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Au mois de mai, le service Arts de la BNU a reçu de la part d’Hélène Koehl, présidente de l’association Les Amis d’Alfredo Müller, un don de treize ouvrages principalement consacrés au peintre et graveur toscan.
Alfredo Müller est né en 1869 à Livourne dans une famille de négociants suisses. À Florence, il est l’élève préféré du maître portraitiste Michele Gordigiani, avant que la famille Müller ruinée par le krach de la banque de
Livourne n’émigre à Paris en 1895. Le jeune peintre est accueilli à Montmartre dans l’atelier du graveur Eugène Delâtre et durant la décennie 1896-1906, il devient l’un des maîtres de la gravure en couleurs. Admirateur de Puvis de Chavannes, ami de Steinlen et d’Erik Satie, il rencontre Pissarro, Cézanne, Renoir, Toulouse-Lautrec. Après avoir trouvé à Osny un lieu pour réaliser les grands motifs de frises murales que le marchand Sagot lui a commandés, il réside avec son épouse à Suresnes, puis à Vernouillet jusqu’en 1912. Sa peinture est exposée en 1908 par la galerie Rosenberg. Il est naturalisé français en 1910 et en 1914 le toscan Müller, de retour en Italie après vingt ans d’absence, expose avec Matisse à la 2e Sécession de Rome puis rejoint ses amis florentins. Le couple Müller ne retourne à Paris qu’en 1932, lors de la montée du fascisme. Le peintre décède à Paris en 1939.
Durant ses années florentines, Alfredo Müller est un ardent défenseur des arts décoratifs et des métiers d’art. Après les affres de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs grandes toiles représentant des scènes de commedia dell’arte sont retrouvées dans les années 1970 au gré d’une succession. Cette découverte est à l’origine des recherches menées à Pise et à Florence dans les départements d’histoire de l’art des professeurs Raffaele Monti et Giuliano Ercoli.
L’association Les Amis d’Alfredo Müller peintre et graveur est créée à Strasbourg fin 2010. Son objet est d’identifier, promouvoir et répertorier l’œuvre d’un artiste « européen trop tôt », de favoriser les recherches transnationales, d’exposer et de permettre la conservation des œuvres par les musées et les institutions.
Le catalogue raisonné trilingue de l’œuvre sur papier publié en 2014 est suivi de celui de l’œuvre peint en 2017. Grâce au travail de l’association, la collection des estampes de Müller conservées par la Bibliothèque nationale de France est passée de treize à quarante pièces. Pour sa part, le département des Estampes du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg possède deux œuvres de l’artiste.
Depuis 2025, La Colombaia, revue d’art et d’histoire de l’association, a pour mission d’ouvrir grand le panel des recherches et des signatures.
Avec ce don, une vingtaine d’ouvrages est désormais disponible à la BNU permettant de découvrir l’œuvre d’Alfredo Müller et son contexte, depuis l’article d’Emanuele Bardazzi et Hélène Koehl publié par Les Nouvelles de l’Estampe en 2011 jusqu’au catalogue de l’exposition Rêver d’Italie avec Alfredo Müller, ouverte au Musée du château des Rohan de Saverne jusqu’au 15 novembre 2025.
Nos remerciements à Hélène Koehl pour ce don et sa contribution à la rédaction de cet article.
Liens :
Site de l’association des Amis d’Alfredo Müller.
Oeuvres d’Alfredo Müller dans Gallica.
Exposition “Rêver d’Italie avec Alfredo Müller”, Saverne.

Soleil pâle (Eglise de Triel-sur-Seine), 1907-1908. Huile sur toile, 73 x 60 cm. Collection privée, France. Copyright Roger Haeffelé, Europ Flash, Strasbourg

[Léda], 1898-1899. Eau-forte et aquatinte en couleur, 58,6 x 44,5 cm (f.), 40 x 37 cm (élt. d’impr.). Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, AA20-5 (MULLER, Alfredo). Source gallica.bnf.fr / BnF.

