Pour cette quatrième séance du séminaire Commentaires numériques et organisations, nous aurons le plaisir d’accueillir Arnaud Mercier, Professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Directeur de la Licence à l’Institut Français de Presse, Université Paris 2 – Assas, et Président de la 71e section du CNU.

Cette séance aura lieu le vendredi 8 avril 2022 (14H-16h) et sera co-animée par Laurence Leveneur, chercheuse associée à l’Institut National de l’Audiovisuel, MCF en sciences de l’information et de la communication, IDETCOM et Guillaume Sire, MCF HDR en sciences de l’information et de la communication, IDETCOM.

Le séminaire se déroulera en ligne. Il est ouvert à tous sous réserve d’inscription préalable via ce formulaire : https://forms.gle/SBh4x3Xkw8AKoBo69

Titre : La « démoqueratie » au coeur de la campagne électorale sur les réseaux socionumériques.

Résumé : Un fort désenchantement politique travaille le corps électoral français. Il trouve une expression non seulement dans le rejet et l’indifférence (l’abstention électorale) mais aussi dans le désir de faire connaître son mécontentement politique par la dérision et le sarcasme, sous forme de mèmes, de photomontages, etc. Ce désir de tourner en dérision les candidats sur les réseaux socionumériques nous l’appelons « démoqueratie ». Elle se retrouvait déjà lors de l’élection présidentielle de 2012, où nous avions souligné que les réseaux socionumériques servaient de défouloir ludique aux internautes (Mercier, 2013) et celle de 2017 (Mercier, 2018). L’objet de cette intervention sera de revenir sur ce phénomène et d’étudier à chaud les manifestations que la démoqueratie revêt en 2022.

CV en ligne de l’intervenant : https://u-paris2.academia.edu/arnaudmercier

Bibliographie indicative, travaux récents :

Mercier A., « Pandémie de covid-19 et infodémie de fake news », Revue Internationale d’Intelligence Économique, 13 (1), 2021, p. 15-36.

Mercier A., Amigo L., « Tweets injurieux et haineux contre les journalistes et les « merdias », Mots, 125, 2021, p. 73-90.Mercier A., « Les modalités de la colère citoyenne sur Twitter », Quaderni, 2021, p. 49-62.

Mercier A., « Montée des frustrations et déploiement de la violence politique en ligne », Revue politique et parlementaire, 1100, septembre 2021, p. 109-113.

Mercier, A., « Stratégie de harcèlement et d’intimidation de militants d’extrême-droite sur Twitter (retour d’expérience personnelle) » in B. Fleury, J. Walter (dir.), Violences et radicalités militantes dans l’espace public, Paris, Riveneuve, 2020, p. 335-358.

Mercier, A., entrée : « Wikileaks » in : Pauline Escande-Gauquié et Bertrand Naivin (dir.), Comprendre la culture numérique, Paris, Dunod, 2019, p. 193-202. Boy D.,

Mercier A., « Les fluctuations des cotes d’amour des candidats » in A. Cautres, A. Muxel (dir.), Histoire d’une révolution électorale (2015-2018), Paris, Classiques Garnier, 2019, p. 45-57. Mercier A., « Des débats télévisés enfin décisifs sur le vote », in A. Cautres, A. Muxel (dir.), Histoire d’une révolution électorale (2015-2018), Paris, Classiques Garnier, 2019, p. 87-99.

Mercier A., « L’omniprésence des postures humoristiques sur twitter », in F. Leca, A-M. Paillet (dir.) Le sens de l’humour, style, genre, contexte, Louvain, Academia, 2018, p. 279-297.

Mercier A., « Campagne électorale, dérision politique et réseaux socionumériques : l’ère de la ‘démoqueratie’ », in Mercier A, Maarek P. (dir.) 2017 : la présidentielle chamboule-tout. La communication politique au prisme du dégagisme, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 193-220.

Mercier A, Pignard-Cheynel N. (dir.), #info. Commenter et partager l’actualité sur Twitter et Facebook, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2018.

