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Le service numérique de la recherche partage une approche collaborative de veille mensuelle sur les questions et les enjeux propres aux humanités numériques. Elle reflète la diversité des intérêts et des préoccupations des membres du service dans les domaines du numérique et de la recherche en histoire de l’art et archéologie.
Anonyme, Simone Menier avec des jumelles à bord du vapeur “Savoy”, 1923, Aristotype, 8,’ x 11,4 cm, Paris, Musée d’Orsay
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Alexis Brandt
Événements / annonces
Recherches sur la mode entre mots et images (1900-1940) : le portail ModArchive
Vendredi 24 octobre 2025, BnF site François Mitterrand, salle 70
Cette rencontre DataLab présente en avant-première le portail ModArchive français et italien sur la langue de la mode (1900-1940) : un accès interdisciplinaire, visuel grâce à l’IA et plurilingue (italien-français-anglais-arabe) de repérage linguistique et terminologique. Il se propose d’explorer les résultats du projet de recherche international FLATIF, coordonné par une équipe de chercheuses et chercheurs italiens. Grâce à la richesse des ressources de Gallica de la BnF, le portail ModArchive offre la possibilité de consulter un vaste corpus électronique de revues de mode, de catalogues et de textes sur la mode de ces décennies. Expertes et experts de mode, d’arts et cultures, linguistes et terminologues, spécialistes d’IA pourront découvrir le riche patrimoine mis à disposition de toute la communauté.
Humanités Numériques et Intelligence Artificielle : Interactions / Altercations
Vendredi 7 novembre 2025, 9h30-17h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, Amphithéâtre Molinié
Organisée par l’Initiative Humanités Numériques de Sorbonne Université, cette journée s’annonce comme une rencontre interdisciplinaire consacrée aux transformations des sciences humaines à l’ère numérique. Elle vise à articuler pratiques de recherche outillées et réflexion critique autour des enjeux techniques, épistémologiques, patrimoniaux et sociétaux des humanités numériques et de l’intelligence artificielle.
Inscription (obligatoire)
#Humanités numériques #IA #journée d’étude
Le jeu vidéo dans les humanités numériques
Mardi 25 novembre, 16h15, bibliothèque de Genève
Dans le cadre du 16-18 des Humanités numériques, organisé par la Bibliothèque de Genève et la Chaire des Humanités numériques de l’Université de Genève, Yannick Rochat (Université de Lausanne) présentera cette conférence qui répondra à la problématique suivante : « nativement numérique, le jeu vidéo reste peu étudié dans ses dimensions matérielles et logicielles. Quel est l’apport des humanités numériques à ce champ ? »
Appel à communications : Numérisation des savoirs scientifiques au prisme des pratiques de recherche. Mémoires, usages et enjeux critiques
Soumission des propositions jusqu’au 30 novembre 2025, colloque organisé du 27 au 28 mai 2026, Villeneuve d’Ascq
Le présent colloque invite à porter une réflexion critique, collective et interdisciplinaire sur les transformations induites par la numérisation dans les pratiques de recherche et les usages scientifiques. Comment les choix de corpus, d’outils ou de formats façonnent-ils les pratiques de recherche ? Quelle mémoire des sciences est ainsi produite, rendue visible ou, au contraire, dévalorisée ? Quels sont les mécanismes, en place ou en développement, pour que la numérisation de la littérature scientifique accompagne de manière optimale les pratiques de recherche, qu’elles soient traditionnelles ou émergentes ?
Assises Nationales des Données de la Recherche – ANDOR 2025
Lundi 1 et mardi 2 décembre, Gif-sur-Yvette, ENS Paris-Saclay, amphithéâtre Alain Aspect
Pendant ces deux jours, des acteurs académiques et du monde économique seront réunis pour aborder les enjeux liés à la production, la gestion, le traitement, la diffusion et la réutilisation des données de recherche, alors que la souveraineté européenne sur les données scientifiques est mis au premier plan par l’actualité internationale. Les problématiques de traitement des données sensibles et de réutilisation des données, ainsi que d’intelligence artificielle sont notamment au programme de cette seconde édition des ANDOR. Les conférences auront lieu à l’ENS Paris-Saclay. Le reste de la semaine prolongera les discussions autour d’événements satellites consacrés aux plateformes scientifiques, aux sciences participatives et aux enjeux européens.
Communs de données et intelligence artificielle : regards croisés France-Québec
Jeudi 11 décembre 2025, BnF, site François Mitterrand, petit auditorium
L’objectif de cette journée d’étude est de partager des expertises franco-québécoises sur la valorisation des données culturelles pour le développement de systèmes d’intelligence artificielle. En réunissant des institutions issues du secteur des GLAM (bibliothèques, archives, musées et institutions culturelles patrimoniales) et des acteurs du savoir libre (notamment le mouvement Wikimédia), elle vise à créer des synergies entre institutions publiques et acteurs des communs numériques afin de répondre à des défis partagés liés à l’accessibilité, à la gouvernance et à l’équité des données.
Projets
Annotating the New Union Club: Interactive Feature
« Annotating The New Union Club » est une expérience numérique interactive permettant d’explorer une caricature politique antiesclavagiste du XIXᵉ siècle. Ce projet combine annotation digitale et design UX pour accompagner l’interprétation d’une œuvre complexe et profondément raciste, en offrant aux utilisateurs un cadre critique contemporain et en les invitant à réfléchir à leur rôle de spectateur face aux thèmes provocateurs et aux messages implicites de l’estampe.
Restaging fashion
Restaging Fashion est un projet de recherche interdisciplinaire (2020–2023), financé par le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche, mené avec les Staatliche Museen zu Berlin et le Germanisches Nationalmuseum Nürnberg. Il explore l’histoire culturelle du vêtement en croisant l’histoire de l’art, les sciences de l’information et le design d’interface.Le projet s’appuie sur deux ensembles majeurs : la collection Modebild – Lipperheide Costume Library (environ 600 peintures et 1 000 gravures ou dessins documentant la mode du Moyen Âge au XIXᵉ siècle) et la collection textile de Nuremberg, riche de vêtements historiques étudiés pour leur matérialité. Ces corpus ont été numérisés, catalogués et modélisés, associant images, textes et objets dans une approche unifiée. Le projet a numérisé, catalogué et modélisé ces corpus selon une structure dérivée du modèle CIDOC-CRM, enrichie de vocabulaires ouverts (AAT, ICONCLASS, TGN). Les visualisations expérimentales et l’interface web ReFa-Reader proposent une exploration croisée des collections, reliant essais, artefacts et métadonnées. Disponible en open source, cet outil illustre une conception interactive de la recherche sur le vêtement. Un projet connexe, 3D Stories, a reproduit en trois dimensions quinze ensembles vestimentaires issus de la collection de Nuremberg.
#CIDOC-CRM #collection #Omeka S #visualisation
Machina Emblematica
Machina Emblematica est une interface conversationnelle permettant d’explorer le Symbola et Emblemata, une encyclopédie illustrée du XVIᵉ siècle rassemblant allégories, animaux, proverbes et figures mythologiques. L’outil s’appuie sur des scans haute résolution et des transcriptions textuelles pour répondre aux questions en langage moderne, sans nécessiter de connaissance en latin ou en grec. Il s’adresse autant aux curieux qu’aux chercheurs souhaitant interroger directement les sources originales.
Outils
Bibliothèque numérique de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie
La Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), sise à Charenton-le-Pont, a mise en ligne sa bibliothèque numérique, qui permet désormais la consultation et la valorisation de ces ouvrages numérisés depuis une dizaine d’année.Profondément liée à la Commission des Monuments historiques qui l’a créée sous la monarchie de Juillet, la bibliothèque de la MPP conserve plus de 75 000 monographies et 1700 titres de périodiques. Toujours vivantes, les collections couvrent des domaines variés, reflets des missions de ses missions : patrimoine, histoire de l’architecture en France, photographie, archéologie, arts décoratifs et beaux-arts. La bibliothèque est également dotée d’un remarquable fonds d’ouvrages précieux, majoritairement publiés au XIXe siècle, mais aussi émaillés de trésors remontant au XVIe siècle.
Documenter les crimes de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale
L’Université d’Hawaï à Mānoa a lancé de nouveaux outils numériques dans le cadre de la War Crimes Documentation Initiative (WCDI). Ce nouvel outil combine cartographie interactive et archives textuelles encodées pour documenter les crimes de guerre japonais dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Il illustre l’apport des humanités numériques à la préservation à l’analyse critique des sources historiques.
