.
Les 4 personnes classées 1ers ont accepté le poste proposé. Les laboratoires d’affectation désignés par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales sont respectivement : UMR 7297 (TDMAM) pour M. Ambu ; UMR 8167 (Orient & Méditerranée) pour V. Dabrowski ; UMR 8167 (Orient & Méditerranée) pour R. Dosoo ; UMR 7298 (LA3M), pour N. Minvielle Larousse.
Les 4 lauréats et lauréates du concours 2025 présentent les profils suivants :
- 1 femme / 3 hommes (rappel 2024 : 2 femmes / 3 hommes ; 2023 : 3 femmes / 2 hommes).
- Âge médian : 36 ans [33-41] (rappel 2024 : 37 ans [32-38] ; 2023 : 35 ans).
- Nombre médian d’années après la thèse : 6 ans [3-9] (rappel 2024 : 5 ans [2-8] ; 2023 : 5 ans).
- Nombre médian de candidatures : 5 [3-7] (rappel 2024 : 4 [2-5] ; 2023 : 1,5).
- Disciplines : archéologie ; histoire ; philologie ; archéométrie.
- Périodes chronologiques des projets présentés : 1 diachronie, 1 antiquité, 2 Moyen Âge.
- Aires géographiques : 1 Europe occidentale ; 1 Egypte ; 1 Afrique subsaharienne ; 1 Arabie.
Bilan du concours DR 2025
Pour la section 32, 6 postes étaient ouverts au concours DR. Aucun coloriage ou fléchage n’était défini par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales. Les membres de la section 32 ont décidé collectivement de ne pas auditionner les personnes candidates au concours DR. La sélection et le classement des admissibles se sont faits sur dossiers du 9 au 11 avril 2025.
Profil des candidat(e)s
En 2025, 25 personnes étaient candidates : 11 femmes et 14 hommes (rappel, exactement les mêmes chiffres qu’en 2024).
- Médiane d’âge : 49 ans [41-61] (rappel 2024 : 51 ans [39-60] et 2023 : 50 ans) ; 54 ans pour les femmes et 48 ans pour les hommes (rappel en 2024 : 53 ans / 48 ans et 2023 : 52 ans / 49 ans).
- Médiane du nombre d’années entre la thèse et l’HDR : 16 ans (rappel : 2024 : 15,7 ans et 2023 : 15,5 ans).
- Moyenne du nombre d’années depuis la soutenance d’HDR : 2 ans [0-20] (rappel 2024 : 4,4 ans [0-19 ans] et 2023 : 3,6 ans). 4 personnes n’étaient pas titulaires d’une HDR ou ne l’avaient pas encore soutenue à la date du dépôt des dossiers de candidature et ne sont donc pas comptabilisées ici.
Admissibles
La personne classée 1er est une candidate externe. Elle n’a pas été retenue par le jury d’admission du concours DR2 2025. Les 6 postes sont donc attribués aux personnes classées de la 2ème à la 7e place.
Les admissibles sont au nombre de 10, dont 6 femmes et 1 hommes sur liste principale et 1 femme et 2 hommes sur liste complémentaire.
- Âge moyen des personnes admissibles : 52 ans (rappel : tout comme en 2024 et 2023).
- Moyenne du nombre d’années depuis la soutenance d’HDR des personnes admissibles : 2,3 ans (rappel 2024 : 4 ans et 2023 : 2,4 ans).
- Les personnes candidates ont soutenu leur HDR entre 2005 et 2024 et les admissibles ont soutenu leur HDR entre 2013 et 2024.
Les personnes admissibles, en plus de présenter le niveau de production scientifique attendu, ont montré leur aptitude à la direction et à la coordination de recherches, attestant ainsi le rôle structurant qu’elles peuvent jouer dans la communauté scientifique nationale et internationale.
Classement du jury d’admissibilité
- PATEL Alka
- COHEN-SKALLI Aude
- PITARAKIS Brigitte
- VOGUET Élise
- MAGNANI SOARES Eliana
- BENECH Christophe
- GAJDA Iwona
- TERRIER Mathieu
- ORÉAL Elsa
- MARTI Lionel
Les 6 personnes classées sur liste principale par le jury d’admissibilité ont été admises par le jury d’admission, réuni le 1er juillet. Celui-ci a classé C. Benech, A. Cohen-Skalli, I. Gadja, E. Magnani Soares, B. Pitarakis et E. Voguet 1er ex-æquo sur la liste principale ; il a classé A. Patel 1ère et E. Oréal 2e sur la liste complémentaire.
Recommandations pour la constitution du dossier de candidature aux concours
La section rappelle que les personnes qui candidatent aux concours CR doivent transmettre l’ensemble des pièces demandées sur le site dédié du CNRS et, pour la rédaction des documents demandés, se conformer aux recommandations suivantes disponibles sur le site internet du CoNRS : https://www.cnrs.fr/comitenational/evaluation/criteresdevaluation/PDF/32_criteres_2018.pdf.
Les personnes qui candidatent sont fortement encouragées à faire part à la section de toutes les informations qu’elles jugent utiles pour une meilleure évaluation de leur parcours et de leur activité (arrêt temporaire pour maladie, congés parentalité, situation de handicap, etc.).
Concours CRCN
Les éventuelles lettres de recommandation ne sont pas prises en compte dans l’évaluation des dossiers. En revanche, une lettre d’accueil du laboratoire d’affectation souhaité est nécessaire.
Rapport sur les travaux effectués
La personne candidate doit faire une présentation explicite des travaux antérieurs et des principaux résultats, de leur singularité, de leur originalité et de leur portée dans le paysage de la recherche nationale et internationale (10-15 pages recommandées). Ce document est parfois insuffisamment préparé : les résultats des travaux antérieurs sont indispensables pour évaluer l’aptitude de la personne candidate à la recherche, ainsi que la portée des résultats obtenus. Le document présentant les travaux antérieurs ne peut se résumer à un simple CV, même s’il est détaillé. Le document doit permettre de reconstituer l’ensemble du parcours de formation et de la trajectoire scientifique de la personne candidate, de comprendre les éventuelles inflexions thématiques ou méthodologiques, d’identifier les corpus ou terrains et de saisir la portée des résultats.
La qualité scientifique des dossiers est jugée en prenant en compte l’ensemble des travaux de recherches universitaires, en particulier la thèse et les expériences postdoctorales. La publication régulière des résultats obtenus dans ces différents cadres est observée avec attention ainsi que la capacité des personnes candidates à construire, à intégrer ou à animer des collectifs de recherche nationaux ou internationaux.
En cas de candidatures consécutives, le document doit être actualisé d’une année sur l’autre afin de permettre à la section d’identifier clairement les évolutions du parcours et des résultats. Le jury prend en compte le nombre d’années après la thèse pour évaluer les publications et les expériences professionnelles dans les métiers de la recherche.
Projet de recherche
Le projet doit être structuré et entièrement rédigé (20-25 pages recommandées).
Les terrains ou les corpus mobilisés dans le cadre du projet doivent être clairement identifiés et leur accessibilité présentée. Le projet doit s’inscrire dans la durée et non se limiter à quelques années, comme peut l’être un projet de postdoctorat ou de type ANR et ERC. La personne candidate doit être capable de présenter ses objectifs de recherche à court, moyen et plus long terme. Plus largement, elle doit s’appuyer sur des projets à mettre en œuvre sur le court terme pour ensuite détailler leur développements et réorientations possibles sur l’ensemble de sa carrière.
Le projet doit comprendre une bibliographie indicative. La personne candidate doit être capable de positionner clairement sa recherche dans un contexte global national et international (positionnement relatif à l’historiographie et aux résultats récemment obtenus par la communauté scientifique), et doit présenter les collaborations en cours et envisagées.
Il n’est pas suffisant d’affirmer qu’un projet est original et novateur et il convient d’expliquer en quoi les résultats antérieurs et le projet sont et seront une plus-value pour le CNRS par rapport à l’existant. Les projets sont considérés en prenant en compte la structuration des thématiques de recherche, la capacité à formuler clairement des problématiques historiques, leur adéquation aux attentes et aux priorités disciplinaires variées et la capacité des personnes candidates à les développer durant leur carrière au CNRS.
Dans la perspective d’une future intégration à un laboratoire, l’attention est aussi portée sur la capacité à intégrer une équipe, à participer à des programmes collectifs et à les animer. Pour les postes coloriés, les personnes candidates sont également jugées en fonction de leur adéquation avec le profil défini.
Liste des publications
Elle doit être organisée suivant la nature des publications. Cette hiérarchisation peut se faire à la convenance des personnes candidates. La section conseille toutefois une partition entre monographies, éditions d’ouvrages collectifs, articles dans des revues (avec et sans comité de lecture), chapitres d’ouvrages, actes de colloques, comptes rendus d’ouvrages, publications destinées au grand public.
Les productions indiquées « sous presse », « soumise » ou « à paraître » ne sont prises en compte que si elles sont accompagnées d’une attestation de l’éditeur ou du lien vers leur prépublication en ligne.
Concours DR
Comme pour le concours CRCN, il est recommandé d’apporter le plus grand soin à la rédaction et à la constitution des dossiers au concours DR2. La section a constaté que certains dossiers soumis ont été constitués et rédigés de manière visiblement trop hâtive. Le CV doit être parfaitement organisé et lisible, le rapport sur les travaux et le projet de recherche doivent être rédigés et bien structurés, pour permettre le travail d’évaluation.
]]>Ce compte rendu a été établi par Aurore Didier, secrétaire scientifique
La section s’est réunie du lundi 2 au mercredi 4 juin 2025 en salle Jacques Monod (Paris, Michel-Ange).
Membres présents : Alain Badie, Emmanuèle Caire, Amélie Chekroun, Éric Coignard, Sylvain Dhennin, Aurore Didier (secrétaire scientifique), Alban Gautier, Alessia Guardasole, Marc Heijmans, Marlène Helias-Baron, Frédéric Hurlet (président), Sandrine Lavaud, Sandra Lippert, Alice Mouton, Nicolas Poirier (en visio), Airton Pollini, Vanessa Py-Saragaglia (en visio), Florian Téreygeol et Cécile Voyer.
Membre excusé : Sébastien Gondet
Rappel des résultats du jury d’admissibilité des concours chercheurs 2025
Les auditions du concours CRCN se sont déroulées du 31 mars au 4 avril 2025. Il n’y a pas eu d’auditions pour le concours DR2. Le jury d’admissibilité a siégé et délibéré du 7 au 11 mai 2025 pour les deux concours.
• Directeurs et directrices de recherche 2e classe (6 postes) :
– Alka Patel Admissible classée 1 (candidature externe)
– Aude Cohen-Skalli Admissible classée 2
– Brigitte Pitarakis Admissible classée 2
– Elise Voguet Admissible classée 2
– Eliana Magnani Admissible classée 5
– Christophe Benech Admissible classé 6
– Iwona Gadja Admissible classée 7
———————————————————————
– Mathieu Terrier Admissible classé 8
– Elsa Oréal Admissible classée 9
– Lionel Marti Admissible classée 10
[N.B. : Le jury d’admission du concours DR2, qui s’est réuni le 1er juillet 2025, a classé C. Benech, A. Cohen-Skalli, I. Gadja, E. Magnani, B. Pitarakis et E. Voguet 1ers ex-æquo sur la liste principale ; A. Patel 1ère et E. Oréal 2ème sur la liste complémentaire.]
• Chargés et chargées de recherche de classe normale (4 postes, dont 2 coloriages : « Crises, mutations, résilience des sociétés antiques (Méditerranée, Proche et Moyen-Orient) » et « Archéologie et histoire de l’Europe du nord et du nord-ouest médiévale ») :
– Martina Ambu Admissible classée 1
– Vladimir Dabrowski Admissible classé 2
– Nicolas Minvielle-Larousse Admissible classé 3
– Raymond Dosoo Admissible classé 4
————————————————————————
– Carole Hofstetter Admissible classée 5
– Ariane De Saxcé Admissible classée 6
[N.B. : Le jury d’admission du concours CRCN, qui s’est réuni le 10 juin 2025, a classé M. Ambu, V. Dabrowski, R. Dosoo et N. Minvielle-Larousse 1er ex-aequo sur la liste principale ; C. Hofstetter 1ère et A. De Saxcé 2ème sur la liste complémentaire.]
Entretien avec Marie Gaille et Stéphane Bourdin
La réunion entre la Section 32, Marie Gaille, directrice de CNRS-SHS et Stéphane Bourdin, directeur adjoint scientifique, qui devait avoir lieu le lundi 2 juin a été annulée, la directrice de l’Institut ne s’étant pas présentée en raison d’un déplacement à l’étranger et n’ayant pas informé la section de cette absence. Une visio-conférence n’a pas pu être organisée. La Section aurait souhaité aborder les questions suivantes, qui sont donc restées sans réponse :
Concours CRCN et DR2 2025
Retour sur le petit nombre de postes CRCN ; question des deux coloriages, dont un a été imposé sans la moindre concertation avec la section et malgré le contexte de pénurie de postes.
Position du CNRS sur les dossiers de candidatures DR externes et calendrier des arbitrages.
Critères d’affection des chercheurs et chercheuse lauréat(e)s du concours CRCN, en particulier lorsque les laboratoires exprimés dans les vœux des candidats ne relèvent pas de CNRS SHS en tutelle principale.
Key labs
Position et politique de l’Institut en la matière.
Retour sur les délégations
Non-affectation d’un enseignant-chercheur dans une unité qui est située à l’étranger et qui a besoin de ce support pour fonctionner.
CPJ
Modalités de la titularisation des chercheurs de la 1ère vague de CPJ et postes à pourvoir en 2025.
Médailles 2025
Clarification de l’Institut vis-à-vis de la proposition (non retenue) de médaille de Bronze réalisée par la Section (candidate MCF).
RIPEC-C3 2025
Nombre de primes accordées par l’Institut en 2025 ; vigilance à avoir à l’égard des candidats à la RIPEC-C3 membres de la section.
Nomination des directeurs de laboratoires et changement de direction d’unité
Gestion de ces changements déconnectés des avis de pertinence émis par la Section (problèmes de calendrier). Demande de consignes claires pour les DU sur le calendrier des demandes, la constitution des dossiers et le circuit à suivre pour leur transmission.
