Motion sur le nombre de postes mis au concours CRCN 2026 pour la Section 34

La section 34 « Mondes anciens et médiévaux » s’alarme de constater que seuls quatre postes de CRCN sont ouverts au titre du concours 2026, et ce bien que neuf départs en retraite soient d’ores et déjà prévus l’an prochain dans cette même section. Alors que la politique affichée par l’établissement est le remplacement des départs en retraite lissés sur cinq ans, nous ne voyons pas comment cette promesse pourrait être tenue à moins de renforcer significativement les recrutements prévus pour la section 34 en 2027 et 2028.

Voici le bilan que nous pouvons dresser, à l’échelle de 5 ans, de l’érosion des effectifs de notre section :

– Année 2022 : 8 départs en retraite et 5 recrutements de CRCN ;

– Année 2023 : 7 départs en retraite et 5 recrutements de CRCN + 1 par la voie du concours réservé aux personnes en situation de handicap + 1 dans l’ancienne CID 55 « Sciences et données » ;

– Année 2024 : 6 départs en retraite et 5 recrutements de CRCN ;

– Année 2025 : 5 départs en retraite et 4 recrutements de CRCN ;

– Projection pour l’année 2026 : 9 départs en retraite et 4 recrutements de CRCN.

À l’échelle de 5 ans, le bilan serait donc de 35 départs pour 25 arrivées, ce qui signifie que dans la section « Mondes anciens et médiévaux », 30 % des départs en retraite n’ont pas été remplacés dans les années récentes (contrairement à la politique de l’établissement). Cette érosion de 10 postes correspond à près de 5 % de l’effectif global de notre section, soit la moitié d’une décimation en 5 ans. Alors que 14 % des postes de l’Institut CNRS SHS sont donnés aux Commissions interdisciplinaires (CID), leur définition ne permet pas à suffisamment de jeunes chercheurs relevant du périmètre de la Section 34 de candidater sur ces postes, même si la section reconnaît pleinement l’intérêt et l’importance des approches pluridisciplinaires et encourage vivement tous les candidats qui le peuvent à procéder à des doubles candidatures. Les membres de la mandature précédente ont voté deux motions formulant un constat similaire, l’une en début et l’autre en fin de mandat. La récurrence du constat ne peut que renforcer notre inquiétude sur l’avenir de notre communauté scientifique, qui semble laissée à l’écart de la politique de remplacement systématique des départs en retraite (à l’échelle de 5 ans) négociée entre le CNRS et le Ministère de l’Économie et des Finances.

Nous appelons donc l’Institut CNRS SHS à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation très préoccupante.

Destinataires :

– M. Antoine PETIT, président-directeur général du CNRS.

– M. Alain SCHUHL, directeur général délégué à la science du CNRS.

– M. Fabrice BOUDJAABA, directeur de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales.

– Mme Sylvia NIETO-PELLETIER, directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales en charge de la section 34.

Copie :

– M. Mathieu CASSIN, président du Conseil scientifique de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales et coordinateur de la C3N.

– M. Olivier COUTARD, président du Conseil scientifique du CNRS.

– Mme Évelyne BRUNET-PRIOUX, présidente de la Conférence des présidents du Comité national.

Motion commune des sections 33, 34, 39 et 42 concernant le projet de passage du CNRS en tutelle secondaire de l’UMR 7324 CITERES

[Une motion sur la question des desUMRisations en cours au CNRS a également été adoptée par la Conférence des Présidents du Comité National : https://www.cnrs.fr/comitenational/struc_coord/cpcn/motions/2025/Motion_CPCN-CNRS_tutelle_secondaire_desUMRisations_en_cours_quinquennal_unites_recherche_251124.pdf]

Début juillet 2025, alors que les sections du Comité National de la recherche scientifique étaient en cours de renouvellement, les personnels de l’UMR 7324 CITERES ont été informés d’une procédure de désengagement du CNRS de leur unité. Le calendrier comme la méthode sont problématiques : cette décision a été prise par l’ancienne direction de l’Institut CNRS SHS sans informer ou consulter les sections, ni prévenir la délégation régionale 08, ni encore les autres tutelles de ce laboratoire. 

L’UMR CITERES constitue, depuis longtemps, un point de référence reconnu pour les études sur l’archéologie et l’espace urbains — thématiques particulièrement bien implantées à Tours et dans la région Centre-Val de Loire. Ce laboratoire possède une cohérence forte : les dynamiques spatiales et territoriales des sociétés structurent les objets et travaux des 4 équipes qui le composent (CoST, EMAM, DATE et LAT) et s’y déploient de manière interdisciplinaire.

Le désengagement annoncé est le préalable à une transformation en EMR de la seule équipe LAT, sous réserve de validation du projet : l’horizon est donc une « désUMRisation », accompagnée d’une EMR-isation. Les conséquences néfastes de cette décision sur l’écosystème de la recherche régionale n’ont, semble-t-il, pas été mesurées. Ses effets plus généraux à l’échelle de la région Centre-Val de Loire ont légitimement inquiété des représentants de la Région.  Elle intervient alors que les équipes de ce laboratoire avaient commencé à réfléchir, à la demande de l’Institut CNRS SHS, à une refonte des quatre équipes de l’unité. Surtout, les précédents rapports d’évaluation de l’unité ne laissaient pas présager une telle décision. Ils dressent un bilan positif de ce laboratoire important à l’échelle régionale comme nationale. Il compte 16 agents CNRS dont 5 chercheurs (3 dans l’équipe COST et 2 dans l’équipe LAT) et son dynamisme attire d’autres chercheurs puisqu’un collègue CR va le rejoindre en janvier 2026 et que, chaque année, des candidats au concours demandent à être rattachés à ce laboratoire. Parmi les ITA, deux IGR HDR sont respectivement directeur de la Maison des Sciences de l’Homme Val-de-Loire (MSH-VdL) et directeur-adjoint de l’UMR CITERES. 34 collègues de l’INRAP, conventionné avec ce laboratoire, sont par ailleurs impliqués dans l’équipe du LAT (Laboratoire Archéologie et Territoires) dont la transformation en EMR risque de mettre à mal l’attractivité essentielle d’une équipe qui joue un rôle structurant pour l’archéologie métropolitaine. Cette décision fragiliserait donc plus globalement les SHS à l’échelle nationale et casserait les dynamiques engagées régionalement avec notamment la MSH VdL et la Zone Atelier Loire (ZAL).

Cette annonce est d’autant plus surprenante pour cette unité qu’elle survient au début de sa période de contractualisation. Il va de soi qu’elle a des effets délétères – professionnels et/ou personnels – sur l’ensemble des membres de ce laboratoire, et en particulier sur les agents du CNRS qui y font vivre une recherche publique de grande qualité.

Le passage en tutelle secondaire ne peut être entendu que comme un préalable à une restructuration, ce qui signifie qu’il s’agit d’une modification substantielle. Les conventions liant les laboratoires à leurs tutelles mentionnent, certes, la possibilité de modifications pour des raisons exceptionnelles et motivées, mais celles-ci doivent respecter un préavis. Dans le cas de CITERES, la convention de site qui faisait foi, mentionnait un préavis d’un an : pourtant le DU a été averti oralement le 2 juillet dernier que le CNRS se retirait partiellement dès la fin de l’année, en vue d’une transformation ultérieure en EMR. L’Université de Tours n’a, semble-t-il, pas été avertie officiellement en amont, le président de l’université ayant reçu un courrier daté du 21 octobre 2025 qui annonçait le passage du CNRS en tutelle secondaire au 1er janvier 2026. Que le CNRS passe en tutelle secondaire en cours de contrat sans solliciter l’avis des sections et, le cas échéant, du CSI constitue une modification unilatérale.

Considérer qu’un passage en tutelle secondaire du CNRS, phénomène nouveau qui touche actuellement plusieurs unités, n’est pas une modification majeure méritant d’être soumise préalablement à l’avis consultatif des sections et à celui du CSI en cas de divergence nous interroge. Lorsque les sections seront sollicitées pour statuer sur le projet d’EMR, les collègues en poste dans l’UMR CITERES auront en effet déjà vécu depuis plusieurs mois les effets néfastes et difficilement réversibles du désengagement partiel du CNRS. En outre, procéder à un tel désengagement partiel en cours de contrat crée une situation d’insécurité pour l’ensemble des unités, puisque le quinquennal cesserait alors d’être un horizon stable et garanti.

À l’heure où la recherche scientifique et la recherche en SHS tout particulièrement font l’objet de nombreuses attaques, il est plus que jamais crucial de maintenir un maillage d’unités CNRS sur l’ensemble du territoire.

Pour l’ensemble de ces raisons, les membres de nos quatre sections demandent que le processus en cours à l’UMR CITERES soit suspendu et que la position de nos sections puisse être exprimée et entendue préalablement à toute modification. Nous réaffirmons que toute décision de désengagement, même partiel, doit rester fondée sur l’évaluation collégiale, transparente et scientifiquement argumentée.

Motion adressée à 

M. Antoine Petit, Président Directeur général du CNRS

M. Alain Schuhl, Directeur général délégué à la science

M. Fabrice Boudjaaba, directeur de l’Institut CNRS SHS

Mme Caroline Bodolec, directrice adjointe de l’Institut CNRS SHS

Mme Sylvia Nieto-Pelletier, Directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS SHS, chargée des sections 33 et 34

Mme Sandrine Maljean-Dubois,  Directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS SHS, chargée de la section 39

Mme Anne-Cécile Hoyez,  Directrice adjointe scientifique de l’Institut CNRS SHS, chargée de la section 42

En copie à

Matthieu Cassin, président du Conseil scientifique de l’Institut CNRS SHS

Olivier Coutard, président du Conseil scientifique du CNRS

Évelyne Brunet-Prioux, présidente de la Conférence des présidents du Comité national


Critères d’évaluation (2025-2029)

Les critères indiqués ne constituent pas une grille contraignante ; ils ne sont en aucune manière exhaustifs et ne prétendent pas couvrir la diversité des situations. La prise en compte de ces critères sera modulée selon l’expérience de recherche des candidat.e.s ; une certaine souplesse est admise dans leur application. On veillera à ce que tous les dossiers soumis à la section soient rédigés soigneusement.     

Évaluation périodique des chercheurs   

Critères communs d’évaluation    

– Régularité et qualité de la production scientifique ;

– Rayonnement national et international ;

– Qualité du projet de recherche ;

– Activités de formation et de valorisation de la recherche ;

– Encadrement et animation de la recherche, insertion dans l’unité, prise de responsabilités.  

Critères d’évaluation spécifiques selon les grades  

Chercheurs CRHC

– Niveau d’expertise scientifique ;

– Implication soutenue dans la vie de l’unité ;  

Chercheurs DR2

– Pilotage de la recherche ;

– Participation et/ou direction de programme scientifique d’envergure nationale et/ou internationale ; capacité à fédérer un collectif de recherche

– Responsabilités et implications dans l’encadrement et la formation à la recherche ;

– Mobilité thématique ou fonctionnelle.  

Chercheurs DR1 et DRCE

– Même critères que pour les chercheurs DR2 avec une exigence renforcée;  

Avancement de grade des chercheurs  

Critères communs à tous les chercheurs pour les demandes de promotion  

En fonction de l’avancement dans la carrière et de la nature de l’avancement sollicité :

– La production scientifique, son originalité, sa qualité et son rayonnement ;

– L’intégration à l’unité de recherche (participation aux projets, travaux d’intérêt général, responsabilités, liens avec des programmes nationaux ou internationaux) ;

– Enseignement et formation dispensés ; diffusion et valorisation de la recherche.

– Expertise reconnue dans un ou plusieurs domaines ;

– Responsabilité dans la conduite de projets et l’animation de la recherche ;

– Rayonnement national et international ;

– Élargissement des thèmes de recherche au cours de la carrière ;  

Critères spécifiques selon les grades  

Avancement au grade CRHC  

Cf. critères communs énoncés plus haut.  

Avancement au grade DR1

En plus des critères énoncés ci-dessus :  

– Publications d’ouvrages ou d’articles fondamentaux et/ou HDR ;

– Forte reconnaissance internationale ;

– Rôle moteur dans l’animation et/ou l’administration de la recherche, capacité à fédérer un collectif de recherche ;

– Responsabilités collectives et encadrement des étudiants et des doctorants ;

– Direction de programme(s) scientifique(s) d’envergure nationale et internationale.  

Avancement au grade DRCE

– Mêmes qualités que pour DR1 avec une exigence renforcée.  

Critères de recrutement des chercheurs  

Une attention particulière sera portée à la qualité de rédaction du projet, à sa problématisation et à l’exposé de la méthodologie. La prise en compte des critères sera modulée selon l’expérience de recherche des candidat.e.s.  

Critères communs à tous les chercheurs

– Cohérence, pertinence scientifique, caractère novateur et clarté du projet de recherche ;

– Originalité et qualité de la production scientifique ;

– Qualité de la présentation de l’activité antérieure (formation, expériences de recherche et d’enseignement, ouverture internationale, expériences professionnelles) ;

– Capacité à s’insérer dans une équipe ;

– Capacité à transmettre la recherche à différents publics.  

Critères spécifiques selon les grades  

Recrutement au grade CRCN  

En plus des critères communs à tous les grades :   

– Potentiel scientifique et qualité du projet ;

– Capacité à se positionner dans le champ ; 

– Ambition et faisabilité du projet ;

– Capacité à se projeter dans la durée (à court, moyen et long terme) ;

– Qualité de la présentation orale et de la discussion lors de l’audition.    

Recrutement au grade DR2  

– Publications d’ouvrages ou d’articles fondamentaux et/ou HDR ;

– Engagement dans la communauté scientifique nationale ou internationale ;

– Élargissement des thèmes de recherche et/ou renouvellement thématique ;

– Expertise reconnue dans un ou plusieurs domaines à l’échelle nationale et/ou internationale ;

– Responsabilités dans l’animation de la recherche (direction d’équipe, implication dans les tâches collectives, organisation d’écoles, de colloques, direction de programmes, direction de comité de rédaction de collection, de revues scientifiques, etc.) ;

– Participation à la formation à la recherche.

Compte rendu de la session d’automne 2025 de la section 34 « Mondes anciens et médiévaux » du comité national de la recherche scientifique

Établi par F. Peloux, secrétaire scientifique

La section s’est réunie du lundi 3 au mercredi 5 novembre 2025 en salle Joliot-Curie du comité national.