Todi (Paesaggio toscano), 1914. Huile sur toile, 84 x 91 cm. Collection d’Arte Moderna di Palazzo Pitti Firenze, Inv. 145436. Copyright Polo Museale Regionale della Toscana. Gabinetto Fotografico
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Actuellement, 200 à 300 livres, jeux vidéo, revues sont analysés à chaque parution. D’abord destinée aux bibliothécaires, le public touché s’est élargi avec maintenant des éditeur·rice·s, des libraires, des auteur·rice·s, des illustrateur·rice·s, et des spécialistes de la littérature pour la jeunesse qui lisent avec plaisir et enthousiasme cette revue.
©Couverte du n°52 de 1976 par Agnès Rosenstiehl
Le titre du Bulletin change en 1976 et devient la « Revue des livres pour enfants » mais toujours avec le même engagement. Le design de la revue change un peu, le nombre de page augmente aussi car au fur et à mesure, la revue se dote d’articles de fonds sur l’actualité de la littérature jeunesse, en France mais aussi dans le monde avec également de grands dossiers thématiques comme par exemple « Les littératures de l’imaginaire » en 2013 ou « Mangas, la déferlante » en 2002 et plus récemment sur le genre. A partir de 2000, un numéro par an est consacré à un pays, le premier ayant été l’Espagne. En 2006, les jeux vidéo font leur entrée dans la « Revue des livres pour enfants ».
La « Revue des livres pour enfants » à la HEAR
Alors, pourquoi cette revue à la bibliothèque de la Manufacture ?
Pour accompagner l’enseignement de l’illustration à l’école qui existe depuis 1971 lors de la création de l’atelier par Claude Lapointe. La collection conservée à la bibliothèque a 28 ans et nous avons presque tous les numéros, il ne nous en manque que 3. Le n° 299 de février 2018 intitulé « Les écoles de la création » consacre son dossier aux écoles qui forment au dessin et à l’illustration et c’est l’école de Strasbourg qui ouvre ce dossier. Plusieurs ancien·ne·s étudiant·e·s ont déjà fait la couverture de la Revue et presque à chaque numéro, des albums, des bandes dessinées et des documentaires d’ancien·ne·s sont chroniqués.

©Couverte du n°299 de 2018 par Éric Garault
Le dernier numéro, célébrant les 60 ans de la revue est consultable à l’espace périodiques de la bibliothèque. Les numéros précédents sont soit disponibles sur demande pour les plus anciens et les plus récents sont accessibles au 2ème étage de la bibliothèque de la Manufacture, à la cote 741.
Réellement, le 1er numéro en notre possession est le 64 de 1978, puis nous avons le 90 de 1983, le 92, le 98 (1984), le 113 (1987) et enfin le118 (1987).
D’autres revues autour de la littérature jeunesse, de l’illustration et de la bande dessinées sont présentes dans les collections de la bibliothèque. On citera « Blink Blank », « Crypte tonique », « Hors cadre[s] », « Pan : revue littéraire et dessinée », « Roven » et« XXI ».
L’illustration à la bibliothèque de l’école des arts décoratifs de Strasbourg
La bibliothèque de la Haute école des arts du Rhin est née dès les débuts de l’école en 1892. L’illustration a toujours fait partie de ses collections puisque la bibliothèque possède un fonds de documents sur le dessin, la gravure, l’illustrations de presse, des livres pour enfants datant du 19e siècle.
Néanmoins, l’illustration n’était pas encore enseignée à l’école et ne possédait pas d’atelier spécialisé avant les années 1970. En effet, c’est en 1971, que l’illustrateur Claude Lapointe propose au directeur de l’époque, François Cacheux, de créer l’atelier illustration à l’école des arts décoratifs de Strasbourg. Dans un entretien publié sur le site du Centre Internationale de la Bande dessinée et de l’Image, Claude Lapointe dit : « En 1967, il n’y a pas d’atelier d’illustration. Cette branche des arts graphiques n’est mentionnée nulle part. Pas plus en 1962 quand j’y étais étudiant. Cacheux, n’en fait pas mention quand nous lui présentons notre projet en 1971. Il accepte, conscient de répondre à une demande bien dans l’esprit de l’après 68, et d’apporter une coloration spécifique et originale à l’école, bien que l’illustration soit assez peu appréciée dans le milieu de l’art. »[2]
Avec la création de cette atelier, l’offre documentaire de la bibliothèque doit s’étoffer sur ce sujet. Cela tombe bien : les années 1970 sont une époque charnière pour la littérature jeunesse avec un effervescence éditoriale autour de l’enfance et de sa littérature, tant en termes de publication pour les enfants que de bandes dessinées mais aussi de publications autour de ces thèmes. Les bibliothécaires acquièrent donc des livres pour enfants et des bandes dessinées pour accompagner ce nouvel enseignement de l’école. Plus tard, une partie de la bibliothèque professionnelle de Claude Lapointe rejoindra les fonds de la bibliothèque.
La « Revue des livres pour enfants » est un formidable témoin de l’évolution de l’édition et de la presse pour la jeunesse, une véritable boussole de la littérature pour la jeunesse, qui permet de connaître la production éditoriale du moment, de comprendre que les enjeux de la société actuelle sont ancrés dans la littérature jeunesse, s’en informer, s’en inspirer.
Petite fierté, la couverture de ce numéro 344 de septembre 2025 dédié au 60 ans de la Revue des livres pour enfants a été dessiné par un ancien étudiant de l’école, Laurent Moreau, diplômé de l’école des arts décoratifs de Strasbourg en 2007.