Bilan de la mandature
Activités de la Section
Vie de la section
Aurore Didier, relevant du collège B1, a été élue secrétaire scientifique de la Section 32 en remplacement de Marie Cronier, qui a démissionné en avril 2025.
Évaluations de chercheurs à vague (10 semestres)
- HALMA (UMR 8164) : 1 avis favorable, 1 avis différé.
- IRHiS (UMR 8529) : 1 avis favorable.
- IRHT (UPR 841) : 17 avis favorables.
Éméritat des directrices et directeurs de recherche (1ère demande)
- Avis très favorables : Mounir Arbach (UMR 5133, Archéorient) et Marc Heijmans (UMR 7299, CCJ).
Éméritat des directrices et directeurs de recherche (renouvellement)
- Avis très favorables : Jacques Berlioz (UMR 8558, CRH), Catherine Darbo-Peschanski (UMR 8061, CLR), Pascal Darcque (UMR 7041, ArScAn), Tiziano Dorandi (UMR 8061, CLR) et Maria-Maddalena Scopello (UMR 8167, O&M).
- Avis favorables : Sylvie Denoix (UMR 8167, O&M), Danielle Iancu (UMR 8584, LEM) et Françoise Villedieu (UMR 7299, CCJ).
Titularisation
- Avis favorable : Georges Mouamar (UMR 5133, Archéorient).
Changements de direction d’unité
- Avis très favorables à la nomination de :
- Christophe Maneuvrier en qualité de directeur et d’Isabelle Lebon en qualité de directrice adjointe de la MRSH (UAR 3486).
- Esther Garel en qualité de directrice adjointe de l’UMR 7044 (ArcHiMèdE).
- Philippe Husi en qualité de directeur adjoint de l’UMR 7324 (CITERES).
Avis de pertinence sur un renouvellement d’association au CNRS
- Avis très favorables : UAR 3129 (MFO), UAR 3172 (CFEETK), UAR 3225 (MSH-Mondes) et UPR 841 (IRHT).
Création d’une unité internationale ou de service
- Avis très favorable à la création de l’IRL FRONTCIR.
Réseaux thématiques
- Avis favorable à la création du GDR IRGAP.
- Avis favorable au renouvellement du GDR RIFT.
Autres activités
La section a examiné les demandes de RIPEC-C3 pour 2025. Les demandes d’accueil d’enseignants-chercheurs en délégation au CNRS pour 2025-2026 avaient été examinées précédemment lors d’une session extraordinaire en visio-conférence.
Frédéric HURLET (président) ; Alain BADIE ; Emmanuèle CAIRE ; Amélie CHEKROUN ; Éric COIGNARD ; Sylvain DHENNIN ; Aurore DIDIER (secrétaire scientifique) ; Alban GAUTIER ; Sébastien GONDET ; Alessia GUARDASOLE ; Marc HEIJMANS ; Marlène HELIAS-BARON ; Sandrine LAVAUD ; Sandra LIPPERT ; Alice MOUTON ; Nicolas POIRIER ; Airton POLLINI ; Vanessa PY-SARAGAGLIA ; Florian TÉREYGEOL ; Cécile VOYER
Il s’agit d’établir le bilan du fonctionnement de la section 32 du CoNRS pendant la mandature qui a commencé en septembre 2021 pour s’achever en août 2025. Cette notice, qui se veut aussi synthétique que possible, vise à être utile d’une part à la communauté scientifique en général, d’autre part à celles et ceux qui prendront la suite au sein de la future mandature (2025-2029) dans le cadre de ce qui deviendra la section 34. Elle regroupe les données en distinguant trois éléments : tout d’abord des informations générales faisant le point sur le fonctionnement institutionnel de la section, rappelant les éléments de continuité par rapport à l’ancienne mandature et présentant les nouveautés ; ensuite les difficultés rencontrées pendant cette mandature ; enfin un état des lieux concernant les différentes missions de la section.
1. Éléments généraux
– Le fonctionnement de la section. La section compte 21 membres, élus et nommés selon des règles précises qui conduisent à l’établissement d’une assemblée mixte comprenant des chercheurs et des enseignants-chercheurs : 3 élus DR (A1) ; 3 élus PR (A2) ; 3 élus CR (B1) ; 2 élus MCF (B2) ; 3 élus parmi le personnel ITA (C) ; 7 nommés, qui sont désignés par le ministère à partir d’une liste de 14 noms remontés par le CNRS et pour lesquels il n’existe pas de règle de répartition entre chercheurs et enseignants-chercheurs (l’actuelle mandature a ainsi compté au départ 7 nommés CR et DR, avant de passer à 6 DR et CR pour une PR à la suite d’une démission).
Il faut prendre en compte les démissions, statistiquement significatives au sein des sections du CoNRS pour différentes raisons, dont la charge de travail. La section 32 a connu quatre démissions pendant cette mandature. Les règles pour leur remplacement sont claires : pour les élus, une élection interne est organisée par la section à partir d’un appel à candidature ; pour les nommés, une nouvelle nomination intervient à partir d’une liste de deux noms qui a été remontée par le CNRS et au sein de laquelle le ministère désigne un nom.
Deux autres informations institutionnelles doivent être ajoutées. D’une part, à l’instar de toutes les sections du CoNRS et de presque toutes les CID, la section 32 a établi comme règle que les membres de la section qui sont des chercheurs du CNRS et qui relèvent des catégories A1 et B1 ne peuvent être candidats à un concours DR ni à une promotion pendant les années de leur mandature ; ils peuvent être candidats à la prime RIPEC-C3, mais ils sont évalués non pas par la section, mais par une autre instance à l’échelle de l’Institut CNRS SHS. D’autre part, un enseignant-chercheur MCF promu comme PR pendant la mandature reste membre de la section, en passant de membre de rang B à membre de rang A, de même qu’un chercheur CR promu comme PR ou équivalent (à l’Université, à l’EPHE, à l’EHESS…)[1].
– Les éléments de continuité. La section a rempli une série de tâches qui s’inscrivent dans la continuité de ce qui se faisait précédemment. Elle a remis son rapport de conjoncture 2024, qui est disponible sur le site du CNRS : https://rapports-du-comite-national.cnrs.fr/rapport_conjoncture_2024/section-32-mondes-anciens-et-medievaux/. Dans le prolongement des anciennes mandatures, elle a maintenu le principe des rencontres avec les DU à un rythme d’une rencontre tous les deux ans, organisée durant la session d’automne selon un format hybride combinant présentiel et distanciel (de l’avis général, cette rencontre se révèle être très suivie et très utile comme lieu d’échange d’informations, mais la dernière réunion de l’année 2024 a été suivie par les DU en distanciel à une très grande majorité). Autre élément de continuité, elle a toujours accordé une grande attention à la question du genre, visant à une parité homme/femme.
– Les éléments de nouveauté. La section a créé un Carnet Hypothèses de la section 32 du Comité national de la recherche scientifique (site non officiel – informations données à titre indicatif. Lien : https://section32.hypotheses.org). Elle a rédigé chaque année des Annales des concours, disponibles sur le Carnet et diffusées aux DU (les retours ont été très positifs). Elle y a également diffusé les rapports des sessions d’automne et de printemps ainsi que les motions qu’elle a adoptées. La durée de la mandature, qui était passée à cinq années pendant la mandature 2016-2021, a été ramenée à quatre années pendant cette mandature.
2. Difficultés rencontrées
La mandature 2021-2025 a rencontré plusieurs difficultés.
La section n’a pas été épargnée par les mesures de confinement, le concours CRCN 2022 s’étant déroulé en visioconférence pour les auditionnés (le jury est statutairement obligé de se réunir sur place).
Elle a surtout été touchée par différentes réformes, que ce soient celles proposées par la direction du CNRS et/ou par la direction de l’Institut CNRS SHS : les CPJ (Chaires de Professeur Junior) ; un projet de repérimétrage de la section 32 (avec l’idée de faire passer la philologie dans le domaine de compétences de l’ancienne section 35) ; la politique des « key labs » (choix d’un pourcentage réduit – environ 25 % – de laboratoires dits d’excellence). De ces projets, l’un a été appliqué (les CPJ), un autre a été écarté (la philologie continue à faire partie des domaines relevant de la section 32), et le dernier a été suspendu (« key labs »), avec la crainte qu’il revienne sous une autre forme. Toutes ces propositions de réforme ont fortement mobilisé la section, qui a fait face à des évolutions inquiétantes. De manière plus générale et permanente, la principale préoccupation a été le contexte démographique de la section, dont les effectifs, loin d’avoir été renouvelés à la suite des départs à la retraite, ont continué à fondre (pour les chiffres, voir le rapport de conjoncture, auquel il faut ajouter les chiffres récents avec le passage à seulement quatre postes pour le concours CRCN 2025).
Parmi les difficultés, un autre point important est le rapport entretenu avec l’Institut CNRS SHS. La section rencontre la direction de l’Institut deux fois par an, lors des sessions d’automne et de printemps. La réunion d’automne porte principalement sur les actualités de la rentrée et la préparation des concours, avec une synthèse des éventuels coloriages déjà discutés en amont avec le DAS, ainsi qu’un point sur les postes ouverts au concours. La direction de l’Institut n’a toutefois jamais souhaité dialoguer avec la section en toute transparence : même lorsque la publication des postes était imminente, elle n’a jamais communiqué à la section le nombre de postes mis au concours, ni le pourcentage ou le contenu des coloriages. Parmi les autres sujets importants de cette session figurent la RIPEC-C3, pour une remontée du nombre de dossiers acceptés, et les perspectives concernant le nombre de délégations possibles (cf. infra). La session de printemps est plutôt consacrée au bilan de l’année écoulée : concours, délégations, Chaires de Professeur Junior (notamment leurs modalités de titularisation, qui n’ont jamais été exposées clairement aux membres de la section), ainsi qu’à d’éventuelles situations problématiques ou conflictuelles constatées dans certaines unités de recherche. En effet, l’Institut reste seul décisionnaire de l’affectation des nouveaux chercheurs, selon des logiques souvent opaques, sans que la section ne dispose d’aucun pouvoir à ce sujet. Enfin, lors de la dernière mandature, la rencontre prévue à la session de printemps 2025 n’a pas eu lieu. La direction de l’Institut n’a pas averti de l’absence de la directrice à cette réunion et n’a pas non plus mis en œuvre le nécessaire pour l’organisation d’une visio-conférence ou un remplacement par le Directeur adjoint. Cet épisode a été regrettable, car cette rencontre aurait été l’occasion de dresser un bilan de la mandature.
3. Les différentes missions de la section
– Évaluation des chercheurs et des unités
Une tâche revenant à toutes les sessions est l’évaluation des chercheurs (CR et DR) (à « vague » – tous les cinq ans – et « mi-vague » – tous les cinq semestres). Si les cas d’« avis réservé » et d’« avis d’alerte » sont rares, ils doivent faire l’objet d’une attention en amont. En cas de problème identifié, la section recommande d’entrer en contact avec le DU du chercheur avant la session afin de mieux comprendre la situation et de chercher à trouver des solutions, plutôt que d’uniquement sanctionner. Concernant les personnels qui ont obtenu un « avis réservé » ou un « avis d’alerte », un entretien est prévu entre le président de la section et le SAP (Service accompagnement professionnel), quis’occupe du SPE (Suivi Post Évaluation), après la session pour faire le point et voir ensemble les actions à envisager. Dans les cas de rapport manquant ou ne comprenant pas tous les éléments demandés (par exemple le projet pour les années à venir), la section utilise « l’avis différé » pour contraindre le ou la chercheur(e) à satisfaire à ses obligations et à soumettre un (nouveau) rapport pour la session suivante.
Les laboratoires doivent veiller, pour une bonne évaluation, à ce que leur rattachement (aux instituts en tutelle principale/secondaire) soit en adéquation avec leurs recherches/thèmes. La section n’a pas émis d’avis sur une unité si celle-ci était hors de son périmètre.
– Demandes d’éméritat.
La procédure n’est pas la même d’une délégation régionale à l’autre. Certains chercheurs sont prévenus par leur Délégation Régionale, d’autres non. De même, la direction de l’unité est censée recevoir une lettre de cadrage pour prévenir les chercheurs concernés en interne. Il faut donc se rapprocher du DU et de la délégation, un an et demi à l’avance.
– Changement de direction d’unité
La section a fait le constat d’une mauvaise gestion des changements de direction d’unité : changements de direction déconnectés des avis de pertinence sur le renouvellement, demandes d’avis parvenues parfois jusqu’à deux ans après le changement effectif de direction et/ou de direction adjointe (voire, dans certains cas, jamais transmises à la section), dossiers hétérogènes et souvent incomplets (absence de CV des personnes pressenties par exemple). La responsabilité de ces dysfonctionnements ne revient pas aux unités, mais au CNRS, qui ne communique de consignes claires ni sur le calendrier des demandes, ni sur la constitution des dossiers, ni sur le circuit à suivre pour leur transmission. Les réponses apportées aux DU sur ce sujet sont variables selon les délégations. Elles devraient être clarifiées au niveau de l’Institut.
– HCERES
Conformément à sa position votée en début de mandat, la section n’a participé qu’aux comités de visite de l’HCERES organisés en présentiel(hors cas spécifique des UMIFRE). De ce fait, elle a été représentée dans 18 comités durant sa mandature. Elle réaffirme l’importance de conduire ces visites in situ, ce qui permet d’avoir une perception plus juste et plus précise des conditions de travail et des rapports humains dans les unités et de mieux appréhender les problèmes organisationnels auxquels celles-ci se trouvent confrontées. La section regrette que les élus C n’aient été convoqués que 2 fois pour des visites au cours de la mandature et rappelle le caractère indispensable de la présence d’élu(e)s C dans les comités de visite.