Membres présents : Emmanuel Botte, Marie Bouhaïk-Gironès, Évelyne Brunet-Prioux (présidente), Agnès Charpentier, Sylvie Crogiez-Pétrequin (en visioconférence), Sylvain Dhennin, Alexandre Disser, Arianna Esposito, Mathieu Eychenne (en visioconférence), Anne Gangloff, Jean-Damien Généro, Eneko Hiriart (en visioconférence), Estelle Ingrand-Varenne, Claire Judde de Larivière, Fernand Peloux, Airton Pollini, Felix Relats Montserrat, Corinne Sanchez, Delphine Thierry-Mieg, Nele Ziegler

Entretien avec la direction de l’Institut

Le lundi 3 novembre, la section a reçu Fabrice Boudjaaba, directeur de CNRS Sciences humaines & sociales, accompagné de Sylvia Nieto-Pelletier, directrice adjointe scientifique en charge de la section 34.

Discours préalable du directeur

Fabrice Boudjaaba. Je souhaite remercier les membres de la section pour leur investissement dans la tâche d’intérêt collectif qui est désormais la leur. Je voudrais rappeler les principales missions de la section : 1. Le jury de concours ; 2. Le suivi des carrières des personnels chercheurs 3. Le suivi des laboratoires (renouvellement, création, fermeture d’unité). Il y a aussi d’autres travaux collectifs, comme le rapport de conjoncture pour la fin de la mandature, ou d’autres missions secondaires, notamment les avis sur les délégations, ou bien sur l’évaluation permettant l’attribution de la prime RIPEC C-3, ou encore le recrutement et la titularisation des chaires de professeurs juniors (CPJ).

1. Votre rôle de jury d’admissibilité pour le concours est important et repose sur le principe de l’excellence scientifique : il s’agit de recruter les dossiers que vous jugez les meilleurs sur des postes coloriés ou des postes blancs. La section doit bien entendu conserver sa liberté et sa curiosité intellectuelle pour recruter sur des postes blancs, qui permettent d’engager des recherches dans des voies parfois inattendues, mais il faut aussi suivre les priorités scientifiques affichées par le CNRS, d’où l’existence des postes coloriés, avec, dans les deux cas, le critère fondamental de la qualité des dossiers. Ensuite, le jury d’admission, qui se fait à l’échelle de toutes les sections de l’Institut sur la base des listes établies par les sections, dresse pour sa part la liste finale des collègues effectivement recrutés. Il ne s’agit nullement de défaire ce que le jury d’admissibilité a fait mais simplement de s’assurer que les critères que le CNRS estime importants ont bien été respectés : l’excellence, le respect de la parité femmes/hommes, l’équilibre entre les disciplines et les périodes. Le classement peut être modifié en fonction de ces éléments, s’ils ne sont pas respectés. Il est à noter que le CNRS attend des recrutés l’internationalisation de leurs recherches et leur capacité à animer des réseaux et des communautés scientifiques. Mais de ce point de vue, il n’y a jamais eu de problèmes avec les choix faits par votre section lors des mandatures précédentes.

2. Pour le suivi des carrières, la section rend des avis. Je vous encourage à ne pas mettre des avis favorables à des collègues dont la carrière présente des difficultés : les autres avis permettent de déclencher des aides qui ne sont pas des sanctions, mais plutôt la mise en place de processus d’accompagnement.

3. Pour ce qui est du suivi des laboratoires, cela reste une mission historique du comité national qui certes a perdu de son poids avec celui pris par le HCERES. Cependant, si le HCERES évalue le laboratoire in vitro et donne une image de la recherche dans ce laboratoire à un moment donné, vous, vous avez une vision nationale de tous les laboratoires du dispositif CNRS, qui est essentielle pour accompagner l’Institut dans ses prises de décision.

Nombre de postes aux concours

Évelyne Brunet-Prioux. Je voudrais commencer par quelques remarques démographiques. D’après les chiffres qui apparaissent dans la base marmotte, notre section compterait 235 chercheurs. Sur 25 ans, nous avons perdu 30 % d’effectifs, ce qui est une perte monstrueuse. À la Conférence des Présidents du Comité national (CPCN), Alain Schuhl nous a pourtant expliqué que, sur une échelle de 5 ans, le CNRS remplaçait tous les départs à la retraite, et il a précisé que c’était le cas pour tous les instituts, y compris l’INSHS. Nous sommes par conséquent d’autant plus inquiets de ne pas avoir été concernés. Combien de postes pouvons-nous espérer voir s’ouvrir au prochain concours, sachant que, sur les trois années précédentes, nous avons constaté que le nombre de postes attribués à notre section équivalait généralement au nombre de départs à la retraite moins un poste ? L’année qui vient, avec les départs en retraite des collègues nés en 1959, nous allons avoir au moins 8 départs[1], or on a déjà eu vent d’un nombre de postes bien en dessous des 7 que nous aurions espéré avoir selon ce schéma.

Fabrice Boudjaaba. Il est vrai que vous avez perdu 30 % de postes et il est aussi vrai que les départs à la retraite sont remplacés, car c’est ainsi que cela a été négocié avec les services de Bercy. Mais on ne remplace que les départs à la retraite, non les collègues qui partent avant la retraite, notamment pour aller enseigner à l’étranger. On ne remplace pas moins en SHS qu’ailleurs. Vous avez perdu 30 % de postes en 25 ans certes, mais il faut distinguer plusieurs périodes : le principe du remplacement automatique de chaque collègue qui part à la retraite n’est pas antérieur aux années 2010 et l’essentiel de vos pertes a eu lieu avant ces années-là. Par ailleurs, on ne peut pas mettre en rapport le nombre de collègues qui sortent et le nombre de collègues qui entrent dans la section, à cause des commissions interdisciplinaires (CID), puisque nous mettons 14 % des postes qui nous sont alloués aux CID et les 86 % restants sont distribués aux sections. Enfin, l’érosion de la section ne fait que refléter les politiques publiques de l’État depuis de nombreuses années, mais néanmoins, on remplace les départs à la retraite depuis quinze ans. L’autre donnée, c’est que, depuis 3 ou 4 ans, le nombre de postes au concours a diminué et là où, pour l’Institut, on avait une soixantaine de postes, l’an dernier, il y en avait 38.

Les postes ne sont pas publiés, donc je ne parlerai pas des coloriages pour garder la confidentialité avant leur publication. Pour votre section, nous partons sur une hypothèse de 4 postes de CRCN. J’ai bien conscience que c’est peu, que c’est décevant, mais cela l’est pour vous comme pour nous : il est difficile de faire vivre pleinement des UMR et une communauté scientifique avec si peu de postes. Les 10 sections de l’InSHS ont entre 2 et 4 postes au concours cette année. Outre la faiblesse du nombre de postes accordé par l’État au CNRS, il faut ajouter une réorientation pour embaucher des ingénieurs et des techniciens avec un effet de balancier au détriment du nombre de chercheurs. En décembre, on ouvre les postes sans savoir quel sera le plafond d’emplois exact du CNRS à l’année n+1 ; les concours IT ont lieu en mars et, là, on connaît le plafond : pendant longtemps, il y a eu des ajustements qui se sont faits au détriment des IT. On ouvre 270 postes de chercheurs, pour être certain d’assurer un nombre suffisant de postes d’IT.

Évelyne Brunet-Prioux. Je rebondis avec un bémol, pour vous dire que j’ai siégé dans la section entre 2012-2016, période supposément faste des années 2010, à vous entendre, et que, déjà à l’époque, on ne remplaçait pas les postes des collègues qui partaient à la retraite. On nous assurait alors qu’il était nécessaire de garder des postes « en réserve » pour lisser sur plusieurs années et que ces postes non remplacés le seraient après la fin des départs des collègues appartenant à la génération du baby boom… promesse qui ne fut pas tenue.

Fabrice Boudjaaba. Comme le disait un ministre célèbre, les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Le CNRS négocie avec Bercy une trajectoire d’emploi, et Bercy tient la trajectoire envisagée. Je suis navré, je n’ai pas plus de réponse. Le nombre de postes au concours est objet d’un dialogue avec Bercy chaque année : on demande, et on obtient 270 postes par an… Je ne veux pas entrer dans une discussion qui porterait sur des postes dus ou non à votre section, car les choses ne se passent pas ainsi.

Évelyne Brunet-Prioux. Le pourcentage de postes coloriés est-il lui aussi confidentiel ? En tout cas, si c’est la moitié, c’est beaucoup trop, surtout quand les coloriages n’ont pas pu être discutés avec des éléments d’information suffisants, comme c’est le cas de cette année où nous venions tous de prendre nos fonctions.

Fabrice Boudjaaba. Il est difficile de parler de pourcentages sur quatre postes, mais oui, il y aura bien deux postes coloriés sur les quatre que vous allez avoir. Mais attention, ce sont des coloriages, non des fléchages, c’est-à-dire que ce sont des indications, non pas des injonctions. S’il n’y a pas de bons candidats sur les postes coloriés, ne recrutez pas sur ces postes, et cela fera l’objet d’une discussion entre nous, à l’issue du concours, sur l’opportunité ou pas de présenter à nouveau ces mêmes coloriages l’année suivante. À quoi sert le coloriage ? Dès lors que le CNRS a une politique scientifique, il la traduit par des outils : réseaux thématiques, financement de projets, mais aussi postes coloriés. Ces postes ne sont pas destinés à des laboratoires particuliers. Le principe premier reste l’excellence : ne recrutez pas sur des coloriages si vous avez un doute sur la qualité des dossiers. Ces coloriages sont construits en fonction de l’existence d’un vivier de candidats, les profils sont très larges. Cette année, le dialogue entre nous a été très court, car le ministère met du temps à établir la liste des nommés, mais au-delà de cette année particulière, ce sera plus simple ensuite. Je ne suis pas très inquiet.

Repérimétrage des sections

Sylvain Dhennin. Avec le repérimétrage des sections, nous avons vu des chercheurs arriver dans notre section sans que celle-ci n’ait pu émettre un avis. Certains posent des problèmes, car il s’agit de chercheurs sur lesquels la section avait déjà émis des avis défavorables à leur rattachement. Y a-t-il des possibilités de corrections, quelle marche à suivre si nous voyons le dossier d’un chercheur qui, a priori, n’a rien à faire dans notre section ?

Fabrice Boudjaaba. Il y a déjà eu des corrections, quelques étourdis se sont trompés, puis s’en sont rendus compte. Si vous avez des dossiers problématiques, signalez-les. De toute façon, au moment où vous aurez à les évaluer, vous pourrez dire que vous ne pouvez pas les évaluer, que vous n’êtes pas compétents et on se chargera de les remettre dans la bonne section. En cours de mandat, si un chercheur veut changer de section, il faut qu’il ait l’accord de sa section de départ et l’accord de sa section d’arrivée.

Évelyne Brunet-Prioux. Ces nouveaux périmètres créent de la confusion, surtout pour la philologie, et en particulier avec la nouvelle section 38, qui l’affiche dans ses mots-clés. La présidente de cette nouvelle section est elle-même philologue et antiquisante. Vous avez convoqué une réunion des présidents et des DAS des sections 34, 35, 37 et 38 pour évoquer ces périmètres et les possibles recoupements et je vous en remercie. Mais, nous souhaitons d’ores et déjà affirmer collectivement que nous continuerons à recruter en philologie antique et médiévale, comme la section l’a toujours fait et que la philologie fait bel et bien partie de nos mots-clés.

Fabrice Boudjaaba. Personne ne vous le conteste. Pas de problème, il y a de la place pour la philologie en 34, en 37, en 38 mais il faut se mettre d’accord sur des mots-clés. On va trouver les formules pour aider les candidats à s’orienter.

Question des fusions ou du désengagement du CNRS de certaines unités

Sylvain Dhennin. Nous souhaiterions évoquer la fusion entre les laboratoires lillois HALMA et IRHIS pour former HARTIS qui a été imposée et qui impacte la vie des collègues dans ces unités.

Fabrice Boudjaaba. Tout cela est défini dans le code de la recherche. Vous avez à vous prononcer sur une restructuration. Il y a eu des ratés de calendrier, mais vous avez désormais reçu le dossier à évaluer pour cette session. Votre avis sera convergent ou divergent avec la position de l’Institut. S’il y a divergence, le conseil scientifique se réunira pour en discuter en décembre. Les ouvertures, fermetures ou restructurations de laboratoires sont évaluées par les sections du Comité national. En ce qui concerne toutefois la question des tutelles, si le CNRS décide de passer en tutelle secondaire, il s’agit d’une décision qui ne relève pas du Comité national.

Évelyne Brunet-Prioux. Justement, nous nous inquiétons du cas de CITERES à Tours, où le CNRS a annoncé de manière assez brutale qu’il souhaitait passer en tutelle secondaire au 1er janvier prochain. Que signifie concrètement « devenir tutelle secondaire » ? Sommes-nous d’accord que les deux seules issues possibles sont, d’un côté, la transformation d’une équipe au sein de l’unité en EMR[2] et, de l’autre côté, en cas de rejet du projet d’EMR, la désUMRisation sèche, autrement dit le retrait complet du CNRS ?

Fabrice Boudjaaba. Oui, ce sont les deux issues possibles. Avant, il y avait un système avec des FRE (Formation de recherche en évolution) qui étaient ascendantes ou descendantes. Si on était une FRE ascendante, on allait devenir une UMR, si on était une FRE descendante, on donnait un an pour que les agents du CNRS retrouvent un poste dans une autre unité. Aujourd’hui, le CNRS peut être tutelle principale ou secondaire : il utilise le dispositif de la tutelle secondaire dans les unités où il estime qu’il doit être présent car il y a une équipe sur une thématique particulière, sur laquelle il veut investir. Pour cette unité, on passe en effet en tutelle secondaire, soit pour aller vers un retrait total, soit pour aller vers la création d’une EMR. L’unité a deux ans pour construire un projet d’EMR, mais le CNRS n’est plus tutelle du reste de l’unité. Cela correspond au souhait de l’investissement du CNRS dans l’unité, en fonction de là où il y a une force. Je ne veux pas m’étendre ; le projet d’EMR de CITERES sera évalué par les sections, une fois que le projet scientifique sera proposé.

Évelyne Brunet-Prioux. C’est une modification de taille ! Il est difficile de comprendre que cela n’ait pas été soumis en amont à l’avis des sections. Cette décision est très lourde et CITERES n’est pas une petite unité : il y a du personnel CNRS en nombre.

Fabrice Boudjaaba. Cette décision n’a rien à voir avec le nombre de personnels mais avec le spectre thématique sur lequel le CNRS veut investir, à savoir ici sur l’archéologie territoriale et donc le LAT uniquement. En 2014, l’Institut comptait 206 UMR. En 2024, il y en a 207. Le CNRS ne sort pas des unités chaque matin, et il en a plus qu’il y a dix ans ! Il y a 10 ans, au niveau de l’Institut, on avait une soixantaine de postes au concours CRCN chaque année. Désormais, on dispose de 38 postes pour alimenter 207 UMR. On est donc obligé d’éviter d’éparpiller les moyens de manière indifférenciée. Dans le cas de CITERES, il y a la volonté du CNRS d’alimenter une équipe déjà solide et le CNRS reste bien présent à Tours autour du patrimoine et de l’archéologie (avec également le Centre d’études supérieures de la Renaissance – CESR).

