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Ricardo SONTAG, professeur d’histoire du droit à l’Université de Minas Gerais au Brésil sera invité au Département de sciences sociales en décembre. Outre sa participation au séminaire d’histoire transnationale du droit les vendredis 5, 12 et 19 décembre au matin, le professeur Ricardo SONTAG fera une conférence le lundi 8 décembre de 10h à 12h en salle R2/02 du campus Jourdan sur le thème :
A propos du contexte international dans l’histoire du droit
Cette conférence, proposant une réflexion sur l’analyse des textes juridiques dans leur contexte (composé de textes et de “non-textes”, des “arrière-plans” sociaux et politiques des normes) et sur la méthodologie en socio-histoire du droit, est ouverte à toutes et tous, et le professeur Sontag souhaite pouvoir discuter de ce thème avec des étudiant(e)s et des collègues de toutes les spécialités.
]]>Quel meilleur point de vue pour décrire et analyser la positivisation du droit que les lieux qui se trouvent à la périphérie de son développement originel ? Le monde marqué par l’islam constitue un espace privilégié pour observer ce phénomène.
En effet, l’islam est le foyer d’un système normatif majeur, la charia, qui a servi à la fois de toile de fond et de contrepoint à la positivisation du droit sous ces latitudes. De plus, le monde musulman a été largement transformé par la positivisation juridique, pour des raisons qui étaient à la fois internationales – pression impérialiste et coloniale des États occidentaux – et internes – le droit positif est un instrument de centralisation de l’État. Enfin, ce processus a créé un bouleversement juridique qui a profondément affecté la forme prise par les entités postcoloniales : ils sont devenus des États-nations dotés d’un système de droit positif. Aucun pays du monde musulman n’a échappé à ce schéma, bien que sa mise en œuvre ait pris des formes et des rythmes divers.

La collection Histoire des Idées et Critique Littéraire, fondée à la fin des années 1950, compte à ce jour plus de 500 titres. Elle réunit des travaux originaux consacrés à l’étude de l’histoire de la pensée et des formes littéraires dans les pays francophones, du XIXᵉ siècle à l’époque contemporaine. Dans la tradition érudite de la Librairie Droz, la collection privilégie une analyse critique et contextualisée des textes, attentive à leurs conditions de production et de réception, ainsi qu’aux liens entre vie intellectuelle, discours et formes d’écriture. Elle met en lumière des recherches sur la circulation et la transformation des savoirs, les interactions culturelles et les reconfigurations esthétiques, envisagées à l’échelle européenne et mondiale.
La collection est résolument interdisciplinaire. Elle rassemble des essais, des monographies et des éditions savantes qui contribuent à éclairer les formes et les poétiques des connaissances et à renouveler le regard sur les textes et les idées. Ouverte également aux approches nouvelles, la collection entend faire de chaque étude un lieu vivant d’expérimentation critique, où les œuvres et les concepts se redécouvrent à la croisée des savoirs. Outre des travaux consacrés uniquement à la littérature, la collection accueille, entre autres, des études portant sur l’histoire de l’art, l’histoire de la pensée juridique ou sur les interactions entre droit et littérature.
- Collection co-dirigée par Frédéric Audren, Guillaume Bridet, Elsa Courant, Judith Delfiner, François Kerlouegan, Julie Ramos
- Portail d’histoire du droit
Codirigé par Emanuele Conte, historien du droit médiéval, et Louis Genton, historien du Moyen Âge, cet ouvrage propose une exploration des sources médiévales, offrant une lecture essentielle des textes qui éclairent les théories et pratiques juridiques de l’époque. Il se situe à l’intersection d’une histoire du droit, sensible à la matérialité des sources et aux pratiques sociales, et du champ des pratiques de l’écrit qui envisage les sources juridiques comme un élément-clé de la gouvernementalité médiévale.
À la fois guide méthodologique et outil réflexif, ce livre propose aux étudiants, chercheurs et passionnés d’histoire et de droit, des clés d’analyse et d’interprétation des archives juridiques médiévales. Accompagné d’une version numérique en libre accès, il permet d’approfondir l’étude des textes et de découvrir des ressources documentaires interactives, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur l’influence durable du droit médiéval.

Informations pratiques :
Lire le droit du Moyen Âge. Comprendre et utiliser les sources juridiques (XIIe-XVe siècles), éd. Emanuele Conte, Louis Genton, Palerme, Palumbo Editore, 2025 ; 1 vol. ISBN : 978-8-86889-949-3. Prix : € 25,00.