– Concours CRCN
Le concours CRCN représente un temps fort de chaque année, particulièrement par la quantité de travail qu’il requiert et la pénibilité des séances en huis-clos qui s’étendent sur une dizaine de jours. L’élément le plus notable de la mandature qui vient de s’achever est l’érosion importante du nombre de postes mis au concours (19 pour la mandature, contre 28 pour les quatre dernières années de la précédente mandature), ce qui aggrave une démographie de la section déjà préoccupante. La section a alerté chaque année la direction de CNRS-SHS, qui s’est contentée d’indiquer que la section 32 avait soi-disant été protégée, en particulier grâce à la présence de l’archéologie. Pourtant, le nombre de postes affecté à la section n’a cessé de décroître, contrairement à d’autres sections, le nombre de postes mis au concours ne remplaçant pas le nombre de départs à la retraite. La volonté de l’Institut de publier le même nombre de postes pour toutes les sections, 4 postes pour la majorité des sections de l’Institut SHS pour le concours 2025, ne prend pas en compte ni la démographie ni l’amplitude disciplinaire des sections. Dans ce cadre, la section 32 a été particulièrement pénalisée. Cette situation est aujourd’hui à un point de rupture, qui fait porter des difficultés croissantes sur le concours et crée des tensions dues à l’impossibilité de conserver la balance égale entre toutes les disciplines, périodes et aires géographiques couvertes par la section.
Ce fait est renforcé par la politique de coloriages et son opacité. La section reste opposée au principe de ces coloriages, qui induisent des déséquilibres entre les candidats et des difficultés dans la tenue du concours. Ceux-ci sont décidés par la direction, dans l’idéal (pas toujours réalisé) après consultation des président et secrétaire de section, à partir des remontées DIALOG des laboratoires, auxquelles la section n’a malheureusement pas accès. Un coloriage ne doit pas être obligatoirement pourvu, mais il peut être reporté l’année suivante le cas échéant. La section a noté des discordances importantes entre le vivier de candidats et les coloriages annoncés, de même que des recouvrements entre les thématiques de ceux-ci et celles des CPJ (numérique, culture visuelle).
La section a toujours veillé au respect de la parité, qui a été largement facilitée par le nombre sensiblement égal de candidats féminins et masculins.
À l’issue des concours, la procédure d’affectation des candidats, dépendant de la direction de CNRS-SHS, échappe aux sections du comité national. La section a constaté une tendance accrue à ne pas respecter les vœux des candidats reçus, au mépris de leurs situations personnelles et de leurs projets de recherche, en particulier lorsque les laboratoires demandés dépendent en rattachement principal d’un autre institut. Par ailleurs, la section a perdu l’initiative de la nomination des tuteurs pour l’année de stage, qui relève désormais de la direction de CNRS-SHS, la section ne conservant que l’examen du rapport de stage et la validation de la titularisation. Ce changement, qui nous a été présenté comme acté, se trouve toutefois en contradiction avec le règlement intérieur du CoNRS DEC162080SGCN, toujours en vigueur.
Le service des concours (anciennement Service Central des Concours, aujourd’hui SErvice Recrutement Intégration), chargé de veiller à leur organisation, est malheureusement assez inefficace, livrant la section à elle-même, en particulier pour trouver des locaux adéquats pour la tenue du concours. Les salles de concours du CNRS sur le campus Meudon-Bellevue ont été perdues par la vente d’une partie du terrain au cours de notre mandature, les auditions ne peuvent toutefois se tenir au siège du CNRS (Campus Gérard Mégie, Paris 16e) que de manière exceptionnelle. La solution proposée par le SeRi est leur tenue à Gif-sur-Yvette, lieu d’accès difficile pour les candidats comme pour le jury. Dans la pratique, il appartient donc à la section de trouver des lieux plus appropriés pour les auditions, généralement sans possibilité de soutien technique en cas de problème. Les délibérations, en revanche, peuvent se tenir au siège.
– Concours DR
Le concours DR se déroule tout de suite après la fin du concours CR. Une journée et demie suffisent habituellement pour ce concours. Le nombre de postes ouverts au concours a été relativement élevé tout au long de la mandature : il est désormais sensiblement supérieur au nombre de postes offerts pour le concours CR. La section a établi à chaque fois un classement (liste principale + liste complémentaire) comprenant une fois et demi le nombre de postes à pourvoir, conformément à la règle en vigueur (au moins une fois et demi le nombre de postes), mais sans aller au-delà de cette obligation. Comme dans les mandatures précédentes, la section a décidé de ne pas auditionner les candidats et d’établir le classement uniquement à partir de l’examen des dossiers. Afin de ne pas augmenter sa masse salariale globale, le CNRS exige que tous les candidats reçus soient déjà personnels du CNRS : le concours, dans les faits, n’est donc accessible qu’aux CR titulaires d’une HDR. Ainsi, même s’il s’agit d’un concours national, le recrutement DR s’apparente plus en réalité à une promotion interne.
Le CNRS offre toutefois chaque année un volant d’une quinzaine de postes externes, c’est-à-dire de postes accessibles à des candidats qui ne sont pas au CNRS. Il s’agit dans la plupart des cas de chercheurs étrangers ou travaillant à l’étranger qui souhaitent intégrer une équipe du CNRS. Si la section identifie, parmi les candidatures « externes », un dossier qui se distingue par la très haute qualité des recherches effectuées et du projet envisagé, elle peut proposer ce dossier pour un recrutement. Dans ce cas, le candidat doit être classé 1er, en tête de la liste principale, et le rapport doit exposer clairement les raisons pour lesquelles la section a estimé que cette candidature mérite l’attention du jury d’admission. La section n’a aucune garantie que le candidat ainsi distingué sera recruté.
Il n’est malheureusement pas rare que les dossiers des candidats DR soient assez mal ficelés, avec des CV incomplets ou pas à jour, des projets insuffisamment développés, une rédaction bâclée… La section n’a cessé de rappeler, dans les annales des concours, combien il importe de constituer des dossiers de qualité.
– Prise en compte des situations de handicap (recrutement et évaluation des chercheurs)
Les tâches du référent handicap ont été les suivantes :
– Relayer auprès de la section les mesures mises en place par la mission handicap du CNRS pour l’intégration de collègues en situation de handicap ou l’accompagnement de collègues en poste mais se retrouvant dans une situation de handicap.
– Accompagner les candidats à un poste de CR via la voie de recrutement de chercheurs et chercheuses en situation de handicap et expertiser leur dossier de candidature. Il s’agit d’une voie de recrutement parallèle aux concours CRCN par laquelle le CNRS ouvre chaque année entre 10 et 20 postes. Le calendrier est différent de celui du concours avec une publication des postes en janvier/février pour un dépôt des candidatures en mars/avril et une audition par la section lors de la session de printemps. Le processus de sélection et de publication des profils de postes réservés à des candidats en situation de handicap est complexe. Il se base sur les demandes DIALOG des laboratoires, par lesquelles ils peuvent faire remontrer des profils de collègues non-titulaires en situation de handicap (détenteurs d’une RQTH). Sur cette base, les instituts sélectionnent des profils qui nourriront la liste des postes fléchés proposés au concours handicap. Chaque année quelques postes sans profil restent toutefois disponibles et sont pourvus, sur décision des instituts, pour des candidats qui se présentent hors des fléchages. Mis à part en 2025, des candidats relevant de la section 32 se sont présentés chaque année (3 maximum en 2023). En 2023, l’un d’eux candidatait sur un poste fléché en direction de la section 32 sur un profil en archéométallurgie et l’a obtenu. Les chances de succès pour les candidats hors profils fléchés ne sont pas nulles mais restent très ténues.
– Veiller à la prise en compte des situations de handicap des collègues dans le cadre de leurs évaluations à vague et à mi-vague par la section. Cette prise en compte dépend des informations dont la section dispose. Certains collègues font état dans leur rapport d’une RQTH. D’autres n’ont pas de RQTH mais font état de problèmes de santé qui entraînent des conséquences sur leurs travaux. Certains n’en font aucunement état malgré les encouragements répétés dans les rapports de section à faire part de toute difficulté personnelle qui pourrait affecter leur activité.
– Les promotions
Les possibilités de promotion des chercheurs ont connu des évolutions limitées sur l’exercice. Pour le corps des chargés de recherche, l’accès à la hors classe (CRHC), ouvert dès l’échelon 7, reste dans les faits restreint par la direction aux échelons 9 et 10. L’année 2025 a vu cependant une timide ouverture à l’échelon 8.
Pour le corps des directeurs de recherche, une amélioration des possibilités de promotion aux grades de DRCE1 et DRCE2 doit être saluée. Un point de blocage demeure pour les avancements au choix des directeurs de recherche vers la 1re classe. Il risque de s’accentuer avec un effet ciseau lié à l’augmentation du nombre de promouvables et une baisse du nombre de possibilités de promotion.
– Délégations
Le nombre de demandes de délégations pour les enseignants-chercheurs n’a cessé d’augmenter durant la mandature, passant de 41 en 2022 à 71 en 2024 (65 en 2025), pour une trentaine de délégations obtenues chaque année. Les critères retenus sont l’investissement pédagogique et administratif au sein de l’établissement, la qualité du parcours et du projet de recherche, l’insertion dans le laboratoire retenu. La section disposant de trois évaluations possibles (Très favorable, Favorable, Défavorable), elle a toujours cherché à hiérarchiser les avis en accordant la notation la plus haute (Très favorable) à une trentaine de dossiers jugés prioritaires. La section n’est pas décisionnaire en la matière et n’est qu’un échelon parmi d’autres, et pas le plus important. Il faut prendre en compte les situations locales et les politiques de site, mais les retours montrent que ses avis sont généralement suivis : la plupart de celles et ceux qui ont eu un avis très favorable ont obtenu leur délégation, avec des cas particuliers ; la plupart de celles et ceux qui ont eu un avis défavorable n’ont pas obtenu leur délégation, avec là aussi quelques exceptions. Les statistiques montrent aussi que sur les candidatures ayant reçu un avis favorable, seul un tiers environ a obtenu la délégation. Les demandes de renouvellement ont été examinées avec attention, mais sans être jugées prioritaires, sauf dans des cas justifiés par un fort investissement.
– RIPEC-C3
Concernant l’évaluation des candidatures pour les primes RIPEC-C3, la section 32 a choisi de se saisir de ces dossiers. Dans ce cadre, la section a fait des propositions de classement des candidatures à partir de critères objectifs qui sont : les responsabilités administratives et collectives, les activités de recherche et d’enseignement ou de formation. La section a établi sa propre grille d’évaluation permettant de trouver rapidement les informations dans les formulaires et les CV, mais cette grille est amenée à évoluer, puisque le formulaire officiel de candidature change. La section recommande d’être vigilants sur le respect de la période évaluée dans le cadre de ces candidatures.
– Médailles (d’argent et de bronze)
Les sections ont la possibilité de proposer des candidatures pour les médailles de bronze et d’argent du CNRS, qui peuvent être décernées à des chercheurs CNRS ou à des universitaires appartenant à une UMR. La section propose un nom chaque année pour la médaille de bronze qui a toujours été confirmé par l’Institut, à la seule exception de l’année 2025 (décision unilatérale et sans précédent de l’Institut CNRS SHS de ne pas suivre la proposition de la section de distinguer un enseignant-chercheur). Par conséquence, un point d’attention concerne l’équilibre entre les deux corps, chercheurs et universitaires, qui doivent être considérés comme éligibles. Pour les médailles d’argent, leur nombre plus limité implique que les propositions de la section ne sont pas toujours suivies ; pendant les quatre ans de la mandature 2021-2025, la section a proposé deux noms chaque année, une femme et un homme, avec deux lauréates, ce qui correspond à l’obtention d’une médaille d’argent un an sur deux.
– Les ITA du CNRS
Les élus C s’alarment du vieillissement des agents ITA titulaires du CNRS et du risque de perte de savoirs et de savoir-faire que cet état de fait induit si un effort significatif n’est pas rapidement fait en termes de recrutements pérennes.
[1] Il faut ajouter à ce sujet qu’il y a un nombre minimum de 3 CR et 4 DR par section. Si l’on passe au-dessous du nombre minimum par le jeu des promotions d’un(e) CR comme PR ou d’un(e) DR-comme PR, la personne doit démissionner et un nouveau CR ou DR doit être élu à la place (voir article 9.2 du règlement intérieur). Par ailleurs, seuls des membres d’une UMR peuvent siéger, pas ceux d’une unité d’accueil.
]]>Pour le concours DR2, 6 postes ont été mis au concours, 10 personnes ont été classées, dont une candidate externe (classée 1re) qui, si elle est retenue par le jury d’admission, bénéficiera d’un poste supplémentaire qui viendra s’ajouter aux 6 postes.
Pour le concours CRCN, 4 postes ont été mis au concours, 6 personnes ont été classées.
Ces résultats n’engagent pas le CNRS. Seuls font foi les résultats officiels – par ordre alphabétique – qui seront prochainement publiés sur le site du concours.
La liste définitive des personnes admises au concours CRCN sera publiée à l’issue du jury d’admission, qui se réunira le 10 juin 2025.
Pour le concours DR2, la date du jury d’admission n’a pas encore été communiquée.
]]>Pour rappel, la section ignorait alors le nombre de possibilités de promotions.
Le PDG vient de statuer et d’établir la liste officielle des personnes promues. Cette liste est disponible dans l’intranet du CNRS, au lien suivant (connexion avec les identifiants JANUS):
https://intranet.cnrs.fr/Cnrs_pratique/recruter/carriere/chercheurs/grade/Pages/default.aspx
]]>N°32/02 – 4 Chargés de recherche ou Chargées de recherche de classe normale : dont prioritairement :
– 1 chargé de recherche ou chargée de recherche de classe normale sur le thème « Archéologie et histoire de l’Europe du nord et du nord-ouest médiévale »,
– 1 chargé de recherche ou chargée de recherche de classe normale sur le thème « Crises, mutations, résilience des sociétés antiques (Méditerranée, Proche et Moyen-Orient) ».
104 personnes ont été admises à concourir.
À l’issue du jury d’admission sur dossiers, la liste des 46 personnes qui seront auditionnées a été publiée sur le site de la C3N.
Ces résultats ne sont pas officiels. Seuls font foi les résultats publiés sur le site Carrières du CNRS (publication à venir prochainement).
Les auditions se dérouleront du 31 mars au 4 avril 2025, sur le Campus de Jussieu, à Paris. Les personnes auditionnées recevront une convocation avec la date et l’horaire exacts. Les délibérations auront lieu du 7 au 9 avril 2025.
Pour le concours DR2, il n’y a pas d’auditions. Les délibérations auront lieu les 10 et 11 avril 2025.