Sylvie Crogiez-Pétrequin. Il y a quatre équipes actuellement à CITERES. Certes, le LAT a deux chercheurs du CNRS, mais une autre équipe, CoST en a trois. Il y a par ailleurs une convention signée avec l’université de Tours qui stipule qu’il faut un préavis d’un an avant le retrait d’un des acteurs. Le président de l’Université a reçu l’information au mois d’octobre. Ce préavis ne concerne-t-il pas aussi ce changement ?

Fabrice Boudjaaba. Non. Cela n’a rien à voir avec cette convention.

Sylvie Crogiez-Pétrequin. Il s’agit donc d’une décision unilatérale du CNRS.

Fabrice Boudjaaba. Oui, c’est le cas. D’autres tutelles peuvent prendre aussi des décisions de manière unilatérale, en décidant par exemple de baisser leurs subventions aux UMR de près de moitié, comme l’a fait une université parisienne récemment pour les unités où elle est impliquée. C’est son droit. Une convention ne comprend pas des engagements en termes de moyens précis, car les différentes parties ne sont pas capables de prévoir ce que sera l’avenir et donc de dire à l’avance comment elles vont s’impliquer dans la durée.

Affectation des candidats

Félix Relats Montserrat. Vous avez rappelé l’importance du concours de recrutement des chercheurs, à qui il est demandé de construire un projet avec des laboratoires susceptibles de les accueillir. Les candidats, logiquement, se projettent dans ces vœux et les construisent de manière réfléchie. Or ces dernières années le nombre de candidats dont les vœux ne sont pas respectés est considérable. Pourriez-vous nous préciser quelle est la position de l’Institut vis-à-vis des vœux d’affectation des candidats ? Je signale, pour rappel, que le dossier écrit des candidats indique bien un classement des laboratoires qu’ils choisissent, avec un vœu 1 et un vœu 2…

Fabrice Boudjaaba. Ce classement est une légende urbaine. La numérotation est juste celle des lignes. Si un candidat n’a qu’un seul vœu de laboratoire, il faut qu’il ne mette qu’un seul laboratoire car il n’y a pas de hiérarchie dans les vœux. La politique d’affectation des candidats revient seulement au CNRS et à son PDG en particulier. Le CNRS affecte à 95% sur l’un des deux vœux exprimés par les candidats, mais on tient compte de paramètres qui ne dépendent pas du candidat : on regarde par exemple si tel ou tel laboratoire a besoin de chercheurs, s’il a déjà été abondé par le passé, s’il n’y a pas toujours les mêmes laboratoires demandés. On examine les situations particulières à des laboratoires. Il existe beaucoup de paramètres autres que les souhaits des lauréats. Mais, in fine, c’est le CNRS qui recrute et son PDG qui affecte.

Fernand Peloux. Nous savons que, pour un collègue recruté en 2025, l’Institut ne l’a affecté dans aucun des deux laboratoires qu’il avait pourtant indiqués, au profit d’Orient & Méditerranée. Visiblement, le problème est que les deux laboratoires qu’il avait demandés ont pour tutelle principale l’INEE tandis que l’INSHS est tutelle secondaire. Le cas s’est présenté dans les mêmes termes pour un autre collègue recruté en 2024. Par ailleurs, en 2025, il y a aussi eu deux autres recrutés qui n’ont pas été affectés dans le laboratoire dans lequel ils voulaient explicitement aller en premier choix. Autant de difficultés en deux années, c’est problématique.

Fabrice Boudjaaba. Il y a en effet une question de plafond d’emploi propre aux instituts. Si on affecte des chercheurs dans des laboratoires en dehors de l’Institut, on perd ces chercheurs et on a donc plus de difficultés.

Fernand Peloux. Cela pose problème car ces refus d’affectation cassent des dynamiques scientifiques interdisciplinaires dans les laboratoires où les candidats ont été entraînés, où ils ont souvent commencé à travailler. Plus largement, cela pose aussi la question, dans certaines métropoles régionales, de la pérennité, à terme, de la présence de chercheurs du CNRS antiquisants ou médiévistes, puisqu’ils se trouvent tous dans des laboratoires pilotés principalement par l’INEE (Dijon, Nice, Rennes, Toulouse…). Enfin, c’est aussi la dynamique du début de carrière de ces jeunes chercheurs qui se trouve mise à mal, puisqu’ils ne sont pas affectés là où ils ont voulu, là où ils ont construit leur projet, avec les équipes et les équipements dont ils avaient besoin pour le conduire.

Fabrice Boudjaaba. Je ne veux pas commenter les cas passés ; je ne les ai pas en tête. En SHS, il n’y a pas besoin d’équipements particuliers, sauf peut-être en archéologie, mais le projet scientifique ne s’effondre pas en leur absence. La situation n’est pas catastrophique.

Promotions

Évelyne Brunet-Prioux. Je voudrais qu’on évoque le nombre de promotions envisageables. D’après Alain Schuhl, il s’agit d’une année exceptionnelle, car tous les CRCN aux échelons 9 et 10 passeront CRHC. Tous n’ont pas présenté leur candidature. Est-ce que cela offre un volant de possibilités pour ceux qui sont à l’échelon 8 ?

Fabrice Boudjaaba. A priori, ce ne sera que les échelons 9 et 10.

Évelyne Brunet-Prioux. Lors de la Conférence des présidents du Comité national, Alain Schuhl a dit qu’il serait possible de faire passer un collègue à l’échelon 8, dans certains cas précis et à condition de présenter un argumentaire très solide. Nous voudrions exploiter cette possibilité.

Fabrice Boudjaaba. Si Alain Schuhl vous a dit qu’avec un argumentaire solide, on pouvait obtenir une promotion pour quelqu’un qui se trouve à l’échelon 8, faites-le !

Évelyne Brunet-Prioux. Et les promotions de DR2 vers DR1 ?

Fabrice Boudjaaba. Je n’ai pas les chiffres, mais un des effets positifs de la LPR, c’est qu’il y a plus de postes de DR1 qu’auparavant. Je vous encourage à classer le plus de dossiers possibles dès lors que vous les estimez d’une qualité appropriée à cette promotion. Le nombre de lauréats est une donnée indépendante.

Avis de la section non suivis

Airton Pollini. L’an dernier, tant sur la médaille de bronze que sur le classement d’un directeur de recherche externe, nous avons donné deux avis qui n’ont pas été suivis. Pourquoi ?

Fabrice Boudjaaba. Pour les directeurs de recherche externes, je rappelle la procédure : le concours de directeur de recherche au CNRS, vous le savez, est un concours soutenable en termes d’ETP pour le CNRS uniquement dans la mesure où il recrute en priorité des CR du CNRS, sinon le CNRS exploserait son plafond d’emploi et risquerait d’avoir de sérieux problèmes avec Bercy. Antoine Petit a souhaité néanmoins que quelques postes ouverts à des personnalités extérieures au CNRS soient proposés. Quand vous avez une candidature de valeur, classez-la, en tête de liste, mais il y a 15 postes pour 45 sections… Par conséquent, un choix est opéré in fine par le jury d’admission. Comme les SHS sont 12 % des effectifs du CNRS, à la fin, si les SHS ont deux postes, c’est bien. Or, toutes les sections recrutent désormais des DR externes et donc la concurrence est très rude. Il faut essayer quand même… Cette année, avec les désistements, 4 postes ont été recrutés par l’Institut. En ce qui concerne les médailles de bronze, il est préférable de proposer deux noms, mais je ne peux pas vous dire ce qu’il s’est passé avec votre proposition, je ne le sais pas.

Question des CPJ

Alexandre Disser. Les CPJ sont des dispositifs récents. Quelle probabilité pour la section d’avoir l’ouverture d’une CPJ qui corresponde aux thématiques qui la concernent ? Quel est le rôle de la section dans la définition des profils de ces CPJ ?

Fabrice Boudjaaba. En SHS, on en a généralement 5 ou 6. Elles concernent nécessairement plusieurs sections. Nous ne voulons pas, sauf exception, faire de CPJ fléchées pour un laboratoire car nous voulons que ces postes soient possibles pour plusieurs laboratoires. Vous intervenez à partir du moment où nous vous sollicitons pour entrer au jury, une fois que le poste est défini. On vous invite à y participer. Ensuite, in fine, au comité de titularisation de la personne recrutée sur ce poste, il y aura aussi une personne de la section.

Alexandre Disser. Est-ce que cela enlève un poste de directeur de recherche au concours ?

Fabrice Boudjaaba. Non, cela n’a pas été conçu comme cela. Une CPJ dure de 3 à 5-6 ans. In fine, après la titularisation cette année de la première CPJ arrivée à son terme, on a le nombre de postes habituel de DR + une CPJ. Rien n’indique que cela ne devrait pas rester comme cela, ce n’est donc pas à la place des postes de DR. Les CPJ sont permises par la LPR, qui n’est pas le même cadre que les postes de DR qui, eux, se négocient avec le ministère.

HCERES

Agnès Charpentier. Il nous importe que les élus C puissent participer aux visites du HCERES. On a appris que l’institut INSB prenait en charge la visite des élus C pour permettre qu’ils soient systématiquement représentés. L’INSHS pourrait-il faire de même ?

Fabrice Boudjaaba. Non, c’est au HCERES de prendre ses responsabilités en finançant les visites, même si je suis d’accord avec vous sur l’importance de la présence d’élus C dans ces visites. On plaide pour.

Questions diverses

Marie Bouhaïk-Gironès. Les nouveaux recrutés au grade de CRCN ont-ils la RIPEC C-3 au même titre que leurs prédécesseurs avaient la PEDR ?

Fabrice Boudjaaba. Oui, à condition qu’ils cochent la case lors de leur entrée, ce que tous ne font pas.

Fernand Peloux. Merci pour ces échanges francs et directs. Une dernière question. Nous avons repris le carnet hypothèse de l’ancienne section 32 qui est un instrument important pour la transparence et la communication vers notre communauté. Nous avons le projet d’y publier, comme nos prédécesseurs, les comptes rendus de nos échanges en session, avec Mme Nieto-Pelletier et vous-même. Vous n’avez pas d’objection à cette publication ?

Fabrice Boudjaaba. Non, je ne vois pas d’obstacle à cela, simplement je veux bien relire avant publication. Merci à vous tous, et bon courage.

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Éléments d’information relatifs au HCERES

            Le HCERES poursuit actuellement ses activités, malgré la décision de l’Assemblée nationale, car la CMP du Sénat n’a pas encore statué. Compte tenu des incertitudes liées à ce contexte, la section 34 statue pour le moment au cas par cas sur l’opportunité de nommer un délégué lorsque le HCERES la sollicite. Des délégués ont ainsi été nommés pour toutes les visites prévues en présentiel.

            En revanche, la section 34 a refusé de participer à la visite HCERES en visioconférence de l’unité ArAr (Lyon), considérant que la visioconférence ne permet pas d’apprécier les conditions de travail effectives au sein de l’unité et qu’elle fait obstacle à des échanges de qualité avec les personnels. La section 34 rappelle qu’elle demande le retour à des visites en présentiel pour toutes les unités, ainsi que la participation à ces visites des élus C pour toutes les unités accueillant des PAR. La section 34 tient toutefois à assurer son plein soutien aux collègues concernés par cette visite.

            La présidente de la section 34 doit prochainement rencontrer la présidente du HCERES et insistera, lors de l’échange, sur la nécessité de la présence des élus C, ainsi que sur le principe de visites en présentiel.

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Activités de la section

Au total, la section avait à traiter 103 demandes.

Pour la médaille de bronze, la section a proposé Amélie Chekroun, chargée de recherche au CNRS à l’Institut de Recherche et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM, UMR 7310, Aix-en-Provence).

Pour la médaille d’argent, la section a proposé Katell Berthelot, directrice de recherche au CNRS au Centre Paul-Albert Février (Textes et documents de la Méditerranée antique et médiévale, TDMAM, UMR 7297, Aix-en-Provence) et Abbès Zouache, directeur de recherche au CIHAM (UMR 5648, Lyon), en détachement auprès de l’IFAO (Le Caire).

            Promotions

La section rappelle qu’au moment où elle établit son classement, le nombre de possibilités de promotions n’est pas encore connu. L’arbitrage est effectué en mars de l’année suivante par la direction du CNRS ; les résultats sont publiés dans l’Intranet du CNRS. Pour faciliter son travail de classement, la section invite les candidats à composer leur dossier avec le plus de soin possible, en se conformant aux directives données.

Enfin, la section décide collectivement que ses membres ne peuvent être candidats à des promotions pendant sa mandature.

Promotions CRCN vers CRHC

Il faut rappeler que, d’après les indications officieuses données par la direction du CNRS, cette promotion s’adresse prioritairement – si ce n’est exclusivement – aux CRCN des 9e et 10e échelons (également du 8e échelon pour les CRCN de 62 ans et plus). La section incite vivement tous les collègues qui sont dans cette situation à déposer leur candidature. La section précise en outre qu’une telle promotion ne pénalise en aucune manière les CR qui désireraient par la suite se présenter au concours DR2.

Il y avait 15 candidatures

1re – Aline Tenu (ARSCAN, UMR 7041)

2e – Marie Cronier (IRHT, UPR 841)

3e – Myriam Sternberg (CCJ, UMR 7299)

4e – Laura Battini (PROCLAC, UMR 7192)

5e – Alcorac Alonso Deniz (HISOMA, UMR 5189)

6e – Stéphanie Haxhi (ARSCAN, UMR 7041)

7e – Tarek Oueslati (HALMA, UMR 8164)

8e ex æquo – Dan Dana (HISOMA, UMR 5189)

8e ex æquo – Vanessa Py-Saragaglia (IRAMAT, UMR 7065)

10 – Anca Cristina Dan (AOROC, UMR 8546)

Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 7 promotions ont été obtenues (il y avait 14 candidats, 9 ont été classés).

Promotions CRHC vers HEB

Il y avait 1 candidature

1er – Christophe Nicolle (PROCLAC, UMR 7192)

Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 2 promotions ont été obtenues (il y avait 2 candidats).

