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SMAKY est une série d’ordinateurs suisses romands développés par le laboratoire LAMI de l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) à partir de 1974 jusqu’en 1998. Les SMAKY étaient commercialisés par la société EPSITEC SA qui développaient aussi des logiciels et des jeux vidéos pour ces ordinateurs, et à présent continue le développement de certains logiciels experts pour Windows. Un émulateur du système d’exploitation (PSos) et la préservation de code source facilitent aujourd’hui l’étude du fonctionnement de cet ordinateur, ainsi que des jeux vidéo qui ont été développés.
Le gameplay est le terme décrivant l’interactivité des jeux vidéo. Pour les jeux vidéo dits temps-réel, le bon fonctionnement et « feeling » du gameplay requiert de réagir rapidement aux actions des joueuses et de maintenir une haute fréquence d’affichage pour créer l’illusion de mouvement. L’étude du code source de jeux vidéo pourrait révéler des décisions de design et développement. En effet, à cette époque, les créatrices et créateurs de jeux vidéo se chargeaient de l’ensemble des tâches de création, du game design au développement informatique. Nous supposons que ce contexte a orienté la « manière de faire du game design de jeux vidéo » de cette époque.
L’exposé contextualisera le SMAKY et son écosystème, pour ensuite résumer la première étude effectuée avec Romain Goudjil, historien byzantiniste et Yannick Rochat, chercheur en humanité numérique, lors de laquelle nous avions appliqué une méthode d’analyses historiques de documents nous permettant notamment de questionner ce qu’est la matérialité du code source et de (re)découvrir certains aspects du fonctionnement de la plateforme SMAKY. Dans un second temps, nous présenterons comment analyser la boucle de gameplay au travers d’exemples pour questionner si et comment la construction du game design a été marquée par ce lien plus immédiat avec le fonctionnement des machines.
Lieu
En chair et en os dans la salle de séminaire du plateau SCAI – métro Jussieu (lignes 7 et 10) ;
- rentrer sur le campus par le 4 place Jussieu, 75005 Paris ;
- longer la clôture à droite jusqu’au bout ;
- rentrer dans le bâtiment Esclangon ;
- à gauche, monter l’escalier extérieur jusqu’au 1er étage ;
- sur le plateau SCAI, longer le tableau noir puis les baies vitrées ;
- la salle Séminaire se trouve au fond à gauche ;
ou par vidéoconférence (contacter les organisateurs).
]]>Cet exposé s’intéresse aux implications des différentes manières d’écrire les codes sources. Bien qu’il s’agisse en premier lieu de décrire des artefacts techniques, et donc pour lesquels la fin importerait plus que le moyen, l’écriture de code source se manifeste néanmoins en une variété de façons de faire, motivées par des préférences personnelles ou des injonctions collectives. Nous commencerons notre analyse par le prisme du style comme tension entre l’individuel et le groupe, en s’appuyant notamment sur la manière dont l’ingénierie logicielle s’est structurée à travers une dynamique de transformation de l’idiosyncratique vers le commun, à travers l’établissement de normes différenciant les manières de faire acceptables de celles qui sont inacceptables.
À partir de cette conception d’un style collectif de programmation, il s’agira alors de préciser ces manières de faire en termes de formulations, d’intentions et de références, afin de révéler les différentes cultures qui traversent celles et ceux qui écrivent du code. En examinant leurs styles respectifs de programmation, il devient alors possible d’esquisser les diverses valeurs qui traversent leur(s) pratique(s), en passant du « comment programmer ? » au « pourquoi programmer ? ». Ce faisant, nous verrons comment se distribuent des attentions au concept, à la machine, ou à l’humain, et font apparaître des problématiques éthiques.
Enfin, nous pivoterons des façons de faire aux moyens de faire, en nous attardant sur les langages de programmation, afin d’ouvrir une discussion sur la question du déterminisme de ces langages et de leurs paradigmes lors des grandes étapes de la programmation : la considération du problème, la conception d’une solution, et la mise-en-syntaxe de cette solution. Ce faisant, nous esquisserons alors comment les styles des programmeurs peuvent être influencés par des paradigmes de programmation, comment ces paradigmes de programmation peuvent être eux-mêmes considérés comme des styles épistémologiques, et à quel point ces paradigmes peuvent-être influencés par des cultures particulières.