Mercier A, « Avènement du Twiléspectateur et hashtags contestataires, faits marquants de la campagne sur les réseaux socionumériques », in Maarek P. (dir.), Présidentielle 2012 : une communication politique bien singulière, Paris, L’Harmattan, 2013, p.165-200.

Jeudi 24 mars 2022 (-14H-16H), nous accueillerons Julien Longhi, Professeur des universités en sciences du langage, Membre junior de l’institut universitaire de France (IUF), Directeur de l’Institut des humanités numériques (FED 4284), dans le cadre du séminaire “Commentaires numériques et organisations”.

Titre de son intervention : « Outiller » les électeurs et « questionner » les discours politiques: de nouveaux enjeux pour l’analyse du discours politique.

Résumé : face au flux d’informations, aux polémiques, aux stratégies numériques sur les réseaux sociaux, il devient de plus en plus complexe d’analyser et de rendre compte des campagnes électorales. En s’intégrant dans le champ des humanités numériques, nos récents projets en analyse du discours politique ont permis de créer des outils de mesure, d’analyse, et de recherche, à partir de corpus de discours numériques (tweets, vidéos, discours institutionnels). Qu’il s’agisse d’analyses statistiques (projet #Idéo2017), de recherche et de calculs à l’intérieur de vidéos (projet #Cicero), ou de produire sous forme ludique des questions qui permettent de mieux comprendre l’élection (Politiquiz), de nouveaux moyens permettent de faire vivre l’expérience discursive d’une élection de manière distanciée. Cette communication sera l’occasion de présenter les travaux en cours sur l’élection présidentielle 2022, qui combinent les acquis de tous les précédents projets.

Présentation de l’intervenant : Julien Longhi est linguiste, spécialiste de l’analyse du discours politique et médiatique. Par le croisement de plusieurs domaines des sciences du langage (analyse du discours, sémantique, linguistique de corpus, pragmatique), l’ambition de sa recherche est de saisir l’analyse du sens construit en discours à travers différents paliers de l’analyse linguistique. Ses travaux portent notamment sur la question des idéologies des discours politiques, et de l’outillage de l’analyse du discours pour l’exploration de corpus. Lien vers son CV en ligne : https://www.cyu.fr/m-julien-longhi

Inscription préalable via ce formulaire : https://forms.gle/SBh4x3Xkw8AKoBo69

Bibliographie indicative

Ouvrages :

• Julien Longhi. Du discours comme champ au corpus comme terrain. Contribution méthodologique à l’analyse sémantique du discours. L’Harmattan, 2018. ⟨hal-03083666⟩
• Julien Longhi, Georges Élia Sarfati. Dictionnaire de pragmatique. Armand Colin, 2012. ⟨hal-03083668⟩
• Julien Longhi. Visées discursives et dynamiques du sens commun. L’Harmattan, 2011. ⟨hal-03083663⟩
• Julien Longhi. Objets discursifs et doxa : essai de sémantique discursive. L’Harmattan, 2008. ⟨hal-03083664⟩

Articles:

Julien Longhi. Le thread, un texte cousu de fil numérique ?. Le Français Moderne – Revue de linguistique Française, CILF (conseil international de la langue française), A paraître. ⟨hal-03328937⟩

Julien Longhi. The Parascientific Communication around Didier Raoult’s Expertise and the Debates in the Media and on Digital Social Networks during the COVID-19 Crisis in France. Publications, MDPI, 2022, 10 (1), pp.7. ⟨10.3390/publications10010007⟩. ⟨hal-03547921⟩

Julien Longhi. Du corpus réflexif au corpus réfléchi : La plateforme #Idéo2017 pour extraire contextuellement les pratiques citationnelles et analyser la circulation des discours politiques sur Twitter. Le Discours et la Langue Revue de linguistique française et d’analyse du discours, Editions modulaires européennes, 2021. ⟨hal-03474851⟩

Liste complète de ses publications disponible sur HAL : https://cv.archives-ouvertes.fr/julien-longhi