Promotions DR2 vers DR1

Il y avait 12 candidatures

1re – Alessia Guardasole (Orient et Méditerranée, UMR 8167)

2e – Giulia Boetto (CCJ, UMR 7299)

3e – Anne-Laurence Dupont (CRC, UAR 3224)

4e – Valérie Matoïan (PROCLAC, UMR 7192)

5e – Corinne Castel (Archéorient, UMR 5133)

6e – Florian Téreygeol (IRAMAT, UMR 7065)

7e – Sandra Lippert (AOROC, UMR 8546)

8e – Michel Dabas (AOROC, UMR 8546)

9e – Dominique Stutzmann (IRHT, UPR 841)

Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 3 promotions ont été obtenues (il y avait 11 candidats, 4 ont été classés).

Promotions DR1 vers DRCE1

Il y avait 8 candidatures

1er– Hans Christian Müller (IRHT, UPR 841)

2e – Laïla Nehmé (Orient et Méditerranée, UMR 8167)

3e – Philippe Dillmann (IRAMAT, UMR 7065)

4e – Katell Berthelot (TDMAM, UMR 7297)

5e – Juan Carlos Moreno García (Orient et Méditerranée, UMR 8167)

6e – Milagros Navarro Caballero (Ausonius, UMR 5607)

Pour rappel, en mars 2025 (candidatures examinées à la session d’automne 2024), 3 promotions ont été obtenues (il y avait 7 candidats, 4 ont été classés).

Promotions DRCE1 vers DRCE 2

Il y avait deux candidatures

1er– Pierre Moret (TRACES, UMR 5608)

2e – Marie-Dominique Nenna (CCJ, UMR 7299)

Pour rappel, en mars 2025, il y avait 2 candidatures : 2 promotions ont été obtenues.

Titularisations des CRCN

Avis favorables pour

  • Adeline Bats (ARSCAN, UMR 7041)
  • Hadrien Collet (IREMAM, UMR 7310)
  • Laure-Hélène Gouffran (TELEMME, UMR 7303)
  • Florian Réveilhac (HISOMA, UMR 5189)

Demande d’éméritat

La section se permet de rappeler que les demandes d’éméritat sont à formuler pour le 1er janvier de l’année précédant celle du départ en retraite. Il appartient aux DRH des délégations régionales de transmettre le dossier au SSI du CNRS, afin qu’il soit soumis aux sections au printemps. En cas d’oubli ou problème de procédure, les personnes concernées ne doivent pas hésiter à contacter directement la présidente de la section, afin qu’une solution puisse être recherchée.

Avis très favorable pour

Anne-Valérie Schweyer (IFRAE, UMR 8043)

Avis de pertinence sur un projet d’association au CNRS

Avis très favorable pour HARTIS (Lille)

Changements de direction d’unité

Avis très favorable à la nomination de

  • Cyril Aillet en qualité de directeur et de Marie-Céline Isaïa, Clément Lenoble et Sylvain Parent en qualité de directeurs adjoints du CIHAM (UMR 5648)
  • André Binggeli en qualité de directeur de l’IRHT (UPR 841)
  • Richard Bouchon en qualité de directeur et Franck Capisano en qualité de directeur adjoint de la MOM (FR 3747)
  • Laurent Capdetrey en qualité de directeur adjoint du laboratoire Ausonius (UMR 5607)
  • Rémy Crassard en qualité de directeur et de Sébastien Gondet en qualité de directeur adjoint d’Archéorient (UMR 5133)
  • Kamel Doraï en qualité de directeur de l’IFPO (UAR 3135)
  • Maguy Jabert en qualité de directrice du LAMS (UMR 8220)
  • Patrice Marcilloux en qualité de directeur et Hélène Vu Thanh en qualité de directrice adjointe de TEMOS (UMR 9016)
  • Stéphanie Mauclair en qualité de directrice adjointe de la MSH Val de Loire (UAR 3501)

Évaluation d’écoles thématiques

Avis très favorable pour

  • ITINERANCES portée par Angelos Dalachanis
  • NEOLATINLYON par Smaranda Marculescu
  • OPUS, porté par Iwona Dudek

Avis favorable pour

  • PASTOFUTUR, porté par Pierre Fechter

Évaluations de chercheurs et chercheuses à mi-vague (5 semestres)

  • ArcHiMedE (UMR 7044) : 3 avis favorables
  • ARTeHIS (UMR 6298) : 2 avis favorables
  • CCJ (UMR 7299) : 8 avis favorables
  • CEPAM (UMR 7264) : 1 avis favorable
  • CITERES (UMR 7324) : 1 avis favorable
  • CNE (UMR 8562) : 1 avis favorable
  • INSHS (INS 1640) : 1 avis favorable
  • IFPO (UAR 3135) : 1 avis favorable
  • IMBE (UMR 7263) : 1 avis favorable
  • IRAA (UAR 3155) : 2 avis favorables
  • IRAMAT (UMR 7065) : 10 avis favorables
  • IREMAM (UMR 7310) : 1 avis favorable
  • LCE (UMR 6249) : 2 avis favorables
  • TDMAM (UMR 7297) : 3 avis favorables
  • TELEMME (UMR 7303) : 1 avis favorable
  • LA3M (UMR 7298) : 3 avis favorables

Évaluations de chercheurs et chercheuses à vague (10 semestres)

  • IRHT (UPR 841) : 1 avis favorable

Évaluation de chercheur à la suite d’un avis différé

  • HALMA (UMR 8164) : 1 avis favorable

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Décisions de la section

Examen des candidatures à la composante C-3 du RIPEC en 2026

La section 34 du Comité national de la recherche scientifique a choisi de participer au processus d’attribution en 2026.

Préparation des concours CRCN et DR2 2026

La section 34 du Comité national de la recherche scientifique a choisi de ne pas auditionner les personnes candidates au concours de DR 2e classe 2026 et de ne pas faire appel à des experts.

Critères d’évaluation

La section a rédigé et validé ses critères d’évaluation des dossiers.

Rédaction d’une motion relative à la situation de l’UMR CITERES

En collaboration avec les sections 33, 39 et 42, la section 34 a rédigé une motion qu’elle a adoptée à l’unanimité.


[1] Le nombre des départs s’élèverait en réalité à 9 en raison d’un départ anticipé, comme nous l’avons appris en cours de session.

[2]Une EMR est une « équipe mixte de recherche », dispositif créé en 2020 et qui ne concernait jusqu’à présent que 19 unités d’après l’annuaire du CNRS. Il s’agit d’une unité où le CNRS ne soutient financièrement qu’une équipe.

ANNALES DU CONCOURS CNRS 2025

Section 32 du CoNRS – Mondes anciens et médiévaux

Attention, la section 32 deviendra section 34 à partir de septembre 2025.

Préambule : rappels sur les concours CRCN et DR du CNRS

L’objectif de ces annales est d’informer les personnes candidates ainsi que les unités de recherche sur les résultats des concours CRCN et DR2 2025 de la Section 32 du CoNRS, et de permettre à l’ensemble des personnes qui se présenteront au concours 2026 de mieux préparer leur candidature. Il s’agit d’informer sur les critères d’évaluation de la section lors des différentes étapes du concours, dans la limite de ce qu’il est légalement possible de diffuser en termes d’information.

Le périmètre de la Section 32 et ses mots clés sont les suivants : « Mondes anciens et médiévaux : archéologie, archéométrie, histoire, philologie, histoire des arts. Europe, Afrique, Asie, de la protohistoire à la fin du Moyen Âge ». La Section 32 a vocation à accueillir des chercheuses et des chercheurs travaillant sur l’histoire des sociétés avec écriture et des sociétés sans écriture, mais qui ont été en contact avec les premières, depuis la Protohistoire jusqu’à la fin du Moyen Âge. Les programmes de recherche peuvent concerner l’ensemble des sources produites par ces sociétés et toutes les approches envisageables pour les analyser. La section encourage les personnes candidates et les membres des laboratoires à consulter ses critères d’évaluation (qui sont susceptibles d’évoluer) : https://www.cnrs.fr/comitenational/evaluation/criteresdevaluation/PDF/32_criteres_2018.pdf.

Les concours de chargé ou chargée de recherche classe normale (CRCN) et de directeur ou directrice de recherche (DR) se déroulent en quatre phases (voir : https://carrieres.cnrs.fr/concours-externes-des-chercheurs-h-f/). La première est celle de l’admission à concourir : il s’agit pour le service général des concours du CNRS de vérifier l’éligibilité des dossiers. La deuxième et la troisième étape sont conduites par les membres de la Section 32 réunis en jury d’admissibilité. Celui-ci est composé de 18 membres (chercheurs et chercheuses du CNRS, enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses des universités) couvrant l’ensemble des disciplines et des bornes géographiques et chronologiques de la section (voir : https://www.cnrs.fr/comitenational/contact/annuaire.php?inst=32; (voir aussi, pour la mandature 2021-2025 : https://section32.hypotheses.org/annuaire-des-membres-2021-2025). La composition des membres de la section sera entièrement renouvelée à partir de septembre 2025.

Pour le concours CRCN, le jury d’admissibilité procède d’abord à une présélection sur dossier des personnes candidates qui seront admises à poursuivre et à passer une audition devant la section. Pour les DR2, il n’y a pas d’auditions, la sélection s’effectuant uniquement sur dossier. À l’issue des auditions (pour les CRCN), puis des délibérations, une proposition de classement des admissibles est communiquée au jury d’admission.
Le jury d’admission est composé par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales. Il est indépendant des sections et décide des résultats finaux du concours. Il comprend la directrice de l’Institut (ou son représentant), cinq membres nommés par le ministre chargé de la recherche, sur proposition de la directrice, cinq membres nommés par le ministre chargé de la recherche, après consultation du conseil scientifique de l’institut, parmi les membres des sections du comité national de la recherche scientifique de rang au moins égal à celui des postes à pourvoir. Pour ces dix membres, cinq au moins doivent être des chercheurs du CNRS, choisis pour deux d’entre eux au moins parmi les membres élus au comité national de la recherche scientifique.

Lors des phases de sélection des candidatures, la section évalue les dossiers sur des critères de qualité scientifique (voir plus bas « Recommandations »). Elle s’attache à produire une évaluation qualitative, tenant compte de la diversité et de la spécificité des champs disciplinaires, ainsi que du parcours et de l’activité scientifique des personnes candidates. Les membres de la section veillent au respect des équilibres disciplinaires et de la parité ainsi qu’au maintien de disciplines rares et de domaines fragilisés par les départs à la retraite, tout en favorisant l’émergence de nouvelles thématiques.
Pour les concours CRCN, entre un tiers et la moitié des postes sont dits « coloriés » ou « définis de manière prioritaire » : les recrutements s’effectuent dans ce cas sur des profils définis par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales et affichés sur la page internet des concours chercheuses chercheurs CNRS : https://www.cnrs.fr/fr/concours-ch. Le jury d’admissibilité évalue ensuite, au cours des différentes phases de délibérations, quels sont les candidats et candidates dont les dossiers correspondent aux profils définis. Le jury d’admissibilité n’a pas l’obligation impérative de pourvoir ces postes « coloriés ».

L’ensemble des personnes ayant candidaté peuvent contacter les membres du jury d’admissibilité entre la fin du concours, qui correspond à la date de prise de poste des lauréats du concours précédent (le 1er octobre de chaque année) et l’ouverture du concours pour l’année suivante (généralement aux alentours de début décembre). Au cours de cette période, les personnes ayant candidaté ont la possibilité de prendre contact avec le président du jury et les membres de la section les plus proches de leurs préoccupations scientifiques. Les membres du jury contactés ne peuvent pas divulguer le détail des délibérations. En dehors de cette période, les membres de la section n’ont pas le droit de communiquer avec les candidats et les candidates au sujet du concours.

Bilan du concours CRCN 2025 et de la mandature 2022-2025

En 2025, 4 postes CRCN ont été mis au concours, dont 2 coloriés sur les thèmes suivants : « Crises, mutations, résilience des sociétés antiques (Méditerranée, Proche et Moyen-Orient) » et « Archéologie et histoire de l’Europe du nord et du nord-ouest médiévale ».

Éléments de bilan de la mandature 2022-2025

Les annales du concours 2022 (https://section32.hypotheses.org/40) présentent un bilan complet des concours depuis 2018. Ne seront repris ici que quelques éléments statistiques des quatre années de la mandature 2022-2025.

La section 32 du CoNRS connaît depuis 2018 une diminution vertigineuse du nombre de postes CRCN mis au concours (8 postes en 2018 contre 4 en 2025). On déplorera une nouvelle diminution du nombre de postes (4) mis au concours en 2025 par rapports aux trois années précédentes (2022-2024), mais une stabilité du nombre de postes coloriés (2) depuis 2022. Le nombre de postes en constante diminution ne suffit pas à compenser les départs à la retraite et les effectifs de la section ne cessent donc de diminuer. Pas moins de 6 collègues ont fait valoir leurs droits à la retraite en 2024, et au moins 4 collègues devraient faire de même en 2025. Ainsi, en un peu plus de 20 ans, la section a perdu 78 CR et DR (295 en 2002 contre 217 actifs fin 2024).

évolution du nombre de postes

Depuis 2018, toutes les personnes classées admissibles par la section 32 au-dessus de la barre déterminée par le nombre de postes octroyés par le CNRS ont été recrutées lors de la phase d’admission.

Sur un total de 20 postes de CRCN pourvus en section 32 au cours de la mandature 2022-2025 (5 en 2022, 6 en 2023 [année où un recrutement handicap est venu s’ajouter aux 5 postes mis au concours dans le cadre de la procédure commune], 5 en 2024, 4 en 2025), 11 hommes et 9 femmes ont été recrutées. Ces 20 personnes lauréates ont été affectées par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales dans 14 unités. Les 3 unités les plus représentées sont ARSCAN (3), HISOMA (3) et Orient & Méditerranée (3).