Lectures
Rapport consacré à l’adoption des identifiants persistants dans l’enseignement supérieur et la recherche
Le collège des données de la recherche publie un rapport consacré à l’adoption des identifiants persistants (PIDs) dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR). Les identifiants persistants (DOI, ORCID, ROR, SWHID, RAiD, etc.) constituent un élément fondamental de l’écosystème numérique de la science ouverte. Ils garantissent la traçabilité, la visibilité et l’interopérabilité des publications, données, logiciels, instruments, projets et contributeurs de la recherche. Leur usage facilite également la mise en œuvre des principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) et contribue à alléger la charge administrative des équipes de recherche, en favorisant l’automatisation des échanges d’information. S’inscrivant dans la continuité des travaux engagés par le MESR autour de la feuille de route « Données pour la simplification et le pilotage de la recherche », ce document vise à structurer une stratégie nationale cohérente avec les initiatives internationales et les standards en vigueur (EOSC, recommandations de l’UNESCO, pacte du G7 pour la recherche).
The role of AI in scientific research
La Commission Européenne a publié le rapport « The Role of Artificial Intelligence in Scientific Research », qui analyse comment l’intelligence artificielle transforme le processus scientifique. Ce document met en lumière les opportunités et défis auxquels sont confrontés les personnels scientifiques européens et vise à renforcer les fondements scientifiques nécessaires pour exploiter pleinement le potentiel de l’IA.
Vadémécum Omeka S & IIIF
Le groupe de travail « développement » de l’association des usagers francophones de Omeka (AUFO) a rédigé un vadémécum « Omeka S & IIIF ». Ce « vadémécum » se veut à la fois une introduction générale au maniement de IIIF dans le cadre du logiciel Omeka et un guide pratique qui traite au fur et à mesure d’utilisations de plus en plus avancées.
Merci de votre fidélité ! Une nouvelle veille est publiée régulièrement, et toutes les anciennes sont accessibles sur NumRHA pour continuer à explorer les humanités numériques.
]]>Ce programme, soutenu par l’INHA depuis 2022, réunit conservateurs et conservatrices, historiens et historiennes de l’art et ingénieurs autour d’une édition numérique enrichie du recueil des itinéraires archéologiques du couple. L’édition numérique est développée au sein de la plateforme PENSE (Plateforme d’édition numérique de sources enrichies) produite dans le cadre du service numérique de la recherche du Département des études et de la recherche (DER) de l’INHA. Le programme comprend également la numérisation et la mise en ligne d’un vaste corpus de photographies de monuments arméniens et géorgiens, couvrant notamment l’est de la Turquie et le Caucase du Sud.
Cette rencontre a marqué le lancement officiel du projet et annoncé l’ouverture d’un environnement d’annotation participative, invitant la communauté scientifique experte à contribuer à l’identification et à la description des images du fonds. Elle ouvre ainsi la voie à une exploration collective de cet ensemble documentaire d’une grande richesse.
Intervenants : Jérôme Bessière (INHA), Marion Boudon-Machuel (INHA), Jean-Christophe Carius (INHA), Jérôme Delatour (INHA), Ioanna Rapti (EPHE–PSL), Sipana Tchakerian (INHA), Louisa Torres (INHA)
En partenariat avec : la Région Île-de-France (DIM PAMIR), l’UMR 8167 Orient et Méditerranée (composante Monde byzantin), et l’Observatoire des patrimoines de Sorbonne Université (OPUS).
Atelier numérique de septembre 2025 à juin 2026, le deuxième lundi du mois, de 13h30 à 15h. Depuis une dizaine d’années, l’Institut national d’histoire de l’art suit activement les avancées en technologie et méthodologie des humanités numériques, en particulier dans le domaine de l’histoire de l’art et du patrimoine culturel. Il entretient des liens réguliers avec des acteurs du numérique impliqués dans des projets innovants de recherche et de documentation en sciences humaines et sociales.
Lundi 8 septembre 2025
High Vision : analyser et décrire les images numérisées en masse (fin du XIXe siècle – années 1940)
Ce projet est issu d’un consortium interdisciplinaire de laboratoires en sciences humaines, en vision par ordinateur, en intelligence artificielle et des institutions d’archives et s’attelle aux défis posés par la numérisation de masse des photographies patrimoniales. Son objectif est de traiter et d’analyser de vastes quantités de photographies de presse de la fin du XIXe siècle aux années 1940. Étant très peu documentées, seul un traitement massif de ces images, pour retracer leurs circulations dans la presse de l’époque, permet de comprendre comment se structure une première économie globale de la photographie d’actualité au tournant du XXe siècle.
Mohamed Chelali, Daniel Foliard et Samuel Gonçalves (laboratoire Echelles, CNRS/Université Paris Cité)
Lundi 13 octobre 2025
Nouvelle technologies et patrimoine iconographique : focus sur Gallica Images
Gallica Images est un projet d’innovation porté par la Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l’INHA et la BNUS. Il explore les possibilités offertes par l’intelligence artificielle pour enrichir l’accès aux collections iconographiques patrimoniales. En mobilisant reconnaissance d’images, données enrichies et design d’interface, Gallica Images inaugure une nouvelle génération d’outils de recherche visuelle dans les bibliothèques. Cette démarche pionnière associe expertise scientifique, innovation technologique et exigences d’accessibilité, afin de transformer durablement le lien entre patrimoine et nouvelles technologies.
Danaë Di Salvo (BnF), Jean-Philippe Moreux (BnF)
Lundi 17 novembre 2025
Label Culture Libre ! : des licences libres au numérique collaboratif, une transformation des pratiques métier
Depuis 2023, le Label Culture Libre ! récompense les institutions culturelles et scientifiques qui ont fait le choix de l’open content et du numérique collaboratif.
La loi Valter de 2015, qui permet de monétiser les numérisations d’œuvres du domaine public, prive de nombreux usagers de réutilisations d’œuvres, qui, de facto, leur appartiennent. Étudiants et chercheurs, à la croisée de projets comme Wikidata et Wikimédia Commons, sont particulièrement concernés.
Ce label est un encouragement et une récompense à la fois, pour un changement de pratiques métier replaçant les utilisateurs au cœur des missions de partage de notre patrimoine. À travers l’exemple de la Bibliothèque Interuniversitaire de Sorbonne, découvrons les enjeux de telles pratiques, mais aussi les freins et les opportunités qu’elles représentent.
Xavier Cailleau (Wikimédia France), Cécile Obligi (Bibliothèque Interuniversitaire de Sorbonne)
Lundi 8 décembre 2025
Criminocorpus : un musée numérique dédié à l’histoire de la justice
Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice. Les rubriques législation et outils proposent des données et des instruments d’exploration complémentaires visant à faciliter les études et les recherches. Criminocorpus est lauréat de la médaille de la médiation scientifique du CNRS (2023).
Marc Renneville (Centre Alexandre-Koyré, EHESS, CNRS, MNHN) et Sophie Victorien (Criminocorpus Lab)
Lundi 12 janvier 2026
Le numérique à l’École des chartes, de la formation à la recherche
Depuis le début des années 2000, l’École nationale des chartes s’est emparée du numérique dans la continuité de ses missions et activités, que celles-ci soient d’ordre pédagogique, avec la création de deux masters dédiés au numérique, ou qu’elles s’inscrivent dans le cadre de projets de recherche, d’édition numérique ou de création d’infrastructures innovantes. Vingt ans plus tard, l’institution est confrontée à la fois à l’accélération de l’apparition de nouvelles technologies, notamment avec l’IA, et à l’enjeu de la patrimonialisation de ses applications historiques. Cette table-ronde reviendra sur l’évolution de la stratégie numérique de l’École et évoquera ses perspectives à venir.
Emmanuelle Bermès (ENC-PSL) ; Vincent Jolivet (ENC-PSL) ; Chahan Vidal-Gorène (ENC-PSL)
Lundi 9 février 2026
Détruire et interdire les données numériques
Ces dernières années, la question des données numériques de la recherche est devenue une question politique. Si nous étions familiers des rétentions de données dans les régimes autoritaires, les politiques de certains gouvernements, au premier chef les États-Unis, mettent à mal la conservation des données et leur partage. L’interdiction d’accès à près de 2000 jeux de données depuis janvier 2025 ne concerne pas que les données météorologiques, celles liées à la santé publique et à l’équité sociale. L’histoire de l’art et l’histoire sont aussi concernées : des milliers de photographies ne sont plus accessibles et les attaques répétées contre les grandes institutions de recherche et les musées menacent aussi une grande partie de la recherche internationale.
In recent years, the question of digital research data has become a political question. If we were familiar with data retentions in authoritarian regimes, the policies of certain governments, first and foremost the United States, undermine the preservation of data and their sharing. The prohibition of access to nearly 2,000 datasets since January 2025 does not only concern meteorological data, those related to public health and to social equity. Art history and history are also concerned: thousands of photographs are no longer accessible, and the repeated attacks against major research institutions and museums also threaten a large part of international research.