©Couverte du n°343 de 2025 par Laurent Moreau
[1] Leroy-Terquem, M. (2025, septembre). L’histoire de la revue des livres pour enfants en dessin. La Revue des Livres Pour Enfants, 343.
[2] Entretien – Claude Lapointe et l’atelier d’illustration des Hautes écoles des Arts du Rhin. (s. d.-b). Cité Internationale de la Bande Dessinée et de L’image. Consulté le 11 septembre 2025, à l’adresse https://www.citebd.org/neuvieme-art/claude-lapointe-et-latelier-dillustration-des-hautes-ecoles-des-arts-du-rhin
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Filippo Tommaso Marinetti, Les mots en liberté futuristes, 1919, Milan, Edizioni Futuriste di Poesia, Strasbourg, Bibliothèque des Musées. Crédit photo Mathieu Bertola
Jusqu’au 21 septembre au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
L’image imprimée et le livre partagent une histoire commune depuis leur apparition. Elles ont exploré ensemble de nouveaux territoires graphiques et littéraires, repoussant les limites techniques tout en reformulant régulièrement la relation texte-image.
Cette présentation, qui met en dialogue les collections de la Bibliothèque des Musées de Strasbourg et les fonds d’art graphique du Musée d’Art moderne et contemporain, explore les différentes modalités de ces rencontres en s’adossant à quelques séquences historiques. Elle propose aussi des mises en relation plus inattendues, qui révèlent les enjeux communs d’œuvres parfois très éloignées.
L’histoire de l’imprimé au XIXe siècle, est caractérisée par la coexistence de procédés d’impression de l’image héritées des siècles passés (gravure sur bois et sur cuivre) et de techniques issues de perfectionnements récents pouvant faciliter l’appréhension des œuvres sérielles par les artistes, et assurer des tirages plus importants (lithographie, chromolithographie, héliogravure). Au courant du XXe siècle, les progrès de la presse doteront également les éditeurs des moyens dérivés de la photographie et adaptés à l’utilisation des rotatives.

Gustave Doré, illustration pour L’Arioste, Roland Furieux, 1879, Strasbourg, Musée d’Art moderne et contemporain. Crédit photo Mathieu Bertola

Joseph Sattler, Die Niebelunge, 1898, Berlin, Verlag von J.A. Stargardt, Strasbourg, Bibliothèque des Musées. Crédit photo Mathieu Bertola
Mais certains artistes ont également réinvesti des techniques primitives comme la gravure sur bois de fil. L’Âge industriel est donc marqué par une diversité de procédés d’impression des œuvres graphiques ou photographiques qui participera d’un vaste atelier d’expérimentations et contribuera à des évolutions significatives de la définition de l’illustration. Ainsi Gustave Doré, qui réhabilite la technique de la gravure sur bois avec les perfectionnements de la gravure de teinte, se place au centre d’une mécanique éditoriale qui rend hommage au livre ancien, tout en l’adaptant aux exigences de l’industrie éditoriale. Il a contribué à professionnaliser le métier d’illustrateur, devenu central dans le processus éditorial, et à l’émanciper du texte. Par la suite, des artistes comme Max Klinger, Frans Masereel ou encore certains surréalistes comme Max Ernst, bénéficieront de cet héritage et proposeront des dispositifs narratifs reposant sur les seules images.
Le développement de la lithographie en couleurs au tournant du XXe siècle a, quant à lui, profité conjointement à l’affiche et aux revues illustrées, diffusant l’image aussi bien dans les librairies que sur les murs des villes. Les recherches ornementales d’Eugène Grasset y côtoient l’historicisme de Joseph Sattler ou Marie-Louise Amiet. Les séduisantes réclames mettant en scène les formes organiques d’une nature stylisée alternent ainsi avec celles d’un passé réinventé.