La liste complète par ordre alphabétique des personnes recrutées CRCN dans le cadre de la mandature 2022-2025 :

  • AMBU Martina (histoire, christianisme, Corne de l’Afrique médiévale) – TDMAM, UMR 7297, Aix-Marseille.
  • BATS Adeline (archéologie, alimentation, vallée du Nil, Âge du bronze) – ArScan, UMR 7041, Nanterre.
  • BOISSEAU Claire (histoire de l’art, Europe médiévale) – Centre André Chastel, UMR 8150, Paris.
  • CAPEL, Chloé (archéologie islamique, Afrique du Nord médiéval) – Orient & Méditerranée, UMR 8167, Paris.
  • COLLET Hadrien (histoire, Islam médiéval, Afrique de l’Ouest) – Iremam, UMR 7310, Aix-en-Provence.
  • CREPY Maël (paléoenvironnement, géoarchéologie, milieux arides) – HiSoMa, UMR 5189, Lyon.
  • DABROWSKI Vladimir (ethnobotaniste, Péninsule arabique) – Orient & Méditerranée, UMR 8167, Paris.
  • DOSOO Raymond (philologie, copte, grec, magie, Égypte, Antiquité tardive – médiévale) – Orient & Méditerranée, UMR 8167, Paris.
  • GASC Sébastien (Numismatique, Islam, Occident médiéval) – IRAMAT, UMR 7065, Orléans.
  • GONZÁLEZ BORDAS Hernán (épigraphie, Maghreb, Antiquité) – Ausonius, UMR 5607, Bordeaux.
  • GOUFFRAN Laure-Hélène (histoire, Europe occidentale médiéval) – TELEMMe, UMR 7303, Aix-en-Provence.
  • LEFRANCQ Coline (archéologie de l’Asie du sud antique et médiévale) – ArScAn, UMR 7041, Nanterre.
  • MINVIELLE LAROUSSE Nicolas (archéologie minière, archéométrie, Europe occidentale médiévale) – LA3M, UMR 7298, Aix-Marseille.
  • MOUAMAR Georges (archéologie, archéométrie, Âge du Bronze, Proche Orient) – Archéorient, UMR 5133, Lyon.
  • PEFAU Pierre (archéologie, Protohistoire, Antiquité, Europe occidentale) – IRAA, UAR 3155.
  • PINCHE, Ariane (Occident médiéval, édition numérique) – CIHAM, UMR 5648, Lyon.
  • REVEILHAC Florian (philologie, linguistique, Anatolie, protohistoire) – HiSoMa, UMR 5189, Lyon.
  • RICCIARDETTO, Antonio (médecine antique, papyrologie, Égypte) – HiSoMa, UMR 5189, Lyon.
  • ROLLAND Joëlle (archéométrie, Europe occidentale, Âge du Fer) – Trajectoires, UMR 8215, Paris.
  • VILAIN, Sarah (archéologie protohistorique de la Méditerranée orientale) – ArScAn, UMR 7041, Nanterre.
évolution du nombre de candidats

On constate une baisse tendancielle du nombre de candidatures. 104 personnes ont été admises à concourir en 2025 (c’est-à-dire qu’elles avaient soumis un dossier administrativement complet leur autorisant de participer au concours), contre 122 en 2024, 133 en 2023 et 169 en 2022. La pression du concours pour la section 32 avant présélection reste toutefois forte à 1/26 en 2025 (pour rappel 1/24,4 en 2024 et 1/26,6 en 2023).

Données sur le concours CRCN 2025

Personnes candidates admises à concourir (104)

L’admission à concourir signifie que la personne candidate remplit les conditions pour concourir (elle est titulaire d’une thèse de doctorat en France ou de son équivalent à l’étranger) et que son dossier comporte toutes les pièces demandées. Ce dossier est alors transmis au jury d’admissibilité pour évaluation, afin de sélectionner les personnes qui seront auditionnées.

Les 104 personnes admises à concourir en 2025 présentaient le profil suivant :

  • Première candidature en section 32 : 40,38% (rappel 2024 : 38.5 % ; 2022 : 43,2 % ; 2023 : 34,6%).
  • Âge moyen : 37 ans (rappel 2024 : 37,6 ans ; 2023 : 37,5 ans ; 2022 : 37,5 ans).
  • Âge médian : 36 ans [28-56] (rappel 2024 : 37 ans [30-55] ; 2023 : 36 ans [28-61] ; 2022 : 37 ans [28-60]).
  • Parité : 60 femmes / 44 hommes (rappel 2024 : 70 femmes / 52 hommes ; 2023 : 68 femmes / 65 hommes ; 2022 : 86 femmes / 83 hommes).
  • 96 personnes candidates (92 %) ont été formées (doctorat) en France exclusivement ou en co-tutelle avec au moins une université française.

Les laboratoires de formation se répartissent de la manière suivante :

laboratoires de formation
  • 8 personnes (7.7 %) ont été formées uniquement dans des institutions académiques situées à l’étranger (3 Italie, 2 UK, 1 Belgique, 1 Israël et 1 Australie).
  • Médiane du nombre d’années après la thèse : 4 ans (rappel 2024 : 5 ans, 2023 : 5 ans ; 2022 : 5 ans). Les personnes candidates ayant soutenu leur thèse depuis 7 ans ou moins représentent 83,65% (rappel 2024 : 80% ; 2023 : 81,2% ; 2022 : 73,4%) ; on notera que les personnes auditionnées ont soutenu leur thèse un maximum de 9 ans avant leur candidature.

Le nombre de candidats et candidates et de personnes auditionnées par nombre d’années depuis la soutenance de la thèse, se répartit de la manière suivante :

nombre de candidats en fonction du nombre d'années après la thèse
  • Périodes couvertes par les projets :
    Rq. : Pour le graphique ci-dessous, les projets qui se concentrent sur le IIIe et/ou le IIe millénaire en Égypte, dans le monde égéen, dans l’Orient ancien et plus généralement en Asie, sont considérés comme portant sur l’Antiquité. L’Âge du Fer marque le début de la Protohistoire en Occident, qui se retrouve intégrée au périmètre de la section 32. Les projets en diachronie intègrent au moins deux périodes et peuvent dépasser les bornes chronologiques de la section.
nombre de projets par périodes
  • Les vœux d’affectation des candidats et candidates (en moyenne de 1 à 2) ont porté en 2025 sur 48 laboratoires différents (36 laboratoires pour les 1ers vœux).

Plus de 40% des 1ers vœux se sont concentrés sur 5 laboratoires (12 pour l’IRHT ; 9 pour Orient & Méditerranée ; 8 pour ARSCAN ; 7 pour TRACES et 6 pour AOROC). Les laboratoires ayant reçu le plus de demandes 1er, 2e et 3e vœux sont l’IRHT (17), O&M (15), ARSCAN (15) et HISOMA (14). 23 laboratoires ont fait l’objet de seulement une ou deux candidatures en 1er vœu, et 12 laboratoires n’ont été mentionnés qu’en 2e vœu.

Les vœux d’affectation émis par les candidats et candidates n’influencent en rien les résultats de la phase d’admissibilité du concours. L’affectation incombe à l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales, une fois que le jury d’admission a publié les résultats définitifs du concours. La section souligne qu’il n’est pas nécessaire de multiplier les vœux d’affectation : un vœu principal est souhaité ; deux vœux sont possibles. Une lettre d’accueil du ou des laboratoires souhaités, sans argumentation scientifique, est nécessaire.

voeux d'affectation

Personnes candidates admises à poursuivre et convoquées pour audition

  • 46 personnes ont été admises à poursuivre, soit 44% des candidatures admises à concourir (rappel 2024 : 41% ; 2023 : 46% et 2022 : 40%).
  • Pression après présélection : 1/11,5 (rappel 2024 : 1/10 ; 2023 : 1/12,2 ; 2022 : 1/13,6).
  • Nombre de candidatures : 1e et 2e candidatures : plus de 50% ; 6e et 7e  candidatures : près de 11 %. Aucune personne auditionnée n’avait candidaté plus de 7 fois.
nombre de candidatures par personne
  • Âge médian : 36 ans [31-46] (rappel 2024 : 35 ans [30-41] ; 2023 : 35 ans [27-47] ; 2022 : 36 ans [28-46])
âge médian
  • Parité : 29 femmes / 17 hommes (rappel : 2024 : 26 femmes /22 hommes ; 2023 : 33 femmes / 28 hommes).
  • Nombre médian d’années après la thèse : 4 ans (rappel 2024 : 4 ans ; 2023 : 5 ans ; 2022 : 4 ans).
nombre d'années après la thèse

Classement du jury d’admissibilité et admissions

Les auditions se sont déroulées sur 5 jours, du 31 mars au 4 avril 2025. Toutes ont été réalisées en présence sur le campus Jussieu, à Paris. Lors de l’audition, les candidats et candidates disposaient de 15 minutes pour présenter leurs travaux et leur projet ; toutes et tous se sont aidés d’un diaporama de type PowerPoint. Cette présentation était suivie d’un échange de 10 minutes avec le jury. Les délibérations ont eu lieu du 7 au 9 avril 2025 au siège du CNRS à Paris. Le classement établi par le jury d’admissibilité a été communiqué le 9 avril sur le site de la C3N (https://c3n-cn.fr/). Quelques jours après, il a été publié sans classement selon le mérite mais par ordre alphabétique sur le site des concours du CNRS. Le classement était le suivant :

  • AMBU Martina : admissible classée 1
  • DABROWSKI Vladimir : admissible classé 2
  • MINVIELLE LAROUSSE Nicolas : admissible classé 3
  • DOSOO Raymond Korshi : admissible classé 4
  • HOFSTETTER Carole : admissible classée 5
  • DE SAXCÉ Ariane : admissible classée 6

Les données concernant les candidats et candidates admissibles sont les suivantes :

  • 3 femmes / 3 hommes (rappel 2024 : 3 femmes / 5 hommes et 2023 : 4 femmes / 4 hommes).
  • Âge médian : 37,5 ans [33-46] (rappel 2024 : 37 ans [32-40] ; 2023 : 35 ans [27-40]).
  • Nombre médian d’années après la thèse : 6 ans [3-9] (rappel 2024 : 4,5 ans [2-8] ; 2023 : 5 ans [0-7]).
  • Nombre médian de candidatures : 4,5 [2-7] (rappel 2024 : 4 [2-5] ; 2023 : 2 [0-5]).

Lauréat(e)s du concours 2025

Les 4 personnes classées au-dessus de la barre par le jury d’admissibilité ont été admises par le jury d’admission. Celui-ci s’est réuni le 10 juin 2025 et a classé M. Ambu, V. Dabrowski, R. Dosoo et N. Minvielle Larousse 1ers ex-aequo sur la liste principale. Il a classé C. Hofstetter 1ère et A. De Saxcé 2e sur la liste complémentaire.

Les 4 personnes classées 1ers ont accepté le poste proposé. Les laboratoires d’affectation désignés par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales sont respectivement : UMR 7297 (TDMAM) pour M. Ambu ; UMR 8167 (Orient & Méditerranée) pour V. Dabrowski ; UMR 8167 (Orient & Méditerranée) pour R. Dosoo ; UMR 7298 (LA3M), pour N. Minvielle Larousse.

Les 4 lauréats et lauréates du concours 2025 présentent les profils suivants :

  • 1 femme / 3 hommes (rappel 2024 : 2 femmes / 3 hommes ; 2023 : 3 femmes / 2 hommes).
  • Âge médian : 36 ans [33-41] (rappel 2024 : 37 ans [32-38] ; 2023 : 35 ans).
  • Nombre médian d’années après la thèse : 6 ans [3-9] (rappel 2024 : 5 ans [2-8] ; 2023 : 5 ans).
  • Nombre médian de candidatures : 5 [3-7] (rappel 2024 : 4 [2-5] ; 2023 : 1,5).
  • Disciplines : archéologie ; histoire ; philologie ; archéométrie.
  • Périodes chronologiques des projets présentés : 1 diachronie, 1 antiquité, 2 Moyen Âge.
  • Aires géographiques : 1 Europe occidentale ; 1 Egypte ; 1 Afrique subsaharienne ; 1 Arabie.

Bilan du concours DR 2025

Pour la section 32, 6 postes étaient ouverts au concours DR. Aucun coloriage ou fléchage n’était défini par l’Institut CNRS Sciences humaines & sociales. Les membres de la section 32 ont décidé collectivement de ne pas auditionner les personnes candidates au concours DR. La sélection et le classement des admissibles se sont faits sur dossiers du 9 au 11 avril 2025.

Profil des candidat(e)s

En 2025, 25 personnes étaient candidates : 11 femmes et 14 hommes (rappel, exactement les mêmes chiffres qu’en 2024).

  • Médiane d’âge : 49 ans [41-61] (rappel 2024 : 51 ans [39-60] et 2023 : 50 ans) ; 54 ans pour les femmes et 48 ans pour les hommes (rappel en 2024 : 53 ans / 48 ans et 2023 : 52 ans / 49 ans).
  • Médiane du nombre d’années entre la thèse et l’HDR : 16 ans (rappel : 2024 : 15,7 ans et 2023 : 15,5 ans).
  • Moyenne du nombre d’années depuis la soutenance d’HDR : 2 ans [0-20] (rappel 2024 : 4,4 ans [0-19 ans] et 2023 : 3,6 ans). 4 personnes n’étaient pas titulaires d’une HDR ou ne l’avaient pas encore soutenue à la date du dépôt des dossiers de candidature et ne sont donc pas comptabilisées ici.

Admissibles

La personne classée 1er est une candidate externe. Elle n’a pas été retenue par le jury d’admission du concours DR2 2025. Les 6 postes sont donc attribués aux personnes classées de la 2ème à la 7e place.

Les admissibles sont au nombre de 10, dont 6 femmes et 1 hommes sur liste principale et 1 femme et 2 hommes sur liste complémentaire.

  • Âge moyen des personnes admissibles : 52 ans (rappel : tout comme en 2024 et 2023).
  • Moyenne du nombre d’années depuis la soutenance d’HDR des personnes admissibles : 2,3 ans (rappel 2024 : 4 ans et 2023 : 2,4 ans).
  • Les personnes candidates ont soutenu leur HDR entre 2005 et 2024 et les admissibles ont soutenu leur HDR entre 2013 et 2024.

Les personnes admissibles, en plus de présenter le niveau de production scientifique attendu, ont montré leur aptitude à la direction et à la coordination de recherches, attestant ainsi le rôle structurant qu’elles peuvent jouer dans la communauté scientifique nationale et internationale.

Classement du jury d’admissibilité

  1. PATEL Alka
  2. COHEN-SKALLI Aude
  3. PITARAKIS Brigitte
  4. VOGUET Élise
  5. MAGNANI SOARES Eliana
  6. BENECH Christophe
  7. GAJDA Iwona
  8. TERRIER Mathieu
  9. ORÉAL Elsa
  10. MARTI Lionel

Les 6 personnes classées sur liste principale par le jury d’admissibilité ont été admises par le jury d’admission, réuni le 1er juillet. Celui-ci a classé C. Benech, A. Cohen-Skalli, I. Gadja, E. Magnani Soares, B. Pitarakis et E. Voguet 1er ex-æquo sur la liste principale ; il a classé A. Patel 1ère et E. Oréal 2e sur la liste complémentaire.

Recommandations pour la constitution du dossier de candidature aux concours

La section rappelle que les personnes qui candidatent aux concours CR doivent transmettre l’ensemble des pièces demandées sur le site dédié du CNRS et, pour la rédaction des documents demandés, se conformer aux recommandations suivantes disponibles sur le site internet du CoNRS : https://www.cnrs.fr/comitenational/evaluation/criteresdevaluation/PDF/32_criteres_2018.pdf.