(Intervenants en cours de recherche)
Séance en anglais
Lundi 9 mars 2026
Datavirgo : la Vierge d’Humilité comme exemple d’une réflexion topologique sur l’histoire de l’art
La mise en données du matériau patrimonial permet-elle de visualiser les circulations et transferts artistiques ? C’est à cette question que tentait de répondre Datavirgo, une cartographie interactive réalisée par Quentin Bernet à l’Observatoire des Humanités numériques en 2022 (dir. Léa Saint-Raymond). Ces problématiques font désormais l’objet d’un doctorat en cours, sur la modélisation des données patrimoniales. Ces questions, bien que survenues au contact des méthodes computationnelles, sont constitutives du discours et de la pratique même de l’histoire de l’art : peut-on réellement réduire un phénomène artistique et culturel à une catégorie, un motif ou un espace-temps fixes ?
Quentin Bernet (ISP – ENS Paris-Saclay)
Lundi 20 avril 2026
Native Land Digital : terres autochtones, histoire, souveraineté des données et réciprocité
Native Land Digital est une ONG dirigée par des autochtones cartographiant globalement les terres, les eaux, les langues et les histoires autochtones. Cette présentation explore le travail récent de la plateforme en matière de souveraineté des données indigènes, d’éducation à la terre et de sensibilisation à l’environnement par le biais de nouvelles couches de réciprocité. Celles-ci invitent les utilisateurs à s’engager de manière éthique avec le lieu en amplifiant les voix indigènes. La plateforme offre une carte relationnelle évolutive qui centre les systèmes de connaissances indigènes, soutient la pédagogie décoloniale et affirme la souveraineté dans les paysages numériques et physiques.
Native Land Digital is an Indigenous-led nonprofit globally mapping Indigenous lands, waters, languages, and stories. This presentation explores the platform’s recent work in Indigenous data sovereignty, land-based education, and environmental awareness through new Reciprocity Layers. These layers invite users to engage ethically with place, amplifying Indigenous voices. Native Land Digital offers an evolving, relational map that centres Indigenous knowledge systems, supports decolonial pedagogy, and affirms sovereignty in digital and physical landscapes.
Tanya Ruka (Victoria University of Wellington)
Séance en anglais
Lundi 11 mai 2026
Allmaps : un outil pour la cartographie historique basée sur IIIF
Allmaps est une plateforme de géoréférencement de cartes IIIF qui permet l’alignement de cartes anciennes ou numérisées sur des fonds de carte actuels. Contrairement aux outils SIG traditionnels qui nécessitent l’installation de logiciels, la gestion de projections et la manipulation de couches, Allmaps fonctionne directement dans le navigateur et exploite le protocole IIIF pour charger et partager les cartes. L’utilisateur y place des points de calage (control points) sur des repères communs entre la carte ancienne et la carte de référence, puis Allmaps applique automatiquement les transformations nécessaires pour géoréférencer l’image.
La plateforme a notamment été utilisée pour des projets d’ampleur tels que Amsterdam Time Machine.
Allmaps is a IIIF map georeferencing platform that allows old or digitized maps to be aligned with modern base maps. Unlike traditional GIS tools, which require software installation, projection management, and layer manipulation, Allmaps runs directly in the browser and uses the IIIF protocol to load and share maps. Users place control points on common reference features between the historical map and the reference map, and Allmaps automatically applies the necessary transformations to georeference the image.
The platform has been used in major projects such as the Amsterdam Time Machine.
Bert Spaan (Créateur de Allmaps)
Séance en anglais
Lundi 8 juin 2026
The Cultural Heritage Cloud set up by the ECHOES project
ECHOES a pour mission de créer le cloud collaboratif européen dédié au patrimoine culturel. Cette infrastructure partagée facilitera la collaboration entre les professionnels du patrimoine et les chercheurs, en leur fournissant un accès aux données, aux ressources scientifiques, aux formations et à des outils numériques avancés, adaptés à leurs besoins particuliers.
L’objectif est de créer un environnement numérique dans lequel les ressources seront accessibles librement aux utilisateurs qui pourront interagir avec une nouvelle génération de biens patrimoniaux, les communs numériques, à la fois riches en contenu sémantique et élaborés de manière collective. En manipulant et en enrichissant les données et informations relatives à un bien culturel, les utilisateurs favoriseront l’émergence de nouvelles connaissances scientifiques.
Xavier Rodier (MSH Val-de-Loire)
Toutes les séances des Lundis numériques auront lieu exclusivement en ligne. Le lien de connexion sera disponible sur le site internet de l’INHA.
La retransmission des communications de la saison 2024-2025 est accessible via ce lien sur la chaîne YouTube de l’INHA.
Comité scientifique
Comité scientifique : Pierre-Marie Bartoli (INHA), Katia Bienvenu (INHA), Jean-Christophe Carius (INHA), Manuel Charpy (laboratoire InVisu, CNRS ∕ INHA), Armand Delcros (INHA), Maud Favre-Rochex (INHA), Juliette Hueber (laboratoire InVisu, CNRS ∕ INHA), Mathilde Joerger (INHA), Pierre-Yves Laborde (INHA), Sylvie Montagnon (INHA), Amandine Nguyen (INHA), Federico Nurra (INHA), Chloé Pochon (INHA), Caroline Raynaud (INHA), Bulle Tuil Leonetti (laboratoire InVisu, CNRS ∕ INHA)
Le service numérique de la recherche partage une approche collaborative de veille mensuelle sur les questions et les enjeux propres aux humanités numériques. Elle reflète la diversité des intérêts et des préoccupations des membres du service dans les domaines du numérique et de la recherche en histoire de l’art et archéologie.
Revue Musica n° 68, mai 1908, p.11
Institut national d’histoire de l’art (France) – Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Événements / Annonces
18 septembre 2025 – BnF François-Mitterrand
Séminaire-atelier de rentrée pictorIA
La journée de séminaire-atelier de rentrée du Consortium-HN pictorIA sera divisée en trois moments : en matinée, un bilan des avancées des groupes de travail et communautés de pratiques du consortium sera suivi d’un panel de retours d’expériences sur le pilotage de projets en IA ; l’après-midi sera consacré à des séances d’ateliers au choix (plateformes Arvest et Arkindex et protocole IIIF).
25 septembre 2025 – MSH Paris Nord
Séminaire « L’art de la démonstration. Enjeux méthodologiques et épistémologiques en Histoire de l’Art »
Ce séminaire, organisé par Claire Dupin de Beyssat et Mecthilde Airiau, est centré sur la spécificité de la méthode de démonstration en histoire de l’art. Il s’agit ainsi d’interroger les outils employés pour démontrer, des archives aux nouvelles technologies numériques ; les lieux de la démonstration, en termes géographiques et institutionnels, et la manière dont ceux-ci conditionnent le procédé ; ou les énoncés sur lesquels porte la démonstration en histoire de l’art, de l’artiste à l’œuvre même, dans sa matérialité et son caractère sensible.
La 5e séance de ce séminaire, jeudi 25 septembre, de 18h à 19h30, sera consacrée à la digital art history : de nouvelles méthodes de démonstration, avec Federico Nurra (INHA) et Claire Dupin de Beyssat (École des Chartes / Cnap).
Pour recevoir les informations de connexion, vous pouvez vous abonner à la liste de diffusion via le lien suivant :
29 et 30 septembre 2025 – École nationale des chartes et Musée des arts décoratifs (Paris)
Journées d’études TORNE-H « Patrimoine et intelligence artificielle. Nouveaux horizons de recherche et de médiation »
À l’occasion de la première année du projet TORNE-H, une journée d’étude est organisée pour présenter les premiers résultats et ouvrir le débat sur les usages de l’IA dans le secteur patrimonial. Cette journée se veut un espace d’échange interdisciplinaire sur les pratiques émergentes, les outils développés et les questions éthiques et méthodologiques qu’ils soulèvent.
16 octobre 2025 – BnF-François Mitterrand
Humanités numériques et musiques traditionnelles : pérennité, accessibilité, outils, perspectives
Cette journée se propose d’interroger les démarches de numérisation et de valorisation des archives sonores liées à l’ethnomusicologie, à l’heure où les humanités numériques françaises connaissent une transformation décisive.
12, 13 et 14 novembre 2025 – Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société
DHNord 2025: Valoriser les données de recherche en humanités numériques, enjeux, pratiques, perspectives
Depuis 2014, le colloque international DHNord propose un espace de réflexion sur les pratiques et évolutions des humanités numériques dans l’enseignement supérieur et la recherche, en incluant le monde des bibliothèques, des archives et des musées. Organisé par la Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société (MESHS), en partenariat avec le Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques (CRIHN), l’édition 2025 se déroulera les 12, 13 et 14 novembre à l’université de Lille (Fédération de Recherche – Sciences des Cultures et du Visuel) et en hybride via Zoom.
L’inscription, en présentiel comme en distanciel, est obligatoire via ce lien.