]]>Motion adoptée le 28 janvier 2025
21 votants : 21 Oui, 0 Non, 0 Abstention – Adoptée à l’unanimité des membres de la section
Frédéric HURLET
Président de la section 32
Destinataires
– Antoine PETIT, président-directeur général du CNRS.
– Alain SCHUHL, directeur général délégué à la science du CNRS.
– Marie GAILLE, directrice de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales.
– Stéphane BOURDIN, directeur adjoint scientifique de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales.
Copie
– Mathieu CASSIN, président du CSI de CNRS-Sciences Humaines & Sociales.
– Olivier COUTARD, président du Conseil Scientifique du CNRS.
– Fabien JOBARD, président de la Conférence des Présidents du Comité National.
Lien vers la page officielle : https://www.cnrs.fr/comitenational/sections/motions.htm
]]>Établi par M. Cronier, secrétaire scientifique
La section s’est réunie du lundi 14 au mercredi 16 octobre 2024, en salle Jacques-Monod du Comité national.
Membres présents : Alain Badie (en visio), Emmanuèle Caire, Amélie Chekroun (en visio), Éric Coignard, Marie Cronier (secrétaire scientifique), Sylvain Dhennin, Aurore Didier, Alban Gautier, Sébastien Gondet, Alessia Guardasole, Marc Heijmans, Marlène Helias-Baron, Frédéric Hurlet (président), Sandrine Lavaud, Sandra Lippert, Alice Mouton, Airton Pollini, Florian Téreygeol, Cécile Voyer (en visio).
Entretien avec Marie Gaille et Stéphane Bourdin
Le lundi 14 octobre, la section a reçu Marie Gaille, directrice de CNRS Sciences humaines & sociales, accompagnée de Stéphane Bourdin, directeur adjoint scientifique en charge de la section 32. Les points suivants ont été abordés :
Laboratoires, rattachements
Frédéric Hurlet. Lorsque nous avons eu à émettre des avis de pertinence sur le renouvellement d’association avec le CNRS, au cours de notre session de printemps 2024, nous avons constaté que pour certaines unités le rattachement à la Section 32 n’est peut-être plus justifié : en ce cas, nous avons indiqué que nous n’avons pas d’avis sur le renouvellement d’association. Inversement, certaines unités qui ne nous sont pas rattachées devraient sans doute l’être. Quelle serait la procédure ?
Marie Gaille. À notre connaissance, c’est le laboratoire qui doit être à l’origine d’une demande de modification de son rattachement, à titre principal ou à titre secondaire. Pour la vague D, la question s’est posée dans un certain nombre de cas ; beaucoup de sections, comme vous, ont indiqué qu’elles n’avaient pas d’avis ; la section 40 a même mis des avis « défavorables » pour signifier que le rattachement ne semblait pas pertinent. Évidemment, l’Institut peut faire une suggestion, mais c’est le laboratoire qui doit solliciter le changement. Notez qu’il n’y a pas de problème à ce que des collègues dépendent d’une section à laquelle leur laboratoire n’est pas rattaché. Avez-vous repéré des rattachements problématiques ? Pour les laboratoires de l’étranger, l’Institut vous a suivis et a retiré le rattachement secondaire à la section 32 quand vous aviez indiqué « pas d’avis ». Mais se sortir du jeu, c’est potentiellement signifier que les domaines couverts par votre section n’ont pas de place dans ce laboratoire, ce qui est peut-être dommage, en particulier pour les UMIFRE.
Frédéric Hurlet. Nous avons constaté qu’en fonction des mandatures la réponse de la section n’est pas toujours la même. Mais nous avons été attentifs ; par exemple, pour les MSH, nous avons le plus souvent émis un avis, même si nous avons constaté que la section 32 est parfois la section principale pour des MSH où nos thématiques ne sont vraiment pas majoritaires (par exemple la MSH de Caen).
Démographie de la section et conséquences du repérimétrage des sections
Frédéric Hurlet. Nous sommes très inquiets. Le tableau fourni dans le Rapport social unique du CNRS[1] indique que la section est passée de 295 chercheurs en 2000 à 219 en 2020 et les décomptes que nous avons faits en établissant le rapport de conjoncture indiquent même 217 chercheurs en 2023 : c’est une perte de 78 chercheurs. Nous sommes tout à fait d’accord d’un point de vue scientifique pour la future subdivision de la section 35, mais quelles conséquences aura-t-elle pour les concours CRCN puisqu’on ne peut pas organiser de concours à moins de 3 postes ? Et ce repérimétrage aura-t-il des conséquences dès le concours 2025 ?
Marie Gaille. Non, cela concernera la mandature suivante, à partir de 2026. Cela a été mis en discussion très en avance, dès la prise de fonction du nouveau CSI en décembre 2023. Il s’agit de cadrer les travaux de la future mandature du CoNRS (dont le mandat commencera à l’automne 2025). Le CNRS a adressé mi-septembre 2024 une proposition au ministère de la Recherche (numérotation et intitulé des sections) ; cela a été validé informellement, mais à ma connaissance cela n’a pas été acté officiellement[2]. Cela ne concerne que les sections, non les CID. Chaque section a fait remonter ses mots-clés, que l’Institut a validés avant transmission à Alain Schuhl, qui lui-même les a transmis pour le CNRS au ministère.
Frédéric Hurlet. C’est là qu’il y a eu un problème de calendrier. La discussion a eu lieu en juin 2024 : c’était alors trop tôt. Or en septembre l’Institut CNRS-SHS nous a demandé de faire remonter les mots-clés, mais la section n’a pas eu le temps de se réunir pour en discuter. Nous avons affirmé, au printemps dernier, que la philologie devait rester dans notre domaine de compétence. Nous souhaitions avoir une discussion avec la Section 35 à ce sujet, mais nous n’en avons pas eu le temps.
Marie Gaille. Pouvez-vous discuter des mots-clés aujourd’hui ou demain ? Ce serait bien. Faites-moi remonter vos mots-clés dans les prochains jours, il reste encore un peu de marge de manœuvre pour les éléments importants. Rien n’est gravé dans le marbre. La mandature suivante pourra aussi retravailler les mots-clés.
Quant à ce qui concerne la mise en application du repérimétrage, cela dépend du nombre de postes qu’il y aura au concours dans l’absolu pour les années à venir. Je considère effectivement qu’il n’est pas décent d’ouvrir un concours en-deçà de 3 postes. La mise en application du repérimétrage impliquera forcément une section supplémentaire pilotée par CNRS Sciences humaines & sociales. On va aussi orchestrer la distribution des postes en fonction du nombre de laboratoires dans chaque section. Pour les CID, on n’a pas encore ouvert la discussion et le sort de la CID 53 est encore sur la sellette. Il y a la possibilité que soient créées de nouvelles CID. Je n’ai pas beaucoup de réponses à vos questions aujourd’hui sur le repérimétrage mais oui, on ne peut pas penser qu’il n’y aura pas d’implication.
Pour la baisse démographique de votre section, je tiens à rappeler que depuis 2010 nous avons perdu à l’échelle de l’institut 13.4 points pour les IT et un peu plus de 10 points pour les chercheurs. Tous les éléments sont dans le bilan social du CNRS et dans le document d’évaluation du HCERES.
Frédéric Hurlet. Notre baisse est de 30%.
Marie Gaille. Oui, je sais. Mais je ne peux pas dire aux autres collègues que je ne leur mets pas de poste afin de regonfler vos effectifs. On n’a pas beaucoup de leviers. Il y en a un peu hors concours : un peu avec les CPJ, mais l’an prochain on n’est pas sûr d’avoir encore des CPJ, et un peu avec les détachements.
Frédéric Hurlet. Les sections qui ont le plus souffert sont la 36 et la 32. À un moment donné ce n’est plus tenable. Dans les 3 prochaines années, il y aura entre 14 et 17 départs à la retraite, nos effectifs vont donc encore baisser. On est très inquiets.
Marie Gaille. Je partage votre inquiétude générale sur le nombre de postes. Sur les 10-15 dernières années, votre section a été très favorisée et protégée par la priorité disciplinaire que CNRS Sciences humaines & sociales accorde à l’archéologie et qui fait qu’il y a eu plus de postes au concours pour votre section que pour les autres. Le nombre de postes au CNRS n’arrête pas de baisser, encore plus pour CNRS Sciences humaines & sociales que pour les autres instituts. Tout est à la baisse.
Sandra Lippert. En quoi avons-nous été protégés, si la section 32 porte à elle-seule 1/3 des pertes de postes de chercheurs InSHS depuis 20 ans ?
Marie Gaille. Parce que, par le passé, vous avez eu régulièrement 8 postes, 7 postes…
Sandra Lippert. Non, les chiffres montrent que des sections ont gagné des postes depuis 2000.
Marie Gaille. Oui, et pourquoi pas, si l’on ne se place pas seulement dans une logique de la continuité du chiffre, mais autant sur un plan scientifique ? Dans la répartition que nous accordons chaque année il y a toujours un delta pour la section 32. C’est une décision collective ; nous devons aussi abonder les autres communautés scientifiques. Depuis combien d’année les autres sections n’ont pas eu 8 postes, comme cela a été le cas pour vous à l’époque de F.-J. Ruggiu et P. Bourdelais ? L’an dernier, vous avez eu 5 postes au concours. À part la 33, pour laquelle nous avons fait un effort spécial cette année, quelle section a eu 5 postes au concours ? Nous avons à cœur de ne pas totalement évider les autres disciplines. Nous sommes les premiers à réclamer plus de postes pour les sciences humaines et sociales auprès de notre direction, et notre direction à son tour demande des postes auprès du ministère.
Frédéric Hurlet. On veut simplement dire que dans la répartition que vous faites, la chute doit être un élément à prendre en compte. C’est difficile de maintenir l’équilibre, avec beaucoup de laboratoires.
Marie Gaille. Je comprends votre désolation, je ne suis pas en opposition avec vous. Le nombre de laboratoires (sauf en 38) est sensiblement le même dans toutes les sections. Si nous avions plus de postes, nous vous en donnerions plus. Un des objectifs de F.-J. Ruggiu, que j’ai repris, était d’augmenter dans l’absolu la proportion des collègues de la 39. Jusqu’à présent vous avez eu chaque année au moins un poste en plus que les autres sections au concours, on ne peut pas faire plus. Il convient d’exploiter aussi les portes ouvertes, pour certains profils, par les CID.
Frédéric Hurlet. On a quand même une chute vertigineuse, plus de 30% sur 20 ans. Et les IT ? Quelles sont les perspectives d’avenir pour les postes ?
Marie Gaille. Pour l’institut, la situation est plus préoccupante pour les chercheurs que pour les personnels d’accompagnement. Mais dans un cas comme dans l’autre, il y a des points de préoccupation. Pour le personnel d’accompagnement, il y a des problèmes d’attractivité dans la fonction publique en général (on a du mal à recruter, les personnes vont plus d’un poste à un autre qu’auparavant). On a une grosse problématique liée à la gestion (par exemple, vous obtenez une ANR et vous ne pouvez pas recruter une gestionnaire). En tant qu’organisme public, on ne peut pas répondre à cette évolution de façon satisfaisante car l’écart entre les ressources propres et la capacité de gestion des laboratoires augmente. On voit aussi apparaître de nouveaux métiers (avec l’AI, etc.). Pour les chercheurs, la baisse du nombre de recrutements est de mon point de vue, dramatique (et pour l’ensemble des domaines).
Frédéric Hurlet. Pour les coloriages au concours CRCN : pouvez-vous nous confirmer la règle (que nous avons découverte très récemment) du coloriage qui est reconduit l’année suivante s’il n’est pas pourvu la première année ?
Marie Gaille. Oui, c’est dans les us et coutumes, même si ça n’est pas une règle de droit. Si l’Institut met un fléchage, cela implique que l’Institut veut que la section pourvoie cette année-là. Un coloriage, en revanche, implique que l’institut veut que le poste soit pourvu dans les deux ans. Mais évidemment, selon les postes, l’institut peut décider de ne pas reconduire le coloriage.
Frédéric Hurlet. Le gros problème auquel on se heurte chaque année, c’est le vivier. C’est important. Il faut que votre politique soit claire pour tous les membres de la section.
Stéphane Bourdin. Jusqu’à présent il n’y a pas eu de reconduction des coloriages car dans l’ensemble ils ont été pourvus par vous.
Concours DR 2 externes
Marie Gaille. Je n’ai pas mémoire que nous ayons fait remonter un dossier de DR2 externe d’un domaine relevant de la section 32. L’an dernier il y a eu 13 supports de DR externes pour tout le CNRS : cela constitue une voie de recrutement intéressant pour un certain type de profil. Je ne saurais trop vous recommander, si vous identifiez dans les laboratoires des collègues qui sont susceptibles de rentrer sur ce genre de concours, de les encourager à candidater. Depuis 3 ans, on a recruté ainsi 8 personnes à l’institut. N’hésitez pas à faire circuler l’information.
Frédéric Hurlet. On a eu des discussions sur certaines candidatures de DR externes ces dernières années mais effectivement on n’a jamais fait remonter de nom. Est-ce qu’il y a un critère d’âge ?
Marie Gaille. Outre le fait qu’il n’est pas légal… Les personnes que nous avons recrutées en DR externes étaient entre la petite quarantaine et la petite soixantaine, ce qui est très large. Antoine Petit est clair sur le fait qu’il veut rajeunir l’âge du recrutement. Mais tout se juge au cas par cas et sur le dossier. Il ne faut pas s’auto-censurer.
Frédéric Hurlet. Cela sera transmis.
Concours handicap
Marie Gaille. On nous a communiqué récemment que nous allions avoir plus de postes pour les recrutements de CR et les IT en situation de handicap l’an prochain.
Frédéric Hurlet. On nous a dit aussi qu’il y aurait peut-être une voie particulière aussi pour les promotions. Mais cela n’est pas encore confirmé. – Pour information, cette année-ci la titularisation s’est passée dans de très mauvaises conditions pour le candidat concerné (à l’issue de son année de stage). Tout s’est fait dans la précipitation. Le comité a dû se réunir en urgence en présence à Paris ; heureusement que des collègues ont réussi à se libérer. Le candidat a reçu sa convocation signée la veille pour le lendemain. La personne qui représentait l’Institut n’est pas venue au dernier moment ; heureusement, Stéphane Bourdin a pu la remplacer au pied-levé, mais en visio. On a été à la limite de la légalité.