Lieu
En chair et en os dans la salle de séminaire du plateau SCAI – métro Jussieu (lignes 7 et 10) ;
- rentrer sur le campus par le 4 place Jussieu, 75005 Paris ;
- longer la clôture à droite jusqu’au bout ;
- rentrer dans le bâtiment Esclangon ;
- à gauche, monter l’escalier extérieur jusqu’au 1er étage ;
- sur le plateau SCAI, longer le tableau noir puis les baies vitrées ;
- la salle Séminaire se trouve au fond à gauche ;
ou par vidéoconférence (contacter les organisateurs).
]]>Lieu
En chair et en os dans la salle de séminaire du plateau SCAI – métro Jussieu (lignes 7 et 10) ;- rentrer sur le campus par le 4 place Jussieu, 75005 Paris ;
- longer la clôture à droite jusqu’au bout ;
- rentrer dans le bâtiment Esclangon ;
- à gauche, monter l’escalier extérieur jusqu’au 1er étage ;
- sur le plateau SCAI, longer le tableau noir puis les baies vitrées ;
- la salle Séminaire se trouve au fond à gauche ;
L’industrie informatique est souvent associée à sa rapidité, son innovation constante et sa capacité à produire des solutions technologiques à un rythme effréné. Cependant, cette cadence repose sur un travail invisible mais essentiel : la coordination de temporalités hétérogènes, qui constitue un enjeu central pour l’écriture informatique. La gestion du temps dans le développement logiciel engendre des défis spécifiques : les conflits surgissent lorsqu’un développeur modifie une partie du code qui interfère avec celle d’un autre ; les contributions doivent être orchestrées sans entraver les progrès des autres membres de l’équipe ; la pluralité des fuseaux horaires fragmente les rythmes de travail en temporalités multiples ; le tout dans un environnement professionnel où le temps vient souvent à manquer.
Alors que l’attention publique se focalise souvent sur les produits finis de l’innovation informatique, cette contribution se propose de recentrer l’analyse sur le travail infrastructurel indispensable à la coordination du développement logiciel. Plus précisément, elle explore les contraintes temporelles qui pèsent sur les infrastructures techniques, tout en analysant les dispositifs matériels et logiciels conçus pour visualiser, organiser et contrôler ces temporalités. Le développement logiciel ne repose pas uniquement sur l’écriture du code source, mais sur un ensemble d’inscriptions : documentation, commentaires, tickets de suivi, discussions techniques. Git s’inscrit dans cet écosystème en tant qu’infrastructure spécifique qui enregistre et structure l’histoire du code à travers ses artefacts propres (graphe des versions, messages de commits, etc.). En articulant mémoire et coordination, il joue un rôle clé dans la manière dont les ingénieurs appréhendent et façonnent l’histoire sociale du logiciel.
L’exposé se penche d’abord sur le modèle conceptuel au cœur de Git : le graphe. Ce dernier permet d’organiser le travail de manière asynchrone, en conservant la mémoire des états passés du code et en reconstruisant après coup une chronologie intelligible des transformations effectuées. Ce mode de structuration temporelle, loin de refléter directement le temps désordonné de l’écriture des codes, impose une temporalité reconstruite et stabilisée par des artefacts techniques. Enfin, en retraçant l’histoire longue de Git et de son adoption progressive, cette étude met en lumière comment cette infrastructure est devenue un outil central non seulement pour organiser le travail informatique, mais aussi pour visualiser l’histoire sociale du logiciel lui-même.
Lieu
En chair et en os dans la salle de séminaire du plateau SCAI – métro Jussieu (lignes 7 et 10) ;
- rentrer sur le campus par le 4 place Jussieu, 75005 Paris ;
- longer la clôture à droite jusqu’au bout ;
- rentrer dans le bâtiment Esclangon ;
- à gauche, monter l’escalier extérieur jusqu’au 1er étage ;
- sur le plateau SCAI, longer le tableau noir puis les baies vitrées ;
- la salle Séminaire se trouve au fond à gauche ;
ou par vidéoconférence (contacter les organisateurs).
]]>Inscription gratuite mais obligatoire :
en chair et en os :
4 place Jussieu, 75005 Paris
métro Jussieu (lignes 7 et 10)
bâtiment Esclangon
amphithéâtre Durand
ou par vidéoconférence (envoi du lien sur demande).