26 et 27 novembre 2025 – Institut national d’histoire de l’art (INHA) et Institut Henri Poincaré (IHP)
Journées OMEKA 2025 « Pérennisation & Innovation » : appel à contribution
Ces journées sont organisées, pour la sixième année consécutive, par l’Association des Usagers Francophones d’Omeka (AUFO). Elles offrent une occasion privilégiée de valoriser le travail accompli et de le partager avec la communauté Omeka, selon deux axes principaux :
- des choix technologiques et méthodologiques pour durer ;
- nouveaux usages, nouveaux outils, nouveaux projets.
Les propositions libres sont également les bienvenues.
Les communications dureront 15 minutes, suivies de 5 minutes de discussion. Un temps spécifique sera également dédié aux commentaires des posters. La priorité sera donnée aux propositions favorisant les échanges, les retours d’expérience et les approches innovantes.
28 janvier 2025 – Université Paris Nanterre
Séminaire « L’oeil numérique », séance 03, « Computational methods for visual history »
La troisième séance du séminaire « L’œil numérique », co-animé par Laurence Danguy et Julien Schuh, sera consacrée aux apports des méthodes computationnelles à l’histoire visuelle. Les intervenants seront Thomas Smits et Melvin Wevers, de l’Université d’Amsterdam, dont les travaux font référence en matière d’analyse de corpus visuels massifs avec des outils d’intelligence artificielle. La séance aura lieu en présentiel et en visioconférence, sur le campus de l’Université Paris Nanterre. La présentation sera suivie, de 14h à 16h30, d’un atelier pratique, uniquement en présentiel, consacré à l’analyse de corpus visuels à grande échelle.
Projets
UDPN, Usages des patrimoines numérisés, collection d’ouvrages des éditions Le Bord de l’eau
Créée en 2017, cette collection des éditions Le Bord de l’eau, maison d’édition essentiellement consacrée aujourd’hui aux sciences humaines, explore les grands enjeux culturels du numérique, en mettant l’accent sur les usages et les relations que nous développons avec le patrimoine numérisé. Ouverte à une pluralité de disciplines, elle propose des ouvrages didactiques et critiques qui interrogent les mutations en cours et les débats qu’elles suscitent.
Elle est portée par le réseau UDPN, programme scientifique interdisciplinaire créé en 2013 et réunissant des chercheurs de plusieurs universités parisiennes. Les projets du réseau abordent divers matériaux (textes, images, vidéos, spectacles vivants) et s’inscrivent dans des disciplines telles que la littérature, l’histoire, l’informatique, la muséologie ou la sociologie.
désirées data
Blog sur les enjeux techniques et scientifiques des données patrimoniales réalisé par un étudiant en Master 2 Archives « Technologies Numériques Appliquées à l’Histoire » à l’École nationale des Chartes.
Vous y trouverez des articles sur les aspects techniques et scientifiques du traitement des données, des métadonnées, de la datavisualisation, de la statistique descriptive et de l’archivistique; mais aussi des recensions de livres de sciences humaines.
IA & Bibliothèques
Le blog IA & Bibliothèques se consacre aux enjeux techniques et scientifiques de l’intelligence artificielle au sein des bibliothèques. Il est animé par Géraldine Geoffroy, qui signe une série de billets approfondis sur l’usage des modèles de langage (LLM, RAG, prompt engineering…) en contexte patrimonial et documentaire.
Goya Network
Cette base de données interactive cartographie le réseau des relations sociales et professionnelles (artistes, collectionneurs, critiques) de l’artiste espagnol Francisco de Goya (1746-1828). Ce projet numérique est basé sur les recherches universitaires (doctorat et postdoctorats) de Paula Fayos-Pérez, avec le soutien de la BBVA Foundation. Il est sous licence CC BY-NC 4.0 et comporte un volet contributif.
#base de données #réseau #carte heuristique
Outils
Getty Provenance Index
Le Getty Provenance Index offre un accès libre à des millions de ressources issues des livres de stock des marchands, des catalogues de vente et des inventaires d’archives, et permet de révéler des informations sur la propriété et l’histoire du marché des œuvres d’art. Dans le cadre des améliorations en cours, l’Index de provenance est en train de passer à une structure et une plateforme de données ouvertes pour un meilleur accès et une meilleure interrogation. La nouvelle version du Getty Provenance Index est maintenant en ligne.
Catalogues raisonnés numériques d’artistes
Le site du Service des musées de France propose un panorama actualisé des catalogues raisonnés numériques d’artistes. Il offre un accès à des publications scientifiques de référence, régulièrement mises à jour en ligne, qui permettent de consulter et d’explorer de manière exhaustive et illustrée les œuvres des artistes. Ce répertoire facilite la diffusion des connaissances et permet à un large public d’accéder facilement à ces ressources.
Lectures
Histoire et numérique, les images du passé au défi du présent
L’épisode du 2 mai 2025 de l’émission Le Cours de l’histoire sur France Culture interroge, avec les chercheurs Daniel Foliard (Université Paris Cité) et Julien Schuh (Université Paris Nanterre), les bouleversements induits par la numérisation et l’intelligence artificielle sur notre rapport aux photographies historiques, en particulier celles liées à des passés douloureux et contestés. Elle explore la manière dont ces images, désormais accessibles et partageables par tous, redéfinissent les mémoires collectives, les écritures de l’histoire et les formes d’autorité sur les récits du passé.
Utiliser les services de l’European Open Science Cloud (EOSC) pour gérer ses données de recherche
La plateforme EOSC EU Node recense plus de 400 services numériques destinés aux personnels scientifiques et d’appui en Europe. Certains services sont institutionnels et soumis à restrictions, tandis que d’autres sont accessibles à tous. Cette fiche présente plus particulièrement les six services communs disponibles pour l’ensemble des utilisateurs, quel que soit leur statut. L’objectif est de fournir des repères pour accompagner les chercheurs et chercheuses dans la gestion de leurs données de recherche, que ce soit dans le cadre de projets européens ou pour un usage courant.
IIIF et la 3D
Le billet « Interoperable, Accessible, Portable 3D Data » publié dans The Spatial Heritage Review par Thomas Flynn (alias nebulousflynn) annonce la publication de la spécification IIIF pour les données 3D. Il met en avant l’élargissement de ce cadre initialement conçu pour les images et les documents vers les contenus tridimensionnels. L’auteur insiste sur l’importance de rendre ces données 3D non seulement interopérables et portables pour les chercheurs, mais aussi accessibles à un public plus large à travers le web.
Caroline Muller : écrire l’histoire. Gestes et expériences à l’ère numérique
Ce livre propose de suivre tous ces gestes et expériences qui composent le quotidien du travail de l’histoire aujourd’hui, que ce soit la façon de poser des questions, le choix des fonds d’archives, l’écriture et la diffusion du savoir. L’ère numérique touche aux piliers d’une méthode jusque-là considérée comme inébranlable : face à cette transformation toujours en cours sous l’effet de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle générative, ce livre ouvre une fenêtre sur une pratique en pleine évolution et invite tous les lecteurs à entrer dans les coulisses de l’écriture de l’histoire, que l’on soit historien, étudiant ou tout simplement intéressé par les mutations du savoir à l’ère numérique.
Merci de votre fidélité ! Une nouvelle veille est publiée chaque mois, et toutes les anciennes sont accessibles sur NumRHA pour continuer à explorer les humanités numériques.
]]>Lundis numériques: séance du 10 mars 2025
Lors de la septième séance de la saison, Clarisse Bardiot et Jacob Hart (Université Rennes 2) ont présenté Arvest : un environnement interprétatif pour les traces numériques.
Arvest est une web app open source et gratuite pour l’analyse des traces numériques. Arvest permet la création d’annotations intra-documentaires et inter-documentaires. L’outil se base sur IIIF (International Image Interoperability Framework), permettant l’exploitation de contenus provenant de nombreuses institutions culturelles, ainsi que la création de ses propres contenus IIIF. Avec une API ouverte, Arvest peut également s’intégrer dans des processus de travail propulsés par le machine-learning et les intelligences artificielles.
Retrouvez la captation de la séance sur la chaîne YouTube de l’INHA.
Lundis numériques : séance du 07 avril 2025
Lors de la huitième séance de la saison 2024-2025 des Lundis numériques de l’INHA, Chahan Vidal-Gorène (Calfa, École nationale des Chartes – PSL) a présenté Calfa : Reconnaissance automatique de texte (HTR) des langues peu dotées.
L’utilisation de modèles de langues ou de vision par ordinateur est désormais courante pour analyser et structurer de grandes bases textuelles ou d’images, avec de nombreuses applications pour les institutions, les chercheurs et le grand public (valorisation de collections, recherche d’informations, etc.). Malgré l’optimisation constante des modèles et leur progressive couverture multilingue, certaines applications ou langues spécialisées nécessitent un seuil critique de données difficile à atteindre pour être surmonté. Un tour de récents projets HTR et d’analyse de documents menés dans ce contexte par Calfa en arménien, chinois, géorgien et arabe a été réalisé.