Vendredi 18 mars prochain, dans le cadre du séminaire “Commentaires numériques et organisations”, nous recevrons Julien Boyadjian, Maître de conférences en sciences politiques à Sciences po Lille pour une intervention qui portera sur l’analyse des tweets et leur impact dans les dynamiques de campagne

Résumé : s’il n’est pas le réseau social bénéficiant de la plus forte audience auprès de la population française, Twitter est néanmoins scruté de près par l’ensemble des acteurs du champ politique et médiatique. Les tendances et autres polémiques repérées sur ce réseau alimentent régulièrement les commentaires des sites et chaînes d’informations en continu. Dans une perspective de sciences sociales, que peuvent nous apprendre les tweets politiques des dynamiques de campagne et des évolutions de l’opinion ? Cette communication proposera d’apporter des éléments de réponse à partir d’une recherche en cours sur la campagne présidentielle française de 2022 sur Twitter. Nous aborderons les enjeux méthodologiques de cette recherche en train de se faire, ainsi que les premiers résultats obtenus.  

Présentation de l’intervenant : enseignant-chercheur en science politique, les travaux de Julien Boyadjian portent principalement sur les opinions et comportements politiques en ligne, les nouvelles méthodes d’enquête numériques et la communication politique sur internet. Titulaire depuis 2014 d’un doctorat de science politique, qu’il a obtenu avec la mention « Très honorable avec les félicitations du jury » auprès de la Faculté de droit et science politique, à l’Université de Montpellier, sa thèse fut lauréate du prix Dalloz 2015. Il est actuellement rattaché au CERAPS (UMR 8026 du CNRS).
CV : https://www.sciencespo-lille.eu/sites/default/files/recherche/cv_julien_boyadjian.pdf
CV Hal : https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01643768

Informations pratiques : séminaire qui se déroulera le vendredi 18 mars de 14H à 16H, en ligne, ouvert à tous, inscription obligatoire via ce formulaire : https://forms.gle/SBh4x3Xkw8AKoBo69

Bibliographie indicative

Ouvrages (monographies)

• Jeunesses connectées. Les digital natives au prisme des inégalités socio-culturelles, Presses Universitaires du Septentrion (à paraître en mars 2022). Présentation de l’ouvrage ici.
• Analyser les opinions politiques sur internet. Enjeux théoriques et défis méthodologiques, Paris, Dalloz, 2016 (ouvrage issu du manuscrit de thèse de doctorat).

Articles (parus dans des revues à comité de lecture) :

• « Le capital culturel structure-t‑il (toujours) les goûts ? L’exemple des préférences cinématographiques des 18-20 ans », Sociologie, 2021/1 (Vol. 12), p. 61-76.
• « Les rapports socialement différenciés des publics jeunes à la participation politique en ligne », Pôle Sud, 2020/2 (n° 53), p. 117-134.
• « Désinformation, non-information ou sur-information ? Les logiques d’exposition à l’actualité en milieux étudiants », Réseaux,  2020/4, n°222, p. 21-52.
  • [english version] “Misinformation, noninformation, or information overload? Logics of news exposure in the student population”.
  • [versión en español] “¿Desinformación, no información o sobreinformación? Las lógicas de exposición a la actualidad en los entornos estudiantiles”
• « Au-delà des nomenclatures de genres : une analyse comparative des goûts musicaux des publics étudiants », Politiques de communication, n°13, autonome 2019, p. 97-125.
• « Les conditions de scientificité des big data en science politique », Revue française de science politique, vol. 67, n°5, 2017, p. 919-929.
• (Avec David Gouard, Julien Audermard, Christèle Marchand-Lagier, Romain Mathieu, Laurent Olivier et Anaïs Theviot), « Les trois électorats de la primaire de la droite et du centre. Mobilisation et production des votes aux limites de l’entre soi », Revue française de science politique, vol. 67, n°6, 2017, p. 1113-1130.
  • [english version] “The three electorates of the French right-wing primary. Mobilization and voting at the edge of political endogamy”.
•  (Avec Aurélie Olivesi et Julien Velcin), « Le web politique au prisme de la science des données. Des croisements disciplinaires aux renouvellements épistémologiques », Réseaux, vol. 204, n° 4, 2017, p. 9-31.
• (Avec Julien Velcin), « L’analyse quantitative des médias sociaux, une alternative aux enquêtes déclaratives ? », Questions de communication, 31 | 2017, p. 111-135.
• « La science politique face aux enjeux du big data et de la protection des données personnelles sur internet », Revue de Droit public, n°1, janvier-février 2016.
• « Les usages politiques différenciés de Twitter. Esquisse d’une typologie des twittos politiques », Politique de communication, n°6, 2016.
• « Twitter, un nouveau baromètre de l’opinion publique ? », Participations, n°8, 2014/1, p. 55-74.