Les personnes qui candidatent sont fortement encouragées à faire part à la section de toutes les informations qu’elles jugent utiles pour une meilleure évaluation de leur parcours et de leur activité (arrêt temporaire pour maladie, congés parentalité, situation de handicap, etc.).

Concours CRCN

Les éventuelles lettres de recommandation ne sont pas prises en compte dans l’évaluation des dossiers. En revanche, une lettre d’accueil du laboratoire d’affectation souhaité est nécessaire.

Rapport sur les travaux effectués

La personne candidate doit faire une présentation explicite des travaux antérieurs et des principaux résultats, de leur singularité, de leur originalité et de leur portée dans le paysage de la recherche nationale et internationale (10-15 pages recommandées). Ce document est parfois insuffisamment préparé : les résultats des travaux antérieurs sont indispensables pour évaluer l’aptitude de la personne candidate à la recherche, ainsi que la portée des résultats obtenus. Le document présentant les travaux antérieurs ne peut se résumer à un simple CV, même s’il est détaillé. Le document doit permettre de reconstituer l’ensemble du parcours de formation et de la trajectoire scientifique de la personne candidate, de comprendre les éventuelles inflexions thématiques ou méthodologiques, d’identifier les corpus ou terrains et de saisir la portée des résultats.

La qualité scientifique des dossiers est jugée en prenant en compte l’ensemble des travaux de recherches universitaires, en particulier la thèse et les expériences postdoctorales. La publication régulière des résultats obtenus dans ces différents cadres est observée avec attention ainsi que la capacité des personnes candidates à construire, à intégrer ou à animer des collectifs de recherche nationaux ou internationaux.

En cas de candidatures consécutives, le document doit être actualisé d’une année sur l’autre afin de permettre à la section d’identifier clairement les évolutions du parcours et des résultats. Le jury prend en compte le nombre d’années après la thèse pour évaluer les publications et les expériences professionnelles dans les métiers de la recherche.

Projet de recherche

Le projet doit être structuré et entièrement rédigé (20-25 pages recommandées).

Les terrains ou les corpus mobilisés dans le cadre du projet doivent être clairement identifiés et leur accessibilité présentée. Le projet doit s’inscrire dans la durée et non se limiter à quelques années, comme peut l’être un projet de postdoctorat ou de type ANR et ERC. La personne candidate doit être capable de présenter ses objectifs de recherche à court, moyen et plus long terme. Plus largement, elle doit s’appuyer sur des projets à mettre en œuvre sur le court terme pour ensuite détailler leur développements et réorientations possibles sur l’ensemble de sa carrière.

Le projet doit comprendre une bibliographie indicative. La personne candidate doit être capable de positionner clairement sa recherche dans un contexte global national et international (positionnement relatif à l’historiographie et aux résultats récemment obtenus par la communauté scientifique), et doit présenter les collaborations en cours et envisagées.

Il n’est pas suffisant d’affirmer qu’un projet est original et novateur et il convient d’expliquer en quoi les résultats antérieurs et le projet sont et seront une plus-value pour le CNRS par rapport à l’existant. Les projets sont considérés en prenant en compte la structuration des thématiques de recherche, la capacité à formuler clairement des problématiques historiques, leur adéquation aux attentes et aux priorités disciplinaires variées et la capacité des personnes candidates à les développer durant leur carrière au CNRS.

Dans la perspective d’une future intégration à un laboratoire, l’attention est aussi portée sur la capacité à intégrer une équipe, à participer à des programmes collectifs et à les animer. Pour les postes coloriés, les personnes candidates sont également jugées en fonction de leur adéquation avec le profil défini.

Liste des publications

Elle doit être organisée suivant la nature des publications. Cette hiérarchisation peut se faire à la convenance des personnes candidates. La section conseille toutefois une partition entre monographies, éditions d’ouvrages collectifs, articles dans des revues (avec et sans comité de lecture), chapitres d’ouvrages, actes de colloques, comptes rendus d’ouvrages, publications destinées au grand public.

Les productions indiquées « sous presse », « soumise » ou « à paraître » ne sont prises en compte que si elles sont accompagnées d’une attestation de l’éditeur ou du lien vers leur prépublication en ligne.

Concours DR

Comme pour le concours CRCN, il est recommandé d’apporter le plus grand soin à la rédaction et à la constitution des dossiers au concours DR2. La section a constaté que certains dossiers soumis ont été constitués et rédigés de manière visiblement trop hâtive. Le CV doit être parfaitement organisé et lisible, le rapport sur les travaux et le projet de recherche doivent être rédigés et bien structurés, pour permettre le travail d’évaluation.

Compte rendu de la session de printemps 2025 de la section 32, « Mondes anciens et médiévaux » du Comité national de la recherche scientifique (CoNRS)

Ce compte rendu a été établi par Aurore Didier, secrétaire scientifique

La section s’est réunie du lundi 2 au mercredi 4 juin 2025 en salle Jacques Monod (Paris, Michel-Ange).

Membres présents : Alain Badie, Emmanuèle Caire, Amélie Chekroun, Éric Coignard, Sylvain Dhennin, Aurore Didier (secrétaire scientifique), Alban Gautier, Alessia Guardasole, Marc Heijmans, Marlène Helias-Baron, Frédéric Hurlet (président), Sandrine Lavaud, Sandra Lippert, Alice Mouton, Nicolas Poirier (en visio), Airton Pollini, Vanessa Py-Saragaglia (en visio), Florian Téreygeol et Cécile Voyer.

Membre excusé : Sébastien Gondet

Rappel des résultats du jury d’admissibilité des concours chercheurs 2025

Les auditions du concours CRCN se sont déroulées du 31 mars au 4 avril 2025. Il n’y a pas eu d’auditions pour le concours DR2. Le jury d’admissibilité a siégé et délibéré du 7 au 11 mai 2025 pour les deux concours.

• Directeurs et directrices de recherche 2e classe (6 postes) :

– Alka Patel                                         Admissible classée 1 (candidature externe)

– Aude Cohen-Skalli                           Admissible classée 2

– Brigitte Pitarakis                              Admissible classée 2

– Elise Voguet                                     Admissible classée 2

– Eliana Magnani                                Admissible classée 5

– Christophe Benech                          Admissible classé 6

– Iwona Gadja                                     Admissible classée 7

———————————————————————

– Mathieu Terrier                                Admissible classé 8

– Elsa Oréal                                         Admissible classée 9

– Lionel Marti                                     Admissible classée 10

[N.B. : Le jury d’admission du concours DR2, qui s’est réuni le 1er juillet 2025, a classé C. Benech, A. Cohen-Skalli, I. Gadja, E. Magnani, B. Pitarakis et E. Voguet 1ers ex-æquo sur la liste principale ; A. Patel 1ère et E. Oréal 2ème sur la liste complémentaire.]

• Chargés et chargées de recherche de classe normale (4 postes, dont 2 coloriages : « Crises, mutations, résilience des sociétés antiques (Méditerranée, Proche et Moyen-Orient) » et « Archéologie et histoire de l’Europe du nord et du nord-ouest médiévale ») :

– Martina Ambu                                 Admissible classée 1

– Vladimir Dabrowski                        Admissible classé 2

– Nicolas Minvielle-Larousse             Admissible classé 3

– Raymond Dosoo                              Admissible classé 4

————————————————————————

– Carole Hofstetter                             Admissible classée 5

– Ariane De Saxcé                             Admissible classée 6

[N.B. : Le jury d’admission du concours CRCN, qui s’est réuni le 10 juin 2025, a classé M. Ambu, V. Dabrowski, R. Dosoo et N. Minvielle-Larousse 1er ex-aequo sur la liste principale ; C. Hofstetter 1ère et A. De Saxcé 2ème sur la liste complémentaire.]

Entretien avec Marie Gaille et Stéphane Bourdin

La réunion entre la Section 32, Marie Gaille, directrice de CNRS-SHS et Stéphane Bourdin, directeur adjoint scientifique, qui devait avoir lieu le lundi 2 juin a été annulée, la directrice de l’Institut ne s’étant pas présentée en raison d’un déplacement à l’étranger et n’ayant pas informé la section de cette absence. Une visio-conférence n’a pas pu être organisée. La Section aurait souhaité aborder les questions suivantes, qui sont donc restées sans réponse :

Concours CRCN et DR2 2025 

Retour sur le petit nombre de postes CRCN ; question des deux coloriages, dont un a été imposé sans la moindre concertation avec la section et malgré le contexte de pénurie de postes.

Position du CNRS sur les dossiers de candidatures DR externes et calendrier des arbitrages.

Critères d’affection des chercheurs et chercheuse lauréat(e)s du concours CRCN, en particulier lorsque les laboratoires exprimés dans les vœux des candidats ne relèvent pas de CNRS SHS en tutelle principale.

Key labs

Position et politique de l’Institut en la matière.

Retour sur les délégations

Non-affectation d’un enseignant-chercheur dans une unité qui est située à l’étranger et qui a besoin de ce support pour fonctionner.

CPJ

Modalités de la titularisation des chercheurs de la 1ère vague de CPJ et postes à pourvoir en 2025.

Médailles 2025

Clarification de l’Institut vis-à-vis de la proposition (non retenue) de médaille de Bronze réalisée par la Section (candidate MCF).

RIPEC-C3 2025

Nombre de primes accordées par l’Institut en 2025 ; vigilance à avoir à l’égard des candidats à la RIPEC-C3 membres de la section.

Nomination des directeurs de laboratoires et changement de direction d’unité

Gestion de ces changements déconnectés des avis de pertinence émis par la Section (problèmes de calendrier). Demande de consignes claires pour les DU sur le calendrier des demandes, la constitution des dossiers et le circuit à suivre pour leur transmission.

Bilan de la mandature

Activités de la Section

Vie de la section

Aurore Didier, relevant du collège B1, a été élue secrétaire scientifique de la Section 32 en remplacement de Marie Cronier, qui a démissionné en avril 2025.

Évaluations de chercheurs à vague (10 semestres)

  • HALMA (UMR 8164) : 1 avis favorable, 1 avis différé.
  • IRHiS (UMR 8529) : 1 avis favorable.
  • IRHT (UPR 841) : 17 avis favorables.

Éméritat des directrices et directeurs de recherche (1ère demande)

  • Avis très favorables : Mounir Arbach (UMR 5133, Archéorient) et Marc Heijmans (UMR 7299, CCJ).

Éméritat des directrices et directeurs de recherche (renouvellement)

  • Avis très favorables : Jacques Berlioz (UMR 8558, CRH), Catherine Darbo-Peschanski (UMR 8061, CLR), Pascal Darcque (UMR 7041, ArScAn), Tiziano Dorandi (UMR 8061, CLR) et Maria-Maddalena Scopello (UMR 8167, O&M).
  • Avis favorables : Sylvie Denoix (UMR 8167, O&M), Danielle Iancu (UMR 8584, LEM) et Françoise Villedieu (UMR 7299, CCJ).

Titularisation

  • Avis favorable : Georges Mouamar (UMR 5133, Archéorient).

Changements de direction d’unité

  • Avis très favorables à la nomination de :
    • Christophe Maneuvrier en qualité de directeur et d’Isabelle Lebon en qualité de directrice adjointe de la MRSH (UAR 3486).
    • Esther Garel en qualité de directrice adjointe de l’UMR 7044 (ArcHiMèdE).
    • Philippe Husi en qualité de directeur adjoint de l’UMR 7324 (CITERES).

Avis de pertinence sur un renouvellement d’association au CNRS

  • Avis très favorables : UAR 3129 (MFO), UAR 3172 (CFEETK), UAR 3225 (MSH-Mondes) et UPR 841 (IRHT).

Création d’une unité internationale ou de service

  • Avis très favorable à la création de l’IRL FRONTCIR.

Réseaux thématiques

  • Avis favorable à la création du GDR IRGAP.
  • Avis favorable au renouvellement du GDR RIFT.

Autres activités

La section a examiné les demandes de RIPEC-C3 pour 2025. Les demandes d’accueil d’enseignants-chercheurs en délégation au CNRS pour 2025-2026 avaient été examinées précédemment lors d’une session extraordinaire en visio-conférence.

Mandature 2021-2025 de la Section 32 du CoNRS

Un bilan

Frédéric HURLET (président) ; Alain BADIE ; Emmanuèle CAIRE ; Amélie CHEKROUN ; Éric COIGNARD ; Sylvain DHENNIN ; Aurore DIDIER (secrétaire scientifique) ; Alban GAUTIER ; Sébastien GONDET ; Alessia GUARDASOLE ; Marc HEIJMANS ; Marlène HELIAS-BARON ; Sandrine LAVAUD ; Sandra LIPPERT ; Alice MOUTON ; Nicolas POIRIER ; Airton POLLINI ; Vanessa PY-SARAGAGLIA ; Florian TÉREYGEOL ; Cécile VOYER

Il s’agit d’établir le bilan du fonctionnement de la section 32 du CoNRS pendant la mandature qui a commencé en septembre 2021 pour s’achever en août 2025. Cette notice, qui se veut aussi synthétique que possible, vise à être utile d’une part à la communauté scientifique en général, d’autre part à celles et ceux qui prendront la suite au sein de la future mandature (2025-2029) dans le cadre de ce qui deviendra la section 34. Elle regroupe les données en distinguant trois éléments : tout d’abord des informations générales faisant le point sur le fonctionnement institutionnel de la section, rappelant les éléments de continuité par rapport à l’ancienne mandature et présentant les nouveautés ; ensuite les difficultés rencontrées pendant cette mandature ; enfin un état des lieux concernant les différentes missions de la section.

1. Éléments généraux

Le fonctionnement de la section. La section compte 21 membres, élus et nommés selon des règles précises qui conduisent à l’établissement d’une assemblée mixte comprenant des chercheurs et des enseignants-chercheurs : 3 élus DR (A1) ; 3 élus PR (A2) ; 3 élus CR (B1) ; 2 élus MCF (B2) ; 3 élus parmi le personnel ITA (C) ; 7 nommés, qui sont désignés par le ministère à partir d’une liste de 14 noms remontés par le CNRS et pour lesquels il n’existe pas de règle de répartition entre chercheurs et enseignants-chercheurs (l’actuelle mandature a ainsi compté au départ 7 nommés CR et DR, avant de passer à 6 DR et CR pour une PR à la suite d’une démission).

Il faut prendre en compte les démissions, statistiquement significatives au sein des sections du CoNRS pour différentes raisons, dont la charge de travail. La section 32 a connu quatre démissions pendant cette mandature. Les règles pour leur remplacement sont claires : pour les élus, une élection interne est organisée par la section à partir d’un appel à candidature ; pour les nommés, une nouvelle nomination intervient à partir d’une liste de deux noms qui a été remontée par le CNRS et au sein de laquelle le ministère désigne un nom.