Guillaume Apollinaire, « La colombe poignardée et le le jet d’eau », Calligrammes, 1918, Paris, Mercure de France, Strasbourg, Bibliothèque des Musées. Crédit photo Mathieu Bertola
L’évolution de la fonction illustrative dans le cadre de la relation texte-image, prend, avec les artistes de l’avant-garde internationale du début du XXe siècle, une dimension expérimentale. Elle bénéficie notamment du dépassement des frontières traditionnelles entre l’image et le texte, suscitées par des rencontres et des collaborations entre artistes et écrivains. Au moment où cubistes et futuristes insèrent des fragments de textes et de journaux à leurs compositions, Guillaume Apollinaire nous délivre ses calligrammes, passant le poème dans l’espace visuel. Dada utilisera l’imprimé pour diffuser ses propositions, mais aussi comme un espace d’expérimentations dans lequel des artistes et des écrivains s’autorisent à réviser l’organisation graphique de la page et à détourner les éléments typographiques. Les constructivistes russes, néerlandais ou allemands réorganiseront cette derrière en exploitant les bandeaux et filets pour restructurer la grille de composition.
Les collaborations entre Jean Hans Arp et Tristan Tzara, sont également emblématiques du nouveau rapport à l’illustration : celle-ci n’est plus inféodée au texte mais entre en dialogue avec celui-ci, dans un processus coopératif. Les recherches de l’artiste d’origine alsacienne aboutiront à une œuvre totale, entre livre et gravure : Soleil recerclé (1966)

Vue de la salle Hans-Jean Arp / Tristan Tzara. Crédit photo Mathieu Bertola
L’Espace politique a également bénéficié des avancées des techniques d’impression, et a su, à l’initiative de Charles Philipon, engager les meilleurs d’entre eux pour participer, avec les moyens d’une image jugée plus efficace que le texte, à la dénonciation des travers de la monarchie ou de l’empire.

Honoré Daumier, « Le Passé – Le Présent – L’Avenir », 1834, Strasbourg, Bibliothèque des Musées. Crédit photo Mathieu Bertola
C’est alors qu’apparaissent des personnalités qui renouvelleront l’art du dessin de presse et de la satire visuelle : Honoré Daumier, J.J. Grandville… Ils ont imaginé des procédés satiriques que pourront reprendre les artistes actifs sous le Second Empire et la IIIe République. Au XXe siècle, le l’artiste berlinois John Heartfield pourra en reprendre les principes, et les adapter à la technique perfectionnée du photomontage, auquel l’hebdomadaire communiste Arbeiter Illustrierte Zeitung assurera une importante diffusion. Les armes satiriques sont désormais employées à dénoncer la brutalité du régime nazi, ou les compromissions de ses alliés. Le langage formel du photomontage connaît quant à lui un certain succès, et trouvera une postérité dans les propositions graphiques accompagnant les affiches tracts ou pamphlets situationnistes désormais utilisés contre les survivances de l’Ancien régime dans l’organisation sociale française, le colonialisme ou l’avènement de la « société du spectacle ».

Vue de la salle John Heartfield. Crédit photo Mathieu Bertola
Apparue en France dans les années 1930, à la faveur des mouvements d’émancipation des classes populaires, la photographie humaniste a, quant à elle, contribué à dresser le portrait collectif d’une société en mutation, en jetant un regard poétique et solidaire sur le monde ouvrier ou les laissés-pour-compte. Le nom de Robert Doisneau, resté célèbre pour ses photographies de rue à la volée est associé à cette image de l’après-guerre en reconstruction.