Le 18 février 2022, nous accueillerons, dans le cadre du séminaire “Commentaires numériques et organisations”, Sandrine Roginsky, Professeure de communication à l’Université Catholique de Louvain et directrice du LASCO (Laboratoire d’Analyse des Systèmes de Communication des Organisations). Elle interviendra sur les usages de Twitter dans le cadre des campagnes européennes.

La séance sera co-animée par Laurence Leveneur, MCF en sciences de l’information et de la Communication à l’Université Toulouse 1 Capitole (IDETCOM) et Nicolas Peyre, enseignant-chercheur à l’Université Toulouse Capitole (IDETCOM) et titulaire de la Chaire Mobilité francophone de l’Université d’Ottawa (Canada).

Informations pratiques

Pour rappel, le séminaire se déroulera en ligne. Il est ouvert à tous sous réserve d’inscription préalable via ce formulaire : https://forms.gle/qggSe1b1kFAa3sYV8

Date et horaire : Vendredi 18 février 2022 (14H-16H)

Résumé de l’intervention

Cette présentation propose de revenir sur une décennie (et un peu plus) de recherches sur les usages numériques dans la bulle européenne. Depuis 2009 Sandrine Roginsky s’intéresse à la manière dont les dispositifs numériques, et en particulier ici Twitter, reconfigurent les pratiques médiatiques, et plus généralement les modalités du travail politique, des professionnel·es qui interagissent dans le monde social de la fabrique des politiques publiques européennes (parlementaires, collaborateurs/collaboratrices, fonctionnaires des institutions, journalistes, « parties prenantes », etc.)  – en veillant à ne pas « prendre les effets pour les causes, en réduisant l’activité politique à ce qu’elle donne voir, c’est-à-dire donc à sa partie valorisée, valorisable, et incidemment celle qui tombe dans les rets la curiosité médiatique »  (Aldrin & Hubé, 2003, p.4). Dans le cadre ce séminaire, il s’agira de revenir sur les questionnements, tout à la fois théoriques et méthodologiques, qui ont émergé pour parvenir à saisir la complexité inhérente à l’objet étudié, qui plus est sur un temps relativement long, qui conjuguent tout à la fois le temps de l’élection et celui du quotidien hors élection, en montrant les apports de la démarche qualitative, celle de l’enquête de terrain, dont la force réside notamment dans la prise en compte des contextes (Strauss, 1987), et les défis posés quand le terrain est pluriel, intégrant à la fois les terrains « en ligne » et « hors ligne » qui sont d’ailleurs connectés et imbriqués.

Bio-bibliographie
Sandrine Roginsky est professeure à l’École de communication de l’UCLouvain, Belgique, depuis 2012. Elle s’intéresse aux usages numériques du politique, avec une focale sur l’espace des institutions européennes. Elle a elle-même travaillé dans cet espace professionnel pendant huit ans (2004-2012) avant de rejoindre l’université à plein temps. Responsable du Master en Communication et du triple Master en « Communication politique et risques démocratiques » conjointement organisé et délivré avec Sciences Po Aix et l’Université de Sherbrooke au Québec , elle est également responsable du LASCO et membre du LabCOM (laboratoire sur la communication et le numérique) de l’UQAM.