Marie Gaille. À l’Institut nous avons 2 collègues qui peuvent relayer ce problème auprès des RH, Pascale Goetschel et Nadia Ben. N’hésitez pas à les saisir des problèmes que vous rencontrez.
RIPEC-C3
Frédéric Hurlet. Cette année la section a obtenu 14 possibilités. Quelles sont les perspectives ? Et y aura-t-il une année de latence entre deux demandes ?
Marie Gaille. Je ne suis pas la personne la plus à même de vous donner cette information. Au CNRS, je n’ai pas entendu parler d’année de latence. On vient d’achever les arbitrages pour 2024. Pour la suite, parmi les mesures de la LPR qui sont susceptibles d’être gelées pour des raisons budgétaires, il n’y a – a priori – pas la RIPEC : cela devrait donc continuer comme les années précédentes.
PEPR, PPR, AMI-SHS
Marie Gaille. Pour ce qui concerne les PEPR, on atteint un moment où les choses sont à peu près stabilisées pour les PIA4. La plupart des programmes sélectionnés sont déjà mis en place ou en cours de mise en place. Il n’y a plus d’appel à projet. Il y a peu de programmes liés à l’histoire ancienne et médiévale, pour vos domaines, mais il faudrait voir les possibilités de travail collectif et de financements avec ces programmes.
Quant à l’appel à AMI-SHS : les projets seront déposés demain [mardi 15 octobre 2024] par les porteurs de consortiums. Nous-mêmes sommes dans 15 des 17 consortiums invités à poursuivre : 2 sont liés au patrimoine culturel et pourraient donc vous intéresser. Le financement global est de 100 millions d’euros potentiellement, ce qui est beaucoup et peu à la fois. Cela aura des incidences sur les laboratoires et sur certains domaines de recherche, si les projets AMI-SHS sont obtenus par telle ou telle université. Cela sera abondé pendant 6 ans, 7 ans, 8 ans je crois (mobilités internationales, recrutements internationaux, circuits de la donnée etc.). Cela ne sera pas négligeable à l’échelle nationale. Il y a des domaines de recherche qui vont être très abondés. Cela va être un sujet de réflexion dans l’année qui vient. Il y a de fortes inégalités de financement qui se créent d’un sujet à l’autre avec ces programmes. Il faudra prêter attention aux domaines qui nous importent et sont laissés de côté par ces financements.
Chaires de professeurs juniors (CPJ)
Marie Gaille. Il est possible que ce soit l’une des mesures de la LPR qui soit mise de côté l’an prochain. Pour les titularisations des CPJ actuellement en cours, l’échéance n’est pas immédiate pour l’institut [car les premiers recrutements ont été effectués en 2022]. Les modalités ont été choisies. Fabien Jobard en tant que président de la CPCN, m’a indiqué qu’il souhaitait que les sections soient partie prenante de la titularisation, ce qui me convient.
Critères d’affectation des lauréats du concours CRCN
Sébastien Gondet. Quels sont les critères généraux pour l’affectation des lauréats CRCN ? Les candidats peuvent être déstabilisés quand ils ne sont pas affectés dans l’unité pour laquelle ils avaient préparé le programme.
Marie Gaille. L’affectation relève d’une décision du PDG. À l’époque d’Alain Fuchs, il fallait affecter 75 % des nouveaux entrants en région, mais cela n’est plus le cas avec Antoine Petit. À l’échelle de l’institut, les critères correspondent à un ensemble de considérations : le premier est de contacter les nouveaux entrants et de leur demander leur avis (on constate de façon récurrente un écart entre ce qu’ils ont écrit dans leur candidature et ce qu’ils disent au DAS). Je n’en fais pas un impératif, mais cela me semble important de tenir compte dans la mesure du possible de la réalité des souhaits des candidats. Nous avons aussi des considérations démographiques pour les laboratoires en difficulté, mais on peut aussi avoir le souhait de renforcer un laboratoire déjà bien peuplé en chercheurs CNRS. Le troisième point est l’environnement plus large du chercheur recruté, au-delà du labo (IdEx, écosystème, équipement etc.). Et un quatrième élément, en importance croissante, c’est l’abondement de laboratoires pilotés par l’institut, surtout en ce contexte de raréfaction de postes.
Activités de la Section
Propositions de la Section 32 pour les médailles de bronze et d’argent
Pour la médaille de bronze, la section a proposé Lucia Rossi, maîtresse de conférences en histoire grecque hellénistique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rattachée à ANHIMA (UMR 8210, Paris).
Pour la médaille d’argent, la section a proposé Marie-Laure Derat, directrice de recherche à Orient & Méditerranée (UMR 8167, Ivry-sur-Seine), et Abbès Zouache, directeur de recherche au CIHAM (UMR 5648, Lyon) en détachement auprès de l’IFAO (Le Caire).
Promotions
La section rappelle qu’au moment où elle établit son classement, le nombre de possibilités de promotion n’est pas encore connu. L’arbitrage est effectué en mars de l’année suivante par la direction du CNRS ; les résultats sont publiés dans l’Intranet du CNRS.
- Promotions CRCN vers CRHC
Il faut rappeler que, d’après les indications officieuses données par la direction du CNRS, cette promotion s’adresse prioritairement – si ce n’est exclusivement – aux CRCN des 9e et 10e échelons (également du 8e échelon pour les CRCN de 62 ans et plus). La section incite vivement tous les collègues qui sont dans cette situation à déposer leur candidature. La section précise en outre qu’une telle promotion ne pénalise en aucune manière les CR qui désireraient par la suite se présenter au concours DR2.
Il y avait 14 candidatures :
1er – Sébastien Barret (IRHT, UPR 841)
2e – Lionel Marti (PROCLAC, UMR 7192)
3e – Cécile Lanéry Ouvrard (IRHT, UPR 841)
4e – Markus Schlicht (AUSONIUS, UMR 5607)
5e ex-aequo – Sébastien Bully (ARTEHIS, UMR 6298)
5e ex-aequo – Dan Dana (HISOMA, UMR 5189)
5e ex-aequo – Christopher Fletcher (IRHIS, UMR 8529)
5e ex-aequo – Alessia Prioletta (O&M, UMR 8167)
5e ex-aequo – Aline Tenu (ARSCAN, UMR 7041)
Pour rappel : en mars 2024 (candidatures examinées à l’automne 2023), 2 promotions CRHC ont été obtenues.
- Promotions CRHC vers HEB
Il y avait 2 candidatures.
1re – Eliana Magnani Soares (LAMOP, UMR 8589)
2e – Jean-François Goudesenne (IRHT, UPR 841)
Pour rappel : en mars 2024 (candidatures examinées à l’automne 2023), 2 promotions HEB ont été obtenues.
- Promotions DR2 vers DR1
Il y avait 11 candidatures.
1re – Anne Schmitt (ARAR, UMR 5138)
2e – Nele Ziegler (PROCLAC, UMR 7192)
3e – Benoît Grévin (CRH, UMR 8558)
4e – Corine Castel (ARCHÉORIENT, UMR 5133)
Pour rappel : en mars 2024 (candidatures examinées à l’automne 2023), 4 promotions DR1 ont été obtenues.
- Promotions DR1 vers DRCE1
Il y avait 7 candidatures :
1er – Christophe Thiers (ASM, UMR 5140)
2e – Pascal Buresi (CIHAM, UMR 5648)
3e – Isabelle Draelants (IRHT, UPR 841)
4e – Hans Christian Müller (IRHT, UPR 841)
Pour rappel : en mars 2024 (candidatures examinées à l’automne 2023), 3 promotions DRCE1 ont été obtenues.
- Promotions DRCE1 vers DRCE 2
Il y avait 2 candidatures :
1er – François Bougard (IRHT, UPR 841)
2e – Corinne Debaine Francfort (ARSCAN, UMR 7041)
Pour rappel : en mars 2024 (candidatures examinées à l’automne 2023), 1 promotion DRCE2 a été obtenue.
Titularisations
Avis favorables pour :
- Claire Boisseau (CAC, UMR 8150)
- Maël Crépy (HISOMA, UMR 5189)
- Coline Lefrancq (ARSCAN, UMR 7041)
- Nicolas Perreaux (LAMOP, UMR 8589)
- Joëlle Rolland (TRAJECTOIRES, UMR 8215, section 31).
Évaluations de chercheurs et chercheuses à vague (10 semestres) suite à avis différé
- CRH (UMR 8558) : pas d’avis.
- O&M (UMR 8167) : 1 avis favorable.
Évaluations de chercheurs et chercheuses à mi-vague (5 semestres)
- AUSONIUS (UMR 5607) : 7 avis favorables.
- CRAHAM (UMR 6273) : 1 avis favorable.
- CREAAH (UMR 6566) : 1 avis favorable.
- CEALEX (UAR 3134) : 1 avis favorable.
- Archéosciences-Bordeaux (UMR 6034) : 1 avis favorable.
- CJB (UAR 3133) : 1 avis favorable.
- CESCM (UMR 7302) : 2 avis favorables.
Changements de direction d’unité
Avis très favorables à la nomination de :
- Isabelle Prim-Allaz et Aurélie Olivesi comme directrices adjointes de la MSH Lyon-Saint-Étienne (UAR 2000).
- Franck Morice comme directeur de POUCHET (UAR 2276).
- Constance Perrin-Joly comme directrice du CFEE (UAR 3137) au 1er janvier 2025.
- Marie Favereau comme directrice de l’IFEAC (UAR 3140).
- Jérémy Hourdin comme directeur du CFEETK (UAR 3172).
- Éric Thirault comme directeur d’ARAR (UMR 5138) au 1er janvier 2025.
- Ricardo González Villaescusa comme directeur, Laurent Costa Dua comme directeur adjoint et Zoï Tsirtsoni comme directrice adjointe d’ARSCAN (UMR 7041) au 1er janvier 2025.
- Nuria de Castilla comme directrice et Lionel Marti comme directeur adjoint de PROCLAC (UMR 7192) au 1er janvier 2025.
- Stéphanie Wyler comme directrice, Romain Guicharrousse et Antony Hostein comme directeurs adjoints d’ANHIMA (UMR 8210) au 1er janvier 2025.
Évaluation d’écoles thématiques
- avis très favorable pour :
- BONE TECH, portée par Nejma Goutas (TEMPS, UMR 8068) ;
- FAIRARPAT, portée par Bruno Baudoin (CCJ, UMR 7299) ;
- NEOLATINLYON, portée par Smaranda Marculescu (IHRIM, UMR 5317).
Examen des candidatures à la composante C3 du RIPEC en 2025
La section 32 du Comité national de la recherche scientifique a choisi de participer au processus d’attribution en 2025.
Préparation des concours CRCN et DR2 2025
La section 32 du Comité national de la recherche scientifique a choisi de ne pas auditionner les personnes candidates au concours de DR 2e classe 2025 et de ne pas faire appel à des experts.
Autres activités
Le mardi 15 octobre, la section a reçu pour une réunion d’information et un temps d’échanges, en présence et en visioconférence, les DU des unités qui lui sont rattachées principalement et secondairement ou bien avec lesquelles existent des liens informels.
[1] https://carrieres.cnrs.fr/rapport-social-unique/
[2] Cela l’a été depuis lors.
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Préambule : rappels sur les concours CRCN et DR du CNRS
L’objectif de ces annales est d’informer les personnes candidates ainsi que les unités de recherche sur les résultats des concours CRCN et DR2 2024 de la Section 32 du CoNRS et de permettre à l’ensemble des personnes qui se présenteront au concours 2025 de mieux préparer leur candidature. Il s’agit d’informer sur les critères d’évaluation de la section lors des différentes étapes du concours, dans la limite de ce qu’il est légalement possible de diffuser en termes d’information.
Le périmètre de la Section 32 et ses mots clés sont les suivants : « Mondes anciens et médiévaux : archéologie, archéométrie, histoire, philologie, histoire des arts. Europe, Afrique, Asie, de la protohistoire à la fin du Moyen Âge ». La Section 32 a vocation à accueillir des chercheuses et des chercheurs travaillant sur l’histoire des sociétés avec écriture et des sociétés sans écriture mais qui ont été en contact avec les premières, depuis la Protohistoire jusqu’à la fin du Moyen Âge. Les programmes de recherche peuvent concerner l’ensemble des sources produites par ces sociétés et toutes les approches envisageables pour les analyser. La section encourage les personnes candidates et les membres des laboratoires à consulter ses critères d’évaluation (qui sont susceptibles d’évoluer) :
https://www.cnrs.fr/comitenational/evaluation/criteresdevaluation/PDF/32_criteres_2018.pdf.
Les concours de chargé ou chargée de recherche classe normale (CRCN) et de directeur ou directrice de recherche (DR) de deuxième classe se déroulent en quatre phases. La première est celle de l’admission à concourir : il s’agit pour le service général des concours du CNRS de vérifier l’éligibilité des dossiers. La deuxième et la troisième étape sont conduites par les membres de la Section 32 réunis en jury d’admissibilité. Celui-ci est composé de 18 membres (chercheurs et chercheuses du CNRS, enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses des universités) couvrant l’ensemble des disciplines et des bornes géographiques et chronologiques de la section. Pour le concours CRCN, le jury procède d’abord à une présélection sur dossier des personnes candidates qui seront admises à poursuivre et à passer une audition devant la section. Pour les DR2, il n’y a pas d’auditions, la sélection s’effectuant uniquement sur dossier. À l’issue des auditions (pour les CRCN) puis des délibérations, une proposition de classement des admissibles est communiquée au jury d’admission. Ce dernier est composé par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales. Il est indépendant des sections et décide des résultats finaux du concours.
Lors des phases de sélection des candidatures, la section évalue les dossiers sur des critères de qualité scientifique (voir plus bas « Recommandations »). Elle s’attache à produire une évaluation qualitative, tenant compte de la diversité et de la spécificité des champs disciplinaires, ainsi que du parcours et de l’activité scientifique des personnes candidates. Les membres de la section veillent au respect des équilibres disciplinaires et de la parité ainsi qu’au maintien de disciplines rares et de domaines fragilisés par les départs à la retraite, tout en favorisant l’émergence de nouvelles thématiques.