Eugène-Henri Cordier, Enfants jouant aux billes, 1937, Strasbourg, Musée d’Art moderne et contemporain
En Alsace Eugène-Henri Cordier se charge de documenter le quotidien de la ville et des campagnes entre les années 1930 et 1960, saisissant les mutations sociales et la transformation du paysage. Ce mouvement coïncide également avec le développement du livre photographique, qui dispose de capacités de reproduction en héliogravure de grande qualité. Des éditeurs s’engagent dans la publication de revues luxueuses comme Arts et Métiers graphiques, qui a contribué à la diffusion de la photographie internationale, ou par la publication de livres remarquables, dont Paris de Nuit de Paul Morand et Brassaï.
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popularisation de ce style, celle de la Bnu, intitulée “Élégance et modernité”, explore l’univers créatif Art déco par une approche centrée sur l ’illustration. Pour préparer votre visite, “refaire” l’exposition chez vous ou simplement par goût ou curiosité, notre sélection d’ouvrages sur ce courant artistique majeur du 20ème siècle est à découvrir du 10 avril au 12 mai, au niveau 3 de la bibliothèque.Affiche : réalisation Célonie Juge.
Connaissez-vous la Manufacture des tabacs de Strasbourg ?
En activité depuis 1848, au cœur du quartier de la Krutenau, la Manufacture des tabacs de Strasbourg abritait des ateliers de transformation et de commerce du tabac jusqu’en 2010[1]. Se pose alors la question de sa destruction ou de sa réhabilitation. En février 2011, l’association des habitants Bourse-Austerlitz-Krutenau dépose une demande de protection de la Manufacture au titre des Monuments historiques. La demande est acceptée en décembre 2016. Est alors prise la décision de la rénover, rénovation qui se poursuivra sur près de 8 ans.
Créer une bibliothèque mutualisée dans la Manufacture des tabacs
Trois écoles d’enseignement supérieur cohabitent dans les locaux de la Manufacture : l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (ENGEES), l’École et observatoire des sciences de la terre (EOST) et la Haute école des arts du Rhin (HEAR). Quoi de mieux pour créer une synergie entre les publics des trois écoles, deux écoles enseignant la science et une l’art que de créer une bibliothèque mutualisée. Les trois écoles rassemblent environ 1400 étudiantes et étudiants.
Un endroit chaleureux, convivial et propice au travail et à la recherche
La bibliothèque, c’est 720 m² de surface utile. Elle est située au rez-de-chaussée de la Manufacture. Une mezzanine est créée et 100 places sont dorénavant occupées par les étudiantes et étudiants. La nature du bâtiment a été conservé. Les poteaux en grès rose des Vosges ont été conservés ainsi que le carrelage d’origine sur la partie centrale de la bibliothèque. Le caractère industriel des lieux est rappelé par le choix des architectes de laisser apparentes les nouvelles gaines techniques, les circulations d’eau, le câblage, etc…. 4 salles de coworking pour du travail en groupe de 6 à 12 personnes sont également disponibles sur réservation.
Des mobiliers en bois clair se mélangent aux étagères blanches et le sol couleur brique réchauffe le lieu. Les nombreux poufs sont appréciés et déjà, ils sont adoptés. Trois canapés complètent l’espace convivialité à l’entrée de la bibliothèque, des tables hautes permettent de changer d’assise au gré de ses envies. Des mobiliers des anciennes bibliothèques ont été réinstallés, meubles à fiches et armoires anciennes qui font le lien avec le passé et l’histoire des anciennes bibliothèques et des écoles. Ainsi, une armoire du XIXème siècle, fabriquée à la HEAR, trône dans l’espace convivialité et un meuble à fiche de l’ancienne bibliothèque de géologie de Strasbourg a trouvé sa place. Les murs sont ornés d’anciennes cartes de géologie et de sérigraphies créées à la HEAR.
Des collections en art et en science de l’environnement, de l’eau et de la terre
Ce ne sont pas moins de 62 000 documents répartis sur le rez-de-chaussée, la mezzanine et deux magasins qui sont maintenant disponibles à la Bibliothèque de la Manufacture. Vous y trouverez des collections en art, en sciences de l’eau, de la terre et de l’environnement mais plus encore comme de la philosophie & des sciences sociales, de la littérature, des bandes dessinées et des albums jeunesse, des cartes géographiques et géologiques, etc… Tous ces documents sont empruntables avec la carte Pass campus si l’on est étudiantes ou étudiants et pour les lecteurs extérieurs après inscription à la BNU ou dans une des BU. Un portail documentaire vous permet de faire vos recherches et des sélections thématiques vous y attendent.
Une équipe de choc
Cinq bibliothécaires et trois vacataires vous accueillent 44 heures par semaine à la Bibliothèque de la Manufacture. Si vous voulez en connaître plus sur nous, rendez-vous sur la page dédiée sur le portail. Nous vous accueillons du lundi au jeudi de 9h à18h et le vendredi de 9h à 17h. Les horaires sont susceptibles de changer pendant les vacances scolaires. Venez nombreuses et nombreux nous rendre visite. La bibliothèque est ouverte à toutes et tous. A bientôt.
[1] Pour en savoir plus, consultez à la bibliothèque le livre « La manufacture des tabacs de Strasbourg et les patrimoines du tabac en Alsace ».
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Vassily Kandinsky (1866 – 1944) – Bild XVI. Das Grosse Tor Von Kiew [1928]. Collections du Centre Pompidou.