Bibliographie indicative
Roginsky, Sandrine (2021). La fabrique du capital médiatique au Parlement européen à l’aune des réseaux socionumériques : entre permanence et reconfiguration des activités de médiatisation des députés européens. In Desrumaux, C., Nollet, J. (eds). Un capital médiatique ? Usages et légitimation de la médiatisation en politique, Presses Universitaires de Rennes (p.105-119).
Roginsky, Sandrine (2020). La fabrique des publics de l’Europe ou l’entre-soi de la communication publique européenne ?, Communication & Organisation, n°57, p.53-68.
Roginsky, Sandrine (2020). Who are the political professionals talking to? The making of members of the European Parliament’s audiences on Twitter and Facebook. Journal of Applied Journalism & Media Studies, Volume 9, Issue 2 «  Direct Representation’ in the Age of Social Media », p.105-126.
Roginsky, Sandrine (2020). Chapitre 6. Explorer un terrain de recherche articulant terrains « en ligne » et « hors ligne » : proposition pour une triangulation des méthodes. In Latzko-Toth, G., Millerand, F., Millette, M. (dir.) Méthodes de recherche en contexte numérique, Presses Universitaires de Montréal, p.119-136.
Roginsky, Sandrine (2018). Les communicateurs de l’Europe : des acteurs frontières confrontés à l’hybridité professionnelle et organisationnelle, Communication et professionnalisation, n°7, p.49-74.
Roginsky, Sandrine (2017). Promouvoir la cause européenne, les réseaux sociaux numériques et soi-même : faire d’une pierre trois coups avec « EU Tweetup ». Les enjeux de l’information et de la communication, supplément 2017B, https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2017-supplementB/01-Roginsky/.
Roginsky, Sandrine – De Cock, Barbara (2015). Faire campagne sur Twitter. Modalités d’énonciation et mises en récit des candidats à l’élection européenne. Cahiers du Numérique, vol.11/4, 119-144.
Roginsky, Sandrine (2015). Les députés européens sur Facebook et Twitter. Une ethnographie des usages. Communication & Langages, n°183, p.83-110.
Roginsky, Sandrine – Jeanne-Perrier, Valérie (2015). L’Europe sur les réseaux sociaux, introduction et coordination du dossier “L’Europe sur les réseaux sociaux », Communication & langages, n°183, p.25-30.
Roginsky, Sandrine – Jeanne-Perrier, Valérie (2014). La fabrique de la communication des parlementaires européens : ‘‘Tweet ton député’’ et les ‘‘ateliers du député 2.0’. Politiques de communication, Automne 2014, n°3, p.85-124.
Roginsky, Sandrine (2014). Social network sites : an innovative form of political communication ? A socio-technical approach to media innovation. Journal of Media Innovations, 1-2, p.97-125.

L’année 2022 sera notamment marquée en France par l’élection présidentielle.

Dans le cadre du séminaire “Commentaires numériques et organisations”, nous proposerons donc aux participants d’entendre plusieurs spécialistes de la communication politique qui viendront éclairer cette actualité par leurs travaux.

Nous questionnerons les évolutions induites par les réseaux sociaux numériques sur la communication des candidat(e)s et partis engagés dans cette campagne.

Nous nous intéresserons également aux discours des citoyens commentateurs qui s’emparent de cette thématique sur les sphères publiques numériques, et aux rapports qu’ils entretiennent avec les informations, les autorités informationnelles et médiatiques dans ce contexte.

Toute personne intéressée par ces questions sera donc la bienvenue dans ce séminaire, sous réserve d’une inscription préalable, d’autant plus que cette année l’édition se déroulera intégralement en ligne.

Inscription via le lien suivant : https://forms.gle/SBh4x3Xkw8AKoBo69

Programme 2022

Vendredi 18 février 2022 (14h-16H) : « Ce que tweeter veut dire » : explorer les usages du numérique dans l’espace politique européen.