Pour les concours CRCN, entre un tiers et la moitié des postes sont dits « coloriés » ou « définis de manière prioritaire » : les recrutements s’effectuent dans ce cas sur des profils définis par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales et affichés sur la page internet des concours chercheuses chercheurs CNRS : https://www.cnrs.fr/fr/concours-ch. Le jury d’admissibilité évalue ensuite, au cours des différentes phases de délibérations, quels sont les personnes candidates dont les dossiers correspondent aux profils définis.
La liste et les coordonnées des membres de la section 32 sont consultables à l’adresse suivante : https://www.cnrs.fr/comitenational/contact/annuaire.php?inst=32 (voir aussi, pour la mandature 2021-2025 : https://section32.hypotheses.org/annuaire-des-membres-2021-2025). L’ensemble des personnes ayant candidaté peuvent les contacter entre la fin du concours, qui correspond à la date de prise de poste des lauréats du concours précédent (le 1er octobre de chaque année) et l’ouverture du concours pour l’année suivante (généralement début décembre). Au cours de cette période, les personnes ayant candidaté ont la possibilité de prendre contact avec le président du jury et les membres de la section les plus proches de leurs préoccupations scientifiques. Les membres du jury contactés ne peuvent pas divulguer le détail des délibérations. En dehors de cette période, les membres de la section n’ont pas le droit de communiquer au sujet du concours avec les personnes candidates.
Bilan du concours CRCN 2024
En 2024, 5 postes CRCN ont été mis au concours, dont 2 coloriés sur les thèmes suivants : « Architecture antique, patrimoine bâti urbain » et « Langues et textes de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient ancien, IIIe-Ier millénaires av. J.-C. ».
– Éléments de bilan depuis 2018
Les annales du concours 2022 (https://section32.hypotheses.org/40) présentent un bilan complet des concours depuis 2018. Ne seront repris ici que quelques éléments statistiques mis à jour en intégrant les données des années 2023 et 2024.
La Section 32 du CoNRS connaît depuis 2018 une diminution tendancielle du nombre de postes CRCN mis au concours (8 postes en 2018 contre 5 en 2024). On constatera une stabilité du nombre de postes (5) mis au concours entre 2022 et 2024 et des postes coloriés (2) depuis 2021. Le nombre de postes ne suffit pas à compenser les départs à la retraite et les effectifs de la section ne cessent donc de diminuer. Ainsi, en un peu plus de 20 ans, la section a perdu 78 CR et DR (295 en 2002 contre 217 actifs fin 2023). En outre, au moins 6 collègues devraient avoir fait valoir leurs droits à la retraite au cours de l’année 2024. La section connaît donc un déficit de recrutement d’au moins 1 poste pour l’année 2024, qui s’ajoute aux déficits cumulés des années antérieures.

Depuis 2018, toutes les personnes classées admissibles par la section 32 au-dessus de la barre déterminée par le nombre de postes octroyés par le CNRS ont été recrutées lors de la phase d’admission. Sur un total de 44 postes de CRCN pourvus en section 32 (8 en 2018, 7 en 2019, 7 en 2020, 6 en 2021, 5 en 2022, 6 en 2023 [année où un recrutement handicap est venu s’ajouter aux 5 postes mis au concours dans le cadre de la procédure commune], 5 en 2024), 22 femmes et 22 hommes ont été recrutés. Les 44 personnes lauréates ont été affectées par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales dans 24 unités. Les 4 unités les plus représentées sont ARSCAN (7), Orient & Méditerranée (4), HISOMA (4) et l’IRHT (3).

On constate une baisse tendancielle du nombre de candidatures depuis 2018. 122 personnes ont été admises à concourir en 2024 contre 190 en 2017, 189 en 2018, 151 en 2019, 146 en 2020 et 143 en 2021 ; malgré un rebond à 169 en 2022, la baisse a repris en 2023 avec 133 candidatures. La pression du concours pour la section 32 avant présélection reste toutefois forte à 1/24,4 en 2024 contre 1/26,6 en 2023.

– Données sur le concours CRCN 2024
Candidat(e)s admis(e)s à concourir
L’admission à concourir signifie que la personne candidate remplit les conditions pour concourir (elle est titulaire d’une thèse de doctorat en France ou de son équivalent à l’étranger) et que son dossier comporte toutes les pièces demandées. Ce dossier est alors transmis au jury d’admissibilité pour évaluation.
Les 122 personnes admises à concourir en 2024 présentaient le profil suivant :
• Première candidature en section 32 : 38.5 % (rappel 2022 : 43,2 % ; 2023 : 34,6 %).
• Âge moyen : 37,6 ans (rappel 2023 : 37,5 ans ; 2022 : 37,5 ans) ;
• Âge médian : 37 ans [30-55] (rappel 2023 : 36 ans [28 – 61] ; 2022 : 37 ans [28 – 60]).
• Parité : 70 femmes / 52 hommes (rappel 2023 : 68 femmes / 65 hommes ; 2022 : 86 femmes / 83 hommes).
• 103 personnes candidates (84,5 %) ont été formées (doctorat) en France exclusivement ou en co-tutelle avec au moins une université française. Les laboratoires de formation se répartissent de la manière suivante :

• 19 (15,6 %) ont été formées uniquement dans des institutions académiques situées à l’étranger selon la répartition par pays suivante :

• Médiane du nombre d’années après la thèse : 5 ans (rappel 2023 : 5 ans ; 2022 : 5 ans). Les personnes candidates ayant soutenu leur thèse depuis 7 ans ou moins représentent 80 % (rappel 2023 : 81,2 % ; 2022 : 73,4 %) ; on notera que les personnes auditionnées ont soutenu leur thèse un maximum de 8 ans avant leur candidature. Le nombre de personnes candidates et auditionnées par nombre d’années depuis la soutenance de la thèse, se répartit de la manière suivante :

• Périodes couvertes par les projets : 43 % se concentrent sur le Moyen Âge ; 47 % sur l’Antiquité ou l’Antiquité tardive.
Remarque : Pour le graphique ci-dessous, les projets qui se concentrent sur le IIIe ou le IIe millénaire en Égypte, dans le monde égéen, dans l’Orient ancien et plus généralement en Asie, sont considérés comme portant sur l’Antiquité. L’Âge du Fer marque le début de la Protohistoire en Occident, qui se retrouve intégrée au périmètre de la section 32. Les projets en diachronie intègrent au moins deux périodes et peuvent dépasser les bornes chronologiques de la section.

Plus d’un tiers (34,4 %) des 1ers vœux se sont concentrés sur 5 laboratoires (11 pour UMR 7041 ARSCAN ; 10 pour UPR 841 IRHT ; 8 pour UMR 8167 Orient & Méditerranée ; 7 pour UMR 5608 TRACES ; 6 pour UMR 5189 HISOMA). Près des deux tiers (65,6 %) des 1ers vœux se sont concentrés sur 15 laboratoires (en plus des laboratoires ci-dessus : 5 pour UMR 5607 Ausonius, UMR 8210 ANHIMA et UMR 8546 AOROC ; 4 pour UMR 5648 CIHAM et UMR 7302 CESCM ; 3 pour UMR 5133 ArchéOrient, UMR 5140 ASM, UMR 7219 SPHERE, UMR 7310 IREMAM, UMR 8596 CRM). 29 laboratoires ont donc fait l’objet de seulement une ou deux candidatures en 1er vœu, et 13 laboratoires n’ont été mentionnés qu’en 2e vœu.
Les vœux d’affectation émis par les personnes candidates n’influencent en rien les résultats de la phase d’admissibilité du concours. L’affectation incombe à l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales, une fois que le jury d’admission a publié les résultats définitifs du concours. La section souligne qu’il n’est pas nécessaire de multiplier les vœux d’affectation : un vœu principal est souhaité ; deux vœux sont possibles. Une lettre d’accueil du ou des laboratoires souhaités, sans argumentation scientifique, est nécessaire.

Personnes candidates admises à poursuivre et convoquées pour audition
• 50 personnes ont été admises à poursuivre, soit 41 % des candidatures admises à concourir (rappel 2023 : 46 % ; 2022 : 40 %). 2 personnes ont retiré leur candidature avant les auditions, portant le nombre des auditionnés à 48.
• Pression après présélection : 1/10 (rappel 2023 : 1/12,2 ; 2022 : 1/13,6).
• Nombre de candidatures : 1re candidature : 25 % ; 2e ou 3e candidature : près de 50 % ; 4e candidature : près de 19 %.

• Âge médian : 35 ans [30-41] (rappel 2023 : 35 ans [27-47] ; 2022 : 36 ans [28-46])

• Parité : 26 femmes /22 hommes (rappel 2023 : 33 femmes / 28 hommes)
• Nombre médian d’années après la thèse : 4 ans (rappel 2023 : 5 ans ; 2022 : 4 ans).

Classement du jury d’admissibilité et admissions
Les auditions se sont déroulées sur 5 jours, du 13 au 17 mai 2024. Toutes ont été réalisées en présence au siège du CNRS (Paris, Michel-Ange). Lors de l’audition, les personnes candidates disposaient de 15 minutes pour présenter leurs travaux et leur projet ; toutes se sont aidées d’un diaporama de type PowerPoint. Cette présentation était suivie d’un échange de 10 minutes avec le jury. Les délibérations ont eu lieu du 27 au 29 mai 2024 au siège du CNRS à Paris. Le classement établi par le jury d’admissibilité a été communiqué le 29 mai sur le site de la C3N (https://c3n-cn.fr/2024/03/07/concours-cnrs-2024/#S32). Quelques jours après, il a été publié sans classement selon le mérite mais par ordre alphabétique sur le site des concours du CNRS (https://carrieres.cnrs.fr/concours-externes-des-chercheurs-h-f/). Le classement était le suivant :
- Florian Réveilhac : Admissible classé 1 (coloriage : « Langues et textes de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient ancien, IIIe-Ier millénaires av. J.-C. »)
- Adeline Bats : Admissible classée 2
- Hadrien Collet : Admissible classé 3
- Laure-Hélène Gouffran : Admissible classée 4
- Pierre Péfau : Admissible classé 5 (coloriage : « Architecture antique, patrimoine bâti urbain »)
————————————————————————
- Vladimir Dabrowski : Admissible classé 6
- Carole Hofstetter : Admissible classée 7
- Raymond Dosoo : Admissible classé 8
Les données concernant les admissibles sont les suivantes :
• 3 femmes / 5 hommes (rappel 2023 : 4 femmes / 4 hommes)
• Âge médian : 37 ans [32-40] (rappel 2023 : 35 ans [27-40])
• Nombre médian d’années après la thèse : 4,5 ans [2-8] (rappel 2023 : 5 ans [0-7])
• Nombre médian de candidatures : 4 [2-5] (rappel 2023 : 2 [0-5])
Personnes lauréates du concours 2024
Les 5 personnes classées au-dessus de la barre par le jury d’admissibilité ont été admises par le jury d’admission. Il s’est réuni le 23 juin 2023 et il a classé A. Bats, H. Collet, L.-H. Gouffran, P. Péfau et F. Réveilhac 1ers ex-aequo sur la liste principale. Il a classé V. Dabrowski 1er, C. Hofsetter 2e et R. Dosoo 3e sur la liste complémentaire.
Les 5 personnes classées 1res ont accepté le poste proposé. Les laboratoires d’affectation désignés par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales sont respectivement : UAR 3155 (IRAA) pour P. Péfau ; UMR 5189 (HISOMA) pour F. Réveilhac ; UMR 7041 (ARSCAN) pour A. Bats ; UMR 7303 (TELEMME) pour L.-H. Gouffran ; UMR 7310 (IREMAM) pour H. Collet.
Les 5 lauréats et lauréates du concours 2024 présentent les profils suivants :
• 2 femmes / 3 hommes (rappel 2023 : 3 femmes / 2 hommes)
• Âge médian : 37 ans [32-38] (rappel 2023 : 35 ans)
• Nombre médian d’années après la thèse : 5 ans [2-8] (rappel 2023 : 5 ans)
• Nombre médian de candidatures : 4 [2-5] (rappel 2023 : 1,5)
• Disciplines : archéologie ; épigraphie ; histoire
• Périodes chronologiques des projets présentés : 1 Protohistoire ; 1 Antiquité ; 2 Moyen Âge ; 1 diachronie
• Aires géographiques : 2 Europe occidentale ; 2 Proche-Orient ; 1 Afrique subsaharienne
Bilan du concours DR 2024
Pour la section 32, 6 postes étaient ouverts au concours DR. Aucun coloriage ou fléchage n’était défini par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales. Les membres de la section 32 ont décidé collectivement de ne pas auditionner les personnes candidates au concours DR. La sélection et le classement des admissibles se sont faits sur dossiers les 30 et 31 mai 2024.
Profil des candidat(e)s
En 2023, 25 personnes étaient candidates : 11 femmes et 14 hommes.
- Médiane d’âge : 51 ans [39-60] (rappel 2023 : 50 ans) ; 53 ans pour les femmes et 48 ans pour les hommes (rappel 2023 : 52 ans / 49 ans).
- Médiane du nombre d’années entre la thèse et l’HDR : 15,7 ans (rappel 2022 : 15,5 ans).
- Moyenne du nombre d’années depuis la soutenance d’HDR : 4,4 ans [0-19 ans] (rappel 2023 : 3,6 ans). 7 personnes n’étaient pas titulaires d’une HDR ou ne l’avaient pas encore soutenue à la date du dépôt des dossiers de candidature et ne sont donc pas comptabilisées ici.
Admissibles
Les admissibles sont au nombre de 9, dont 4 femmes et 2 hommes sur liste principale et 1 femme et 2 hommes sur liste complémentaire. Les 6 personnes classées sur liste principale par le jury d’admissibilité ont été admises par le jury d’admission.
- Âge moyen des personnes admissibles : 52 ans (rappel 2023 : 52 ans)
- Moyenne du nombre d’années depuis la soutenance d’HDR des personnes admissibles : 4 ans (rappel 2023 : 2,4 ans)
- Les personnes candidates ont soutenu leur HDR entre 2005 et 2024 et les admissibles ont soutenu leur HDR entre 2007 et 2024.