Pendant tout le mois de novembre 2024, au niveau 4 de la bibliothèque, la BNU vous propose de découvrir une sélection d’études et de biographies sur le thème de la chanson française.
Des débuts du music-hall avec Mistinguett, Joséphine Baker et Maurice Chevalier, puis Edith Piaf, Charles Aznavour,
et Claude Nougaro… jusqu’à nos jours avec Matt Pokora ou encore Julien Doré.
La sélection aborde aussi la période yéyé avec Johnny Hallyday, Jacques Dutronc, Claude François, ou encore Sylvie Vartan, pour évoluer vers les années 80 avec des groupes comme Indochine, Noir désir, Téléphone, et des chanteurs tels que Serge Gainsbourg, Renaud puis Etienne Daho et Jean-Jacques Goldman, pour ne citer qu’eux.
Sélection documentaire, texte et visuel : Virginie Rey.
Source des photographies : wikimedia commons.
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La bibliothèque des arts a récemment bénéficié d’un don important de la part de M. Roland Recht, ancien directeur de l’Institut d’Histoire de l’art à l’Université de Strasbourg. Ce don est constitué d’environ 35 mètres linéaires de monographies, soit 1200 documents. Il comprend des catalogues d’exposition, des catalogues des collections publiques de musées internationaux, un fonds sur l’art contemporain et un fonds patrimonial. De nombreux documents ne sont présents dans aucune autre bibliothèque du site universitaire alsacien.
M. Recht, également Professeur au Collège de France, ancien directeur des Musées de Strasbourg, membre de l’Académie des Belles-Lettres et professeur à l’USIAS*, a souhaité faire cette donation à l’Université dans le but de mettre en lumière les ouvrages qui lui ont été utiles au cours de sa longue carrière de chercheur renommé.
Ces documents, dont l’étude scientifique et le traitement documentaire commenceront prochainement, constitueront à terme un fonds spécifique de la bibliothèque, et seront mis progressivement à la disposition des étudiant.e.s et des enseignant.e.s en accès indirect. Ils sont conservés dans le second magasin de la bibliothèque. Cette donation a par ailleurs fait l’objet d’un petit reportage vidéo du Magazine Savoir(s) de l’Université cet été.
*USIAS : University of Strasbourg Institute for Advanced Study (Institut d’études avancées de l’université de Strasbourg)
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Nous vous proposons également une sélection d’articles universitaires librement accessibles en ligne :
- « Les Archives de la Planète et les rythmes de l’Histoire » par Teresa Castro
- « Les Archives de la planète, entre ressource documentaire et matière à récits » par Valérie Perlès
L’exposition et son contexte
Depuis avril 2024, Strasbourg est « Capitale mondiale du livre », pour un an. Ce label est décerné par l’UNESCO aux villes faisant la promotion de la lecture et de la culture sous toutes leurs formes. À travers une exposition, la Bnu a voulu mettre en valeur les Archives de la Planète d’Albert Kahn, initiative faisant écho aux efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial soutenus par l’UNESCO.
Mécène et philanthrope, Albert Kahn a financé entre 1908 et 1929 le projet des Archives de la Planète impliquant de filmer et de photographier les lieux, les hommes et les femmes aux quatre coins du globe. Cette œuvre du début du XXe siècle constitue la plus grande collection de clichés couleurs sur plaque de verre du début du XXe siècle.
Plus d’informations sur l’événement : https://lirenotremonde.strasbourg.eu/
Criez votre amour du Grand Nord en redécouvrant les peintres Edvard Munch et Anna-Eva Bergman (NO).
Laissez-vous emporter par les symphonies de Johan Sibelius (FI) et d’Edvard Grieg (NO).
Plongez dans les interrogations métaphysiques d’Ingmar Bergman (SE) ou les provocations de Lars von Trier (DK).
Osez l’expressionnisme des bandes dessinées de Max Andersson (SE) ou la carte à gratter de Matti Hagelberg (FI).