Retrouvez la captation de la séance sur la chaîne YouTube de l’INHA.
Lundis numériques : séance du 12 mai 2025
Lors de la neuvième séance de la saison, Ludovico Galeazzo (Università degli Studi di Padova), Remo Grillo, Lukas Klic et Gianmarco Spinaci (I Tatti – The Harvard University Center for Italian Renaissance Studies) ont présenté Venice’s Nissology : la reconstitution numérique de l’archipel de la lagune de Venise.
Au début de la période moderne, les plus de soixante îles qui forment la lagune vénitienne font partie intégrante du cadre urbain de la ville. Après la chute de la République, la plupart de leurs bâtiments ont été transformés ou rasés, laissant les îles totalement abandonnées. Le projet Venice’s Nissology reconstruit ce site culturel délabré en analysant les modèles urbains, architecturaux et sociaux qui relient la capitale à son paysage aquatique à l’aide d’une carte 3D interactive sur le Web. Il s’agit d’une infrastructure sémantique géospatiale qui visualise à travers le temps et l’espace les différentes couches de l’histoire de l’archipel vénitien depuis le XVIe siècle.
Retrouvez la captation de la séance sur la chaîne YouTube de l’INHA.
Lundis numériques : séance du 16 juin 2025
Lors de la dixième et dernière séance de la saison, Édouard de Saint-Ours (Musée national des arts asiatiques – Guimet) et Christopher Kermovant (TEKLIA) ont présenté le projet HikarIA : analyse iconographique automatisée de photographies patrimoniales.
Piloté par le Musée national des arts asiatiques – Guimet en partenariat avec la société TEKLIA, le projet HikarIA a pour objet de développer un outil permettant l’analyse automatique de photographies anciennes du Japon. Des algorithmes d’intelligence artificielle sont entraînés à reconnaître des éléments visuels dans un vaste corpus comprenant notamment la collection Dubois (plus de 17 000 photographies, pour une mise à disposition au format IIIF). Images et métadonnées seront mises en ligne sur une plateforme d’exploration du corpus librement accessible puis seront mobilisées par le Musée Guimet et des chercheuses et chercheurs associés afin d’enrichir les connaissances sur les poncifs, les évolutions et les circulations propres aux productions commerciales au Japon au XIXe siècle.
Retrouvez la captation de la séance sur la chaîne YouTube de l’INHA.
Les Lundis numériques de l’INHA se déroulent le deuxième lundi du mois, de 13h30 à 15h00 sur Zoom, avec une inscription préalable (le lien est ajouté quelques jours avant la séance sur l’agenda).
Consultez sur l’Agenda les prochaines séances des Lundis numériques de l’INHA pour la saison 2025-2026.
Nous comptons sur votre participation !
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La 14e édition du festival de l’histoire de l’art se déroule les 6, 7 et 8 juin 2024 au château de Fontainebleau, avec pour pays invité l’Autriche et pour thème le vrai, le faux. Cet événement unique, organisé sous l’égide du ministère de la Culture par l’Institut national d’histoire de l’art et le château de Fontainebleau, constitue depuis 2011, le grand rendez-vous annuel de l’histoire de l’art auquel s’associent de nombreux partenaires nationaux et locaux.
Conférences, débats, tables rondes, projections de films, expositions, spectacles, salon du livre et de la revue d’art, rencontres étudiantes et professionnelles, visites, ateliers et activités pour le jeune public… le FHA, ce sont plus de 200 événements mettant en scène la richesse des arts
visuels de toutes les époques.
Afin de vous y retrouver dans cette programmation foisonnante, le Service numérique de la recherche vous liste les projets numériques auxquels il a contribué qui y sont présentés.
Dialogue
Les sculptures allemandes des musées de France : méthodologie et mise en données
6 juin 2025, 17h00 à 18h00
Château de Fontainebleau – vestibule Saint-Louis
Intervenants : Laurence Brosse (Musée du Louvre), Pierre-Yves Laborde (INHA)
La base de données « Répertoire des sculptures allemandes des musées de France (bois et bois polychromé, vers 1460-1530) », réalisée par Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse (Musée du Louvre), avec le concours de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA), est totalement accessible sur la plateforme AGORHA. Cette table ronde permettra de revenir sur la méthodologie mise en place pour décrire ce corpus spécifique et comment cette mise en données favorise l’interrogation fine et les réutilisations potentielles.
Table ronde
La datavisualisation du programme de recherche « Répertoire des ventes d’antiques »
7 juin 2025, 11h00 à 12h30
Château de Fontainebleau – vestibule Saint-Louis
Intervenants : Cécile Colonna (BNF), Clara Bernard (INHA), Néguine Mathieux (Musée Carnavalet)
Ce dialogue vise à présenter la nouvelle version du site de datavisualisation issu du programme de recherche de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) intitulé « Répertoire des Ventes d’Antiques ». Initié il y a une douzaine d’années, ce projet consiste en l’identification, le dépouillement et la mise en ligne progressive des ventes françaises d’antiques du XIXe siècle. Le site de datavisualisation, inauguré en 2018, a été refondu en fin d’année 2024 : la nouvelle version mise en ligne permet une consultation des données particulièrement innovante et interactive. Elle donne ainsi à voir et à comprendre la biographie et la réception des objets antiques (vases, statues, statuettes, peintures murales, gemmes, bijoux…), à travers les informations sur les œuvres, les vendeurs, les acheteurs et la valeur financière des œuvres.
Table ronde
Les « Fabriques » dans AGORHA : la science des matériaux et le numérique au service des œuvres d’art
8 juin 2025, 11h00 à 12h30
Château de Fontainebleau – salon des fleurs
Intervenantes : Charlotte Denoël (BNF), Sigrid Mirabaud (Ministère de la Culture)
Cette communication à quatre voix présentera le chantier mené conjointement par l’INHA et la BnF durant quatre ans pour intégrer dans AGORHA, la plate-forme de données de la recherche de l’INHA, des données matérielles produites par des laboratoires de recherche et de conservation, ainsi que le nouvel outil d’éditorialisation développé sous Omeka S pour l’interrogation et la visualisation de ces données à partir de deux corpus, panneaux peints et enluminures (« Les Fabriques »). Cet outil numérique, au carrefour des sciences du patrimoine et des sciences humaines, de la chimie des matériaux et de l’histoire de l’art, a pour objectif de favoriser un dialogue interdisciplinaire entre les données matérielles et les données documentaires sur les œuvres d’art.
Le Service numérique de la recherche vous liste plus généralement les manifestations qui ont trait au numérique ou à l’Intelligence artificielle.
Conférence
IA et histoires contrefactuelles
6 juin 2025, 14h00 à 15h30
Château de Fontainebleau – salon des fleurs
Intervenant : Ada Ackerman (CNRS – THALIM)
Les modèles d’IA générative offrent aux artistes la possibilité de revisiter à nouveaux frais le patrimoine culturel. En effet, en entraînant des modèles d’IA sur des corpus spécifiques, on peut susciter de nouveaux objets du passé, soit des objets qui auraient pu exister mais qui demeuraient jusque là dans un état de pure virtualité. S’instaure dès lors une histoire qui se présente comme délibérément contrefactuelle, que différents artistes et cinéastes explorent de façon croissante.
Atelier, Conférence
Le faux pour appréhender le vrai : l’IA générative et la description en histoire de l’art
6 juin 2025, 13h00à 14h00
Château de Fontainebleau – chapelle basse Saint-Saturnin
Intervenants : Carole Fonticelli (École du Louvre), Chrystel Jeandot (École du Louvre), Florie Debouchaud (École du Louvre), Marjolaine Tranchant (École du Louvre), Pauline Kirgis (École du Louvre)
Comment l’usage de l’IA génératrice d’images peut servir l’apprentissage de la description en histoire de l’art ? Cette conférence participative, construite autour de scenarios pédagogiques « clés en mains », vise à former les étudiants et étudiantes, en créant du faux (une image générée par un prompt), à mieux cerner les contours et les aspects du vrai (l’œuvre imitée). Plus généralement, cette réflexion aura également pour but d’interroger la dimension éthique de l’usage de l’IA générative mais aussi la question du statut de l’œuvre reproduite (peut-on et doit-on toujours parler de faux ici ?).