Programme
- 9h15-9h30 : accueil
- 9h30-10h : Stefano Zacchiroli, « Software Heritage: 10 years of archiving, sharing, and studying source code at the ultimate scale »
- 10h-11h : Clarisse Herrenschmidt, « Promenade sémiologique sur cinq millénaires »
- 11h-12h : Guillaume Munch-Maccagnoni, « L’hypothèse de l’évolution naturelle des langages de programmation »
- 12h-13h30 : pause déjeuner
- 13h30-14h30 : Antoine Miné, « Vérification de code par analyse statique sûre »
- 14h30-15h30 : Baptiste Mélès, « Programmer dans d'”autres” langues »
- 15h30-17h30 : discussion générale : « À quoi ressembleront les codes sources des dix prochaines années ? »
Organisation
- Emmanuel Chailloux (LIP6, IRILL, Sorbonne Université)
- Raphaël Fournier-S’niehotta (SCAI, LIP6, Sorbonne Université)
- Baptiste Mélès (CNRS, Archives Henri-Poincaré)
- Lionel Tabourier (LIP6, Sorbonne Université)
Qu’est ce qui permet de rapprocher les écritures et leur emploi dans les artefacts sémiotiques, l’entrelacement des fils dans le tissage pour la création de textures et motifs, et enfin la programmation, entre textes et patterns digitaux, de machines pour l’exécution de tâches ? Il s’agira d’interroger le contraste, la complémentarité et la continuité entre ces techniques dans une perspective anthropologique et à travers deux cas d’étude : l’écriture mycénienne linéaire B et le tissage au métier. Les pratiques d’encodage et de décodage de signes et fils nous permettront de mettre en perspective les clivages matériel et symbolique, technique et logique, textuel et opératoire à travers lesquels le « code » est le plus souvent appréhendé.
En chair et en os : Salle séminaire 218 de l’IRILL, 2e étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : Contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
]]>Jeudi 23 mai 2024, 14h-16h
En chair et en os : Salle séminaire 218 de l’IRILL, 2e étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : Contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
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Jeudi 4 avril 2024, 14h-16h
En chair et en os : Salle séminaire 218 de l’IRILL, 2e étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : Contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
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Marine MINIER (Université de Lorraine, Loria, Caramba)
Titre
« Comment les outils automatiques peuvent nous aider, nous cryptographes »
Résumé
Après avoir introduit toutes l’histoire et les notions classiques de la cryptographie, nous nous intéresserons à un exemple d’attaque : la cryptanalyse différentielle sur un chiffrement simple et nous verrons comment appliquer les outils automatiques à cette attaque.
Informations
Jeudi 2 février 2023, 14h-16h
En chair et en os : salle séminaire du plateau SCAI, 1er étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
]]>Lionel Broye et Emmanuel Guez (PAMAL_Group)
Titre
« Le Minitel et nous. Une archéologie artistique des média »
Résumé
Depuis 2013, le PAMAL (Preservation & Art – Media Archaeology Lab), qui devient en 2019 le PAMAL_Group, associe création et recherche dans le champ de l’archéologie des média. PAMAL_Group crée ses propres œuvres à partir d’œuvres d’art numérique disparues ou fortement endommagées en raison de l’obsolescence des logiciels et matériels informatiques. Ses travaux cherchent à rendre sensible la vulnérabilité d’un art fortement dépendant des logiques industrielles. Toutes les œuvres que le collectif reconstruit sont au plus près des
matérialités d’origine. Les deux membres fondateurs du PAMAL_Group viendront présenter les derniers projets télématiques du collectif, récemment exposés au Centre Pompidou et au ZKM (Zentrum für Kunst und Medien de Karlsruhe).
Informations
Jeudi 21 mars 2024, 14h-16h
En chair et en os : salle séminaire 218 de l’IRILL, 2e étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
]]>Carlos AGON (Sorbonne Université, Représentations Musicales, STMS, IRCAM)
Titre
« Langages de programmation pour la composition musicale »
Résumé
Informations
Jeudi 16 mars 2023, 14h-16h
En chair et en os : salle séminaire du plateau SCAI, 1er étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
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Benoît VALIRON (CentraleSupélec, LMF)
Titre
Calcul quantique, langages graphiques
Résumé
Dans cet exposé, nous discuterons d’une spécificité de la représentation du calcul quantique : la représentation graphique sous forme de circuit. Nous étudierons en particulier deux représentations, celle des circuits quantiques « usuels », et celle des circuits d’optique linéaire. Nous présenterons des exemples non triviaux de circuits, avec une réflexion sur la nature des données et des opérations que l’on peut vouloir réaliser avec du quantique.