Les personnes admissibles, en plus de présenter le niveau de production scientifique attendu, ont montré leur aptitude à la direction et à la coordination de recherches, attestant ainsi le rôle structurant qu’elles peuvent jouer dans la communauté scientifique nationale et internationale.
Classement du jury d’admissibilité
- Emmanuel Botte : Admissible classé 1
- Bérangère Redon : Admissible classée 2
- Abbès Zouache : Admissible classé 3
- Zoï Tsirtsoni : Admissible classée 4
- Florence Jullien : Admissible classée 5
- Fabienne Olmer : Admissible classée 6
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- Thomas Faucher Admissible classé 7
- Christophe Benech : Admissible classé 8
- Brigitte Pitarakis : Admissible classée 9
Le jury d’admissiondu concours DR2 (9 juillet 2024), a classé E. Botte, F. Jullien, F. Olmer, B. Redon, Z. Tsirtsoni et A. Zouache 1ers ex-æquo sur la liste principale ; T. Faucher, classé 1er sur la liste complémentaire, a été admis.
Recommandations pour la constitution du dossier de candidature aux concours
La section rappelle que les personnes qui candidatent aux concours CR doivent transmettre l’ensemble des pièces demandées sur le site dédié du CNRS et, pour la rédaction des documents demandés, se conformer aux recommandations suivantes disponibles sur le site internet du CoNRS : https://www.cnrs.fr/comitenational/evaluation/criteresdevaluation/PDF/32_criteres_2018.pdf.
Les personnes qui candidatent sont fortement encouragées à faire part à la section de toutes les informations qu’elles jugent utiles pour une meilleure évaluation de leur parcours et de leur activité (arrêt temporaire pour maladie, congés parentalité, situation de handicap etc.).
– Concours CRCN
Les éventuelles lettres de recommandation ne sont pas prises en compte dans l’évaluation des dossiers. En revanche, une lettre d’accueil du laboratoire d’affectation souhaité est nécessaire.
Rapport sur les travaux effectués
La personne candidate doit faire une présentation explicite des travaux antérieurs et des principaux résultats, de leur singularité, de leur originalité et de leur portée dans le paysage de la recherche nationale et internationale (10-15 pages recommandées).
Ce document est parfois insuffisamment préparé : les résultats des travaux antérieurs sont indispensables pour évaluer l’aptitude de la personne candidate à la recherche, ainsi que la portée des résultats obtenus. Le document présentant les travaux antérieurs ne peut se résumer à un simple CV, même s’il est détaillé. Le document doit permettre de reconstituer l’ensemble du parcours de formation et de la trajectoire scientifique de la personne candidate, de comprendre les éventuelles inflexions thématiques ou méthodologiques, d’identifier les corpus ou terrains et de saisir la portée des résultats.
La qualité scientifique des dossiers est jugée en prenant en compte l’ensemble des travaux de recherches universitaires, en particulier la thèse et les expériences postdoctorales. La publication régulière des résultats obtenus dans ces différents cadres est observée avec attention ainsi que la capacité des personnes candidates à construire, à intégrer ou à animer des collectifs de recherche nationaux ou internationaux.
En cas de candidatures consécutives, le document doit être actualisé d’une année sur l’autre afin de permettre à la section d’identifier clairement les évolutions du parcours et des résultats. Le jury prend en compte le nombre d’années après la thèse pour évaluer les publications et les expériences professionnelles dans les métiers de la recherche.
Projet de recherche
Le projet doit être structuré et entièrement rédigé (20-25 pages recommandées).
Les terrains ou les corpus mobilisés dans le cadre du projet doivent être clairement identifiés et leur accessibilité présentée. Le projet doit s’inscrire dans la durée et non se limiter à quelques années, comme peut l’être un projet de postdoctorat ou de type ANR et ERC. La personne candidate doit être capable de présenter ses objectifs de recherche à court, moyen et plus long terme. Plus largement, elle doit s’appuyer sur des projets à mettre en œuvre sur le court terme pour ensuite détailler leur développements et réorientations possibles sur l’ensemble de sa carrière.
Le projet doit comprendre une bibliographie indicative. La personne candidate doit être capable de positionner clairement sa recherche dans un contexte global national et international (positionnement relatif à l’historiographie et aux résultats récemment obtenus par la communauté scientifique), et doit présenter les collaborations en cours et envisagées.
Il n’est pas suffisant d’affirmer qu’un projet est original et novateur et il convient d’expliquer en quoi les résultats antérieurs et le projet sont et seront une plus-value pour le CNRS par rapport à l’existant. Les projets sont considérés en prenant en compte la structuration des thématiques de recherche, la capacité à formuler clairement des problématiques historiques, leur adéquation aux attentes et aux priorités disciplinaires variées et la capacité des personnes candidates à les développer durant leur carrière au CNRS.
Dans la perspective d’une future intégration à un laboratoire, l’attention est aussi portée sur la capacité à intégrer une équipe, à participer à des programmes collectifs et à les animer. Pour les postes coloriés, les personnes candidates sont également jugées en fonction de leur adéquation avec le profil défini.
Liste des publications
Elle doit être organisée suivant la nature des publications. Cette hiérarchisation peut se faire à la convenance des personnes candidates. La section conseille toutefois une partition entre monographies, éditions d’ouvrages collectifs, articles dans des revues (avec et sans comité de lecture), chapitres d’ouvrages, actes de colloques, comptes rendus d’ouvrages, publications destinées au grand public.
Les productions indiquées « sous presse », « soumise » ou « à paraître » ne sont prises en compte que si elles sont accompagnées d’une attestation de l’éditeur ou du lien vers leur prépublication en ligne.
– Concours DR2
Comme pour le concours CRCN, il est recommandé d’apporter le plus grand soin à la rédaction et à la constitution des dossiers au concours DR2. La section a constaté que certains dossiers soumis ont été constitués et rédigés de manière visiblement trop hâtive. Le CV doit être parfaitement organisé et lisible, le rapport sur les travaux et le projet de recherche doivent être rédigés et bien structurés, pour permettre le travail d’évaluation.
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La section s’est réunie du jeudi 8 au vendredi 9 février en salle Fernand-Braudel, puis du lundi 24 au mardi 25 juin 2024, en salle Lucien-Malavard (Paris, Michel-Ange).
Membres présents : Alain Badie, Emmanuèle Caire, Amélie Chekroun, Éric Coignard, Marie Cronier (secrétaire scientifique), Sylvain Dhennin, Aurore Didier, Alban Gautier, Sébastien Gondet, Alessia Guardasole, Marc Heijmans, Marlène Helias-Baron, Frédéric Hurlet (président), Sandrine Lavaud, Sandra Lippert, Alice Mouton, Nicolas Poirier, Airton Pollini, Vanessa Py-Saragaglia, Florian Téreygeol et Cécile Voyer.
Rappel des résultats du jury d’admissibilité des concours chercheurs 2024
Les auditions du concours CRCN se sont déroulées du 13 au 17 mai 2024. Il n’y a pas eu d’auditions pour le concours DR2. Le jury d’admissibilité a siégé et délibéré du 27 au 31 mai 2024 pour les deux concours.
• Directeurs et directrices de recherche 2e classe (6 postes) :
– Emmanuel Botte Admissible classé 1
– Bérangère Redon Admissible classée 2
– Abbès Zouache Admissible classé 3
– Zoï Tsirtsoni Admissible classée 4
– Florence Jullien Admissible classée 5
– Fabienne Olmer Admissible classée 6
———————————————————————
– Thomas Faucher Admissible classé 7
– Christophe Benech Admissible classé 8
– Brigitte Pitarakis Admissible classée 9
[N.B. : Le jury d’admission du concours DR2, qui s’est réuni le 9 juillet 2024, a classé E. Botte, F. Jullien, F. Olmer, B. Redon, Z. Tsirtsoni et A. Zouache 1ers ex-æquo sur la liste principale ; sur la liste complémentaire T. Faucher 1er.]
• Chargés et chargées de recherche de classe normale (5 postes, dont 2 coloriages : « Architecture antique, patrimoine bâti urbain » et « Langues et textes de la Méditerranée orientale et du Proche Orient ancien, 3ème – 1er millénaires avant J.-C. ») :
– Florian Réveilhac Admissible classé 1 (« Langues et textes de la Méditerranée orientale et du Proche Orient ancien, 3ème – 1er millénaires avant J.-C. »)
– Adeline Bats Admissible classée 2
– Hadrien Collet Admissible classé 3
– Laure-Hélène Gouffran Admissible classée 4
– Pierre Péfau Admissible classé 5 (« Architecture antique, patrimoine bâti urbain »)
————————————————————————
– Vladimir Dabrowski Admissible classé 6
– Carole Hofstetter Admissible classée 7
– Raymond Dosoo Admissible classé 8
[N.B. : Le jury d’admission du concours CRCN, qui s’est réuni le 28 juin 2024, a classé A. Bats, H. Collet, L.-H. Gouffran, P. Péfau et F. Réveilhac 1er ex-aequo sur la liste principale ; V. Dabrowski 1er, C. Hofstetter 2e et R. Dosoo 3e sur la liste complémentaire.]
Entretien avec Marie Gaille et Stéphane Bourdin
Le lundi 24 juin, la Section 32 a reçu Marie Gaille, directrice de CNRS-SHS, et Stéphane Bourdin, directeur adjoint scientifique, pour un entretien. Ont été abordés les points suivants.
Position à adopter en fonction des résultats des élections législatives et des possibles évolutions politiques
Frédéric Hurlet. Quelle serait la position du CNRS en cas de victoire du RN aux élections législatives dimanche prochain ?
Marie Gaille. À ce stade, il est difficile d’en parler de façon concrète, mais naturellement c’est dans l’esprit de beaucoup. Il y a 10 jours, j’ai demandé à ce que le sujet soit discuté en collège de direction, pour évoquer ce qui pourrait que passer selon les hypothèses x, y, z. Le sujet est donc sur la table, mais il est bien trop tôt pour présenter une quelconque orientation officielle et de toute façon c’est Antoine Petit qui le fera, s’il doit en adopter une. Je sais qu’Antoine Petit a eu des discussions avec des présidents d’universités pour publier une tribune[1].
Sylvain Dhennin. En tant que communauté et individus, en tant qu’historiens, nous sommes très inquiets. Il y a des alarmes très fortes notamment sur le roman national, l’indépendance des chercheurs etc. Il faut que nous ayons des garanties sur notre indépendance, afin que le CNRS ne devienne pas un organe de propagande.
Marie Gaille. Deux sections m’ont déjà fait part de la même interrogation. Je proposerais volontiers que dans les jours qui viennent on se tienne au courant des suites de ce qui va se passer. De toute façon, le CNRS est opérateur de l’État, relevant du MESR. Le code de l’éducation constitue un texte à consulter, pour considérer telle ou telle démarche. Je ne peux pas vous en dire plus, mais je reviendrai vers vous à mesure qu’on avancera dans la réflexion.
Emmanuèle Caire. Il semble important que le CNRS-SHS affirme d’ores et déjà que pour nos disciplines, l’indépendance de la recherche, la pluralité des terrains et les relations internationales sont indispensables, indépendamment des scénarios politiques. La recherche ne peut pas être pilotée selon des options politiques quelles qu’elles soient.
Marie Gaille. Je suis d’accord et pas d’accord avec vous. Tactiquement, ce serait peut-être maladroit de mettre en avant cet argument uniquement pour les SHS. Nous n’avons pas intérêt à nous singulariser à mon sens. Quant à prendre une décision individuelle de directrice d’institut, je ne peux pas le faire ; il faut que ce soit porté par le PDG du CNRS. Nous devons déterminer quelles sont les stratégies les plus efficaces.
Sandra Lippert. Une spécificité du CNRS est d’avoir un taux assez élevé d’étrangers et de binationaux : un peu plus de 30%.
Marie Gaille. Il est délicat de formaliser au mieux la position, expression publique ou pas.
Frédéric Hurlet. Nous vous présentons un appel, pour montrer qu’en SHS nous sommes très préoccupés.
Repérimétrage des sections.
Marie Gaille. Le conseil scientifique du CNRS a rendu le 17 mai 2024 son retour à la présidence du CNRS relativement aux propositions de modification qui lui avaient été soumises à l’automne 2023. La direction du CNRS devrait renvoyer sa position au ministère à la fin de l’année civile. Il faut désormais que l’institut finalise d’ici fin juillet la proposition qu’il va soumettre au directoire du CNRS.
On a tout d’abord évoqué la disparition de la CID 53, pour laquelle les autres instituts ne donnent pas de postes aux concours. En collège de direction, sa pérennité est discutée. Cependant, à l’intérieur de l’institut, chacun s’accorde à reconnaître que cette CID a permis des recrutements de très grande qualité et que, si elle disparaît, l’institut perd un ancrage important sur le volant de l’interdisciplinarité. Je n’ai pas la main sur la décision finale, mais je voulais vous demander dans quelle mesure la section 32 serait, sur le plan épistémologique, favorable à des profils d’histoire des sciences et pourrait « absorber » ce type de profils, peut-être à travers des mots-clés. Il y a cependant des scénarios alternatifs, mais beaucoup moins probables : parvenir à convaincre le directoire de maintenir la CID 53 ou bien créer une CID alternative (nous en avons fait une proposition) ; une autre piste, peu probable, serait d’internaliser le pourcentage de postes au concours reversé à l’interdisciplinarité (c’est-à-dire proposer aux sections 15% de coloriages sur des thématiques de la CID 53).
Une seconde proposition a été avancée, celle de la division de la section 35 en 2 sous-sections. Nous en avons discuté avec vous et avec les sections 33 et 35. Nous sommes d’accord sur le fait que la philologie va rester distribuée entre différentes sections, cela ne pose pas de difficulté. La section 33 ne veut pas que les historiens de l’art partent dans une autre section que la leur. La question de la subdivision de la 35 se pose de façon forte, mais il faut réfléchir en tenant compte du nombre de postes et des populations, afin de rendre une proposition consolidée au directoire d’ici la fin du mois de juillet.
Frédéric Hurlet. Ces derniers mois, nous avons discuté longuement sur la place de la philologie en section 32. En histoire des sciences, nous avons eu un coloriage il y a quelques années, qui n’a pas porté de fruits ; ce n’était pas une priorité. Vu la configuration de la section, la priorité chez nous, c’est d’abord la philologie, non l’histoire des sciences.