]]>L’exposition en ligne « Des facultés sur le front du droit » s’enrichit de nouveaux contenus à l’occasion du 11 novembre.
Les facultés de droit furent des acteurs à part entière de la Première Guerre mondiale, impliquées comme l’ensemble des sociétés européennes dont elles formaient une partie de la jeunesse. Cette exposition s’attache ainsi à saisir et comprendre la Grande Guerre à travers des juristes, leurs actions, leurs discours et leurs idées au sein des différentes institutions considérées séparément ou comparativement. Par le prisme de certaines thématiques fortes, elle souhaite interroger le quotidien d’acteurs qui se forment ou qui ont été formés au sein d’une institution, les possibles tensions entre position scientifique et discours patriotique, la mobilisation dans la guerre du droit et l’engagement pour la construction de la paix, l’affirmation d’un discours par le vecteur d’une autorité décanale et l’expression rhétorique de conceptions du droit ou encore de la fabrique d’une mémoire institutionnelle.
L’exposition, inaugurée en 2018, pour le centenaire de l’Armistice, autour des facultés de Toulouse et de Paris, propose un dialogue entre articles d’universitaires et galeries iconographiques et archivistiques. Chaque année depuis sa mise en ligne, de nouveaux partenaires ont rejoint le projet : Lyon en 2019, Bordeaux en 2020, Lille en 2021, les facultés belges en 2022 et 2024, et Dijon en 2023.
Cette année, c’est la faculté catholique de droit de Lyon – qui célèbre ce mois-ci les 150 ans de sa création – qui rejoint le parcours numérique.
A travers trois textes, Myriam Biscay présente la faculté au début du XXe siècle : son fonctionnement depuis l’ouverture de l’institution en 1875, son corps enseignant et les cours qui y sont dispensés, puis décrit le bouleversement occasionné par l’entrée en guerre du pays. Absence de rentrées solennelles, examens et activités ralentis… Comment fonctionne une université quand la quasi-totalité des étudiants se trouve mobilisée ? Un troisième article dresse, à partir du Bulletin des facultés catholiques de Lyon, le portrait de certains d’entre eux, tombés au combat et dont la faculté cherche à garder le souvenir.
Ces articles sont en dialogue avec des documents d’archives issus des collections de la bibliothèque et de ses partenaires, à retrouver dans les galeries de l’exposition : photographies, articles de presse, archives, relatent les faits vus par ceux qui en ont été contemporains.
Cette visite vous est proposée en collaboration avec le Centre Toulousain d’Histoire du Droit et des Idées Politiques (université Toulouse Capitole) et le Centre de Recherche Critique sur le Droit (CERCRID UMR5137, université Jean Monnet Saint-Etienne et Sciences Po Lyon).
Que les collègues intéressés n’hésitent pas à proposer de nouvelles recherches sur des facultés non encore traitées, ou compléter les enquêtes déjà initiées dans les facultés du corpus.
Nous vous invitons à découvrir en français/anglais/allemand l’exposition sur les facultés sur le front du droit pendant la Grande Guerre.
Le projet bénéficie du soutien de CollEx-Persée
]]>Frédéric Audren (CNRS, LIER-FYT)
Emanuele Conte (LIER-FYT, Univ. Roma Tre)
Paolo Napoli (LIER-FYT)
Le séminaire continuera cette année selon la formule désormais rodée. Il s’agit d’un atelier de lecture de textes, plus ou moins classiques, qui sont particulièrement significatifs pour comprendre le rapport entre le droit et les sciences humaines et sociales. Pour chaque texte se confrontent deux lecteurs ou lectrices dont un(e) connaît déjà l’ouvrage pour l’avoir lu dans le passé alors que l’autre le découvrirait pour la première fois. Il y aurait ainsi l’intersection entre une relecture et une lecture dont il pourrait être intéressant de mesurer les écarts selon les registres de l’actualité, de l’actualisation ou, éventuellement, d’une relégation définitive aux archives (historiques et conceptuels). Le couple de lecteurs ou lectrices serait caractérisé par une différence d’âge du fait que revenir sur un texte suppose normalement une expérience plus longue que celle du ou de la néophyte. Mais il n’est pas exclu en principe que le ou la plus jeun(e) puissent se pencher une deuxième fois sur un livre que le ou la plus âgé(e) ignorent. La formule vise aussi à un échange plus étroit entre chercheurs.ses et doctorant.e.s dans un esprit de sollicitation mutuelle et non hiérarchisée. L’auditoire est évidemment le tiers appelé à compléter cette opération.