Deux autres informations institutionnelles doivent être ajoutées. D’une part, à l’instar de toutes les sections du CoNRS et de presque toutes les CID, la section 32 a établi comme règle que les membres de la section qui sont des chercheurs du CNRS et qui relèvent des catégories A1 et B1 ne peuvent être candidats à un concours DR ni à une promotion pendant les années de leur mandature ; ils peuvent être candidats à la prime RIPEC-C3, mais ils sont évalués non pas par la section, mais par une autre instance à l’échelle de l’Institut CNRS SHS. D’autre part, un enseignant-chercheur MCF promu comme PR pendant la mandature reste membre de la section, en passant de membre de rang B à membre de rang A, de même qu’un chercheur CR promu comme PR ou équivalent (à l’Université, à l’EPHE, à l’EHESS…)[1].

Les éléments de continuité. La section a rempli une série de tâches qui s’inscrivent dans la continuité de ce qui se faisait précédemment. Elle a remis son rapport de conjoncture 2024, qui est disponible sur le site du CNRS : https://rapports-du-comite-national.cnrs.fr/rapport_conjoncture_2024/section-32-mondes-anciens-et-medievaux/. Dans le prolongement des anciennes mandatures, elle a maintenu le principe des rencontres avec les DU à un rythme d’une rencontre tous les deux ans, organisée durant la session d’automne selon un format hybride combinant présentiel et distanciel (de l’avis général, cette rencontre se révèle être très suivie et très utile comme lieu d’échange d’informations, mais la dernière réunion de l’année 2024 a été suivie par les DU en distanciel à une très grande majorité). Autre élément de continuité, elle a toujours accordé une grande attention à la question du genre, visant à une parité homme/femme.

Les éléments de nouveauté. La section a créé un Carnet Hypothèses de la section 32 du Comité national de la recherche scientifique (site non officiel – informations données à titre indicatif. Lien : https://section32.hypotheses.org). Elle a rédigé chaque année des Annales des concours, disponibles sur le Carnet et diffusées aux DU (les retours ont été très positifs). Elle y a également diffusé les rapports des sessions d’automne et de printemps ainsi que les motions qu’elle a adoptées. La durée de la mandature, qui était passée à cinq années pendant la mandature 2016-2021, a été ramenée à quatre années pendant cette mandature.

2. Difficultés rencontrées

La mandature 2021-2025 a rencontré plusieurs difficultés.

La section n’a pas été épargnée par les mesures de confinement, le concours CRCN 2022 s’étant déroulé en visioconférence pour les auditionnés (le jury est statutairement obligé de se réunir sur place).

Elle a surtout été touchée par différentes réformes, que ce soient celles proposées par la direction du CNRS et/ou par la direction de l’Institut CNRS SHS : les CPJ (Chaires de Professeur Junior) ; un projet de repérimétrage de la section 32 (avec l’idée de faire passer la philologie dans le domaine de compétences de l’ancienne section 35) ; la politique des « key labs » (choix d’un pourcentage réduit – environ 25 % – de laboratoires dits d’excellence). De ces projets, l’un a été appliqué (les CPJ), un autre a été écarté (la philologie continue à faire partie des domaines relevant de la section 32), et le dernier a été suspendu (« key labs »), avec la crainte qu’il revienne sous une autre forme. Toutes ces propositions de réforme ont fortement mobilisé la section, qui a fait face à des évolutions inquiétantes. De manière plus générale et permanente, la principale préoccupation a été le contexte démographique de la section, dont les effectifs, loin d’avoir été renouvelés à la suite des départs à la retraite, ont continué à fondre (pour les chiffres, voir le rapport de conjoncture, auquel il faut ajouter les chiffres récents avec le passage à seulement quatre postes pour le concours CRCN 2025).

Parmi les difficultés, un autre point important est le rapport entretenu avec l’Institut CNRS SHS. La section rencontre la direction de l’Institut deux fois par an, lors des sessions d’automne et de printemps. La réunion d’automne porte principalement sur les actualités de la rentrée et la préparation des concours, avec une synthèse des éventuels coloriages déjà discutés en amont avec le DAS, ainsi qu’un point sur les postes ouverts au concours. La direction de l’Institut n’a toutefois jamais souhaité dialoguer avec la section en toute transparence : même lorsque la publication des postes était imminente, elle n’a jamais communiqué à la section le nombre de postes mis au concours, ni le pourcentage ou le contenu des coloriages. Parmi les autres sujets importants de cette session figurent la RIPEC-C3, pour une remontée du nombre de dossiers acceptés, et les perspectives concernant le nombre de délégations possibles (cf. infra). La session de printemps est plutôt consacrée au bilan de l’année écoulée : concours, délégations, Chaires de Professeur Junior (notamment leurs modalités de titularisation, qui n’ont jamais été exposées clairement aux membres de la section), ainsi qu’à d’éventuelles situations problématiques ou conflictuelles constatées dans certaines unités de recherche. En effet, l’Institut reste seul décisionnaire de l’affectation des nouveaux chercheurs, selon des logiques souvent opaques, sans que la section ne dispose d’aucun pouvoir à ce sujet. Enfin, lors de la dernière mandature, la rencontre prévue à la session de printemps 2025 n’a pas eu lieu. La direction de l’Institut n’a pas averti de l’absence de la directrice à cette réunion et n’a pas non plus mis en œuvre le nécessaire pour l’organisation d’une visio-conférence ou un remplacement par le Directeur adjoint. Cet épisode a été regrettable, car cette rencontre aurait été l’occasion de dresser un bilan de la mandature.

3. Les différentes missions de la section

– Évaluation des chercheurs et des unités

Une tâche revenant à toutes les sessions est l’évaluation des chercheurs (CR et DR) (à « vague » – tous les cinq ans – et « mi-vague » – tous les cinq semestres). Si les cas d’« avis réservé » et d’« avis d’alerte » sont rares, ils doivent faire l’objet d’une attention en amont. En cas de problème identifié, la section recommande d’entrer en contact avec le DU du chercheur avant la session afin de mieux comprendre la situation et de chercher à trouver des solutions, plutôt que d’uniquement sanctionner. Concernant les personnels qui ont obtenu un « avis réservé » ou un « avis d’alerte », un entretien est prévu entre le président de la section et le SAP (Service accompagnement professionnel), quis’occupe du SPE (Suivi Post Évaluation), après la session pour faire le point et voir ensemble les actions à envisager. Dans les cas de rapport manquant ou ne comprenant pas tous les éléments demandés (par exemple le projet pour les années à venir), la section utilise « l’avis différé » pour contraindre le ou la chercheur(e) à satisfaire à ses obligations et à soumettre un (nouveau) rapport pour la session suivante.

Les laboratoires doivent veiller, pour une bonne évaluation, à ce que leur rattachement (aux instituts en tutelle principale/secondaire) soit en adéquation avec leurs recherches/thèmes. La section n’a pas émis d’avis sur une unité si celle-ci était hors de son périmètre.

– Demandes d’éméritat.

La procédure n’est pas la même d’une délégation régionale à l’autre. Certains chercheurs sont prévenus par leur Délégation Régionale, d’autres non. De même, la direction de l’unité est censée recevoir une lettre de cadrage pour prévenir les chercheurs concernés en interne. Il faut donc se rapprocher du DU et de la délégation, un an et demi à l’avance.

– Changement de direction d’unité

La section a fait le constat d’une mauvaise gestion des changements de direction d’unité : changements de direction déconnectés des avis de pertinence sur le renouvellement, demandes d’avis parvenues parfois jusqu’à deux ans après le changement effectif de direction et/ou de direction adjointe (voire, dans certains cas, jamais transmises à la section), dossiers hétérogènes et souvent incomplets (absence de CV des personnes pressenties par exemple). La responsabilité de ces dysfonctionnements ne revient pas aux unités, mais au CNRS, qui ne communique de consignes claires ni sur le calendrier des demandes, ni sur la constitution des dossiers, ni sur le circuit à suivre pour leur transmission. Les réponses apportées aux DU sur ce sujet sont variables selon les délégations. Elles devraient être clarifiées au niveau de l’Institut.

– HCERES

Conformément à sa position votée en début de mandat, la section n’a participé qu’aux comités de visite de l’HCERES organisés en présentiel(hors cas spécifique des UMIFRE). De ce fait, elle a été représentée dans 18 comités durant sa mandature. Elle réaffirme l’importance de conduire ces visites in situ, ce qui permet d’avoir une perception plus juste et plus précise des conditions de travail et des rapports humains dans les unités et de mieux appréhender les problèmes organisationnels auxquels celles-ci se trouvent confrontées. La section regrette que les élus C n’aient été convoqués que 2 fois pour des visites au cours de la mandature et rappelle le caractère indispensable de la présence d’élu(e)s C dans les comités de visite.

– Concours CRCN

Le concours CRCN représente un temps fort de chaque année, particulièrement par la quantité de travail qu’il requiert et la pénibilité des séances en huis-clos qui s’étendent sur une dizaine de jours. L’élément le plus notable de la mandature qui vient de s’achever est l’érosion importante du nombre de postes mis au concours (19 pour la mandature, contre 28 pour les quatre dernières années de la précédente mandature), ce qui aggrave une démographie de la section déjà préoccupante. La section a alerté chaque année la direction de CNRS-SHS, qui s’est contentée d’indiquer que la section 32 avait soi-disant été protégée, en particulier grâce à la présence de l’archéologie. Pourtant, le nombre de postes affecté à la section n’a cessé de décroître, contrairement à d’autres sections, le nombre de postes mis au concours ne remplaçant pas le nombre de départs à la retraite. La volonté de l’Institut de publier le même nombre de postes pour toutes les sections, 4 postes pour la majorité des sections de l’Institut SHS pour le concours 2025, ne prend pas en compte ni la démographie ni l’amplitude disciplinaire des sections. Dans ce cadre, la section 32 a été particulièrement pénalisée. Cette situation est aujourd’hui à un point de rupture, qui fait porter des difficultés croissantes sur le concours et crée des tensions dues à l’impossibilité de conserver la balance égale entre toutes les disciplines, périodes et aires géographiques couvertes par la section.

Ce fait est renforcé par la politique de coloriages et son opacité. La section reste opposée au principe de ces coloriages, qui induisent des déséquilibres entre les candidats et des difficultés dans la tenue du concours. Ceux-ci sont décidés par la direction, dans l’idéal (pas toujours réalisé) après consultation des président et secrétaire de section, à partir des remontées DIALOG des laboratoires, auxquelles la section n’a malheureusement pas accès. Un coloriage ne doit pas être obligatoirement pourvu, mais il peut être reporté l’année suivante le cas échéant. La section a noté des discordances importantes entre le vivier de candidats et les coloriages annoncés, de même que des recouvrements entre les thématiques de ceux-ci et celles des CPJ (numérique, culture visuelle).

La section a toujours veillé au respect de la parité, qui a été largement facilitée par le nombre sensiblement égal de candidats féminins et masculins.

À l’issue des concours, la procédure d’affectation des candidats, dépendant de la direction de CNRS-SHS, échappe aux sections du comité national. La section a constaté une tendance accrue à ne pas respecter les vœux des candidats reçus, au mépris de leurs situations personnelles et de leurs projets de recherche, en particulier lorsque les laboratoires demandés dépendent en rattachement principal d’un autre institut. Par ailleurs, la section a perdu l’initiative de la nomination des tuteurs pour l’année de stage, qui relève désormais de la direction de CNRS-SHS, la section ne conservant que l’examen du rapport de stage et la validation de la titularisation. Ce changement, qui nous a été présenté comme acté, se trouve toutefois en contradiction avec le règlement intérieur du CoNRS DEC162080SGCN, toujours en vigueur.

Le service des concours (anciennement Service Central des Concours, aujourd’hui SErvice Recrutement Intégration), chargé de veiller à leur organisation, est malheureusement assez inefficace, livrant la section à elle-même, en particulier pour trouver des locaux adéquats pour la tenue du concours. Les salles de concours du CNRS sur le campus Meudon-Bellevue ont été perdues par la vente d’une partie du terrain au cours de notre mandature, les auditions ne peuvent toutefois se tenir au siège du CNRS (Campus Gérard Mégie, Paris 16e) que de manière exceptionnelle. La solution proposée par le SeRi est leur tenue à Gif-sur-Yvette, lieu d’accès difficile pour les candidats comme pour le jury. Dans la pratique, il appartient donc à la section de trouver des lieux plus appropriés pour les auditions, généralement sans possibilité de soutien technique en cas de problème. Les délibérations, en revanche, peuvent se tenir au siège.

– Concours DR

Le concours DR se déroule tout de suite après la fin du concours CR. Une journée et demie suffisent habituellement pour ce concours. Le nombre de postes ouverts au concours a été relativement élevé tout au long de la mandature : il est désormais sensiblement supérieur au nombre de postes offerts pour le concours CR. La section a établi à chaque fois un classement (liste principale + liste complémentaire) comprenant une fois et demi le nombre de postes à pourvoir, conformément à la règle en vigueur (au moins une fois et demi le nombre de postes), mais sans aller au-delà de cette obligation. Comme dans les mandatures précédentes, la section a décidé de ne pas auditionner les candidats et d’établir le classement uniquement à partir de l’examen des dossiers. Afin de ne pas augmenter sa masse salariale globale, le CNRS exige que tous les candidats reçus soient déjà personnels du CNRS : le concours, dans les faits, n’est donc accessible qu’aux CR titulaires d’une HDR. Ainsi, même s’il s’agit d’un concours national, le recrutement DR s’apparente plus en réalité à une promotion interne.

Le CNRS offre toutefois chaque année un volant d’une quinzaine de postes externes, c’est-à-dire de postes accessibles à des candidats qui ne sont pas au CNRS. Il s’agit dans la plupart des cas de chercheurs étrangers ou travaillant à l’étranger qui souhaitent intégrer une équipe du CNRS. Si la section identifie, parmi les candidatures « externes », un dossier qui se distingue par la très haute qualité des recherches effectuées et du projet envisagé, elle peut proposer ce dossier pour un recrutement. Dans ce cas, le candidat doit être classé 1er, en tête de la liste principale, et le rapport doit exposer clairement les raisons pour lesquelles la section a estimé que cette candidature mérite l’attention du jury d’admission. La section n’a aucune garantie que le candidat ainsi distingué sera recruté.

Il n’est malheureusement pas rare que les dossiers des candidats DR soient assez mal ficelés, avec des CV incomplets ou pas à jour, des projets insuffisamment développés, une rédaction bâclée… La section n’a cessé de rappeler, dans les annales des concours, combien il importe de constituer des dossiers de qualité.