Dialogue
IA et art contemporain : l’exposition « Le Monde selon l’IA » au Jeu de Paume
6 juin 2025, 17h30 à 18h30
Château de Fontainebleau – quartier Henri IV, salle à manger
Intervenants : Ada Ackerman (CNRS), Alexandra Gilliams (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Antonio Somaini (Université Sorbonne Nouvelle IUF)
Modération par Alexandra Gilliams
Antonio Somaini et Ada Ackerman présenteront l’exposition « Le Monde selon l’IA », qu’ils ont conçue pour le Jeu de Paume. À travers un choix d’œuvres créées entre 2016 et aujourd’hui, celle-ci explore la manière dont les artistes contemporains réagissent à la présence croissante des algorithmes et des modèles d’IA analytique et générative dans toutes les strates de la culture et de la société. À la fois source de fascination et d’inquiétude, ces technologies transforment en profondeur la façon dont les images sont désormais prises, créées, modifiées, diffusées, décrites et vues. Le parcours sera par ailleurs rythmé par un ensemble d’incursions généalogiques permettant de resituer ces phénomènes récents dans une perspective historique élargie.
Conférence
L’IA ou l’analphabétisme des images
7 juin 2025, 12h00 à 13h00
Château de Fontainebleau – quartier Henri IV, grande salle
Intervenant : André Gunthert (EHESS)
Entre 2022 et 2024, la première réception publique de la technologie des images générées par IA a pris tous les caractères d’une panique morale. Comme la retouche numérique vingt ans auparavant, cette iconographie a été accueillie comme un instrument de désinformation. Mais le photoréalisme des images synthétiques ne traduit aucune fidélité au réel. Déterminées comme fictives par leur mode de production, les images générées manifestent les stéréotypes et les biais de la culture visuelle. De leur côté, les failles du débat public ont révélé un véritable analphabétisme de l’image.
Dialogue
Le projet de recherche interdisciplinaire « Forgeries and Networks [Faux et réseaux] (ForNet) »
7 juin 2025, 14h00 à 15h00
Château de Fontainebleau – chapelle basse Saint-Saturnin
en anglais
Intervenants : Henry Keazor (Université de Heidelberg), Jaap Geraerts (Institut Leibniz d’histoire européenne de Mayence)
Sera présenté un projet récemment lancé, qui vise à étudier l’efficacité de la stratégie de détection et de prévention mise en place en 1899 par l’« Association internationale des fonctionnaires de musées pour la défense contre les faux et les pratiques commerciales déloyales ». Une analyse numérique du réseau permettra de retracer les liens internationaux entre les acteurs de l’« Association », d’examiner les changements dans la structure fonctionnelle et organisationnelle et de déterminer quelles stratégies utilisées à l’époque pourraient éventuellement être adaptées aujourd’hui.
Conférence
La production des images numériques générées par IA : un état des lieux
8 juin 2025, 16h00 à 17h00
Château de Fontainebleau – salon des fleurs
Intervenant : Nicolas Le Guern (C2RMF)
La photographie est en constante évolution depuis son introduction en 1839. Depuis le début des années 2020, la production d’images issues de modèles d’IA générative à l’aide d’une simple description représente une menace grandissante pour la pérennité du caractère pseudo objectif du médium photographique. Les algorithmes iront-ils jusqu’à causer la disparition de l’acte de prise de vue, et par la même la véracité de l’image photographique ? Nous proposons d’analyser le développement récent des techniques de génération d’images pour en estimer les potentialités et les limitations.
]]>J’ai eu l’opportunité d’entrer en contact avec le SNR grâce au Digital Humanities Lab de la Bibliotheca Hertiziana à Rome, ou j’ai travaillé, qui partage des axes de recherche avec le SNR, en particulier autour de l’annotation d’images et de leur intégration dans les éditions numériques. Cet accueil au SNR me permet donc de poursuivre mes travaux sur ces thématiques et de découvrir des projets qui sont en grande résonance avec mes intérêts de recherche, comme le projet PENSE, la Plateforme d’édition numérique de sources enrichies, et PerVisum, un projet en partenariat avec InVisu, Métopes et OpenEdition pour la création d’une nouveau méthodologie éditoriale.
Pendant mon séjour, je contribuerai à étudier et tester la plateforme PerVisum, conçue pour la création d’articles scientifiques d’histoire de l’art à partir de l’annotation d’images numériques. Je souhaite également travailler avec la communauté scientifique du centre SNR pour réfléchir sur la fonction de l’annotation dans la recherche historique et artistique, en vue de développer un prototype d’annotation sémantique.
Un séjour dans un institut de recherche pendant le doctorat constitue une occasion précieuse pour inscrire ses travaux dans des projets collectifs, confronter sa méthodologie à des cas concrets, et développer une recherche en phase avec les attentes de la communauté scientifique.
Pierre-Louis Pierson, Scherzo di Follia (portrait de la comtesse Virginia di Castiglione) (détail), entre 1863 et 1866, épreuve sur papier albuminé, 15 x 11 cm, Musée d’Orsay, Paris.
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Alexis Brandt
Événements / Annonces
4 avril 2025 – Musée Carnavalet–Histoire de Paris
Virtuels ou vertueux ? Les musées face au numérique
Le Master 2 Musées et nouveaux médias organise une journée d’étude le vendredi 4 avril au Musée Carnavalet – Histoire de Paris. Cette journée est centrée sur le numérique dans les musées et se décline autour de plusieurs tables rondes où les interventions abordent le champ muséal afin d’échanger sur l’utilisation du numérique. Les réflexions et partages d’expériences de chercheuses et chercheurs, professionnelles et professionnels et personnalités publiques interrogent le sujet à travers les collections et les expositions. Le public est invité à réfléchir et à participer tout au long de la journée autour des interventions.
20 mars 2025 – École nationale des chartes–PSL
Le web archivé–Un nouveau type de document à la recherche d’une philologie ?
Par Niels Brügger, professeur à l’université d’Aarhus, invité par Emmanuelle Bermès, responsable du master TNAH.
Dans cette conférence, Niels Brügger présente l’archivage du web et ses spécificités en tant que phénomène textuel. Il discute de la possibilité d’une philologie du web, en comparaison avec la philologie classique, et de la question cruciale de la fiabilité des sources pour les recherches utilisant le web archivé. Le web, en tant qu’infrastructure de communication essentielle, devient une source clé pour les historiens et historiennes souhaitant étudier le passé. Des institutions comme la BnF et l’INA ont préservé des archives web importantes, notamment grâce à des collaborations avec la fondation Internet Archive. Toutefois, l’évaluation de la qualité des sources dans ces archives web pose des défis, car elles diffèrent fondamentalement des autres types de médias, comme le papier ou la télévision.
13 et 14 mai 2025 – Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme
Images et IA : faire dialoguer les communautés
Les consortiums HN/PictorIA et MASAplus ainsi que le GT DoReMITI du CNRS organisent les 13 et 14 mai deux journées de réflexion à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme à Aix-en-Provence sur le thème : Images et IA : faire dialoguer les communautés. L’objectif est de réunir diverses communautés scientifiques pour croiser les regards et échanger sur les pratiques liées aux services et traitements automatisés rendus possibles par l’Intelligence Artificielle appliquée aux images. Ces journées visent à dépasser les frontières disciplinaires en explorant la réutilisation des modèles, l’adaptabilité des processus et des outils, et en ouvrant les discussions sur des enjeux tels que l’investissement, l’évolutivité et la reproductibilité. La première journée sera dédiée aux présentations, tandis que la seconde proposera des ateliers pratiques.
4 juillet 2025 – Dijon
Appel à propositions pour la journée thématique Humanités numériques et Intelligence artificielle
Une journée thématique Humanités Numériques et Intelligence Artificielle (HNIA) se déroule le 4 juillet 2025 à Dijon, dans le cadre de PFIA 2025, la plateforme de conférences de l’Association Française pour l’Intelligence Artificielle (AFIA). Cette journée est organisée avec le soutien de l’AFIA et de l’action des Sources aux Données Historiques en Humanités Numériques du GDR MADICS.
L’objectif de cette journée est de faire un état des lieux des usages de l’intelligence artificielle dans les humanités numériques, en réunissant des chercheurs issus des sciences humaines et sociales, des humanités numériques et de l’intelligence artificielle travaillant sur ces thématiques. Cette édition mettra particulièrement l’accent sur la gestion du lien entre les sources de connaissances utilisées par les chercheurs en sciences humaines et sociales et les données générées par les traitements appliqués pour les exploiter.
2026
Appel à contribution pour la revue Humanités numériques
La revue Humanités numériques lance un appel à contribution pour son numéro 13 qui paraîtra en 2026. Dirigé par Jean-Philippe Moreux, Julien Schuh, Anne-Violaine Szabados, Michael Sinatra et Philippe Useille, ce numéro se concentre sur les relations entre images et intelligence artificielle (IA).