Séance autour de
Lire le droit du Moyen Âge
Comprendre et utiliser les sources juridiques
(XIIe-XVe siècles)
SOUS LA DIRECTION D’EMANUELE CONTE ET LOUIS GENTON
(Palumbo 2025)

Une discussion sur le livre, avec la participation de
Sylvie Joye, Paul Bertrand, Jacques Chiffoleau, Corinne Leveleux, Arnaud Fossier, Paolo Napoli, Emanuele Conte, Louis Genton
12 novembre 2025, 17h30-19h30
10 rue Monsieur Le Prince, Paris (salle de la bibliothèque)
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SOMMAIRE : X. PRÉVOST et L.-A. SANCHI « Au lecteur » – PREMIÈRE PARTIE Figures de l’humanisme juridique (coord. Gaëlle DEMELEMESTRE) – L.-A. SANCHI « Introduction » ; D. QUAGLIONI « Aire italienne » ; X. GODIN « Aire française » ; M. SCHMOECKEL et R. CUTTAT « Aire germanique et genevoise » ; I. WILLIAMS et A. SIMPSON « Aire britannique » ; G. DEMELEMESTRE et L. BRUNORI « Aire ibérique » – DEUXIÈME PARTIE, Textes marquants de l’humanisme juridique (coord. Shingo AKIMOTO) – S. AKIMOTO « Introduction » ; F. WAQUET « Fondements intellectuels : éloges de l’humanisme et encyclopédisme humaniste » ; X. PRÉVOST « Pédagogie et enseignement universitaire » ; A. BARBAGLI « Établissement philologique des sources du droit » ; S. AKIMOTO « Systématisation du droit » ; B. ROBAGLIA « Institutions publiques » – TROISIÈME PARTIE, Savoirs de l’encyclopaedia et humanisme juridique (coord. Xavier PRÉVOST) – X. PRÉVOST « Introduction » ; S. GEONGET et C. MARTENS « Histoire et sources littéraires » ; G. DEMELEMESTRE « Philosophie » ; P. ASTORRI et L. C. NØRGAARD « Théologie » ; M. BRAGAGNOLO « Médecine » ; G. CIFOLETTI « Sciences mathématiques » – QUATRIÈME PARTIE, Genres de l’humanisme juridique (coord. : Valérie HAYAERT) – V. HAYAERT « Introduction » ; G. A. NOBILE MATTEI « Consultations et actes de la pratique » ; V. HAYAERT « Adages » ; V. HAYAERT « Emblèmes » ; V. HAYAERT « Lexiques juridiques » – CINQUIÈME PARTIE, Réceptions de l’humanisme juridique (coord. : Géraldine CAZALS) – G. CAZALS « Introduction » ; R. R. BARCELÓ « La réception au temps de l’humanisme » ; R. CUTTAT « La réception au temps du rationalisme et des Lumières » ; G. CAZALS « La réception à l’époque contemporaine » – Bibliographie – Index des noms
]]>Année d’édition : 2025
Editeur : Éd. La Mémoire du Droit
Description : 16 x 24 cm., broché, impression en quadri. sur papier couché moderne, label « Imprim’vert® », 458 p.
Comment dresse-t-on les bibliothèques des juristes ? Comment les livres qui les composent sont-ils produits, sélectionnés, classés, disposés ? Comment – et pourquoi – tenter de décrire les bibliothèques actuelles ou de reconstituer celles du passé, alors qu’elles sont foncièrement changeantes et sujettes à la dispersion, voire à la destruction ? En prenant la bibliothèque comme point de départ, mais à travers une large gamme d’approches et de lieux d’enquête, cet ouvrage propose de réfléchir aux objets, aux gestes et aux opérations mentales qui occupent la vie quotidienne des juristes. Chacune à leur manière, les études rassemblées ici examinent la place qu’occupent les bibliothèques – qu’elles soient personnelles ou collectives, matérielles ou intellectuelles, vivantes ou évanouies – dans la production, la circulation et la réception des savoirs juridiques.Rassemble les contributions de Frédéric Audren, Luisa Brunori, Anne-Sophie Chambost, Emanuele Conte, Michelle Cumyn, Prune Decoux, Alexandra Gottely, Vincent Forray, Mireille Fournier, Noémie Gourde-Bouchard, Nader Hakim, Jean-Louis Halpérin, Dario Mantovani, Sylvio Normand, François Ost, Genevieve Renard Painter, Amy Preston-Samson, Augustin Simard et Lionel Smith.