Vendredi 20 novembre 2020 nous reprogrammerons une des séances du séminaire “Commentaires numériques et organisations” annulée ce printemps en raison du confinement.

Nous accueillerons Charlotte Esteban, doctorante en sociologie aux laboratoires Lisst-CERS et Orange Labs SENSE lors d’une webconférence.

Présentation de la séance
Les « chatbots » (ou « agents conversationnels ») sont des programmes d’automatisation des conversations qui permettent de simuler des dialogues entre un algorithme et un humain. Développés dans les milieux du marketing et de la relation-client, ces programmes de dialogues constituent des intermédiaires de marché, implantés dans des domaines jusqu’ici consacrés aux humains : les relations marchandes, l’accueil des clients, voire les recommandations de produits. A partir de 2016, une nouvelle génération de dispositifs apparait sur le marché des outils du marketing digital ; mais si les chatbots fonctionnent tous sur le même principe de dialogue écris, ils sont développés dans des domaines différents par des concepteurs d’origines diverses : cette constellation d’acteurs du chatbot et de modalités d’usages dévoile un marché de dispositifs inégaux, en dépit d’une figure promotionnelle commune du « robot de conversation ». Je propose d’explorer et de décrire le marché des chatbots sur une période limitée, aux moyens d’entretiens auprès de professionnels (agences, start ups) effectués entre 2016 et 2019, d’une enquête monographique sur les discours de presse, ainsi que d’une ethnographie en ligne des chatbots.

Esteban, C. (2020). Construire la « compréhension » d’une machine: Une ethnographie de la conception de deux chatbots commerciaux. Réseaux, 220-221(2), 195-222. https://doi.org/10.3917/res.220.0195

Informations Pratiques

Date: 20 novembre 2020

Horaire : 14H

Lieu : webinaire en ligne, le lien vers le webinaire sera fourni après inscription préalable via l’adresse mail suivante : seminairecomun@gmail.com

Dans le respect des mesures prises par l’Université Toulouse Capitole dans le contexte de l’épidémie du COVID 19, les séances du séminaire “Commentaires numériques et Organisations” prévues en mars, avril et mai 2020 ont été annulées, afin de laisser la priorité aux activités et mesures permettant d’assurer la continuité pédagogique auprès des étudiants, pendant et après la période de confinement.

Nous remercions vivement les experts qui avaient accepté de venir faire part de leurs travaux dans ce cadre et espérons pouvoir reporter ces échanges à l’automne.

Bon courage à toutes et tous en cette période si particulière, espérant vous retrouver au plus vite…

Laurence Leveneur

Vendredi 6 mars 2020, nous aurons le plaisir d’accueillir Jérôme Thièvre, Responsable R&D du Dépôt Légal du Web de l’INA, qui évoquera avec nous la mise en place du dépôt légal du web au sein de cette institution.

Présentation de la séance

La question de l’existence d’un dépôt Légal du Web en France s’est posée dès la fin des années 1990, à une période où Internet Archive archivait déjà une partie du Web, mais ne proposait aucun accès à ses collections. L’INA s’est beaucoup investi, dans un premier temps, pour promouvoir un Dépôt Légal pour ce nouveau médium auprès du législateur, puis pour en imaginer les procédés de collecte et d’archivage. Nous reviendrons donc dans cette séance sur les différentes étapes de la construction technique du Dépôt Légal du Web à L’INA.  A travers le parcours de la chronologie des déploiements des différents types de collecte et interfaces de consultation, nous essaierons de comprendre les choix importants que l’INA a faits et leurs conséquences sur les collections qu’il constitue.

L’intervenant

Jérôme Thièvre est Responsable R&D du Dépôt Légal du Web de l’INA, service qu’il a rejoint en 2008 pour travailler, notamment, sur la mise en place d’un moteur de recherche permettant la consultation des pages web archivées. Il est titulaire d’un Doctorat en Informatique auprès de l’Université de Montpellier II, après avoir soutenu sa thèse en visualisation d’information en 2007.