L’intelligence artificielle et la vision par ordinateur transforment notre manière d’interpréter les images dans les sciences humaines et sociales. De nouvelles méthodes d’analyse permettent d’explorer des corpus iconographiques massifs, de révéler des motifs récurrents ou d’automatiser l’annotation et la mise en relation des images. Cependant, ces technologies interrogent également les fondements des visual studies et des approches critiques de l’image : dans quelle mesure l’IA reconfigure-t-elle notre regard ? Comment articuler vision automatique et humanités visuelles ? Quels protocoles et cadres éthiques faut-il développer pour garantir une appropriation critique de ces outils ?
Ce numéro de la revue Humanités numériques s’inscrit dans la dynamique du consortium-HN pictorIA, qui fédère des chercheurs en humanités numériques, en histoire de l’art, en archéologie, en sociologie, en anthropologie et en sciences de l’information. Il explore les nouvelles pratiques de traitement des corpus visuels en analysant les innovations et les défis soulevés par ces technologies.
2025 – Université Paris 1–Panthéon Sorbonne
Nouveau parcours Sciences des Données, Histoire et Culture pour le master HN de Paris 1
Le master en Humanités numériques de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, voit la naissance d’un nouveau parcours consacré aux Sciences des Données, Histoire et Culture. Issu de la collaboration de l’École d’histoire et de l’École d’histoire de l’art et d’archéologie de la Sorbonne, et fort de l’expérience pédagogique et scientifique du PIREH, il propose une formation complète et approfondie aux Humanités Numériques, avec un fort ancrage dans les sciences du passé grâce à l’offre de cours très riche en histoire, histoire de l’art et archéologie de Paris 1.
Contact : sdhc@univ-paris1.fr
#humanitésnumériques #formation
Dès le 4 avril – Paris, Lyon et Bordeaux
Les Derniers Remparts–Carcassonne
Excurio et le Centre des monuments nationaux lancent une expérience immersive de réalité virtuelle à Paris, Lyon et Bordeaux. Équipé d’un casque VR, la visiteuse et le visiteur sont plongés dans la Cité fortifiée de Carcassonne telle qu’elle était en 1304, à l’âge d’or de la forteresse. Pendant 45 minutes, il et elle suivent les personnages de Simon et Agnès, qui mêlent histoire et fiction, pour découvrir la vie médiévale.
Le voyage inclut des scènes de marché animé, d’entraînements guerriers et de patrouilles nocturnes, redonnant vie au Moyen Âge. La reconstitution historique, réalisée par des historiennes et historiens, archéologues et experts du patrimoine, offre une exploration fidèle de Carcassonne avant les restaurations de Viollet-le-Duc, avec une attention minutieuse aux détails, des costumes à l’architecture.
Projets
Plateforme Digital Europe
Cofinancée par la Commission européenne dans le cadre du programme Digital Europe, la plateforme AI4Culture offre un accès à un ensemble de ressources liées à l’IA, telles que des ensembles de données librement identifiées pour l’entraînement et le test de modèles d’IA, des outils déployables et réutilisables ainsi que du matériel de renforcement des capacités.
Les composants de la plateforme ont été personnalisés pour être réutilisés par les institutions patrimoniales dans les cas suivants : la reconnaissance de texte multilingue dans des documents scannés, la génération et validation de sous-titres, l’enrichissement avec des informations extraites d’images et des liens sémantiques, ainsi que la traduction automatique des métadonnées du patrimoine culturel.
Tous les composants seront interopérables avec l’espace de données européen commun pour le patrimoine culturel afin de faciliter le partage des données, la réutilisation du contenu culturel et de renforcer le lien entre l’espace de données et les institutions chargées du patrimoine culturel.
Plateforme Archipel
Lancée en ligne le 4 mars, la plateforme Archipel centralise et diffuse les données scientifiques produites par l’Inrap depuis 2002, couvrant près de 50 000 opérations archéologiques, 60 000 rapports et publications, et 2 500 projets de recherche. Développée par la direction scientifique et technique et la direction des systèmes d’information, elle s’inscrit dans une démarche de science ouverte visant à valoriser les travaux de l’institut et à faciliter leur réutilisation.
Accessible à toutes et tous, Archipel s’adresse en priorité à la communauté archéologique. Elle permet de croiser des données variées comme les localisations d’interventions, les publications, les projets ou encore les informations sur le mobilier découvert. Plus de 150 archéologues ont participé à sa conception pour répondre aux besoins du terrain.
Avec le soutien d’un financement public de 950 000 euros, Archipel devient aujourd’hui la plus grande base de données archéologiques en ligne en Europe.
Base de typographie de la Renaissance
La Base de typographie de la Renaissance (BaTyR) rassemble des données sur les matériels d’imprimerie utilisés en Europe du XVe au XVIIe siècle, comme les caractères typographiques et les planches gravées. Issue de plus de vingt ans de travaux menés par l’équipe des Bibliothèques Virtuelles Humanistes en collaboration avec le Laboratoire d’informatique de l’université de Tours, elle est développée dans le cadre du projet ANR TypoReF.
Le projet débute en 2004 avec la création du logiciel Agora, qui permet l’extraction d’images de matériels typographiques. Une première base de lettres ornées voit le jour, enrichie par plusieurs programmes de recherche. Une version bêta, publiée en 2013, propose un inventaire des éléments décoratifs gravés.
Refondue en 2023, la base prend une nouvelle ampleur. Elle intègre désormais tous les types de matériels d’imprimerie, y compris les caractères, matrices ou poinçons conservés dans les bibliothèques et musées, ainsi que des documents d’archives. Interopérable grâce au protocole IIIF, BaTyR vise à devenir un portail de référence sur l’histoire de la typographie à la Renaissance, notamment en France.
#donnéesnumériques #histoire #typographie
Avril 2025-Projet ECHOES
Le projet ECHOES financé par la Commission européenne et soutenu par UK Research and Innovation, a pour mission de mettre en place le Cloud du Patrimoine Culturel, ou Cloud Collaboratif Européen pour le Patrimoine Culturel (ECCCH). Cette plateforme numérique partagée facilitera la manière dont les professionnels du patrimoine et les chercheuses et chercheurs collaborent, modernisant leurs flux et processus de travail.
Dans ce cadre, nous lançons la Consultation ECHOES, une initiative dont l’objectif est d’identifier les différentes communautés de professionnels et de chercheuses et chercheurs dans le domaine du patrimoine, d’explorer comment ils utilisent les outils numériques dans leur travail quotidien et de comprendre leurs besoins. Cette consultation doit permettre de construire, avec ces communautés, un Cloud du Patrimoine Culturel qui corresponde à leurs attentes. La consultation commence par un questionnaire en ligne, suivi d’ateliers, de groupes de discussion et d’entretiens ciblés pour garantir une approche inclusive et complète.
Outils
Annuaire des logiciels libres et communs numériques
La mission logiciels libres et communs numériques de la DINUM publie un annuaire des logiciels libres remarquables activement développés et financés par des organismes publics.
Lectures
Publier, partager, réutiliser les données de la recherche : les data papers et leurs enjeux
Coédité par Christine Kosmopoulos et Joachim Schöpfel, « Publier, partager, réutiliser les données de la recherche : les data papers et leurs enjeux » s’inscrit dans la collection « Humanités numériques et science ouverte ».
Cet ouvrage collectif explore en dix-huit chapitres l’écosystème des data papers, leur production, ainsi que les enjeux de qualité, d’évaluation et de compétences. Il met également en avant des outils et infrastructures, avec un accent particulier sur des exemples concrets et des retours d’expérience.
CMN Numérique
Depuis 2021, le Centre des monuments nationaux expérimente les visites guidées à distance de ses monuments. Pour aller plus loin, il lance en 2022, en partenariat avec My Tour Live et Mira, un programme de trois ans dans le cadre de l’appel à projets « Numérisation du patrimoine et de l’architecture » du Programme d’investissements d’avenir, soutenu par la Caisse des dépôts et France Relance. Ce projet vise à optimiser la création et l’exploitation des représentations numériques des monuments, tout en explorant de nouvelles formes de valorisation auprès du public et des professionnels. Un objectif clé est également de mesurer l’empreinte environnementale de ces expériences immersives, en lien avec l’enjeu de souveraineté numérique du CMN.
Ce projet trouve son origine dans le contexte de la pandémie de COVID-19, qui a révélé l’importance des outils numériques pour garantir un accès à distance à la culture, notamment en milieu scolaire. L’équipe du site de Glanum développe ainsi une visite à distance, animée par des médiateurs, répondant à plusieurs objectifs. Elle permet de renforcer l’accessibilité en offrant à tous les élèves, y compris ceux éloignés géographiquement, de découvrir le site sans contraintes de transport ni de coût. Cela ouvre l’accès à un plus grand nombre d’écoles et assure une égalité d’accès au patrimoine.
Cette visite propose aussi une approche interactive et ludique, utilisant des technologies immersives pour rendre l’apprentissage plus engageant. Elle permet une exploration inédite du site avec des points de vue uniques, parfois inaccessibles lors d’une visite physique. Enfin, elle s’affranchit des contraintes saisonnières, en permettant la découverte du site quel que soit le climat.