– Prise en compte des situations de handicap (recrutement et évaluation des chercheurs)

Les tâches du référent handicap ont été les suivantes :

– Relayer auprès de la section les mesures mises en place par la mission handicap du CNRS pour l’intégration de collègues en situation de handicap ou l’accompagnement de collègues en poste mais se retrouvant dans une situation de handicap.

– Accompagner les candidats à un poste de CR via la voie de recrutement de chercheurs et chercheuses en situation de handicap et expertiser leur dossier de candidature. Il s’agit d’une voie de recrutement parallèle aux concours CRCN par laquelle le CNRS ouvre chaque année entre 10 et 20 postes. Le calendrier est différent de celui du concours avec une publication des postes en janvier/février pour un dépôt des candidatures en mars/avril et une audition par la section lors de la session de printemps. Le processus de sélection et de publication des profils de postes réservés à des candidats en situation de handicap est complexe. Il se base sur les demandes DIALOG des laboratoires, par lesquelles ils peuvent faire remontrer des profils de collègues non-titulaires en situation de handicap (détenteurs d’une RQTH). Sur cette base, les instituts sélectionnent des profils qui nourriront la liste des postes fléchés proposés au concours handicap. Chaque année quelques postes sans profil restent toutefois disponibles et sont pourvus, sur décision des instituts, pour des candidats qui se présentent hors des fléchages. Mis à part en 2025, des candidats relevant de la section 32 se sont présentés chaque année (3 maximum en 2023). En 2023, l’un d’eux candidatait sur un poste fléché en direction de la section 32 sur un profil en archéométallurgie et l’a obtenu. Les chances de succès pour les candidats hors profils fléchés ne sont pas nulles mais restent très ténues.

– Veiller à la prise en compte des situations de handicap des collègues dans le cadre de leurs évaluations à vague et à mi-vague par la section. Cette prise en compte dépend des informations dont la section dispose. Certains collègues font état dans leur rapport d’une RQTH. D’autres n’ont pas de RQTH mais font état de problèmes de santé qui entraînent des conséquences sur leurs travaux. Certains n’en font aucunement état malgré les encouragements répétés dans les rapports de section à faire part de toute difficulté personnelle qui pourrait affecter leur activité.

– Les promotions

Les possibilités de promotion des chercheurs ont connu des évolutions limitées sur l’exercice. Pour le corps des chargés de recherche, l’accès à la hors classe (CRHC), ouvert dès l’échelon 7, reste dans les faits restreint par la direction aux échelons 9 et 10. L’année 2025 a vu cependant une timide ouverture à l’échelon 8.

Pour le corps des directeurs de recherche, une amélioration des possibilités de promotion aux grades de DRCE1 et DRCE2 doit être saluée. Un point de blocage demeure pour les avancements au choix des directeurs de recherche vers la 1re classe. Il risque de s’accentuer avec un effet ciseau lié à l’augmentation du nombre de promouvables et une baisse du nombre de possibilités de promotion.

– Délégations

Le nombre de demandes de délégations pour les enseignants-chercheurs n’a cessé d’augmenter durant la mandature, passant de 41 en 2022 à 71 en 2024 (65 en 2025), pour une trentaine de délégations obtenues chaque année. Les critères retenus sont l’investissement pédagogique et administratif au sein de l’établissement, la qualité du parcours et du projet de recherche, l’insertion dans le laboratoire retenu. La section disposant de trois évaluations possibles (Très favorable, Favorable, Défavorable), elle a toujours cherché à hiérarchiser les avis en accordant la notation la plus haute (Très favorable) à une trentaine de dossiers jugés prioritaires. La section n’est pas décisionnaire en la matière et n’est qu’un échelon parmi d’autres, et pas le plus important. Il faut prendre en compte les situations locales et les politiques de site, mais les retours montrent que ses avis sont généralement suivis : la plupart de celles et ceux qui ont eu un avis très favorable ont obtenu leur délégation, avec des cas particuliers ; la plupart de celles et ceux qui ont eu un avis défavorable n’ont pas obtenu leur délégation, avec là aussi quelques exceptions. Les statistiques montrent aussi que sur les candidatures ayant reçu un avis favorable, seul un tiers environ a obtenu la délégation. Les demandes de renouvellement ont été examinées avec attention, mais sans être jugées prioritaires, sauf dans des cas justifiés par un fort investissement.

– RIPEC-C3

Concernant l’évaluation des candidatures pour les primes RIPEC-C3, la section 32 a choisi de se saisir de ces dossiers. Dans ce cadre, la section a fait des propositions de classement des candidatures à partir de critères objectifs qui sont : les responsabilités administratives et collectives, les activités de recherche et d’enseignement ou de formation. La section a établi sa propre grille d’évaluation permettant de trouver rapidement les informations dans les formulaires et les CV, mais cette grille est amenée à évoluer, puisque le formulaire officiel de candidature change. La section recommande d’être vigilants sur le respect de la période évaluée dans le cadre de ces candidatures.

– Médailles (d’argent et de bronze)

Les sections ont la possibilité de proposer des candidatures pour les médailles de bronze et d’argent du CNRS, qui peuvent être décernées à des chercheurs CNRS ou à des universitaires appartenant à une UMR. La section propose un nom chaque année pour la médaille de bronze qui a toujours été confirmé par l’Institut, à la seule exception de l’année 2025 (décision unilatérale et sans précédent de l’Institut CNRS SHS de ne pas suivre la proposition de la section de distinguer un enseignant-chercheur). Par conséquence, un point d’attention concerne l’équilibre entre les deux corps, chercheurs et universitaires, qui doivent être considérés comme éligibles. Pour les médailles d’argent, leur nombre plus limité implique que les propositions de la section ne sont pas toujours suivies ; pendant les quatre ans de la mandature 2021-2025, la section a proposé deux noms chaque année, une femme et un homme, avec deux lauréates, ce qui correspond à l’obtention d’une médaille d’argent un an sur deux.

– Les ITA du CNRS

Les élus C s’alarment du vieillissement des agents ITA titulaires du CNRS et du risque de perte de savoirs et de savoir-faire que cet état de fait induit si un effort significatif n’est pas rapidement fait en termes de recrutements pérennes.


[1] Il faut ajouter à ce sujet qu’il y a un nombre minimum de 3 CR et 4 DR par section. Si l’on passe au-dessous du nombre minimum par le jeu des promotions d’un(e) CR comme PR ou d’un(e) DR-comme PR, la personne doit démissionner et un nouveau CR ou DR doit être élu à la place (voir article 9.2 du règlement intérieur). Par ailleurs, seuls des membres d’une UMR peuvent siéger, pas ceux d’une unité d’accueil.

Concours CRCN et DR2 2025 – Classement d’admissibilité

À l’issue des délibérations, le classement d’admissibilité des concours DR2 (32/1) et CRCN (32/2) sont désormais disponibles sur le site de la C3N. La section propose un classement par ordre de mérite.

Pour le concours DR2, 6 postes ont été mis au concours, 10 personnes ont été classées, dont une candidate externe (classée 1re) qui, si elle est retenue par le jury d’admission, bénéficiera d’un poste supplémentaire qui viendra s’ajouter aux 6 postes.

Pour le concours CRCN, 4 postes ont été mis au concours, 6 personnes ont été classées.

Ces résultats n’engagent pas le CNRS. Seuls font foi les résultats officiels – par ordre alphabétique – qui seront prochainement publiés sur le site du concours.

La liste définitive des personnes admises au concours CRCN sera publiée à l’issue du jury d’admission, qui se réunira le 10 juin 2025.

Pour le concours DR2, la date du jury d’admission n’a pas encore été communiquée.

Résultats des demandes de promotion CR et DR

À l’automne 2024, la Section 32 a procédé à l’examen des demandes de promotions des CR (CRHC et HEB) et DR (DR1, DRCE1 et DRCE2), à l’issue de quoi elle a proposé un classement. Ce classement est disponible dans le Compte-rendu de la session d’automne 2024.

Pour rappel, la section ignorait alors le nombre de possibilités de promotions.

Le PDG vient de statuer et d’établir la liste officielle des personnes promues. Cette liste est disponible dans l’intranet du CNRS, au lien suivant (connexion avec les identifiants JANUS):

https://intranet.cnrs.fr/Cnrs_pratique/recruter/carriere/chercheurs/grade/Pages/default.aspx

Concours CRCN et DR2 2025

4 postes de CRCN sont ouverts au concours pour la Section 32 en 2025 :

N°32/02 – 4 Chargés de recherche ou Chargées de recherche de classe normale : dont prioritairement :
– 1 chargé de recherche ou chargée de recherche de classe normale sur le thème « Archéologie et histoire de l’Europe du nord et du nord-ouest médiévale »,
– 1 chargé de recherche ou chargée de recherche de classe normale sur le thème « Crises, mutations, résilience des sociétés antiques (Méditerranée, Proche et Moyen-Orient) ».

104 personnes ont été admises à concourir.

À l’issue du jury d’admission sur dossiers, la liste des 46 personnes qui seront auditionnées a été publiée sur le site de la C3N.

Ces résultats ne sont pas officiels. Seuls font foi les résultats publiés sur le site Carrières du CNRS (publication à venir prochainement).

Les auditions se dérouleront du 31 mars au 4 avril 2025, sur le Campus de Jussieu, à Paris. Les personnes auditionnées recevront une convocation avec la date et l’horaire exacts. Les délibérations auront lieu du 7 au 9 avril 2025.

Pour le concours DR2, il n’y a pas d’auditions. Les délibérations auront lieu les 10 et 11 avril 2025.

Motion relative aux key-Labs du CNRS

La section 32 s’associe à la motion relative aux key-Labs du CNRS votée par la CPCN et aux recommandations du CS du CNRS et du CSI de CNRS Sciences Humaines & Sociales. Elle déplore l’absence de la moindre concertation préalable sur ce sujet. Elle rejette vigoureusement l’initiative qui a conduit la direction du CNRS à mettre en concurrence les laboratoires les uns contre les autres et qui serait néfaste si elle venait à être finalement appliquée, malgré son rejet massif par la communauté scientifique. Elle précise que, dans le domaine qui est le sien, la recherche scientifique, loin d’être figée, se renouvelle constamment, dans ses approches et ses terrains, et ne saurait ainsi se réduire à une liste de laboratoires labellisés selon des modalités qui restent encore obscures. Elle signale enfin que, quoi qu’il arrive de cette réforme, elle n’en tiendra aucun compte dans le recrutement des chercheurs, leur évaluation et les avis de pertinence sur un projet ou un renouvellement d’association des laboratoires au CNRS. C’est le seul moyen de maintenir le caractère national de la recherche scientifique, de respecter le principe d’égalité entre les laboratoires et d’assurer l’avenir des recherches sur les mondes anciens et médiévaux.

Motion adoptée le 28 janvier 2025

21 votants : 21 Oui, 0 Non, 0 Abstention – Adoptée à l’unanimité des membres de la section

Frédéric HURLET

Président de la section 32

Destinataires

– Antoine PETIT, président-directeur général du CNRS.

– Alain SCHUHL, directeur général délégué à la science du CNRS.

– Marie GAILLE, directrice de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales.

– Stéphane BOURDIN, directeur adjoint scientifique de l’Institut CNRS-Sciences Humaines & Sociales.

Copie

– Mathieu CASSIN, président du CSI de CNRS-Sciences Humaines & Sociales.

– Olivier COUTARD, président du Conseil Scientifique du CNRS.

– Fabien JOBARD, président de la Conférence des Présidents du Comité National.

Lien vers la page officielle : https://www.cnrs.fr/comitenational/sections/motions.htm

Compte rendu de la session d’Automne 2024 de la section 32, « Mondes anciens et médiévaux » du Comité national de la recherche scientifique (CoNRS)

Établi par M. Cronier, secrétaire scientifique

La section s’est réunie du lundi 14 au mercredi 16 octobre 2024, en salle Jacques-Monod du Comité national.

Membres présents : Alain Badie (en visio), Emmanuèle Caire, Amélie Chekroun (en visio), Éric Coignard, Marie Cronier (secrétaire scientifique), Sylvain Dhennin, Aurore Didier, Alban Gautier, Sébastien Gondet, Alessia Guardasole, Marc Heijmans, Marlène Helias-Baron, Frédéric Hurlet (président), Sandrine Lavaud, Sandra Lippert, Alice Mouton, Airton Pollini, Florian Téreygeol, Cécile Voyer (en visio).

Entretien avec Marie Gaille et Stéphane Bourdin

Le lundi 14 octobre, la section a reçu Marie Gaille, directrice de CNRS Sciences humaines & sociales, accompagnée de Stéphane Bourdin, directeur adjoint scientifique en charge de la section 32. Les points suivants ont été abordés : Continuer la lecture

ANNALES DU CONCOURS CNRS 2024

Section 32 du CoNRS – Mondes anciens et médiévaux

Préambule : rappels sur les concours CRCN et DR du CNRS

L’objectif de ces annales est d’informer les personnes candidates ainsi que les unités de recherche sur les résultats des concours CRCN et DR2 2024 de la Section 32 du CoNRS et de permettre à l’ensemble des personnes qui se présenteront au concours 2025 de mieux préparer leur candidature. Il s’agit d’informer sur les critères d’évaluation de la section lors des différentes étapes du concours, dans la limite de ce qu’il est légalement possible de diffuser en termes d’information. Continuer la lecture

Compte rendu de la session de printemps 2024 de la section 32, « Mondes anciens et médiévaux » du Comité national de la recherche scientifique (CoNRS)

Établi par Marie Cronier, secrétaire scientifique

La section s’est réunie du jeudi 8 au vendredi 9 février en salle Fernand-Braudel, puis du lundi 24 au mardi 25 juin 2024, en salle Lucien-Malavard (Paris, Michel-Ange).

Membres présents : Alain Badie, Emmanuèle Caire, Amélie Chekroun, Éric Coignard, Marie Cronier (secrétaire scientifique), Sylvain Dhennin, Aurore Didier, Alban Gautier, Sébastien Gondet, Alessia Guardasole, Marc Heijmans, Marlène Helias-Baron, Frédéric Hurlet (président), Sandrine Lavaud, Sandra Lippert, Alice Mouton, Nicolas Poirier, Airton Pollini, Vanessa Py-Saragaglia, Florian Téreygeol et Cécile Voyer.

Rappel des résultats du jury d’admissibilité des concours chercheurs 2024

Les auditions du concours CRCN se sont déroulées du 13 au 17 mai 2024. Il n’y a pas eu d’auditions pour le concours DR2. Le jury d’admissibilité a siégé et délibéré du 27 au 31 mai 2024 pour les deux concours. Continuer la lecture