Peut-être préférez-vous les designs intemporels d’Alvar Aalto (FI) pour une pause bien méritée ?
Et pour vous réveiller, quoi de mieux que les tableaux bariolés d’Erró (IS) !
Cette sélection présentée sur une table thématique au niveau 4 de la bibliothèque (accessible aux usagers inscrits) est à emprunter du 4 au 23 juin. Accéder à cette sélection thématique depuis le lien sur le catalogue https://biblio.bnu.fr/opac/list/norden/527365718096
Texte et images de Célonie Juge.
COLLECTION ÉTUDES NORDIQUES
La collection de langues, littératures et civilisation nordiques de la Bnu est reconnue au niveau national comme une « collection d’excellence pour la recherche » CollEx-Persée. Le pôle est au cœur d’un réseau de bibliothèques spécialisées qui rassemble aujourd’hui la Bibliothèque nordique de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, la Bibliothèque Tove Jansson de la Bibliothèque universitaire de Caen et anime des projets scientifiques au service de la communauté des chercheurs. Un premier projet CollEx Europe du Nord a vu le jour : le portail des études nordiques.
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En fin d’année 2023, les collections de livres d’art de la BNU se sont enrichies d’une vingtaine de nouveaux titres au format numérique (ebooks) en accès pérenne, portant à plus d’une centaine le nombre de références disponibles par ce biais (les titres accessibles via la plateforme CAIRN – voir plus bas – ne sont pas comptabilisés ici). Les domaines concernés s’étendent des arts du spectacle (théâtre, musique, cinéma) aux arts visuels contemporains en passant par la Grèce antique. Les classiques des éditions Garnier y sont par ailleurs bien représentés avec près d’une trentaine de titres.
Plus de la moitié du total des titres est en anglais.
Les ebooks sont consultables à partir de n’importe quel poste informatique, sur place et à distance, à toute personne titulaire d’une carte BU Alsace ou Pass Campus. Selon les autorisations définies par les éditeurs, un certain nombre de pages peut être téléchargé et/ou imprimé. Pour toute question, n’hésitez pas à contacter les bibliothécaires du service arts de la BNU.
Depuis le catalogue en ligne de la BNU, la liste des livres numériques sur les arts en accès pérenne est accessible ICI depuis la rubrique E-books.
Parmi les nouveautés :
Arts visuels
An Introduction to Greek Art. Sculpture and Vase Painting in the Archaic and Classical Periods
Contemporary Art from the Middle East. Regional Interactions with Global Art Discourses
Faith in Art. Religion, Aesthetics, and Early Abstraction
Art and Creativity in an Era of Ecocide : Embodiment, Performance and Practice
Visual activism in the 21st century : art, protest and resistance in an uncertain world
Inside/outside Islamic art and architecture : a cartography of boundaries in and of the field
Brand new art from China : a generation on the rise
Arts du spectacle
Listening devices : Music media in the pre-digital era
The Bloomsbury Handbook of Music and Art
Music and Technology. A Historical Encyclopedia
The Methuen Drama Companion to Performance Art
The Methuen Drama Handbook of Theatre History and Historiography
Dynamic Acting through Active Analysis
The Aesthetics of Imperfection in Music and the Arts. Spontaneity, Flaws and the Unfinished
Theory for Theatre Studies: Bodies
Parmi les titres déjà présents vous trouverez également des ouvrages généraux tels des dictionnaires :
Dictionnaire de la Renaissance
Dictionnaire des figures du 7e art d’origine littéraire
Dictionnaire de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime (1669-1791)
Enfin, à partir de la plateforme CAIRN, vous trouverez plusieurs centaines de titres concernant les arts : ICI.
L’accès à ces références n’est cependant pas pérenne car assujetti à un abonnement.
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Jean Alessandrini (centre) échange avec Sarah Lang (EEG) et Olivier Nineuil (Typofacto)