Lien vers le site
Lien vers la lecture
Colloque DHNord 2024 : Prospective et (nouvelles) perspectives en humanités numériques
Les captations vidéos de l’édition 2024 du colloque DHNord, qui s’est tenu les 6, 7 et 8 novembre 2024 à l’université de Lille, sur le thème de la prospective et des nouvelles perspectives en humanités numériques, sont en ligne.
Lien vers les captations vidéo
#humanitésnumériques #colloque
Livre blanc 3D-Le jumeau numérique dans le patrimoine : fantasme ou réalité ?
Le livre blanc publié aujourd’hui présente les enseignements tirés depuis 2022 par le programme « CMN Numérique », axé sur la numérisation 3D des sites patrimoniaux. L’un des principaux objectifs de ce programme était de répondre à la question suivante : Peut-on réutiliser un modèle 3D ?
Lors des premières discussions, de nombreux interlocuteurs ont répondu par l’affirmative. Selon eux, il suffirait de créer un double numérique précis et détaillé pour chacun des 110 monuments concernés, lequel pourrait ensuite être adapté ou simplifié en fonction des besoins, qu’ils soient liés à la conservation, à la médiation, à la communication ou à la recherche. L’idée était également de rentabiliser cet investissement en monétisant cette bibliothèque de « jumeaux numériques ». Le programme s’est donc concentré sur l’ensemble des enjeux liés à la valorisation des modèles 3D, comprenant leur production, leur stockage, leur exploitation, leur diffusion, leur commercialisation et leur réutilisation.
Atelier sur la question de l’usage des outils d’intelligence artificielle–OPERAS
Captation vidéo d’un atelier, organisé le 24 février 2025 par l’infrastructure de recherche OPERAS (open scholarly communication in the european research area for social sciences and humanities), portant sur la question de l’usage des outils d’intelligence artificielle, et plus particulièrement des grands modèles de langage, pour la communication scientifique ouverte en sciences humaines et sociales. L’atelier propose un tour d’horizon des usages actuels de l’IA dans la recherche, tout en interrogeant ses implications techniques et éthiques à travers des études de cas et des interventions d’experts.
“Intelligence artificielle, publications scientifiques et science ouverte”, Quatrième édition de l’Assemblée des partenaires de HAL, 5 vidéos, 21 nov. 2024
Réservée aux représentants désignés par la direction de leur établissement, l’assemblée des partenaires de HAL a consacré une journée d’échanges scientifiques au croisement de l’intelligence artificielle et des archives ouvertes, afin de mieux cerner les enjeux liés à l’évolution de la communication scientifique. L’objectif est d’alimenter la réflexion et d’apporter des éléments de réponse aux questions régulièrement soulevées par les établissements partenaires de la plateforme HAL.
– Panel : Les différents cas d’usage de l’IA
– Table ronde : enjeux éthiques et juridiques de l’IA
– Retour d’expérience d’usage de l’IA : CORE
– HAL et l’IA
Déclaration IA de l’ICOLC (International Coalition of Library Consortia)
Le consortium Couperin (Consortium unifié des établissements universitaires et de recherche pour l’accès aux publications numériques) a signé la déclaration de l’ICOLC sur l’IA dans les licences avec les éditeurs. Le consortium publie une version française de la déclaration qui, face à l’essor rapide de l’IA générative, appelle à intégrer dans les licences des ressources électroniques des clauses encadrant l’usage de l’IA, tout en garantissant les droits fondamentaux des usagers en matière de recherche, d’enseignement et d’accès à l’information. La déclaration recommande des principes assurant une utilisation légale, équitable et évolutive de l’IA, en cohérence avec les missions consortiums de bibliothèques.
« #WorkInProgress : IA générative et outils de recherche de littérature académique ». Bouchard, A. , UrfistInfo (blog), 20 février 2025
Dans cet article, l’auteur propose un état des lieux de l’impact de l’intelligence artificielle générative sur la recherche documentaire académique. Il explique que les avancées des grands modèles de langage (LLM) et l’intégration d’outils comme ChatGPT transforment la recherche traditionnelle par mots-clés en une recherche plus sémantique et conversationnelle. Malgré leurs limites actuelles (hallucinations, manque de données à jour), ces outils évoluent rapidement vers des capacités de raisonnement et de synthèse plus poussées. Toutefois, l’article souligne que les fondamentaux de la recherche académique — esprit critique, rigueur méthodologique — restent essentiels et que la prudence s’impose face aux défis de fiabilité et de dépendance aux outils.
#IA #LLM #recherche #documentation
« L’indexation RAMEAU assistée par IA : retour sur une expérimentation prometteuse ». FIL’ABES, 10 avril 2025
L’article du 10 avril 2025 sur le blog de l’Abes présente une expérimentation menée entre octobre 2024 et janvier 2025 sur l’indexation RAMEAU assistée par intelligence artificielle. Testé par 81 bibliothécaires de 12 établissements, le service a montré des gains en qualité et en rapidité d’indexation, malgré des performances variables selon les disciplines. Les retours soulignent l’utilité de l’outil et suggèrent des améliorations, notamment l’ajout de concepts géographiques et chronologiques, ainsi que l’enrichissement du corpus d’entraînement.
Lien vers l’article
Lien vers le rapport
Séminaires IA et données du Collège de France
Deux cycles de séminaires : “Génération de données en IA par transport et débruitage” et “Challenge de données 2025”, dispensés au Collège de France.
Les cours ont été dispensés par Stéphane Mallat, professeur au Collège de France.
Lien vers les captations :
Génération de données en IA par transport et débruitage (1)
Challenge de données 2025 (1)
Le commissariat général de l’exposition a été confié à Antonio Somaini, professeur de théorie du cinéma, des médias et de la culture visuelle à l’université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, associé à deux chargés de recherche au CNRS (UMR THALIM), l’historienne de l’art Ada Ackerman et l’historien des idées et de la littérature Alexandre Gefen. Ils sont assistés par deux doctorantes en histoire de l’art, Alexandra Gilliams (université Paris I Panthéon-Sorbonne) et Carla Maraud (Centre d’histoire de Sciences Po). Ce commissariat, qui fait la part belle au travail académique, est complété par Pia Viewing, historienne de l’art et commissaire d’exposition au Jeu de Paume.
L’exposition interroge l’impact des Intelligences Artificielles sur les pratiques artistiques contemporaines et sur la culture visuelle en général, et explore les bouleversements de l’influence croissante des IA dans nos sociétés.
Riche d’une quarantaine d’artistes pour autant d’œuvres, réalisées depuis la moitié des années 2010, et dont certaines ont été spécialement conçues pour l’exposition, le parcours explore sur les deux étages les systèmes d’IA analytique, qui permettent de détecter, reconnaître et classer afin d’analyser, de contrôler et de prédire et d’IA générative, qui eux modifient des données existantes ou en génèrent de nouvelles après avoir été entrainés sur de grande quantités de données.
Chaque section s’ouvre par une « capsule temporelle », telle un cabinet de curiosités, qui replace la thématique à travers le prisme de l’histoire et de l’archéologie des médias. Cette approche permet de relier l’histoire somme toute récente des IA à une évolution plus large des idées et des techniques, autour de thématiques telle que : l’automatisation du calcul ou de la perception visuelle, la reconnaissance faciale, la génération de textes par des algorithmes, etc.
La dimension critique est bien entendu très présente, dénonçant les coûts environnementaux ou humains de ces technologies, autour des thématiques telles que la matière (lithium, terres rares, pétrole) ou le micro-travail ou « travail du clic », et interrogeant les enjeux philosophiques et épistémologiques des IA, à travers notamment les notions d’espaces latents et d’images potentielles.
L’exposition explore également la dimension spacio-temporelle des IA à travers de formidables chronologies, élaborées par la chercheuse Kate Crawford et le designer Vladan Joler, qui ouvrent l’exposition. Calculating Empires: A Genealogy of Technology and Power Since 1500, donne à voir deux arborescences sur cinq siècles présentées en vis à vis, mettant en perspective « Communication et calcul » et « Contrôle et classification ».
La dimension ludique n’est bien entendu par oubliée, et a ravie l’équipe du SNR, qui a pu tester l’installation interactive de Trevor Paglen, Faces of ImageNet, associant notre image vidéo à un mot clé servant à la reconnaissance visuelle, ou celle de Christian Marclay, Sound Stories, projetant des séries de vidéos publiées sur Snapchat à chaque son joué au clavier électronique.
Une exposition à voir et à revoir, tant les œuvres questionnent notre société contemporaine, présente et à venir, sans oublier un détour par la librairte, pour sa très bonne sélection de livres au sujet des IA.
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