Informations
Jeudi 22 juin 2023, 14h-16h
En chair et en os : salle séminaire du plateau SCAI, 1er étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
]]>Anne-Gwen BOSSER (ENIB, Lab-STICC CNRS UMR 6285, équipe COMMEDIA) et Pierre COURTIEU (Cédric, Cnam)
Titre
Machines pour raconter
Résumé
Informations
Jeudi 1er juin 2023, 14h-16h
En chair et en os : salle séminaire du plateau SCAI, 1er étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu (lignes 7 et 10).
Par vidéoconférence : contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
]]>Serge ROSMORDUC (Cnam)
Titre
JSesh : 20 ans de la vie d’un traitement de textes hiéroglyphique
Résumé
Jusqu’à la fin du XXe siècle, la publication scientifique des textes écrits en hiéroglyphes égyptiens s’est partagée entre deux traditions : l’autographie, d’une part, qui consistait pour le savant à écrire manuellement les textes, et l’imprimerie. Celle-ci constituait au XIXe siècle une technologie prestigieuse, et l’Institut Français d’Archéologie Orientale, notamment, a développé tout au long de son histoire un fond typographique considérable pour l’édition des textes tardifs. Mais un texte hiéroglyphique reste composé de dessins, dont les variations peuvent être significatives ; dans la dernière partie du XXe siècle, l’idée d’utiliser l’informatique pour enregistrer et publier la documentation hiéroglyphique s’est imposée, avec le développement du logiciel GLYPH par Jan Buurman, puis du Manuel de Codage en 1988.
Depuis 2004, nous développons le traitement de textes hiéroglyphiques JSesh, actuellement utilisé par la grande majorité des égyptologues. Après une rapide présentation du système de codage utilisé, et des enjeux scientifiques derrière ce codage, nous présenterons l’histoire du développement de ce logiciel libre, de son architecture et du mode de représentation des signes.
Informations
Jeudi 25 mai 2023, 14h-16h
En chair et en os : salle séminaire du plateau SCAI, 1er étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, 75005 Paris, métro Jussieu, lignes 7 et 10 (rentrer dans le bâtiment Esclangon ; à gauche, emprunter l’escalier extérieur jusqu’au 1er étage ; sur le plateau SCAI, longer le tableau noir puis les baies vitrées ; la salle Séminaire se trouve au fond à gauche).
Par vidéoconférence : contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien.
]]>Laurent Cervoni (groupe TALAN)
Titre
« Programmation Logique et Intelligence Artificielle : cinquantième anniversaire de Prolog »
Résumé
Durant l’été 1972, Alain Colmerauer et son équipe à Marseille ont développé et implémenté la première version du langage de programmation logique Prolog. Associé à des collaborations antérieures et ultérieures avec Robert Kowalski et ses collègues d’Édimbourg, ce travail a jeté les bases pratiques et théoriques du Prolog et de la programmation logique d’aujourd’hui. Prolog et ses technologies connexes sont rapidement devenus des outils clés de la programmation symbolique et de l’intelligence artificielle.
Nous parcourrons une partie de l’histoire de l’intelligence artificielle, notamment, par le prisme de la programmation logique. Puis au travers de quelques échantillons de codes, nous évoquerons les principes de base utilisés par Prolog, l’originalité de l’écriture d’un code Prolog, son apport dans la représentation des connaissances et ses usages les plus courants. Quelques perspectives d’articulations avec les autres approches de l’IA pourront être évoquées au cours des échanges.
Un article tiré de cette intervention a été publié dans le numéro 20 de 1024, le bulletin de la Société Informatique de France : Laurent Cervoni et Julien Brasseur, « Prolog, 50 ans d’histoire de l’intelligence artificielle », 1024 — Bulletin de la Société Informatique de France, n°20, novembre 2022, p. 55-63.
Informations
Jeudi 9 juin 2022, 14h-16h
Salle 15-16/101 de l’IRILL (rotonde 15, 1er étage)
4 place Jussieu, 75005 Paris
métro Jussieu (lignes 7 et 10)
Vidéoconférence par Zoom (contactez les organisateurs du séminaire pour obtenir le lien).
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