Marie Gaille. Est-ce que vous accepteriez, si c’était pertinent, d’introduire un mot-clé sur l’histoire des sciences ? Cette année, il y avait 3 supports au concours CRCN en CID 53. Collectivement, nous devons être responsables du devenir des profils à ce jour recrutés en CID 53.
Sylvain Dhennin. On ne peut pas se prononcer uniquement d’un point de vue épistémologique, car le nombre de postes est un facteur important : ouvrir encore les mots-clés, ce serait augmenter nos difficultés.
Frédéric Hurlet. Il faut qu’on ait une vraie discussion entre la 32 et la 35 sur les mots-clés, afin que ce soit clarifié. Cela implique une discussion à avoir entre nous.
Airton Pollini. Pour nous, histoire de l’art et archéologie vont ensemble, nous sommes très attachés à ce que cela reste lié dans le cadre de notre section.
Marie Gaille. Vous ne voulez donc pas d’une grande section d’art au CNRS ? Je trouve cela dommage, mais je vous comprends. Nous avions aussi rêvé, avec Stéphane Bourdin, d’une section archéologie interdisciplinaire et transpériode. Cela aurait été beaucoup plus novateur que certaines structurations, cela aurait ouvert des espaces de recrutement.
Stéphane Bourdin. Il ne faut pas s’interdire de réfléchir à ces questions de recroisements de sections, dans deux dimensions, en termes de postes et en termes épistémologiques.
Frédéric Hurlet. Cela ouvrirait certes des perspectives, mais en même temps cela en enlèverait d’autres. On peut voir des profils très novateurs émerger, en particulier avec des coloriages.
Coloriages 2025
Frédéric Hurlet. Nous trouvons que s’il y a des points positifs dans le mode de définition des coloriages, il y a aussi beaucoup de points négatifs. La mise en œuvre des coloriages ne correspond pas à une stratégie sur un mandat. Il n’y a pas de discussion en amont pour une politique d’institut, voire de section. Parfois on voit apparaître des coloriages, et le vivier n’est pas là, et inversement. Nous ne pensons pas tellement à la présente mandature qu’à la prochaine : ne serait-il pas possible d’avoir une programmation pluriannuelle ? On pourrait par exemple avoir un coloriage valable sur les 4 années d’une mandature, que la section pourrait pourvoir ou ne pas pourvoir telle ou telle année en fonction des candidatures. Cela nous permettrait d’avoir un peu plus de recul.
Sylvain Dhennin. Cette idée est née du constat de ce que la communauté est parfois prise au dépourvue et n’a pas le temps de préparer le vivier. Si les coloriages étaient affichés plus en amont comme une possibilité, cela permettrait aux candidats d’avoir plus de temps et de mieux se préparer.
Frédéric Hurlet. L’idée avait été évoquée, l’an dernier, de prépublier les coloriages en octobre par exemple, car bien souvent un mois de préparation cela n’est pas suffisant.
Stéphane Bourdin. Les coloriages ne doivent pas se calquer sur les mots-clés de la section, ils doivent faire émerger une recherche beaucoup plus en pointe, avec des croisements interdisciplinaires.
Frédéric Hurlet. Les coloriages peuvent aussi permettre de faire attention à des domaines scientifiques qui ont des besoins spécifiques.
Marie Gaille. Si c’est dans votre domaine, vous devriez pouvoir pousser les candidats dans ce profil sans nous. J’avoue que je ne comprends pas bien. Pour poursuivre la réflexion, voici une première précision à propos de notre politique scientifique : peut-être n’avez-vous pas dans votre champ de vision l’ensemble des actions que nous mettons en place pour soutenir telle ou telle thématique de recherche. Il y a un panel d’actions qui nourrissent des priorités sur 4-10 ans et qui finissent par avoir des effets réels. Je ne peux pas laisser dire qu’il n’y a pas de politique scientifique de l’institut ou que celle-ci ne se traduit pas en termes de moyens ou de postes. Je ne suis pas a priori fermée à la perspective d’une réflexion pluri-annualisée. Si nous sommes mûrs collectivement pour avoir ce type de discussion, peut-être est-ce quelque chose à développer, ce serait très bien ; néanmoins, jusqu’à maintenant cela n’a pas été tellement possible. Quand j’ai commencé à diriger l’institut, la question des coloriages et des fléchages s’est posée. Un coloriage qui n’a pas été pourvu est normalement reconduit l’année suivante.
Frédéric Hurlet. Je n’ai jamais dit que l’institut n’avait pas de politique scientifique. Je pense simplement que la section pourrait davantage articuler sa propre politique scientifique avec celle de l’institut, sur une réflexion pluriannuelle.
Sandra Lippert. Nous venons de rédiger le rapport de conjoncture, cela nous permet de savoir ce qu’il faudrait pourvoir. Ne pourrait-on pas partir de ce rapport pour définir des priorités pour les années à venir ?
Marie Gaille. Vous pourriez mettre sur la table des priorités, non les définir car la vision de la section n’est pas la seule porte d’entrée pour considérer celle-ci.
Sylvain Dhennin. L’affichage des résultats de ces réflexions permettrait d’être sûr d’avoir le meilleur vivier possible.
Marie Gaille. L’affichage est réglementaire. Si on commence à répandre de l’information sur des types de coloriages qui pourraient être faits, cela va poser des problèmes d’équité dans l’accès au concours. Le rapport de conjoncture doit aussi être mis en perspective avec l’expertise du DAS, les remontées DIALOG et la politique de l’institut. La section 34 a fait ce travail dans le rapport de conjoncture qu’elle nous a remis : elle a mis en valeur des thématiques à préserver, à développer, à couvrir. Nous serions heureux de lire votre rapport de conjoncture dès maintenant, sans attendre que le SGCN nous le transmette.
Nous avons été très mobilisés par l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) en SHS en avril-mail, mais nous allons avoir un peu plus de temps en juillet. Je voudrais donc initier la réflexion sur les coloriages.
Délégations
Frédéric Hurlet. Pourrions-nous avoir les résultats des délégations dont nous avons examiné les demandes en février dernier ?
Marie Gaille. Je ne peux pas vous les communiquer maintenant car il y a encore des désistements, mais nous le ferons quand il sera stabilisé, en septembre. Cette année, CNRS-SHS a obtenu 283 supports (277 + 8 au titre des DU) pour 496 demandes ETP (507 dossiers en tout).
Stéphane Bourdin. En revanche, pour le dispositif sur les résidences en Musée, la pression est moins forte et il faudrait faire plus de publicité. Il y a eu 32 semestres financés, mais on va en pourvoir moins que cela.
Chaires de professeurs juniors
Frédéric Hurlet. Où en est-on du processus de titularisation des lauréats des CPJ ?
Marie Gaille. Cela devrait se décider dans l’année qui vient, pour les recrutements de la première phase CPJ au CNRS opérés en 2022, phase à laquelle CNRS-SHS n’avait pas souhaité participer. En 2025, la question va effectivement se poser pour eux.
Affectation des lauréats CRCN
Frédéric Hurlet. Nous avons constaté que les affectations des lauréats du concours CRCN sont connues assez tard, en septembre dans certains cas, à la fois par les candidats et les laboratoires, ce qui est problématique.
Marie Gaille. Il n’y a effectivement pas d’information directe et officielle aux laboratoires, mais normalement les courriers d’affectation sont envoyés en juillet aux lauréats et les DU sont en copie. Les lauréats doivent renvoyer leur réponse au cours de l’été. Ce que vous me dites me paraît donc très bizarre et nous allons faire des vérifications. Mais pourquoi les DU ne se tournent-ils pas vers l’institut ?
Stéphane Bourdin. L’information est disponible normalement. Les DU sont informés, en copie du courrier d’affectation envoyé aux lauréats. On va vérifier cela.
Frédéric Hurlet. Autre chose : pour la désignation des tuteurs de stage des lauréats, la procédure a changé. Ce n’est plus désormais du ressort de la section, mais de l’Institut. Ainsi, en section, nous ne savons même pas qui a été désigné.
Marie Gaille. Effectivement, nous avons appris cela en même temps que vous. Je ne vois pas pourquoi on ne vous a pas informés, ce n’est pas de la rétention d’information. Nous allons le faire.
Emmanuèle Caire. Que ce soit nous qui les désignions ou directement vous, ce serait bien que les directeurs de stages soient informés plus tôt dans l’année, et non au mois de mai.
Marie Gaille. Justement, je me suis occupée de faire remonter ce calendrier, je sais que c’est problématique. Maintenant les directeurs et directrices sont informés dès janvier.
Cécile Voyer. Pour le recrutement handicap, c’est un autre processus mais tout aussi problématique. Les tuteurs sont informés très tardivement. Est-ce que cela pourrait être amélioré aussi ?
Marie Gaille. Je ne savais même pas, en vérité, que les personnes recrutées sur le support handicap avaient un tuteur de stage, cela ne passe pas par nous.
Rattachements des laboratoires à la section
Frédéric Hurlet. Parfois certains rattachements de tel laboratoire à telle section semblent incohérents. Peut-être cela pourrait-il être toiletté ? Pourrions-nous en discuter ? On sent que c’est un héritage et que des évolutions n’ont pas été prises en compte.
Marie Gaille. Nous sommes tout à fait d’accord. À ma connaissance, c’est le laboratoire qui est à l’initiative de ce processus. Nous pourrions le suggérer aux DU, mais ce sont eux qui doivent être en demande. Beaucoup sont réticents à tout changement. Mais je serais tout à fait ouverte à l’idée d’une discussion sur ce sujet à l’automne.
[Marie Gaille doit quitter la salle à 16h05].
Postes au concours
Stéphane Bourdin. Nous n’avons pas d’informations à ce sujet, à ce stade. Je doute qu’il y ait des miracles. L’enveloppe globale de postes donnés à l’institut n’a pas augmenté.
Marie Cronier. En 2025, on reviendra à un calendrier « ordinaire », avec publication des postes début décembre et dépôt des candidatures début janvier, n’est-ce pas ?
Stéphane Bourdin. Oui, à ce qu’il semble.
Aurore Didier. Les chiffres sont très clairs sur l’érosion du nombre de postes au concours par rapport à la mandature précédente.
Sandra Lippert. On nous dit tous les ans qu’il faut patienter…
Stéphane Bourdin. On ne peut pas organiser un concours à moins de 3 postes et pour certaines sections c’est très problématique. En outre, il ne faut pas oublier la contrainte des 15% à reverser à l’interdisciplinarité.
Frédéric Hurlet. Nous craignons un peu que si la 35 est divisée en 2, elle obtienne plus de postes, 6 au total. Scientifiquement cette division est certainement justifiée, mais on est un peu inquiet.
Activités de la Section
Vie de la section
Alban Gautier, relevant du collège A2, a été élu en remplacement de Frédérique Lachaud. Alice Mouton, relevant du collège A1, a été nommée en remplacement de Carole Roche-Hawley.
Évaluations de chercheurs à vague (10 semestres)
- AASPE (UMR 7209) : 2 avis favorables.
- AnHiMA (UMR 8210) : 3 avis favorables.
- AOrOc (UMR 8546) : 14 avis favorables.
- ArScAn (UMR 7041) : 16 avis favorables.
- CeRMI (UMR 8041) : 2 avis favorables.
- CNE (UMR 8562) : 2 avis favorables.
- CRC (UAR 3224) : 1 avis favorable.
- CRM (UMR 8596) : 1 avis favorable.
- CRH (UMR 8558) : 2 avis favorables, 1 avis différé.
- CRCAO (UMR 8155) : 1 avis favorable.
- Institut d’histoire du droit Jean-Gaudemet (UMR 7184) : 1 avis favorable.
- LAMOP (UMR 8589) : 7 avis favorables, 1 avis réservé.
- LEM (UMR 8584) : 1 avis favorable.
- O&M (UMR 8167) : 19 avis favorables, 1 avis différé, 1 avis d’alerte.
- PROCLAC (UMR 7192) : 5 avis favorables.
- Savoirs et Mondes Indiens (UAR 3330) : 1 avis favorable.
Éméritat des directrices et directeurs de recherche (1re demande)
- Avis très favorables : Barbara Armbruster (UMR 5608, TRACES), Anne Boud’hors-Garel (UPR 841, IRHT) et Marie Anne Polo de Beaulieu (UMR 8558, CRH).
- Avis favorable : Luc Gabolde (UAR 3172, CFEETK)
Éméritat des directrices et directeurs de recherche (renouvellement)
- Avis favorables : Patrick Gautier Dalché (UPR 841, IRHT), Bruno Helly (UMR 5189, HiSoMA), Michel Kazanski (UMR 8167, O&M) et Philippe Pergola (UMR 7264, CEPAM).
Rattachement à une autre section ou CID
- 1 avis défavorable pour une demande de rattachement à la CID 50.
Changements de direction d’unité
Avis très favorable à la nomination de :
- Cyril Isnart en qualité de directeur de la MMSH (UAR 3125).
Avis de pertinence sur un renouvellement d’association au CNRS
Avis très favorables : UAR 3137 (CFEE), UAR 3224 (CRC), UMR 7041 (ArScAn), UMR 7209 (AASPE), UMR 8041 (CeRMI), UMR 8150 (CAC), UMR 8167 (O&M), UMR 8210 (AnHiMA) UMR 8220 (LAMS), UMR 8546 (AOrOc), UMR 8558 (CRH), UMR 8584 (LEM), UMR 8589 (LAMOP), UMR 8596 (CRM).
Avis favorable : UMR 7192 (PROCLAC).
Pas d’avis : UAR 3336 (Afrique au sud du Sahara), UAR 3337 (CEMCA), UMR 8032 (CETOBAC), UMR 8560 (CAK).
Expertise
- 1 avis très favorable à propos du GDS 3378 Frantiq.
Autres activités
La section a examiné les demandes de RIPEC-C3 pour 2024 et les demandes d’accueil d’enseignants-chercheurs en délégation au CNRS pour 2024-2025.
[1] Cette tribune a été publiée dans Le Monde en date du 23 juin 2024 https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/23/l-appel-solennel-de-figures-de-la-recherche-scientifique-et-medicale-francaise-ne-laissons-aucun-obscurantisme-nous-envahir_6242696_3232.html
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